AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Camille Anseaume (269)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Un tout petit rien

Tel un papillon qui hésite à déployer ses ailes, une jeune femme de 25 ans hésite quant à elle à déployer son amour pour ce tout petit rien qu’elle porte en elle. Le père... lui n’en veut pas de cet enfant.

Dans ces entrailles, ce sont les doutes qui l’assaillent. Une future mère célibataire, c’est cent fois plus de questions, d’hésitations, d’angoisses. Les doutes tissent leur corde pendant que le temps s’allonge. La période d’un IVG est dépassée. Bébé va donc continuer son petit bonhomme de chemin. La mère, elle, va finir par l’aimer ce tout petit.



Entre émotions et humour, ce petit roman est un bonbon rose aussi savoureux que surprenant. C’est bien écrit, c’est bien pensé. Une histoire de grossesse pas tout à fait comme prévue, inattendue, la métamorphose d’une chrysalide, du vide au tout jusqu’à l’amour sans retour d’une mère en construction.
Commenter  J’apprécie          8411
Un tout petit rien

À 25 ans, Camille tombe enceinte. Un accident de capote trouée, une pilule du lendemain prise peut-être trop tard. Toujours est-il que les 2 barres sur le test de grossesse confirme bien la présence d'un embryon. Se pose ensuite la question cruciale: faut-il le garder ? Le papa n'est pas vraiment enthousiaste. Bien au contraire. Camille, elle, doute beaucoup. Elle se rend compte que la relation avec le papa n'est pas aussi sérieuse que ça, que son petit appartement parisien risque vite d'être encombré et que sa famille est trop loin pour l'aider au quotidien. Elle essaie d'en parler autour d'elle même si la notion de bébé reste encore abstraite, prévenant ainsi ses parents et ses amis. Elle pèse le pour et le contre. Et finit par prendre une décision qui, quelle qu'elle soit, changera à jamais sa vie...



Dans ce roman d'auto-fiction dans lequel Camille Anseaume met en scène une grossesse non désirée, l'auteur y met forcément un peu du sien pour être aussi juste et précise dans les émotions qui l'habitent. de la nouvelle apprise brutalement à l'accouchement en passant par les questionnements incessants, les doutes qui la hantent, la peur qui tenaille ou les réactions dès lors que la décision est prise, l'on suit Camille dans son cheminement. Mais, même une fois sa décision prise, il faut encore se battre, montrer que cette décision est la bonne. La jeune femme se livre, avec humour souvent, avec émotions et une certaine poésie, sans pudeur et sans taire les mots qui peuvent heurter. Un roman subtil porté par une écriture pleine de vie, une déclaration d'amour à ce bébé, à ce tout petit rien qui va changer sa vie.
Commenter  J’apprécie          840
Ta façon d'être au monde

Elle est une enfant sage, peut-être trop, introvertie, ordonnée, inquiète très souvent. Pas vraiment malheureuse, elle a connu une enfance douce. Son plus grand drame a été, non pas le divorce de ses parents qui s'est très bien passé, mais celui de ne pas être abonnée au Club Barbie. Elle a alors quitté la maison de Tours pour aller vivre tantôt chez papa tantôt chez maman. Elle s'invente souvent des histoires tristes, comme si cela pouvait la rendre plus intéressante, plus vivante. Elle apprend bien à l'école, suit les cours avec application, tente de parfaire l'éducation de sa petite sœur. Elle te rencontre sur les bancs de l'école. Une histoire de trousse qui se transformera en une histoire d'amitié. Toi, tu es rayonnante, joyeuse, toujours bronzée et souriante. Il règne chez toi un bordel vivant. Tu deviens vite son modèle, sa référence. Elle admire ta façon d'être au monde...



Ce sont deux amies d'enfance. Elles grandissent ensemble, partent en vacances chez l'une, se font une bande de copains, connaissent leurs premiers émois amoureux... Deux amies qui se construisent des souvenirs, malgré leurs caractères opposés et leurs façons de voir le monde différemment. Camille Anseaume décrit avec précision et avec une sensibilité certaine les sentiments de chacune, les désarrois, les peines et les joies, les rêves. Elle nous dépeint deux jeunes filles attachantes, leur amitié profonde.

Un roman à la fois fort, sensible et émouvant, porté par une narration et une construction originales. En effet, dans une première partie, l'auteur évoque l'enfance et l'adolescence d'Elle, sa difficulté d'être, sa rencontre avec "tu", leur amitié profonde. Dans une seconde partie, Elle prend la parole et le "je" apparaît, les deux jeunes filles grandissent, s'affirment, s'ouvrent au monde. C'est l'heure de l'indépendance et de la vie à Paris. Mais, ici, tout a changé. Un drame est survenu. Camille Anseaume nous offre un roman vertigineux et d'une grande justesse. Elle s'arrête sur ces petits moments qui rythment les vies de deux jeunes filles, des vies terriblement fragiles. Un roman bouleversant et original porté par une écriture poétique, vive et incisive et par des phrases d'une grande justesse.
Commenter  J’apprécie          680
Ta façon d'être au monde

Je viens juste de finir ce livre et quelle claque !

