Au début, Albain était un petit enfant rêveur qui a deux sœurs plus jeunes que lui qu’il appelle Babille et Cogne. « Dans les films policiers on voit souvent deux inspecteurs se pencher sur un suspect : un dur et un doux. Ils alternent douceurs et violences, se succèdent l’un à l’autre, sans fin, pour épuiser leur proie. Babille est la toute douce. Cogne est la toute dure. »
Sur le lac gelé de Saint-Sixe Albain découvre Geai mais elle « était morte depuis deux mille trois cent quarante-deux jours quand elle commença à sourire. »
Un sourire que bien évidemment il est seul à voir, mais Albain a peur « Ce qui fait peur c’est ce qu’on ne connait pas. » Lorsqu’il raconte sa découverte à son maître d’école, celui-ci pense que « L’histoire que l’enfant lui a racontée — le lac, la dame au fond du lac, le sourire — était un miracle d’imagination. » Mais lorsqu’Albain emmène un de ses copains un samedi au lac de saint-Sixe pour lui présenter Geai que l’autre ne voit pas et qu’à force de se traîner sur la glace ce dernier rentre chez lui mouillé et malade, les choses se passent mal pout Albain « Le chagrin est une soupe au sel. »
Mais « les secrets sont des piments sur le bout de la langue. Tôt ou tard ils mettent la bouche en feu. » Et si Albain ne voulait pas parler de Geai il se trahit lui-même. Pour avoir entraîner les autres Albain sera puni, interdiction de se rendre au lac, lui assènera son père.
Comme il ne va plus au lac, donc il ne voit plus Geai alors c’est elle qui viendra à lui. Et l’on croisera souvent au détour d’un chemin, Albain en bicyclette parlant tout seul mais en fait il parle à Geai qui le suit partout mais qu’il est seul à voir.
Mon avis :
Je n’irai pas plus loin, je ne vous dirai pas la suite que je veux vous laisser découvrir. Personnellement cette histoire m’a laissé froid. Pour moi c’est juste un conte pour enfant écrit en 109 pages, même le déniaisement du jeune gars à 17 ans est complètement irréel. Je peux louer l’écriture, je peux citer un tas de belles phrases extraites de ces pages mais l’histoire ne m’a pas tenue en haleine. J’ai tourné les pages les unes après les autres espérant que la fin viendrait assez vite pour me délivrer de cet ennui.
En bref, c’est l’histoire d’un simplet, une histoire poétique diront certains, tout simplement gentillette.
Le quatrième de couverture me laisse sans voix :
Geai était morte depuis deux mille trois cent quarante-deux jours quand elle commença à sourire.
L’auteur :
Christian Bobin, né le 24 avril 1951 au Creusot en Saône-et-loire où il demeure, est un écrivain français.
Tour à tour poète, moraliste et diariste, il est l’auteur d’une œuvre fragmentaire où la foi chrétienne tient une grande place mais avec une approche distanciée de la liturgie et du clergé.(Wikipédia)
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