AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

3.51/5 (sur 99 notes)

Nationalité : Autriche
Né(e) à : Heinfels , le 01/02/1972
Biographie :

Bernhard Aichner est un écrivain, dramaturge et photographe autrichien, auteur de roman policier.

À 17 ans, il amorce ses études secondaires à Lienz, mais retourne vivre dans sa ville natale d'Innsbruck. Là, il travaille d'abord comme serveur, puis dans un laboratoire photo. En parallèle, il commence à écrire. En 1992, il obtient son certificat de Maturité gymnasiale. Il étudie ensuite l'allemand et fait, de sa passion pour la photographie, un métier.

Il participe à la création de nombreux catalogues d'art et, pendant cinq ans, devient photographe pour le quotidien autrichien "Kurier'". Il publie également ses premiers textes dans des revues littéraires.

En 2000, il ouvre un studio de photographie et fait paraître "Babalon", un recueil de nouvelles. Deux ans plus tard, il publie "Das Nötigste über das Glück", son premier roman. En 2004, il fait jouer "Pissoir", sa première pièce de théâtre et, au printemps 2006, l'ORF produit "Schick", sa première pièce radiophonique.

En août 2010 paraît le roman policer "Die Schöne und der Tod" qui devient un best-seller en Allemagne. Ce titre inaugure une trilogie dont le héros est Max Broll.

En 2014 est publié "Vengeances" ("Totenfrau"), le premier titre d'une série consacrée aux agissements criminels de Brünhilde Blum, propriétaire et directrice d'une entreprise de pompes funèbres. Le roman est adapté en série télévisée diffusée sur Netflix en 2023.

"La maison de l'assassin" (Totenhaus", 2015) est le deuxième tome de la trilogie.

Bernhard Aichner vit aujourd'hui à Innsbruck avec sa femme et ses trois enfants.

son site : http://www.bernhard-aichner.at/page.cfm?vpath=index
+ Voir plus
Source : L'Archipel
Ajouter des informations
Bibliographie de Bernhard Aichner   (3)Voir plus

étiquettes
Videos et interviews (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de

VENGEANCES Bande Annonce VF (Netflix 2023)