Cela commence gentiment . Camille Anseaume a un talent fou pour décrire les petits riens, la petite vie, l'enfance, la naissance d'une amitié entre une fille solaire et une autre qui est introvertie . Comme pour mettre une distance , elle ne les nomme pas ce qui peut rendre les choses un peu confuses, au début . Mais accrochez-vous, cela vaut le coup !



Il y a "tu , il y a "elle ".

Il y a celle qui a des frères , celle qui a une soeur trisomique, celle qui a des parents cools, celle qui a des parents divorcés, celle qui a une maison de vacances , celle qui va aller en école privée , celle qui va avoir un petit ami .

Et on les suit, de l'enfance à l'âge adulte, le duo s'élargissant avec deux nouvelles amies , puis les frères, puis les "pièces rapportées" , le tout constituant une vraie bande d'amis .

C'est l'époque de l'insouciance . Et l'auteur nous parle des tous petits riens qui construisent une existence avec une acuité, une poésie, une lucidité remarquable .

Les petits riens , c'était pour mieux nous endormir...

Parce que lorsque arrive le drame qui va frapper leur petite bande , le roman prend une autre dimension. Et , à moins d'avoir été extrêmement protégés et bénis des dieux , cela vous rappellera des heures sombres de votre vie...

Et là encore , la plume de Camille Anseaume est tellement belle , (chaque phrase méritant d'être savourée ) que cela crée un philtre entre vous et l'histoire qu'elle vous raconte .

Mais rappelez -vous , je vous ai dit qu'elle avait une acuité , une lucidité infinie, et au détour d'un mot, d'une phrase, PAF, la douleur va vous sauter au visage ! Ce qu'elle décrit, vous l'aurez vécu , cette journée , elle vous la rappellera. Les mouchoirs vous aller sortir ...

Elle sait observer, décrire , léviter au dessus du chagrin, de l'amitié, de la solidarité, de l'amour , pour mieux vous les restituer...

L'air de rien , elle vous lâchera négligemment le prénom d'une des deux amies qu'elle avait mis tant de soin à cacher , comme pour mieux humaniser son histoire , différencier les deux amies .( Déjà auparavant "elle" était devenue "je") . La fin du roman approchant , peut-être que vous n'y ferez pas gaffe, vous vous êtes habitués au duo .



Et puis , il y a les dernières pages, une claque. Magistrale!



Son premier livre était sublime, son deuxième aussi ... Son troisième pourrait prendre un tournant complètement différent , vu ce qu'elle est capable de nous faire ...

Commenter  J’apprécie          572
Quatre murs et un toit

Pour apprécier ce livre, il faut savoir exactement ce qu'il contient et ce qu'on vient y chercher. Ce livre n'est pas un roman, plutôt un témoignage qui raconte un moment dans la vie de Camille Anseaume.



Ses parents vendent la maison dans laquelle , elle a grandi et elle éprouve le besoin viscéral d'aller lui dire adieu. Elle met le roman qu'elle était en train d'écrire entre parenthèses, et elle vient y séjourner seule, avec son "matériel" d'écrivain, dans le but clairement annoncé au départ d'en faire sa prochaine oeuvre. Et même si elle n'est pas joyeuse à l'idée que ses parents vendent la maison, ce n'est pas dû à un décés,et ça change tout, ses parents vendant certainement pour un autre projet.



Ce qui domine dans ce témoignage, c'est la nostalgie, Camille dit adieu aux souvenirs qu'elle a de cette maison, à ce que lui évoque chaque piéce. Une façon pour elle de devenir adulte. Elle est maman d'une petite fille, et l'on sent la passation de "pouvoir", le passage d'une génération à une autre, le temps qui avance inexorablement et qui envoie les habitants vers d'autres vies, d'autres villes, qui les envoient construire ailleurs.

C'est très beau et le cas personnel de cette auteure dépasse le cadre de cette maison, de ce livre, pour devenir nos maisons quittées , notre propre temps qui passe, notre album de souvenirs.

C'est très habilement construit : d'abord la rue, puis la porte qui grince , puis l'entrée. C'est très franc, Camille se livre sans filtre apparent, ses faiblesses, ses "conneries"d'adolescente...

Très frais, très touchant, très sensible, très finement observé, très gai (on sent la famille nombreuse, ils étaient quatre enfants). On entend les rires, les joies, les larmes, les disputes, les rivalités entre enfants, les trucs qui énervaient Camille chez ses parents. On sent l'énergie tourbillonante que diffuse une famille dans une maison - témoin muette de toute cette vie. On écoute les secrets .

Si vous connaissez la chanson de Benabar sur les maisons de familles, ce texte m'y a fait penser. Aussi beau, aussi vrai .



Ma réaction lorsque j'ai refermé ce très court livre m'a surprise. Il m'est venue une phrase spontanément : " J'adore cette fille !" Cette fille étant Camille...

Quand on tourne la dernière page , on a l'impression de quitter quelqu'un qu'on a appris à connaître , et qu'on trouve formidable.

Un coup de coeur pour ce livre , comme j'en avais eu un pour les deux précédents " Un tout petit rien " et "Ta façon d'être au monde".
Commenter  J’apprécie          462
Un tout petit rien

Ce tout petit roman se lit très vite, il faut dire que le découpage en mini chapitre d'une à deux pages maximum, et voire même en demi-page, facilite la lecture.

