Le point de départ du roman est une promesse. Promesse d'un amant qui affirme quitter sa femme pour la narratrice dans un an. La narratrice - mariée également - mène alors une vie en diptyque, tiraillée entre deux histoires. Un thème assez souvent traité, qui se présente ici, de par une langue aux accents assez pompeux.
La calligraphie du titre - mielleuse, étendue - est un bon aperçu du contenu du roman. L'attente est composée de petites imperfections qui, additionnées les unes aux autres, provoquent un vrai décalage avec les bons côté du récit. Le récit est détaché en parties, marquant le nombre de jours suivant la promesse de Roch, l'amant dont il est question au fil du livre. (Exemple : J+237) Il est d'ailleurs nécessaire de se concentrer sur ces titres de chapitres. En effet, il s'écoule parfois de très longue période, pendant lesquelles le temps aura eu un impact, influençant ainsi naturellement les événements; Ce qui aurait la propension de perdre le lecteur. Ces mêmes parties sont croisées avec des textes, tendant vers le journal intime, où la narratrice évoque des pensées plus générale sur l'amour, l'attente, etc.
La narratrice est, quant à elle, assez inaccessible. Racontant le récit à la première personne pendant plus de 200 pages, elle apparaît cependant sans réelle profondeur psychologique. Le lecteur perçoit ses choix, ses émotions, ses pensées, mais un morceau manque à l'appel pour rendre son personnage totalement crédible. Livre autobiographique, autofictionnel ou fictionnel, il apparaît que, malgré un thème universel pour beaucoup de lecteurs et des passages comiques et clairement plausibles , certains points du récit semblent assez irréels, rendant la lecture plus superflue. De plus, au fil des pages, la trame narrative s'étiole, traîne en longueur, et la fin est si attendue, que le lecteur pourrait même ne pas s'apercevoir qu'il s'agit de la chute, du point d'orgue de l'intrigue.
L'écriture est, quand à elle, assez complexe à adopter pour le lecteur. Mots difficiles, longues phrases, style prolixe, le lecteur pourrait s'imaginer que Catherine CHARRIER veut prouver quelque chose, un talent d'écriture certain, une connaissance profonde de sa langue, etc. Cela pourrait être, pour un lecteur lambda, un obstacle pour la compréhension, voire pour rester attentif aux événements.
Le thème de la femme tiraillée entre deux hommes, aussi traité soit-il, aurait pu être mieux amené par l'auteur. Lente, parfois inaccessible, l'écriture n'entraîne pas complètement le lecteur. Les troubles narratifs viennent s'ajouter à cette difficulté linguistique, rendant le livre moins fort que ce qu'il aurait pu être.
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