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p. 60 :
« Le thé est avant tout un voyage. Un voyage merveilleux pour celui qui sait l'écouter. Il suffit de quelques braises, deux ou trois feuilles, et un ami avec qui le boire. Le thé, vois-tu, c'est le possible dans un monde impossible. La douceur dans le bruit. Il dévoile la fragilité de nos êtres. Et celle de l'instant. La première tasse que tu portes à tes lèvres révèle son parfum, fort comme la vie. La deuxième te permet de savourer le thé lui-même, doux comme l'amour. Tandis que la troisième, ah la troisième, elle te transportera dans le royaume des immortels ! »
p. 18 :
« — Qu'est-ce qu'un samouraï ? demande à Monsieur Ozu.
— C'est le Japon dans sa totalité, répondit sa fille. ils sont présents dans tous les cœurs, dans toutes les mémoires. ils ne font qu'un avec nos collines et nos rivières. Où que le vent souffle, il souffle vers eux. Où que les étoiles scintillent, elles scintillent pour eux. Japon et samouraïs sont indissociables. Comme les deux faces d'une même pièce. »
p. 107 :
« Le sabre est ce qu'il y a à la surface. Le thé se trouve en profondeur. Le sabre est extérieur. Le thé est intérieur. Le sabre, par la force des choses, est éphémère. Le thé, permanent. Mais surtout, retiens ceci : le sabre prend la vie. Le thé, lui, la donne. »
p. 49 :
« La voie du sabre et la voie du thé ont le même goût. L’un se déroule à l'extérieur. l'autre à l'intérieur. Mais il faut unir les deux pour vaincre. N'oublie pas que tout combat, qu'il se situe au-dedans ou au-dehors, est toujours un combat contre nous-même. »
Entendre un violon c'est entendre l'Univers. L'inaccessible.
Comme si le monde d'ici nous transportait vers un monde inconnu.
On ne fabrique jamais deux fois le même violon.
Un bon luthier le conçoit toujours à son image, tant par la forme que par le son qu'il dégage.
Il y a une tête, des ouïes, un corps, des chevilles, une poignée. Le chevalet qui maintient les cordes possède des pieds, des bras, des jambes, un cœur. Sans oublier l'âme. Sans elle, le son n'existerait pas. On fabrique toujours un violon qui nous ressemble, ou qui ressemble à la femme que l'on aime. Comme une histoire d'amour.
Hahn aimerait être ailleurs. A Göttingen, à Berlin, à dix mille kilomètres de Stockholm! Lise patiente. Elle n’a pas encore déplacé toutes ses pièces sur l’échiquier. Elle distingue à peine son vieil ami face à elle, et l’entend tout juste respirer. Mais si la lumière jaillissait soudain dans la pièce, elle sait que son visage porterait les traces de son affrontement. Quelques cernes plus profonds sous les yeux, les bajoues légèrement plus flasques. Hahn n’est pas un dieu. Ce n’est qu’un homme que Lise veut démettre de son piédestal
Et pourtant il n’est fait que d’un peu de bois, de quatre boyaux de mouton pour les cordes, et des crins de cheval pour l’archet. (…) Il y a soixante et onze pièces. Mais lorsqu’elles sont toutes assemblées, elles n’en forment qu’une. Et pour autant on ne fabrique jamais deux fois le même violon. (…) Il y a une tête, des ouïes, un corps, des chevilles, une poignée. Le chevalet qui maintient les cordes possède des pieds, des bras, des jambes, un cœur. Sans oublier l’âme. Sans elle le son n’existerait pas. Oui, on fabrique toujours un violon qui nous ressemble, ou qui ressemble à la femme que l’on aime. Comme une histoire d’amour.
A eux trois, ils formaient un atome. Le noyau était composé d'Otto et de Lise, l'un proton, l'autre neutron. Edith était l'électron qui tournait autour - qui tournait sans jamais espérer s'en approcher un jour.
- Nietzsche, a dit à peu de chose près : "J'ai fait cela", affirme ma mémoire. "Impossible !" répond mon orgueil, et il s'obstine. En fin de compte, c'est la mémoire qui cède".
Le futur appartient à ceux qui ont une bonne mémoire. (p215)