Une toute jeune femme, Camille, 25 ans, découvre qu'elle est enceinte. Son univers s'écroule.

Elle a un petit ami mais rien de vraiment solide, vit dans un studio minuscule, ne semble avoir du travail que de façon épisodique, sa famille vit dans une autre région...

A l'annonce de la nouvelle, le pseudo petit ami décampe pour ne plus revenir.

Camille se retrouve donc seule pour assumer ce fait et prendre une décision qui engagera toute sa vie, quelle qu'elle soit.

Comment envisager d'avoir un bébé quand on ne sait rien de la vie, qu'on la découvre au jour le jour soi-même ?

J'ai beaucoup aimé ce récit simple, aux mots justes, sans pathos, qui décrit l'angoisse pure, le blocage du cerveau en mode pause, ce qui ne permet pas de prendre la moindre décision alors qu'il faudrait justement décider de toute sa vie très vite avant qu'il ne soit trop tard.

Comment choisir une chose pareille, donner la vie ou la reprendre, il ne s'agit pas d'une décision futile entre un pantalon bleu et une jupe rouge mais entre une vie de maman célibataire, isolée, sans argent et peut-être sans soutien et un avortement auquel on repensera pendant des années, une intervention qui mettra fin à la possibilité d'une vie.

L'auteur a su retranscrire avec beaucoup de sensibilité et de retenue ce moment crucial dans une vie, ces quelques jours, ces quelques semaines pendant lesquels la vie semble suspendue, tout est "en attente", comme si on vivait dans un brouillard de peur, de larmes, de joie et d'espoir sans savoir laquelle de ces émotions est la plus forte.

Commenter  J’apprécie          411
Ta façon d'être au monde

Ta façon d'être au monde, c'est une belle histoire d'amitié entre deux jeunes femmes.

Elles grandissent et évoluent, ensemble, partagent tout, jusqu'à leurs vacances.

Puis, un drame vient ébranler la petite bande d'amis qu'elles ont formées, au fil des années. Un membre leur a été amputé... Brusquement...

Ce livre, c'est la vie, dans toute sa première partie. Tendre, poétique.Camille Anseaume nous fait grandir avec ses personnages en employant des mots simples, mais tellement justes. On vogue tout du long tranquillement, le sourire aux lèvres. Avec un petit pincement au coeur pour chaque tracas, jusqu'aux frissons des premiers émois. de la cour de récré jusqu'à la prise d'indépendance.

La seconde partie, c'est la mort...Brutale ! Bouleversante !

Encaisser, avancer, continuer à vivre malgré l'absence...

Je faisais partie intégrante de leur petite tribu.

Le cheminement est intense en émotion, les larmes aux bords des yeux....

De jolies phrases à la hauteur des sentiments à ressentir. Entre larmes et rires.

Et une conclusion. LA conclusion... Pour laquelle je ne devoilerais rien.

Je recommande ce livre à chacun.

Le genre de petit bouquin que l'on serre très fort contre son coeur, une fois achevé...
Commenter  J’apprécie          387
Ta façon d'être au monde

L’écriture de cette histoire m’a fortement perturbée et ne m’a pas quittée. Le malaise s’est donc installé très vite à cause de l’emploi du « Je » et ensuite du « tu » qui a noyé le jeu de l’auteur à mon sens.



J’ai donc eu des problèmes de repérage.



Cette lecture est destinée à mon sens, à un public « young adult », mais bon je suis parvenue jusqu’au bout car la quatrième de couverture m’en avait dit trop et je voulais découvrir son énigme. Cela a fonctionné.



J’attendais beaucoup de ce livre car les critiques étaient intéressantes et presque toutes dans la même veine, un bon roman.



Alors, moi je suis restée figée, quelque chose m’échappant de cette histoire surtout l’une des deux amies qui avait un regard fuyant, une attitude anxieuse qui la caractérisait… et évidemment en découle sa façon d’être au monde….

Commenter  J’apprécie          305
Un tout petit rien

J’ai beau être blogueur depuis plusieurs années, je ne suis pas un grand habitué de la blogosphère, et encore moins de blogs de filles. Ainsi, je ne connaissais pas du tout le blog café de filles tenu par Camille Anseaume, et le fait que son tout premier roman, Un Tout petit rien, paru chez Kero en mars 2014, soit chroniqué un peu partout dans la blogosphère, n’était pas forcément un gage de qualité, d’autant que les précédents romans de blogueuses que j’avais pu lire jusqu’à présent n’étaient pas follement réussis.



Et pourtant, à la lecture de ce tout petit rien, je dois dire que certains de mes a priori ont été battus en brèche, tant ce premier roman est une belle réussite.



Voilà en effet un roman touchant, qui nous fait suivre la grossesse d’une jeune femme de 25 ans seule ( son compagnon, un sex friend ne veut pas entendre parler de bébé), et qui, contrairement à tous les conseils qu’elle reçoit , décide de conserver cet enfant à venir.



