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4.92/5 (sur 18 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Avignon , le 12/10/1964
Biographie :

Poésie, Héroïc-Fantasy et Science-Fiction. Le mélange a de quoi surprendre, mais il correspond à mes goûts de lecture.
Je cherche, sans forcément le vouloir, à retranscrire mes propres émotions, mes propres idées, dans le style des ouvrages qui m'ont fait rêver depuis ma jeunesse?
La Poésie ce fut le choc des Fleurs du mal de Baudelaire, grâce à ce professeur de français qui avait accueilli quelques uns de ses élèves pour réviser le Bac, dans sa bibliothèque privée à quelques centaines de mètres du Lycée. Et tout à coup des années de cours de littérature plus ou moins ennuyeux s'éclairaient enfin en relisant avec lui l'Albatros ou l'Harmonie du soir!
La SF et l'Héroïc-Fantasy, ou les littératures de l'imaginaire comme il de bon ton de les nommer désormais, c'est dans le modeste rayon littérature d'un grand magasin qu'elles me sont tombés dessus, après l'achat au hasard d'un roman de Dan Dastier au Fleuve Noir et au titre pourtant peu engageant "Et les Hommes voulurent mourir". Avec le recul c'était loin d'être un chef d'œuvre, mais c'était la porte ouverte qui donnait accès à des millions de mondes plus enthousiasmants (ou parfois déprimants) que le nôtre et aux grands auteurs de l'Age d'Or de la SF (Asimov, Van Vogt, Vance, Heinlein, les citer tous serait impossible).
Alors quand l'idée vient de prendre soi-même la plume, tout en gardant à l'esprit les nécessités de la plus élémentaire modestie, c'est à ceux-là qu'on rêverait de ressembler!
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Gaïa


Il était une fois il y a longtemps, longtemps,
Dans l’empire infini du vide et du néant,
La déesse Gaïa si jolie et si belle,
Que les dieux amoureux se battirent pour elle.

De l’ire passionnée de ces sombres géants,
Jaillirent tout ensemble et l’espace et le temps ;
De l’infini courroux de leurs voix immortelles,
La poussière et le feu étendirent leurs ailes.

Gaïa, triste, pleura pendant longtemps, longtemps.
Et puis n’en pouvant plus, s’enfuit du firmament,
Sur un trait de lumière accroché aux étoiles.

Nouveau né, l’univers égrenait ses instants ;
Des atomes de gaz venaient tisser leurs toiles,
Mais Gaïa s’ennuyait du spectacle des ans.

Alors vint un beau jour où courageusement
La déesse exilée refusant ses tourments
S’ouvrit le front et prit dans sa sombre béance
Son esprit, son amour et sa divine essence.

Arrondie par ses mains, réchauffée de son sang,
La Terre fut créée. Puis les grands océans,
Les sources et les lacs coulèrent d’abondance,
De ses yeux, qui pleuraient à la fin de l’errance.

Contre son sein Gaia, garda longtemps, longtemps,
Cette bulle chérie, ce trésor, ce diamant.
Puis posant un baiser de ses lèvres vermeilles,

Elle y créa la vie et lança vivement,
Tout autour du soleil, son œuvre et ses merveilles.
Gaïa dort aujourd’hui dans les rêves d’enfants…
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En sortant du Sénat, Jeffrez Bïal aimait se promener dans le parc du Centenaire avant de regagner son domicile. La capitale de Janus, qui était en réalité la seule ville d’importance et portait de fait le même nom que sa planète, était située sur l’équateur et bénéficiait d’un climat idéal. Jeffrez Bïal appréciait tout particulièrement ces débuts d’été où les allées sinueuses du parc se perdaient entre les massifs de fleurs. Il aimait marcher doucement pour rompre radicalement avec les rythmes infernaux de la fourmilière inhumaine qu’était devenu le Sénat et ne manquait jamais de s’arrêter quelques minutes pour admirer la roseraie. Les fleurs natives de sa planète étaient certes belles, mais aucune ne pouvaient rivaliser olfactivement avec la délicatesse de ces splendides roses importées directement de la vieille Terre bien des années auparavant.

Penché au dessus d’une clôture ouvragée, il avait le nez plongé dans une rose orangée dont il guettait la floraison depuis plusieurs jours, lorsqu’il ressentit une douleur fugace dans l’épaule. Il envoya la main, furieux contre l’insecte qui avait dû s’introduire sous sa veste, mais n’acheva pas son geste.
— cible atteinte, murmura le tireur embusqué dans un bosquet, tout en rangeant soigneusement son arme dans une mallette.
Quelques instants plus tard, le corps inanimé était remonté à bord d’une navette légère qui avait plongé droit sur le parc dès la réception du signal.

