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3.67/5 (sur 3 notes)

Nationalité : Grèce
Né(e) à : Athènes , 1903
Mort(e) à : Athènes , le 19/02/2004
Biographie :

Eleni N. Kazantzakis, née Samiou, est poétesse et journaliste.

Seconde épouse de Níkos Kazantzakis (1883-1957), elle rencontre l’écrivain en 1924. Elle n’avait pas encore tout à fait vingt et un ans et lui en avait quarante et un. Ils ont vécu ensemble pendant environ vingt ans avant de s’unir par le mariage en novembre 1945, à Athènes.

Ensemble, ils se lient d’amitié avec l'écrivain roumain Panaït Istrati (1884-1935) et sa compagne, Bibili, en 1927, lors de la célébration en Russie du 10e anniversaire de la révolution russe.

Entre 1927 et 1929, ils entreprennent un long voyage en URSS, afin de témoigner favorablement de l’avancée de la révolution russe, dont le témoigne "La Véritable tragédie de Panaït Istrati", qu’Eleni rédigea en 1935 (peu après la mort d’Istrati) pour rendre justice à son ami.

En 1946, Eleni et Nikos ont choisi de s'exiler et se sont finalement installés à Antibes, dans le sud de la France. C'est la mort qui les a séparés.

Dès lors, Eleni, veuve et seule, s'est employée à servir son œuvre, jusqu'à sa propre mort, en 2004.
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Bibliographie de Eleni Samios-Kazantzaki   (2)Voir plus

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Citations et extraits (6) Ajouter une citation
Notre voyage à travers l’Urss ne sera qu’un long et pénible pèlerinage. Nous vivons dans l’inquiétude, l’injustice, le crime et dans l’espoir fervent des désespérés. En cette époque dangereuse, ou le hasard nous a fait naître, vouloir et souffrir, quel est le chemin qui mène à un monde moins horrible, moins laid, un peu plus juste et humain ?
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Par l’intermédiaire de Lounatcharski et de la très serviable Olga Kameneva, nous recevons chacun deux petites cartes nous permettant le libre parcours sur tous les chemins de fer et les bateaux soviétiques. Heureux, nous serrons nos bricoles et commençons le fameux pèlerinage qui devrait durer deux ans et finir par un chant d’apothéose sur la Russie soviétique. Malheureusement, et sans crier gare, l’affaire Roussakov se dressa devant nous comme une hydre à mille têtes et nous brisa les reins.
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Un homme sera le héros de ce livre, un homme frisant la cinquantaine, hâve, à la poitrine creuse, aux bons yeux inquiets et avides, aux gestes brusques, à l’âme vaste, toujours en ébullition, semblable au pays qu’il tentait de connaître. Un homme sera mon héros, cependant je parlerai encore d’un autre homme, son frère-et-compagnon-de-route en ces temps-là, ainsi qu’il aimait à l’appeler. Et je parlerai aussi de la très douce Bilili, Bilili la silencieuse, aux yeux sévères de madone byzantine, la compagne de ces jours fertiles en bonheur, en évènements tristes, en nobles idées… Et je me vois encore obligée d’esquisser – très légèrement – la quatrième figure de ce quatuor vagabond, une jeune grecque qui a ouvert son cœur, ses yeux et ses oreilles et ne pourra plus oublier ce qu’elle a vécu pendant cette année soviétique. Voici donc ces êtres donquichottesques en marche vers Nijni-Novgorod et sa fameuse Yarmarka.
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Un homme sera le héros de ce livre, un homme frisant la quarantaine, hâve, à la poitrine creuse, aux bons yeux inquiets et avides, aux gestes brusques, à l’âme vaste, toujours en ébullition, semblable au pays qu’il tentait de connaître
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Lorsque Panaït se métamorphose en Shéhérazade, nous nous suspendons à ses lèvres. Kazan bourre sa pipe et fume. Panaït s’interrompt par moments pour siroter café ou thé indifféremment, les deux tasses se trouvant devant lui. Nous autres ne le quittons plus des yeux, suivant ses rires, ses colères, ses larges gestes
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L'Angleterre a une histoire glorieuse ; ses enfants ont de très grandes qualités : un caractère de fer, une dignité hautaine, un sens pratique merveilleux.
Les Anglais sont fiers, opiniâtres et bons...
Gandhi est un homme pauvre, débile, vieux...
Gandhi marche pieds nus, son corps frêle est, plus d'une fois, tombé exténué de fatigues et de privations.
Gandhi ne possède rien, ne veut rien posséder.
Gandhi est pauvre, faible désarmé ; appuyé sur son bâton de pélerin il parcourt, comme un mendiant, son immense pays.
Gandhi se met seul à traire sa chèvre et à boire son lait ; c'est presque la seule nourriture qu'il se permette. Il ne mange jamais de viande ni de poisson ; il ne boit jamais de vin ni aucune autre boisson enivrante.
Gandhi, assis sur ses jambes grêles, tourne seul son rouet et tisse le simple drap qui lui sert de vêtement.
Il se lève de bon matin, comme un ouvrier, fait sa prière et se met au travail.
Si vous le rencontriez par les grandes routes de la campagne hindoue ou par les ruelles étroites des villages, vous vous diriez :
"Ce doit être un mendiant ! Ce doit être un moine hindou !"
Et peut-être même tendriez-vous la main pour lui faire l'aumône.
Cependant cet homme émacié, cet homme à l'aspect de mendiant, est aussi puissant que la toute-puissante Angleterre.
Cet homme demi-nu se dresse au nom de trois cent cinquante millions de ses semblables devant le puissant empire britannique et lui demande justice et liberté.
Car cet homme chétif, au regard si doux, a une force plus grande que les plus grandes armées, plus précieuse que toutes les richesses : une grande âme !
Cette âme, qui jaillit de ce petit homme frêle, s'est mise en lutte ouverte contre l'empire tout-puissant.
Quelle lutte ! Un vermisseau de la terre hindoue s'élève contre le lion britannique...
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