Avec un humour fin et incontestable, une justesse de ton et surtout une plume contemporaine, fluide, vive et alerte, l’auteur parvient à faire partager son cheminement intérieur même à ceux qui n’ont jamais été enceinte ( ce qui est mon cas, j’espère que vous apprécierez le scoop à sa juste valeur).



Sans jamais virer, comme on aurait pu le craindre en lisant le 4ème de couverture, au manifeste anti avortement, ce " Un tout petit rien" est un joli portrait d'une jeune femme de son époque, dont le plaisir global de lecture donne envie aussi bien de s’interesser à ses prochaines publications que de changer d’avis sur les livres publiés par les blogueuses !!!
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
Commenter  J’apprécie          281
Ta façon d'être au monde

Ta façon d'écrire...

1.

Il ne te connaît pas. A peine es-tu un nom vaguement familier, mais il ne saurait pas dire ce que ça lui évoque. Quelques copains copines de Babelio ont parlé de toi. C'était quoi, déjà ? Un truc sur la maternité, non ? Un tout petit rien...

Toi c'est ton deuxième roman, celui de la confirmation. Tu es attendue... Et tu ne déçois pas... Tu lui offres ici un récit poignant et sensible sur l'amitié, le temps qui passe, le désir ou l'impossibilité de profiter du moment présent.

Il te lit et il tombe sous le charme de ta façon d'écrire. Avec rythme et poésie, tu l'emmènes exactement où tu veux, et il te suit pas à pas, des premiers souvenirs d'enfance aux vacances à la mer en passant par la fugue fantasmée... Lui aussi se souvient...

Tu lui dis l'amitié, tu racontes ces deux filles, la rêveuse et la joyeuse, l'effacée et la solaire...Qui grandissent, mûrissent découvrent la vie, l'amour...



2.

Au fil des chapitres, en contant des détails, des moments, tu me montres ce temps qui passe et qui ne reviendra pas. Tu m'offres un grand bol de nostalgie plein de souvenirs personnels avec des vrais morceaux de sentiments dedans...

Et puis d'un coup, même si je m'y attendais, j'encaisse l'uppercut... Le point de bascule qui marque la fin des jours heureux...

Sans pathos, sans violons mielleux, tout en pudeur, tu me dis ce qu'on ne sait pas dire, ce monde qui s'écroule mais qui continue à tourner.

Et je me rappelle et j'imagine... Comment se soucier de ce qu'on va porter le jour des obsèques peut être une façon de ne pas penser à l'après...



3.

Tu es intelligente Camille... Tout en douceur, en retenue, à petits coups d'images et de seconds plans, tu m'amènes juste où tu voulais.

Et voilà la fin qui approche, inéluctable, impitoyable... J'ai suivi tes petits cailloux mais je voudrais m'être trompé...

Mais tu ne faiblis pas... Pas de quartier. Tu me montres pourquoi « être au monde » ne va pas toujours de soi, pourquoi nous en sommes sommes tous là, flottant entre le désir de profiter de ce qui est, la frustration de savoir que c'est déjà fini, et l'espoir de vivre un encore mieux...

Je referme le livre avec le désir immédiat de l'ouvrir à nouveau pour relire des passages, pour vérifier des indices, pour me replonger dans ce style...

Toi tu es passée à autre chose, tu racontes ta maison d'enfance...

Je te retrouverai bientôt...
Commenter  J’apprécie          2710
Quatre murs et un toit

Camille est bouleversée! Ses parents ont décidé de vendre la maison familiale pour pouvoir s'installer plus au Sud. Camille suffoque et pour elle il est impératif de se retrouver seule à seule j'allais dire face à face avec La Maison.. Munie de son attirail épistolaire elle part seule à Rouen , elle veut s'immerger une dernière fois dans ce qui a été Sa maison.. chaque pièce attire les souvenirs, les bons, les moins bons, les mauvais .

Le printemps est là , les images resurgissent, les parents, les quatre enfants.. C'est un moment unique, privé, rien qu'à elle que Camille Anseaume partage avec son lecteur.

Voilà une plume que je ne connaissais pas, que j'ai découverte une fois encore à l'occasion d'un challenge. Un rare plaisir de lecture et la découverte d'une auteure , me voilà ravie.
Commenter  J’apprécie          240
Quatre murs et un toit

Les parents de Camille Anseaume décident de mettre en vente la maison où elle passa son enfance.

Il lui semble alors indispensable de passer une semaine dans cette maison afin de lui dire adieu.

Commençant par la rue « alléedelaprimevère », en un seul mot ; elle nous entraîne de pièce en pièce à chaque chapitre.

Ses souvenirs d’enfance affluent, bons ou moins bons.

Du coup on imagine très bien cette maison et toute la vie qui l’anima.

Le style est très agréable. A la nostalgie se mêle l’humour.

A quelqu’un qui lui demandait qui pourrait bien s’intéresser à cette histoire. Elle répond : à ma famille déjà.

Bien que n’étant pas de la famille, j’ai apprécié ce pèlerinage joyeux et mélancolique à la fois, fleurant bon la vie de famille et l’enfance.

Commenter  J’apprécie          240
Un tout petit rien

Une capote qui se déchire et c’est l’accident, la grossesse non désirée et indésirable...



