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4.43/5 (sur 217 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Seine-et-Marne , 1976
Biographie :

Cédric Blondelot est un écrivain français.

Titulaire d'un D.E.A. en physique de l'environnement et chimie de l'atmosphère (2001), il a travaillé en tant qu'ingénieur en pollution atmosphérique de 2002 à 2006.

Il a également été scénariste pour la télévision (2009-2016) avant de publier son premier roman, "La fenêtre de Dieu" (2016), le premier tome d'une série intitulée "Tolbiac Juillet" qui met en scène un enfant abandonné dans un kiosque à journaux, rue de Tolbiac à Paris en juillet 1979.

son site : https://www.cblondelot-auteur.com/
page Facebook : https://www.facebook.com/profile.php?id=100009375806631

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TOLBIAC JUILLET - Bande Annonce - Merveille d'animation.


Citations et extraits (115) Voir plus Ajouter une citation
Encore un code, toujours des codes. Carte bancaire, téléphone, ordinateur, boîte E-mail, porte d'entrée, ascenseur... La grande machine veille. Elle bloque et débloque les accès, autorise nos déplacements. Une vie chaperonnée par des pavés numériques. Au moindre trou de mémoire, c'ets l'arrêt du système. Game over.
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J'éclatai de rire sur le cliché suivant. Je devais avoir cinq ans, je me tenais debout dans un pyjama rouge une pièce. Comment l'oublier ? ! Je m'étais coincé le prépuce dans sa fermeture éclair. Elle m'avait fait comprendre qu'un garçon doit toujours précautionneusement mettre ses affaires à l'abri avant de fermer boutique, sous peine d’étêter le patron.
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Ensemble, on avait aimé, fait l'amour, pris des cuites, des gifles, appris la magie et porté le cercueil de Rustrelle. Parfois, on n'avait plus faim l'un de l'autre et il restait six mois dans la penderie. Jusqu'à ce que tout me paraisse fadasse. Sans lui sur le dos, je n'attirais que la compagnie des mous et des coeurs tièdes. Si je n'avais jamais souhaité le réparer, c'était pour ne rien oublier. Ses cicatrices étaient les mienne et qui sait, peut-être un peu aussi celles de Kurt Cobain. Adolescent, après l'explosion du groupe Nirvana, j'imaginais qu'il l'avait réellement porté. Ce qui finalement ne m'attira que des ennuis ; entre ceux qui tentaient de me dépouiller et les autres qui me présentaient comme le plus gros mytho de la terre... En décidant de lui faire peau neuve, contre mon gré, le Vieux avait senti que je devais tourner la page. Il avait eu du nez.
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Je me revoyais à quinze ans, assis en tailleur, mon Perf' sur les épaules, épris d'absolu et d'une envie de tout casser, qui se concluait après un accord à l’amiable avec mon jean, par un trou docile et appliqué juste en dessous du genou. Empêtré dans les mêmes discours que mes condisciples boutonneux, j'aurais pu, à deux décennies près, servir le même potage. Cobain sacralisé, Cobain trop exposé. Cobain désormais mieux où il était, sans avoir connu la téléréalité, le 11 septembre, l'effondrement des banques et l'information spectacle. Cobain qui les comprenait mieux que personne. Pas de grandes tragédies, simplement vulnérable, allergique à l’air du temps. (...)
Ignorant qu'en réalité, cette jeunesse le consternait.
Elle ne descendait pas du singe, mais du mouton. On ne gueulait pas, on bêlait. On voulait fronder, au mieux on se laissait pousser la laine. Révolté de la bouclette, mais en réalité mort de trouille dès lors qu'on perdait le troupeau de vue.
En fin de compte, il en restait quoi ? On avait tous fini par vivre empaquetés. On achetait ce qu'on nous demandait d'acheter, on se fringuait et votait comme nos parents.
À présent, qu’on se démerde tout seul.
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Il y a trois ans, j'avais franchi la ligne jaune et dans la foulée, la rouge. Je m'étais rapprochée de vrais pickpockets, ceux de la rue pour retrouver la flamme et me comparer à eux.
C'était mon petit rituel, mon jardin secret. De retour à Paris, entre deux saisons au Club, je m'exonérais de tout. Loin de Saint-Malo et de la moralité qu'incarnait le Vieux Garibot, c'était violent, animal. Mes mauvaises fréquentations, je les retrouvais entre Gare du Nord et Montmare. je les cherchais parfois une journée entière. Ça ne faisait qu'aiguiser mon appétit. La plupart travaillaient en équipe, par escouade de trois. Chacun tenant son rôle : le bloqueur, le tieur et le receveur. Véritables stratèges, insaisissables notes, ces types avaient allumé chez moi un frisson nouveau.
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Lorsque j'étais enfant, avec Rustrelle, on souhaitait apprendre le langage des signes. On aurait pu s'inscrire tous les trois, mais lorsque l'idée fut évoquée, il nous envoya promener dans un grognement d'arrière-gorge et se mit aux petits carnets. Si la vie l'avait privé de la parole, c'est qu'elle ne voulait plus l'entendre. Fin de la discussion.
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- Ta grande oeuvre. Gaudí a fait la Sagrada Família, toi tu as bâti de superbes chiottes.
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Le professeur libéra ses doigts et caressa le minuscule goulet de verre.
- Et nous voici avec un passage ! Einstein a désigné ce tunnel : un trou de ver. Mais c'est là que la théorie et votre expérience s'opposent catégoriquement, reprit-il. Pour voyager d'un univers à l'autre, il est prouvé que la gravité serait telle que votre enveloppe corporelle n'en sortirait pas indemne. Elle serait littéralement broyée. À l'heure actuelle, il en existe plusieurs types : le trou de ver de Schwarzschild, de Lorentz.., mais ce sont des solutions mathématiques, non des objets réalistes. D'ailleurs, ni Einstein ni Rosen n'entrevoyaient la possibilité de maintenir ces connexions eu égard au caractère instable de fluctuations quantiques.
À ma façon de plisser le front, il comprit qu'il m'avait perdu en cours de route :
- Autrement dit, ce passage est théoriquement envisageable mais concrètement, le franchir est irréalisable avec les connaissances dont nous disposons aujourd'hui.
- Soyons honnête, professeur, vous ne me croyez toujours pas ?
- Je suis plus que perplexe, c'est vrai. Mais vous me compliquez la tâche. À vous entendre, je devine votre détresse et ne vous perçois pas comme un fabulateur. Sans compter qu'il subsiste toujours une bonne part de doute. Encore une fois, ce dont on dispose c'est d'une théorie modulo deux paramètres que l'on ne comprend pas et qui représente quatre-vingt-cinq pour cent de l'univers.
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Si la vie l'avait privé de parole, c'est qu'elle ne voulait plus l'entendre.
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Je ne saurai jamais si la mort usa d'un soleil complice pour faire diversion, mais elle frappa si vite, d'un geste si sûr et appliqué, que la dernière image que je conserve de ma mère fut un visage figé dans une quiétude relative. Celui-ci disait de ne pas s'affoler, que c'était normal qu'il fallait attendre que ça passe. Mais jamais Rustrelle ne revint à nous.
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