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3.83/5 (sur 23 notes)

Nationalité : France
Né(e) : 1985
Biographie :

Elsa Delachair travaille dans l'édition.
Elle est l'auteur d'un premier roman, Boris Vian et moi, et de diverses anthologies littéraires, parmi lesquelles L'art de l'insulte.

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Elsa Delachair - L'art de l'insulte


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Mon premier est le mâle de la poule
On utilise mon second pour couper le bois.
Mon troisième est la quatorzième lettre de l'alphabet
Mon quatrième aide les oiseaux à voler
Et mon tout est un insecte souvent appelé "bête à bon Dieu"
Victor Hugo

Il s'agit….
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On peut, à la rigueur, serrer la main à un journaliste. OÙ a-t-on vu d’ailleurs qu’un homme qui avait serré la main à un journaliste, épouvanté de son déshonneur, se soit jamais brûlé la cervelle, ou même ait essayé de se la brûler seulement ? Sa mère l’a-t-elle chassé, disant : Va, Va, tu n’es pas sorti de mon sein ? Sa chaste fiancée s’est-elle faite religieuse, et quand il s’est présenté à la grille du couvent, où peut-être une autre démence après tout l’avait poussée, s’est-il entendu dire par la tourière : Arrière, tu as serré la main d’un journaliste ? Non. Je dirai bien plus : il y a des gens qui tiennent pour flatteur de connaître un rédacteur au Petit Var, et même à Y Intransigeant.
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Non. Je dirai bien plus : il y a des gens qui tiennent pour flatteur de connaître un rédacteur au Petit Var, et même à Y Intransigeant. Bien que l’on puisse considérer ce genre de jugement comme l’effet d’une perversion qualifiée, ou tout au moins d’une imbécillité crasse, il faudrait que je fusse de bien mauvaise foi pour passer silence sur une particularité si intéressante, d’ailleurs omise au Dictionnaire dont l’article journaliste témoigne surtout de la terreur répugnante des académiciens devant les périodiques, comme dit la poste. Donc je déclare qu’il est possible de serrer la main d’un journaliste. Sous certaines réserves, s’entend. Se laver ensuite. Et pas seulement la main contaminée, mais tout le reste du corps, particulièrement les parties sexuelles, pour ce qu’on sait encore très mal comment le journaliste empoisonne ses victimes, et qu’il n’est pas très sûr qu’il ne dégage pas par tous les pores de la peau ou du vêtement une espèce de venin volatile et singulièrement infecte qui serait d’une aptitude extraordinaire à se loger dans les plis de flexion, même les mieux cachés par l’habitude et la décence.
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Les paroles passent tous les actes. Je n’avais jamais imaginé qu’une fille, même dressée aux vices, pût dire de pareils mots à sa propre mère. Elle articulait au hasard, d’une voix sans suite, sans raison, pour la joie de lancer les injures dans le désordre et l’incohérence où elle les avait mâchées :

« Ne me touche pas ! je t’emmerde ! je t’emmerde ! et je foutrai le camp cette nuit ! Je t’emmerde, sale vache ! sale grue ! sale gousse ! sale enculée ! sale maquerelle ! sale putain ! Tu ne veux pas qu’on t’appelle comme ça ? Putain ! Putain ! Putain ! Putain ! Putain ! Putain ! Putain ! Putain ! Putain ! Putain ! Fille de putain ! Mère de putains, gousse de putains, branleuse de putains. Je ne suis pas une putain, moi, je suis une pucelle ! Tu as laissé vendre ton pucelage par ta putain de mère, mais moi je ne suis pas une andouille comme toi ! je ne te laisse pas vendre mon pucelage, je le donne ! Tiens, regarde-le, sale maquerelle ! regarde-le, ma garce ! tu en voulais cent louis, tu n’en auras pas cent sous ! tu n’en auras que du foutre et du sang dans la gueule ! »
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Et tu oublies, homme de foi mauvaise, tu oublies d’ajouter général qui est le mot important ! Et général de quoi ? De l’ensemble des nations ! cria Saltiel avec un geste large qui enveloppait la planète. Imbécile, homme d’ignorance noire, noire comme l’interstice de tes orteils que j’ai vus pour ma douleur et ma honte l’autre soir, ô puant véritable, fils des trente-six pères et neveu des entremetteuses, ô postérité des faux-monnayeurs, ô issu des ordures, ô Mattathias de vomissement, ô Arabe, apprends de moi puisque, sans instruction, tu n’as jamais été bon qu’à chercher des sous dans les ruisseaux ou à pressurer des bambins de pêche, apprends de moi, hyène du pourcentage, apprends la signification du mot secrétaire. Secrétaire veut dire celui qui connaît les secrets. Et les secrets de qui ? De toutes les nations !
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Ce minable fait penser à un chien que tout le monde chasse et déteste ; il lorgne l’os qu’il ne peut mordre et se met à aboyer si vigoureusement que force est de comprendre qu’il meurt de faim. Au cours de ma vie, j’ai vu beaucoup de fous, d’insolents, d’envieux, de méchants, d’injustes, de vaniteux, d’entêtés, d’arrogants, de grossiers et d’ingrats ; mais folie, insolence, jalousie, méchanceté, injustice, vanité, entêtement, arrogance, grossièreté et ingratitude comme les siens, jamais. Le scélérat, gonflé d’un orgueil qui lui promet une renommée de grand poète, ne fait que se complaire en soi-même. Il se prend à témoin des louanges qu’il croit mériter, il devient son propre adorateur.
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Il y a un mal contre lequel l’opium est souverain et ce mal s’appelle l’Angoisse, dans sa forme mentale, médicale, physiologique, logique ou pharmaceutique, comme vous voudrez.

L’Angoisse qui fait les fous.

L’Angoisse qui fait les suicidés.

L’Angoisse qui fait les damnés.

L’Angoisse que la médecine ne connaît pas.

L’Angoisse que votre docteur n’entend pas.

L’Angoisse qui lèse la vie.

L’Angoisse qui pince la corde ombilicale de la vie.
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J’en ai assez de trouver sur ma toilette une serviette où il y a de la merde, chaque fois qu’un de tes amoureux s’est essuyé la pine dedans. Vache ! Ordure ! Fumier ! Chameau ! Fille de garce ! Moule à bittes ! Gueule de chiottes ! Marchande de chaude-pisse ! Lécheuse de derrières ! Avaleuse d’étrons ! Bouffeuse de vérole ! Compte sur moi maintenant, ma salope ! compte sur moi pour friser les poils de ta connasse ou pour te passer le bâton de rouge sur le trou du cul !
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Il paraîtrait que les journalistes sont des termites qui nichent dans l’oreille de la renommée, ou bien, selon d’autres auteurs, ils seraient des annelés du genre vers du nez, ne se nourrissant que de moutarde et de défécations, mais d’une susceptibilité telle, qu’ils ne peuvent s’entendre traiter de salauds sans trépigner et grincer des dents. Or je les ai traités de salauds. Si j’avais mieux connu la zoologie assurément je les eusse de préférence appelés canailles.
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Le souci de la vérité historique m’oblige à employer un langage qui n’est pas précisément celui des cours ni des salons. Je n’éprouve aucune honte ni aucun scrupule à le restituer, l’exemple de Rabelais, mon maître, m’y autorisant. Toutefois, MM. Fallières ou Bérenger ne pouvant être comparés à François Ier, ni moi à mon illustre modèle, les temps d’ailleurs étant changés, je conseille aux oreilles délicates et aux âmes sensibles de sauter cinq ou six pages.
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