1ère étape : Que faire ?

D’abord : « Je voudrais ne pas avoir le choix. Que l’avortement soit interdit ou qu’il soit obligatoire. »

Puis : « Je ne suis qu’un doute. »

Ensuite : « En fait je mens. Je ne doute pas, au contraire, je suis pétrie de certitudes. L’une et son contraire..»

Enfin : « Le néant. La grande indifférence. Aujourd’hui, quand on me demande : « Alors, tu vas faire quoi ? », je réponds que je ne sais pas et que je m’en fous. »



2e étape : La décision

« L’idée de toi l’a remporté, et avec elle je me sens enfin coïncider. (…) Je ne regarde plus que dans ta direction, et tant pis si c est une folie. »



3e étape : Annonce de la décision

- à l’entourage « Je me sens coincée entre la joie que je voudrais susciter et le regard de peine que je récolte parfois »

- au père (résultat : rupture) « Il y en a qui naissent avec un petit chromosome en plus. Toi tu naîtras juste avec un grand papa en moins »





Suivent 175 pages sous forme de courts chapitres (certains ne font que quelques lignes), une série d’instantanés teintés d’humour, de tendresse, d’amour, de joie et/ou de tristesse et de douleur, relatant sentiments et vie quotidienne d’une femme seule enceinte avec famille, amies et collègues de travail. C’est beau, c’est drôle souvent, c’est triste parfois, c’est émouvant toujours et ça sonne terriblement juste.

Commenter  J’apprécie          213
Ta façon d'être au monde

Un second roman sur la même lignée que le premier



J’ai découvert l’écriture de Camille Anseaume avec « Un tout petit rien », son premier roman, paru en 2014. Un roman qui m’avait marqué, il était le reflet de toute une génération. Chaque jeune femme de mon entourage qui l’avait lu admettait qu’il était d’une justesse exemplaire dans la description des sentiments. Une fille, un peu paumée, mais pas trop tout de même, enceinte et célibataire, forcément ça touche. Son second roman « Ta façon d’être au monde », je ne voulais pas le manquer. J’avais beaucoup d’attentes, en fait j’en attendais au moins autant que du premier roman et bien qu'étant assez différent dans la construction du récit, l’émotion est toujours si palpable.



Une ambiance nostalgique qui oscille entre bonheur et tristesse



« Ta façon d’être au monde » est un roman triste qui commence par l’amitié de deux fillettes qui ne se quitteront jamais. L’une est timide, l’autre rayonne. L’une aime par procuration, l’autre vit le grand amour. Leurs vacances, elles les passent sur la côte bretonne, à Timéoscor, la maison d’été de la famille. Ambiance apéro les pieds dans l’eau, premiers flirts, virées entre amis. La bande que forment les deux amies avec les garçons et « les pièces rapportées », ceux qui seront de passage uniquement, donne envie. Vient la fin des études, la vie à Paris, les mêmes coups entre potes, la vraie vie, le drame... Il y a dans ce livre un air de « Les petits mouchoirs », du bonheur, mais pas trop, le temps qui passe lentement, mais trop vite tout de même, l’amitié, mais pas que...



Une fin qui m’a mise en apnée



Si j’ai eu un peu du mal à comprendre la façon dont Camille Anseaume présentait ses personnages, l’étrangeté de la narratrice parlant d’elle à la troisième personne s’est évanouie pour laisser place à un récit très personnel. J’ai eu l’impression de rentrer dans l’intimité des personnages. Les relations entre jeunes, mais aussi entre parents et enfants sont tellement bien décrites, que chaque scène, si banale soit-elle a le don d’émouvoir. C’est la vie de tous les jours que l’on nous raconte là, rien n’est embelli, rien n’est dramatisé, tout est juste, réel.



Cette fin, et j’entends pas là, les derniers chapitres, m’ont profondément émue. J’avais mal pour les deux amies, pour les parents... J’ai refermé ce livre en sachant que leur vie à tous est bouleversée et qu’il y aura encore pas mal de dégâts après ça. J’ai eu de la peine pour la narratrice quand enfin on prend conscience de la signification de quelques éléments éparpillés dans le roman. J’ai eu mal pour la fille et son père, et pour d’autres qui n’affronteront peut-être pas le malheur dans cette histoire, mais dont on sait qu’il va bientôt leur tomber dessus et avec une telle puissance, qu’ils en seront anéantis.



Non, voilà ce que je me suis dit une fois sortie de ma stupeur. Non, ce n’est pas juste. Et pourtant c’est ça la vraie vie.

Commenter  J’apprécie          210
Ta façon d'être au monde

Dès le départ, j’ai été frappée par la narration très particulière. Choisissant de ne citer les prénoms des principales protagonistes qu’à la toute fin du roman, l’auteure les désigne continuellement par des pronoms (« elle », « tu », « je »). Ce procédé singulier nécessite une grande concentration pour continuellement savoir qui s’exprime et, à mon sens, complique la compréhension du roman. Outre le fait que je ne saisis pas l’intérêt de ce choix narratif, j’ai trouvé qu’il instaurait une certaine distance entre les personnages et le lecteur, qui se sent automatiquement un peu étranger à l’histoire.