Lorsqu’il reprit connaissance, le premier réflexe de Jeffrez Bïal fut d’essayer d’achever son geste et de se gratter l’omoplate. Mais il comprit bien vite que ses mains étaient entravées et dut cligner plusieurs fois des yeux pour éclaircir sa vision et avoir une petite idée de ce qui lui était arrivé. Entièrement peinte en blanc, la pièce lui fit penser à une chambre d’hôpital, à la grande différence qu’il n’était pas allongé sur un lit mais assis dans un fauteuil. Les bras, les jambes et la tête étroitement sanglés ne lui permettaient de faire aucun mouvement. Un homme vêtu d’un treillis noir barré de deux diagonales blanches, manifestement un soldat, se tenait debout face à lui.
— Que m’est-il arrivé ? Où suis-je ? articula péniblement Jeffrez Bïal.
Le soldat baissa son regard vers lui et sans prendre la peine de lui répondre, il fit demi-tour et sortit de la pièce. Quelques minutes plus tard, deux autres hommes également vêtus de noir, mais dans des uniformes firent leur entrée. Bïal supposa qu’ils étaient officiers. Le plus jeune des deux prit la parole :
— Vous voici enfin réveillé…
— Qui êtes-vous ?
— Je suis l’Estel, commandant de cette flotte et voici le Capitaine Prial, mon officier en charge de la sécurité.
— Depuis quand les spatiaux débarquent-ils sur des planètes pour y enlever un élu du peuple ?
— Et depuis quand les Janusiens élisent-ils sénateurs, des Frères du Temple ?
Paul avait parfaitement conscience de bluffer, mais l’espace d’un instant il vit de la surprise, puis de la peur sur le visage et dans les yeux de l’homme qui lui faisait face. « De la peur, mais pas de l’indignation ! », se redit-il à lui même…
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Epigraphe précédant le chapitre V

15 mars 3025 - Université des sciences humaines d’Oslo
Entretien avec le Professeur Wajid Bahar,
sociologue, spécialiste des comportements
et traumatismes liés aux décalages temporels.

— Professeur, votre dernier ouvrage commence par un constat : Nos sociétés connaissent depuis l’avènement du voyage spatial hyperluminique, des bouleversements sans précédent. Mais là où beaucoup voient un immense progrès de l’humanité, vous semblez craindre au contraire un recul…
— Oui et c’est bien là tout le paradoxe. Jamais les humains n’ont voyagé aussi rapidement, mais jamais autant de groupes ne se sont sentis isolés les uns des autres. A commencer par ces micro-sociétés qui se sont regroupées, ou devrais-je dire, agglomérées, autour d’une flotte spatiale. Ce qui était à l’origine une simple entreprise privée, voire dans certains cas une force armée planétaire, s’est transformée par le besoin inhérent à notre statut d’espèce sociale, je dirais même grégaire, en quelque chose de bien différent.
— Vous faites allusion au terme de « Famille » qu’utilisent certains de ces regroupements de navigants et de vaisseaux ?
— Oui absolument. Et l’usage de ce terme est extrêmement révélateur du trouble qu’engendre leur solitude, elle-même née de leur isolement temporel. On a trop longtemps considéré que le mot famille était exclusivement réservé à un lien juridique par le sang ou l’adoption. Mais les spatiaux dépoussièrent cette notion en l’élargissant à l’ensemble d’un groupe, non seulement régi par des règles sociales communes, mais également par une quasi obligation de « vivre ensemble », comme il existe au sein d’une famille au sens traditionnel du terme; obligation forgée par la bulle temporelle qui à la fois les isole et à la fois les unit.
— A la différence que l’isolement temporel a remplacé l’isolement géographique, les Familles de spatiaux ne sont-elles pas la traduction moderne des tribus des anciens temps ?
— Vous avez raison, mais il ya une différence. La notion de tribu renvoie à une certaine indépendance politique que ne revendiquent pas les Familles, puisqu’elles entendent malgré leur isolement, demeurer dans le giron du Conseil de l’Union. Je vois au contraire dans cette notion de Famille la volonté d’afficher une communion très forte de ses membres, sans s’isoler de la communauté humaine.
— Pardon, mais alors pourquoi craindre un recul ?
— Plus que l’isolement au sein d’une Famille, après tout il est possible de trouver des vertus de solidarité, de fraternité à cette notion, je crains sur le long terme que les décalages générationnels, culturels et scientifiques qui vont se creuser selon un rapport temporel de cinq, dix ou vingt, aucun savant ne parvient à s’accorder sur le chiffre, ne finissent par créer un gouffre infranchissable entre eux et nous…
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Chapitre XVII - Extrait
An 3904 Temps Universel, Central Union - planète Terre.

