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4.29/5 (sur 21 notes)

Nationalité : Belgique
Né(e) à : Liège
Biographie :

Fabrice Schurmans, originaire de Liège, est chercheur précaire au Centre d’Études Sociales de l’Université de Coimbra. Ses recherches portent sur les littératures francophones contemporaines, les théories postcoloniales et le théâtre. Il a traduit des dramaturges portugais du XXe siècle, a publié deux livres, des articles (disponibles sur academia.edu et Researchgate) ainsi que des nouvelles dans des revues.

Source : Novelliste
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Citations et extraits (18) Voir plus Ajouter une citation
La situation dans laquelle l'humanité se trouve aujourd'hui n'est que le résultat de presque deux siècles de choix centrés sur l'individu. C'est d'ailleurs toujours comme cela qu'elle fonctionne actuellement : après la crise de l'énergie, la montée des eaux et le blackout télécom, plus que jamais, c'est la loi du chacun pour soi qui régit le monde.
-Mère promise- par Simon Jeanmart- p46-
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J'entasse les algues mortes au pied du lampadaire. Un ramasseur s'occupera de venir les récolter d'ici moins d'une heure. Il les emportera aux dépôts de la recyclerie, où elles seront brûlées, transformées, et viendront nourrir les générateurs de la Ville. En fin de cycle, les cendres deviennent la poudreuse qui allume nos lampadaires de bord de mer. Et si, par la suite, la fumée des dépôts brûle la gorge de ceux qui y travaillent, si les algues se vengent une dernière fois des hommes en leur volant leur voix, c'est le prix à payer pour l'électricité dans la cité.

Chanteur d'Océan-Nina JACOBSON- p93-
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Que reste-t-il de l'art quand tout est fini ?
Jouir de Guernica pour soi seul ne tient-il pas de l'absurde, du geste inutile ?
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Tu te rappelles ce que j'ai écrit ? Que pour bâtir, il faut d'abord détruire tout ce que l'on connaît ? Je crois que cette idée me fait de moins en moins peur. Peut-être que détruire devient inévitable en grandissant.
Juste Phi- Je déteste le bleu- p65-
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Ils firent l’amour sans un mot, dans la nuit et la chaleur de leurs camarades épuisés avec l’énergie de ceux qui ne connaîtront pas de lendemains heureux. A plusieurs reprises, le train changea de ligne et ni Fernand, ni Lucìa ne savaient plus où ils se trouvaient. Il s’agissait d’une expérience neuve, excitante, pleine de possibilités. Se battrait-on du côté de Madrid ou en Catalogne ? Au moment où épuisés, les corps sombrèrent dans le sommeil, bercés par la douce musique du rail, cela n’avait aucune importance. Il n’y avait plus là que de magnifiques vaincus.
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– Marie-Gertrude, as-tu mal quelque part ?
– Partout, docteur, m’entends-je dire d’une voix faible. Ce corps brûle…
– Mon corps, répond-il en insistant sur « Mon », il faut dire « Mon » quand on parle de son propre corps. Comprends-tu ?
Ensuite, il tourne la tête vers l’uniforme kaki pour ajouter deux phrases qui me transpercent. Surtout « Elle est à vous ».
– Ils ont encore des problèmes avec la grammaire, mais avec le temps, nous en tirerons quelque chose. Elle est à vous, Édouard.
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L’ivresse des débuts m’a saisi dès les colonnes de l’entrée, les murs dégoulinant d’Histoire et de grands noms, l’odeur des boiseries et des vieux vernis. Originaire de Bruxelles, Paris-sur-Mythes pourrissait mes rêveries. Rispa, Pantruche, la ville-monde où s’encraient bien des destinées. Aujourd’hui le mirage s’est dissipé, aussi évanescent qu’une volute. Les fumeurs ont de la chance. Une image violente les avertit du danger encouru. Dommage que le billet de train ne comporte pas une annonce similaire. «Prenez garde ! Paris peut vous consommer. La ville-monstre engloutit les ingénus. » On débarquerait Gare du Nord un flingue à la main, mieux disposé à négocier la transition du rêve à la réalité.
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Derrière lui, on referma la porte coulissante, celant l'étreinte, les mots échangés, les silences. Et la porte prit la forme d'une parenthèse. Et cette parenthèse s'éloigna, puis disparut au sortir d'une courbe.
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Je n’ai connu de l’eau que cet horizon bleu étincelant qui écorche les yeux tant le soleil s’y reflète furieusement. L’eau à la bouche des prêcheurs, la salive persifleuse de ma mère, l’eau pure des baptêmes, l’eau dans mon ventre qui gargouille, les larmes de notre Seigneur, la sueur entre mes cuisses… Mais de pluie, je n’en ai connu aucune. Depuis ma naissance, le ciel est sec. La pluie gronde peut-être ailleurs sur la vaste mer, mais l’île s’assèche comme un téton dur de vieille femme. Et je vois dans les yeux de ma mère captive, la colère usée, la lucidité qui vacille.

[Dune — Sarah Kügel]
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J'ai pas envie de laisser ma peau dans un programme qui ne servira que la réputation et la bourse de la daronne.
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