La première partie, qui se déroule dans une certaine lenteur, m’a parue longuette. Et je dois bien avouer que j’ai eu quelques difficultés à m’intéresser au quotidien somme toute banal de ces jeunes gens. Par contre, la seconde partie m’a davantage intéressée car elle suppose un secret, que l’on démasque rapidement, mais qui provoque une émotion et l’attente de sa révélation.



Mon bilan est donc plutôt mitigé pour Ta façon d’être au monde. Si l’accent est mis sur les émotions et les sentiments, ils n’arrivent pas forcément jusqu’au lecteur, notamment en raison du choix narratif.
Lien : http://carnetdelecture.skyne..
Commenter  J’apprécie          180
Ma belle,

Superbe et bouleversant !

C'est un vrai coup de coeur de cette fin de juin !

*



J'avais découvert Camille Anseaume, dernièrement avec sa nouvelle qu'elle avait écrite dans « le bruit des secrets »

Son style m'avait plu et je m'étais fié au résumé de la 4e page de cet excellent roman ; « Ma belle », pour le commander. J'étais curieux de lire cette auteure.

Et mon intuition fut la bonne !



J'ai plongé dans le livre, qui m'a tout de suite hypnotisé. Et lorsque j'ai relevé les yeux, j'avais déjà avalé les 250 pages. Que dis-je ? J'avais humé chaque page, je les avais goutées et pour chacune les savourer .



J'aurais même demandé du rab !



Parce que le roman m'a complétement séduit. Il est écrit avec une grande justesse, une grande sensibilité, une grande tendresse, parfois une belle poésie.

*



Mais pour moi ce qui donne toute la force à cette histoire, c'est le style très personnel de Camille Anseaume. L'auteure a un bel humour sarcastique et décapant, un humour que j'apprécie personnellement.

Et elle sait habilement s'en servir.

L'auteure a saupoudré avec une juste dose, tout son récit de ses petites phrases ironiques déstabilisantes et ses expressions humoristiques. Ce qui permet d'éviter que les instants tragiques et les laps de temps graves viennent « râcler » l'esprit du lecteur avec trop de pathos.

*



Pourtant le sujet, lorsqu'on s'y penche, est très délicat, très profond et ne prêtre pas souvent à sourire. Beaucoup de personnes, notamment des femmes qui se sont trouvées confrontées à cette situation parfois insoutenable et parfois irrésolvable, se retrouverons dans ce roman.



Car les problèmes sont sérieux et importants, ceux que rencontre le beau-père ou la belle-mère, lorsqu'il ou elle s'installe dans une famille recomposée.

*



Dans ce roman, j'ai accompagné Louise, cette belle-mère dotée d'une grande lucidité.

Elle m'a semblé d'une bonté infinie, d'une grande classe et surtout qui s'est montrée d'une patience hors norme, face à Blanche son exécrable belle-fille.

Louise, courageuse, qui se refuse de prendre le rôle de la méchante belle-mère comme dans les contes, face à Blanche, enfant idolâtré comme une princesse et réduite à une image parfaite par toute sa famille et surtout par sa mère Irène.



C'est au moment où Louise entre dans la vie de Erwann le papa, qu'elle va se poser mille questions pour savoir où est vraiment la place qui lui est réservée, entre le père et sa fille.

Et surtout comment faire pour l'avoir, pour peut-être la gagner ? Comment faire pour être digne de l'occuper ? Où trouver un juste équilibre à trois ? Comment établir et faire durer des rapports cordiaux qui éviteraient tous conflits et même toutes disputes avec son conjoint ?

*



D'autant que la tâche sera très compliquée et semée d'embûches avec la beauté extraordinaire de sa belle-fille Blanche. Une beauté saisissante qui deviendra le propre miroir de Louise. Un miroir cruel qui lui fera mal, qui lui fera chaque jour comprendre qu'elle a un physique d'une grande banalité et qu'elle est peut-être une femme médiocre.



Louise se sentira blessée et même diminuée, surtout lorsqu'elle constatera le comportement d'Erwann face à sa fille. Un papa, aveuglé aussi par la beauté de Blanche. Un papa qui la sublime et qui lui pardonne tout. Un papa qui pire, est tombé en mimétisme avec sa fille.



Mais c'est aussi Louise, qui dépassera parfois, sa jalousie, sa rivalité avec sa belle-fille, qui seule se rentra compte de la santé de Blanche.

Blanche qui ne parle pas, qui ne sourit pas, qui ne semble pas avoir de rêve, est qui est peut-être une petite fille en énorme et profonde souffrance.

*



Camille Anseaume n'a pas seulement soulevé avec brillance, les problèmes que rencontrent les belles-mères. L'auteure nous interroge aussi sur la définition de la beauté chez une femme dans la société actuelle.



Une société où l'apparence est mise encore trop souvent en avant.

Une société minée par encore trop de paradoxes, avec d'un côté ces milliers de femmes qui sont en combat permanent contre l'hypersexualisation des femmes et des filles.