Citations et extraits (45) Voir plus Ajouter une citation
C'est comme une chanson , comme une dance , comme du champagne. Il faut que tu en fasses l'expérience , Blum , juste une fois. Je ferai bien attention à toi.
Commenter  J’apprécie          90
C’est ma faute, crie-t-elle. Quand il essaie de la retenir, elle le frappe lui aussi, pleure, tente de se libérer de ses bras ; il faut qu’elle fasse tout correctement. Tout ce qu’elle dit maintenant, tout ce qu’elle fait doit le convaincre ; il faut qu’il la croie, qu’il ne doute pas une seule seconde, le bel inconnu. Elle le laisse la retenir, est très proche de lui, cache son visage contre sa poitrine, il la tient, elle halète, le respire, l’entend. Sa voix chuchote : Je m’appelle Mark. Je suis policier. Ça va aller.
Commenter  J’apprécie          60
Le bateau que ses parents ont acheté il y a vingt ans , une merveille , une perle habituellement au mouillage dans le port de Trieste. La voile , la mer , la vie sur l'eau à perte de vue , de la musique dans les oreilles , et la sueur qui s'accumule dans son nombril.
Commenter  J’apprécie          50
Elle dormit trois heures avant de se réveiller, tourmentée par un rêve. Assise dans son lit, elle revit les images du passé. Il lui sembla tout revivre. C’était si proche : le prêtre qui suppliait qu’elle l’épargne, qui mentait. Un des assassins de son mari. Elle lui avait coupé la tête d’un coup de hache, cette tête qui avait roulé par terre. Blum ne cessait d’entendre ce bruit, le crâne qui cognait au sol, comme la sonnerie d’un réveil qu’on n’arrive pas à éteindre. Ce secret, ce sombre secret qu’elle taisait au monde l’avait arrachée au sommeil. Blum avait cru ne pas pouvoir se sentir plus mal qu’au cours des dernières heures, mais ces images du passé vinrent brièvement masquer les événements de la soirée. Elle ne voyait plus que la tête du pasteur qu’elle avait fourrée dans un sac, son cadavre qu’elle avait éliminé. Du sang partout, un rêve qui n’en était pas un, plus douloureux encore qu’Ingmar et Alfred, que l’alcool qui faisait rage en elle. Six heures après être allée se coucher, Blum souhaitait de nouveau une fin toute simple. Être morte, parce que la vie était trop dure.
Elle voulait tout effacer, ne plus rêver, effrayée par ce passé si proche. Elle était seule. Seule avec ses actes. Seule au Solveig.
Commenter  J’apprécie          10
Je ne peux pas faire autrement. Je reviens, ma chérie , ne t'inquiète pas. Ce n'est pas si grave , tu exagères , ma fleur.
Commenter  J’apprécie          30
Trois heures plus tôt, Blum avait ouvert la porte de la chambre froide. Il était allongé entre deux cercueils sur la table d’aluminium. Avant de le déposer là, elle l’avait attaché, ficelé comme un paquet, craignant qu’il ne se réveille avant son retour, et caché pour le cas où Karl ou une des filles serait, malgré tout, entré par inadvertance dans la salle de préparation. Blum était seule avec lui. Le monstre qu’elle avait attrapé était étendu là. Elle l’avait terrassé et tiré hors de la voiture comme un paisible morceau de viande ne présentant plus aucun danger. Elle l’avait emmené en catimini dans la salle de préparation, transféré sans difficulté sur la table d’aluminium, avant de le faire rouler jusqu’à la chambre froide. Un jeu d’enfant ; tout s’était déroulé comme elle l’avait imaginé…
Commenter  J’apprécie          10
Si elle refusait, on l’enfermait dans un cercueil. D’innombrables fois, des heures entières dans le noir, une petite enfant effrayée et seule. Blum. Hagen brisait sa volonté, chaque fois. Elle, obligée de s’allonger, et lui qui vissait le couvercle au-dessus d’elle. Tu ne me laisses pas le choix, Brünhilde. Quand arrêteras-tu enfin de résister ? Je n’ai pas le choix, Brünhilde. Et le couvercle se refermait. Une enfant dans une caisse de bois. Elle tenait aussi longtemps qu’elle le pouvait, elle aurait bien voulu être plus forte, mais elle n’était qu’une enfant. Elle endurait cela sans pouvoir se défendre, personne ne l’aidait, personne ne se souciait de ses larmes, de ses supplications. Je ne veux pas faire ça. Je ne peux pas.
Commenter  J’apprécie          10
Il est midi devant Dugi Otok. Elle ne bouge pas. Elle s’est endormie, dira-t-elle, elle n’a rien entendu, la musique était trop forte, le soleil l’a fatiguée. Elle répondra à toutes les questions, elle se justifiera et elle pleurera. Elle fera tout ce qui sera nécessaire, tout. Plus tard, pas maintenant. Maintenant, il n’y a que le ciel au-dessus d’elle ; elle y dessine du bout des doigts, elle trace des cercles, écrit sur ce bleu. Elle se représente son avenir, imagine sa nouvelle vie, seule. L’agence, qui lui appartient désormais. Elle va tout transformer, moderniser, mener l’entreprise sur la voie du succès. Elle va tout diriger. Elle-même. Elle va ramener le bateau à Trieste et prendre un nouveau départ..
Commenter  J’apprécie          10
Il y a de la sueur partout. Comme elle savoure le fait d’être nue. Une adulte qui ne se laisse plus dicter par ses parents ce qu’elle doit faire ou ne pas faire. Tu ne te déshabilleras pas, Brünhilde. Pas sur notre bateau. Tant que nous vivrons, ce seront nos règles qui auront cours, Brünhilde. Plus maintenant. Il n’y a plus de règles, il n’y a plus qu’elle qui décide, elle seule. Plus d’ordres, plus d’interdictions. Elle s’est déshabillée, s’est allongée sur le pont, et elle étire son corps dans le vent. Tout son être flotte comme un drapeau, elle s’épanouit sous le soleil, heureuse. Toujours plus, à chaque minute qui passe. Elle est seule.
Commenter  J’apprécie          10
Blum était plus forte qu’eux. Elle pouvait décider de ce qui leur arriverait. Aucun d’eux ne pouvait lui faire de mal, peu importaient leur poids et leur taille, ils ne bougeaient plus, ne respiraient pas, leurs bras et leurs jambes gisaient simplement là. Ils étaient comme des poupées, de grosses poupées froides avec lesquelles elle jouait. Elle se confiait à eux, leur disait tout, toujours. À part ça, elle restait silencieuse, pas un mot à ses parents ; elle voulait être au calme, ne rien savoir, faisait simplement ce qu’on attendait d’elle et se retirait dans son monde. Jusqu’à cet instant…
Commenter  J’apprécie          10

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Bernhard Aichner (123)Voir plus

Quiz Voir plus

Quiz sur le livre "Vengeances" de Bernhard Aichner.

Dans quoi travaillent les parents de Blum ?

dans l'éducation
dans les pompes funèbres
dans une usine de vêtements

10 questions
4 lecteurs ont répondu
Thème : Vengeances de Bernhard AichnerCréer un quiz sur cet auteur
¤¤

{* *}