Milov, accompagné seulement de Paul d’Estel, franchit la porte que Daze Berhan n’avait ouverte qu’après de longues minutes d’hésitation. L’appartement était sombre, la grande baie qui donnait sur la rue avait été presque entièrement opacifiée, laissant pénétrer avarement la lueur du jour. 

Assis dans un fauteuil médicalisé qui devait également faire office de lit, le vieil homme les regarda entrer. Seuls ses yeux noirs, enfoncés dans les orbites, semblaient vivants au milieu d’un visage émacié et osseux. Plusieurs câbles et cathéters branchés sur le bloc d’assistance médicale qui clignotait lentement derrière lui, disparaissaient sous sa chemise. 
— Milov, Milov Ezérian, oui je me souviens de vous. Vous n’avez pas changé, comme si vous étiez parti hier; ça fait combien de temps, j’ai du mal à me souvenir des chiffres ? 
— Pour vous Professeur, trente-sept ans me semble-t-il.
— Alors moi par contre, j’ai du un peu changer !
Le rire un peu rauque du vieil homme se mua en quinte de toux. Quelques diodes supplémentaires s’allumèrent brièvement sur les écrans du bloc d’assistance. Il se tourna vers l’Estel, son regard se fit inquiet et sa voix plus dure :
— Pourquoi êtes-vous venu Ezérian ? Et qui est-ce ?
— Je suis Paul d’Estel, commandant de la flotte d’Estel. Monsieur Ezérian a embarqué sur mon vaisseau amiral en tant qu’émissaire du Conseil, lors de notre escale sur le système d’Hexter…

Le Professeur Berhan mit du temps à briser le silence qui s’était installé. 
— Je vois. Et que voulez-vous de moi ? 
— Des réponses, reprit Milov, des réponses sur la mission que vous nous aviez confiée. 
.../...
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Extrait Chapitre 2 :
Lorsque Milov se présenta, il semblait calme, serein; comme un homme qui a volontairement ravalé sa rancœur pour s'en tenir à des arguments rigoureux, sans laisser ses sentiments le dépasser.
— Je vous remercie de m'avoir convoqué, je souhaitais de toute façon vous rencontrer.
— Tant mieux pour vous, mais ce que j'ai à vous dire risque fort de ne pas vous satisfaire. Comment vous appelez-vous ?
— Je vous demande pardon, Commandant ?
— Vous m'avez bien compris. Quel est votre nom ?
— Milov Ezérian...
— Faux ! Ezérian n'existe plus. C'était juste le nom d'un planétaire, lié à l'existence d'une famille. Or cette famille n'existe plus. Combien de dizaines d'années ont bien pu s'écouler sur votre vieille Terre durant ces quelques mois d'absence et de voyages hyperluminiques? Sur Hexter, lorsque vous avez demandé à embarquer avec nous, vous aviez déjà trop voyagé pour pouvoir espérer revoir les vôtres avec un âge décent.
— Je n’ai de toute façon pas grand monde à revoir.
— Taisez-vous ! En mettant le pied à bord de l'Estel, vous avez définitivement perdu votre nom. Ezérian n'est plus qu'un souvenir anachronique; vous n'êtes plus que Milov de l'Estel. La seule famille à laquelle vous pouvez prétendre appartenir est constituée par tous ceux et celles qui vivent sur ces vaisseaux, qui en voyageant de façon coordonnée restent unis dans le même cycle temporel. Une Famille de spatiaux reste unie par la nécessité même de sa survie; elle parle donc d'une seule voie, la mienne ! En prenant la parole devant l'Elshal sans mon accord, vous avez trahi cette règle et avez sali notre nom ...
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La sueur des cargos

Certains vivent sans cesse à s’en briser les rêves ;
Pour d’autres c’est trop tard, ils ne sauront jamais
L’ivresse des départs.

Ils ne ressentiront jamais sur leurs peaux sèches
L’eau fraiche des embruns, la sueur des cargos,
La moiteur des grands ports.

Comment peut-on survivre aux soleils qui se couchent,
Sans aller voir jamais, vers l’occident lointain,
La raison de leur fuite ?
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Comme l’akène au vent (p.40)

Les mots que l’on n’a pas encore inventés
Vivent quelque part au-delà du silence.
Parfois je les entends venir me hanter
Dans un simple souffle aux nuits de somnolence.

Comme l’akène au vent vole et puis s’en va…
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À mi-chemin (p. 35)

Écrire à mi-voix,
À mi-chemin du silence
Et de la fureur.

Et les yeux mi-clos,
Entre le rire et les pleurs,
Hésiter toujours…
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Je veux des vérités
Que je pourrais inventer,
Des futurs à créer
Dans des sables mouvants...
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Immortel (p.55)

Se penser papillon
Et agiter les ailes
Pour que naisse le vent.
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