La première nouvelle que Paris reçoit au jour de l’an est celle de la mort en exil, à la Tour-de-Peilz, de G. Courbet. Elle produit une certaine impression, car Courbet était un type très parisien et célèbre au Quartier latin. Les railleurs faisaient remarquer que le maître d’Ornans, qui était peu prodigue de son pécule, était mort la veille du jour où il devait verser à l’État la première annuité de la somme qu’il avait été condamné à payer pour la démolition de la colonne Vendôme.
Hoffmann est avant tout et surtout un halluciné. Ce que dans le langage scientifique moderne nous appelons télépathie, suggestion, tous les phénomènes de double vision qui nous intriguent tant à notre époque, Hoffmann les attribuait au magnétisme. C'est sous ce mot, dont peut-être lui-même il n'avait pas bien approfondi le sens, qu'il rangeait tous ces faits mystérieux dont l'explication lui paraissait en dehors de la pure raison humaine.
« On ne saurait nier, disait-il, l'existence du monde surnaturel qui nous environne, qui se révèle à nous par des accords singuliers et des visions étranges... »
Rabelais, on l'a déjà vu, avait une existence fort vagabonde et soit curiosité, soit esprit de mobilité, toute sa vie se passe à courir de ville en ville et de pays en pays. Aussi ne faut-il point s'étonner de le voir quitter Lyon, où certainement il devait s'être fait une situation enviable et comme auteur et comme médecin, pour suivre l'évêque de Paris, Jean du Bellay, dans un voyage à Rome.
Dans la journée du 18 brumaire, Bonaparte, s’adressant aux partisans du Directoire, avait en une seule phrase résumé tout le plan de l’organisation future de la France : « Nous voulons la liberté assise sur les bases de l'égalité. » Aussi, dès qu’il fut maître du terrain, appliqua-t-il tous ses efforts, comme dit Pasquier, à briser autant que possible la charpente révolutionnaire.
Je n'étudie que ce qui me plaît ; je n'occupe mon esprit que des idées qui m'intéressent. Elles seront utiles ou inutiles, soit à moi, soit aux autres ; le temps amènera ou n'amènera pas les circonstances qui me feront faire de mes acquisitions un emploi profitable. Dans tous les cas, j'aurai eu l'avantage inestimable de ne me pas contrarier et d'avoir obéi à ma pensée et à mon caractère.
Il n’y eut, en définitive, chez tous les Parisiens, devant l’ennemi, quelles que fussent leur condition et leurs idées, qu’une même attitude patriotique. La Ville, incarnant, à ce tournant des destinées, la nation, et consciente de sa responsabilité, était fermement décidée à s’ensevelir sous ses murs plutôt que de se rendre, comme elle l’avait déclaré dans la proclamation du 8 septembre.
Paris pouvait commencer à rêver de plans gigantesques. Si le comte de Rambuteau ne les exécuta point, c’est qu’il voulait marcher avec prudence, mais il les conçut certainement, et la rue qui porte encore aujourd'hui son nom, et qui dessina une des premières nouvelles artères sillonnant le centre du commerce parisien, atteste tout ce qu’il aurait fait si les temps l’avaient permis.
Les trente années qui s’écoulèrent de la chute du second Empire à la fin du dix-neuvième siècle furent pour Paris une incomparable période d’activité administrative. Aucune époque de son histoire n’égala, au point de vue de son amélioration surtout matérielle, ce qui a été réalisé de 1871 à 1900.
M. de Voltaire, passant par Soissons, reçut la visite des députés de l'Académie de Soissons, qui disaient que cette académie était la fille aînée de l'Académie française. « Oui, Messieurs, répondit-il, la fille aînée, fille sage, fille honnête, qui n'a jamais fait parler d'elle. »
Donc Nodier, romantique dans l'âme, appartenait déjà au romantisme bien avant Mme de Staël; mais, étant sans programme, n'ayant pas le génie nécessaire à un maître d'école, il le fut, comme tant d'autres d'ailleurs à cette époque, sans principes et individuellement.