Et de l'autre, des pubs, des magazines, des podiums de mode, des sites qui continuent d'exhiber des modèles comme des poupées parfaites et bien sages. Où aussi ces centaines de nommées « influenceuses », qui pour dire qu'elles existent, prennent des poses lascives, parfois lubriques et salaces devant leur écran. Et vendent à tous ces gogos mâles, l'eau de leur bain ou la sueur de leurs aisselles.

Commenter  J’apprécie          162
Le mariage malin

un livre très complet et honnête sur le sujet, l'organisation d'un mariage, de votre mariage, des bases solides pour une organisation donc (lu ce soir, nous avons plutôt utilisé des revues de mariage, des sites Web, etc. pour nous organiser pour notre mariage)



les sujets ne sont pas juste survolés, le rétro-planning proposé n'est pas trop délirant, et comprend même les échéances pour les préparations de mariage religieux pour plusieurs religions ... (où l'on vérifie par exemple que les Catholiques ont intérêt à s'y prendre très à l'avance, et pas seulement à cause du manque de prêtres en France ... mais à cause du nombre de RDV à prévoir avec la paroisse, le prêtre, etc.)



beaucoup de thèmes abordés mais une impression de clarté, un livre bien structuré, fourni mais pas "fouillis"

je recommanderais plutôt ce livre (que d'autres sur le sujet), pour de futurs mariés qui préfèrent s'appuyer sur un livre pour leur organisation
Commenter  J’apprécie          160
Ta façon d'être au monde

« Elle » est une jeune fille qui vit dans un monde qu'elle ne perçoit pas forcément comme les autres. Elle se sent « différente », malgré son entourage, malgré les plaisirs de la vie. « Elle » est souvent inquiète de son monde, de ne pas faire les choses bien, de ne pas être à la hauteur. Très jeune, une certaine culpabilité s'est emparée d'elle sans plus la quitter. Se sentant comme responsable de quelque chose, sans savoir ce que c'était.

« Tu », c'est celle qui devient son amie, celle avec qui elle va évoluer, jouer, changer. « Tu », comme « Elle », n'a pas de nom. Progressivement, leur amitié évolue, devient plus forte, et « Tu » deviens le modèle qu'« Elle » aimerait suivre. « Tu » est belle, fière, a confiance en elle et au monde.

Ta façon d'être au monde raconte l'amitié qui naît de ces personnages. Naît de ce choix une impression d'immuabilité, mais également d'intemporalité. Elles sont toutes deux différentes, l'une plus introvertie que l'autre, cherchant à devenir son modèle, sa référence dans ce monde qu'elle n'arrive pas toujours à comprendre ou à maîtriser. Elles grandissent, et cette amitié se transforme. Leur complicité s'épanouit, jusqu'au groupe d'amis qu'ils vont former plus tard. Ces liens qui se tissent et se renforcent avec le temps.



Ce livre est différent dans le style que le précédent livre de Camille Anseaume. On retrouve toute sa sensibilité, sa pudeur et son tact, mais on plonge dans un univers mélancolique. Il y a même un certain malaise qui s'installe au début de la lecture, dû au choix de parler des personnages en « elle » et « tu », choisissant de ne pas révéler leur identité. On avance dans leur monde, on les suit, on les regarde, comme un voyeurisme choisi.

Cette mise à distance de l'identité n'empêche pas à l'auteur de dresser de façon complexe les sentiments des personnages : sans tournures alambiquées, ces sentiments sont très terre-à-terre et n'empêchent pas le lecteur de les imaginer évoluer : une souffrance caractérise « elle », qui devient, dans la seconde partie du récit « Je ». Celle-ci est masquée aux regards des autres, et le personnage tente de mouler sa vie à celle de « Tu » pour maintenir son équilibre de vie, parfois précaire. « Elle » est si peu sur d'elle qu'à certains moments, on aimerait lui dire de se réveiller et de voir le monde sous un angle différent.

Dans leur groupe d'amis, une fois devenu jeunes adultes, elles évoluent, l'une face à l'autre, « Elle » faisant toujours de « Tu » son modèle et sa référence. Jusqu'au drame qui vient bouleverser le groupe et le couple d'amies. Camille Anseaume ne laisse pas son lecteur de côté et l'entraine avec ce groupe, avec douceur et poésie face à la perte.



Un frisson d'enfermement, dans l'univers d' « Elle ».

Comme indiqué plus haut, on retrouve dans ce livre le charme de l'écriture de Camille Anseaume : sans précipitation, elle dresse un portrait humain, avec ses travers, sans essayer de « mentir » à son lecteur : la réalité, c'est aussi cela : des vies déchirées, mornes et tristes. Mais pour cette histoire, le rythme est lent, monotone : sans timbre ni musicalité, on est directement plongé dans la tête d' « Elle » pour qui le monde n'est teinté que de nuances de gris. C'est ce qui m'a le plus perturbé durant la lecture, cette impression d'être sur un bateau, sans vent pour souffler dans les voiles.

En second lieu, il y a cette atmosphère d'enfermement, de huit clos. Malgré l'entourage qui revient de façon régulière, on est toujours face aux deux personnages, à leurs choix ou à leurs indécisions.

le rythme lent et la sensation d'enfermement ne m'avaient pas préparée à la fin qui est venue comme une bourrasque en plein visage. Rien que pour cela, j'ai pris un plaisir incroyable à m'être fait balader d'une sensation à l'autre, m'obligeant à relire les dernières pages pour être sur de ne pas être passée à côté de quelque chose.



