V pour Vendetta (V for Vendetta), film dystopique américano-germano-britannique, réalisé par James McTeigue, sorti en 2006, et adapté du comic V pour Vendetta d'Alan Moore et David Lloyd par les frères Wachowski.
- C’est ça, le pays de Fais-ce-qu’il-te-plaît ?
- Non. Tout cela n’est que le pays de Prends-ce-que-tu-veux. Anarchie veut dire « sans maître », pas « sans ordre ». Avec l’anarchie vient une ère d’ « ordung », d’ordre vrai, qui ne peut être que volontaire. Cette ère d’ « ordung » commencera lorsque le cycle de « verwirrung » que révèle l’écoute de ces bulletins aura atteint son terme.
Le bruit est proportionnel au silence qui l’a précédé. Plus le calme était absolu, plus le coup de tonnerre choquera. Nos maîtres n’ont pas entendu la voix du peuple depuis des générations, Evey... et elle est bien plus puissante qu’ils ne veulent s’en rappeler.
Bonne nuit à l'Angleterre. Bonne nuit à la pop et au V de la victoire.
Bonjour à la voix du Destin, et à V pour Vendetta.
Liiiibre ! Virant, voltigeant, vomissant les valeurs qui virent en moi, une victime véritablement vaste, vraiment virginale. Est-ce ce qu’il a ressenti ? Cette verve, cette vitalité ? ... cette vision ? La voie... la vérité... la vie.
- Mon père était écrivain. Il vous aurait plu. Il disait que les artistes utilisaient les mensonges pour dire la vérité, et que les politiciens le faisaient pour cacher la vérité.
- Un homme selon mon cœur.
Tu pensais me tuer ? Il n’y a pas de chair ou de sang sous cette cape. Il n’y a qu’une idée. Une idée immortelle.
Comment Yeats l’a-t-il dit ? « Emporté par le cyclone qui s’amplifie, le faucon n’entend plus le fauconnier. Tout s’effondre… le centre ne peut plus tenir. »
- Il ne faut jamais dépendre des majorités silencieuses, Evey. Parce que le silence est une chose fragile... Il s'efface au premier cri.
Préface d’Alan Moore, mars 1988
Au moment où j’écris ces lignes, en 1988, Mme Thatcher commence son troisième mandat et parle d’un pouvoir conservateur fermement établi au moins jusqu’au siècle prochain. Ma fille a sept ans, et la presse tabloïde fait circuler l’idée de camps de concentrations pour les victimes du SIDA. La nouvelle police anti-émeutes porte des casques à visière teintée noire, comme les œillères de ses chevaux. Ses camionnettes disposent de caméras montées sur le toit. Le gouvernement a exprimé le net désir d’éradiquer l’homosexualité, même en tant que concept abstrait. On en est à se demander quelle sera la prochaine minorité à subir les foudres législatives. J’en viens à souhaiter de quitter le pays dans les deux ans qui viennent. Il est devenu froid, mauvais, et je ne l’aime plus tellement.
Bonne nuit à l’Angleterre. Bonne nuit à la pop et au V de la Victoire.
Bonjour à la voix du Destin, et à V pour Vendetta.
[Il parle d’un pistolet qu’il va vendre :]
Hum. Ouais. P’t’être qu’elle pourrait m’trouver derrière, à la fermeture. J’verrai c’que j’peux faire. ‘Spère qu’la p’tite dame sait s’servir d’l’engin... C’est pas un jouet, beauté. Ça fait bang pour de vrai. Elle comprendra quand elle l’aura en main.