L'insouciance de la jeunesse est précise et permet aux enfants de s'épanouir, de grandir, protégés par leur famille, leur monde imaginaire parfois lors des jeux. Une fois adulte, les tourments et douleurs que l'on peut ressentir sont nombreux et les difficultés que nous devront surmonter bien davantage. Mais lorsque glisse dès la prime enfance ces sensations d'être incomplet, incompris, grandir devient un obstacle à lui seul. C'est un peu cette « morale » que je retiens de ce livre, dont je regrette le rythme, mais que je pardonne en fermant ses pages.


Lien : http://lecturedaydora.blogsp..
Commenter  J’apprécie          140
Un tout petit rien

Un tout petit rien, un petit livre de 240 pages dévoré en un rien de temps.



Un tout petit rien au fond de soi qui change tout.



Camille est enceinte suite à "un accident de capote", son compagnon de sexe ne veut absolument pas assumer et devenir père. Elle prend la pilule du lendemain mais la vie a germé en elle.



Elle est confrontée à un choix. Elle a douze semaines et vraiment du mal de trancher.



L'interruption volontaire de grossesse ou pas ?



Sa vie d'insouciance, ses projets ... ou un changement de cap et des responsabilités ?



Ecrit sous la forme de petits billets - Camille est blogueuse, "café des filles", - cela se sent dans l'écriture vive, dynamique et moderne. De courts chapitres comme des petits billets d'humeur.



Ce premier roman se lit d'une traite tant l'écriture énergique le porte. Le style est pétillant, frais, énergique, rempli d'humour. J'ai (sou)ri à de multiples reprises mais j'ai aussi eu le coeur chamboulé, les larmes aux yeux.



J'ai noté beaucoup de jolies phrases, mais le livre entier en est truffé.



un coup de coeur, très touchant vraiment réussi.


Lien : http://nathavh49.blogspot.be..
Commenter  J’apprécie          132
Un tout petit rien

Dans ce roman qui comporte une part d’autofiction, une jeune femme de 25 ans tombe enceinte par surprise, par erreur. Son compagnon de quelques soirs annonce immédiatement qu’il ne sera pas le père de cet enfant. La voici donc seule face à son choix, celui d’interrompre cette grossesse et reprendre le cours de sa vie, ou la poursuivre et la bouleverser à jamais.



Grâce à ses très courts chapitres – pas plus d’une page ou deux, parfois juste un petit paragraphe – ce roman a un côté assez addictif, on a sans cesse envie de tourner la page. Malgré le sujet et la gravité du début, il y a de la douceur dans ce roman, une introspection sans précipitation, dans laquelle je me suis laissée happer. C’est un roman intimiste qui nous fait ressentir et penser la grossesse, qui nous trotte en tête même lorsque le livre est refermé.



Quant au thème, il m’a touchée. Nous suivons une jeune femme dont la grossesse commence par un terrible choix. Il n’y aura pas de retour en arrière possible et sa décision affectera sa vie toute entière. Nous oscillons avec elle entre angoisse, espoir, douceur, acceptation, culpabilité, désirs d’avenir. Au fil des semaines, on entrevoit peu à peu ce que devenir mère implique. J’ai trouvé le thème bien traité, avec sincérité et authenticité, même s’il y a quelques redondances autour de la qualité de « mère célibataire » du personnage.



La narratrice est un personnage attachant. Vive, pleine d’humour, c’est encore une femme-enfant lorsque la grossesse la frappe de plein fouet. Au fil des pages, elle renonce peu à peu à son insouciance – mais pas à ses petites folies – pour penser en mère et en adulte. Elle est à la fois forte et fragile, comme nous le sommes toutes. Elle affronte l'incompréhension de ses proches avec patience et abnégation. C’est un personnage auquel on peut facilement s’identifier et que l’on prend plaisir à suivre.



Camille Anseaume tient un blog, « Café de filles », et cela se sent à la lecture de son roman. Les paragraphes sont courts, la plume est vive et va à l’essentiel. Il y a de l’humour, son style est pétillant, énergique, et elle fait preuve d’autodérision. Mais elle ouvre aussi la porte à l’émotion et nous offre de très jolis moments. Son écriture est efficace, mais jamais négligée, et la lecture a été plaisante.



Ainsi, j’ai passé un très bon moment en compagnie de ce roman, qui est addictif par ses chapitres très courts et l’attachement que l’on éprouve pour le personnage. C’est un roman qui fait réfléchir sur la grossesse, sur cette folie de donner la vie…et qui, dans l’ensemble, donne envie de commettre cette folie. C’est un roman vif, doux, et parfois émouvant, que je vous conseille volontiers.
Lien : http://romans-entre-deux-mon..
Commenter  J’apprécie          130




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Camille Anseaume (1010)Voir plus

Quiz Voir plus

quiz star wars niveau 1 (facile)

comment s'appelle le fils d'anakin skywalker?

han
luke
r2-d2
jabba

10 questions
344 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur

{* *}