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Critiques de Bernard Minier (4299)
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Nuit

Bernard Minier est un des jeunes (dans la profession) auteurs que je suis depuis ses débuts, avec Olivier Norek.



Après un excellent premier roman (Glacé), un bon second roman (Le Cercle) dans lequel l’auteur abusait un peu des tics narratifs et structurels du « roman à suspens pour les Nuls », un troisième roman (N’éteins pas la lumière) qui prouvait que l’écrivain s’était volontairement empêtré dans les règles tacites de ses pairs, Bernard Minier nous était revenu en abandonnant son personnage fétiche, Martin Servaz, pour dynamiter son style, sa narration, et offrir aux lecteurs Une Putain d’Histoire.



Entre Temps, « Glacé » a été adapté en série sur M6. Est-ce la raison pour laquelle Bernard Minier ressort Martin Servaz et son Nemesis Julien Hirtmann pour son nouveau roman ? Possible que l’éditeur et l’auteur ont vu dans cette adaptation une publicité non négligeable.



Toujours est-il que Martin Servaz, policier toulousain, revient dans « Nuit » et qu’il y repart à la poursuite du psychopathe Julian Hirtmann qu’il avait déjà affronté dans « Glacé » et qu’il avait laissé échapper. Entre temps, ce dernier a kidnappé et, probablement tué, la femme que Martin aime, c’est dire le lourd passif qui lie les deux hommes.

Bernard Minier nous offre donc le grand retour de Martin Servaz que nombre de lecteurs attendaient. Malheureusement, avec le policier redébarquent les tics d’écritures et ceux-ci prennent de plus en plus de place.



Car, c’est évidemment ce que l’on appelle un « Page Turner » (roman à suspens qui pousse le lecteur à tourner page après page avec frénésie jusqu’à arriver au bout du livre) que devait livrer l’auteur pour satisfaire son éditeur et ses lecteurs. Et pour ce faire, Minier sort l’artillerie lourde.



Pour faire plus glacé que « Glacé », il fait débuter son roman en Norvège, dans le froid de la mer du Nord. Pour rendre Servaz plus fragile, l’auteur le plonge dans le coma suite à une balle reçue. Pour s’assurer que le policier va s’engager à fond dans l’enquête, il laisse planer l’ombre de Julian Hirtmann, son terrible ennemi, l’assassin de la femme qu’il aimait. Pour encore plus déboussoler le flic, Minier met au monde un gamin, Gustav, comme Gustav Malher, le compositeur autrichien dont Martin et Julian sont fans. Gustav est né quelques mois après la disparition de l’amoureuse de Martin... est-ce le fils de Julian ? Est-ce le fils de Servaz ? Est-ce juste un appât pour l’attirer dans un piège ?



Mais Bernard Minier ne se contente pas d’user de ses personnages et des situations, il use et abuse à nouveau de tics de narrations et d’écritures.



Si, pendant le premier tiers du roman, l’auteur parvient à cacher cette faiblesse derrière une histoire qui se met rapidement en place et qui attise la curiosité du lecteur, il ne peut, malheureusement, plus l’occulter à partir du moment où le malaise de la plume se transmet au récit.



Car, à partir du moment où Martin Servaz sort du coma et qu’il fait équipe avec la policière norvégienne pour partir à la chasse à Julian Hirtmann, l’auteur enfile les clichés comme les perles sur un chapelet, priant le Dieu des écrivains de lui offrir un succès de librairie à défaut d’un bon roman original.



Le lecteur ne pourra donc éviter d’assister à l’attirance entre Servaz et la Norvégienne ni au fait que Hirtmann jouera encore au chat et à la souris, qu’il cherchera à piéger le flic, que celui-ci foncera tête baissée d’une façon aussi stupide qu’incroyable...



On a alors l’impression de se retrouver devant sa télé face à une série B qui, à défaut d’être mauvaise, est loin d’être originale. On n’en est pas à ce qu’un chat sorte de l’ombre pour faire peur au héros, mais on n’en est pas loin (voir la scène du chalet).



À partir de là, plus aucune des réactions du héros n’est rationnelle. Encore, si ces agissements étaient ceux d’un type lambda, inhabitué à côtoyer le crime et la tension due aux dangers, on aurait pu l’accepter, mais de la part d’un flic ayant de la bouteille, NON !



Car, tout le monde, Martin Servaz en premier, l’auteur, indéniablement, le lecteur, assurément, se rend compte que Hirtmann attire le policier dans un piège et, pourtant, le flic plonge la tête baissée, l’auteur, la plume en avant et le lecteur se retrouve le seul être doué d’un minimum de réflexion pour se dire « Non ! Là, il ne faut pas y aller ».



Mais, quand on croit que Minier en fait trop, celui-ci s’évertue à nous contredire en en faisant encore plus (voir la scène de l’hôpital) et cette sensation nous tient jusqu’au bout avec le « Twist » final inhérent à tout bon « Page Turner », soit la révélation finale que tout auteur voulant produire un livre à suspens avec les « bonnes » vieilles recettes se doit de proposer à son lecteur. Cette révélation, ce chamboulement, ce retournement, annoncée dès l’une des premières scènes du livre est tout aussi malvenue que mal menée que maladroite qu’inintéressante puisque l’on ne peut s’empêcher de se dire : « Tout ça pour ça ». D’autant que cette révélation entre en contradiction avec la scène de la plate-forme pétrolière.



« Tout ça pour ça » serait d’ailleurs un bon titre pour ce roman tout comme « Une putain d’histoire » en était un excellent pour le précédent. Effectivement, on ne peut s’empêcher de se dire que, franchement, Julian Hirtmann s’est donné énormément de mal pour un résultat qu’il était si facile d’obtenir par des moyens bien moins détournés.



Mais, comme il est assez difficile de parler des faiblesses de l’histoire sans en révéler un peu trop à ceux qui n’ont pas lu le roman, mais aimerait le faire prochainement, je vais plutôt m’intéresser à la plume de l’auteur, pour finir.



Car, si la narration et l’histoire en elle-même font un peu « préfabriquées » du fait que l’auteur use des mêmes ficelles qu’une bonne partie de ses camarades, sa plume n’échappe pas à l’épidémie ambiante.



Là encore, la volonté de Bernard Minier de nous proposer un style original et de dynamiser sa plume le pousse à supprimer maladroitement les verbes de ses phrases, et ce dès le tout début (« Elle regarde sa montre. Bientôt Minuit. Train de Nuit »). Ces trois premières phrases démontrent ce choix d’élision qui aurait pu tenir la route s’il avait été utilisé avec parcimonie, mais son abus finit par se remarquer comme un bubon sur la pointe du menton de la personne avec qui l’on parle. On a beau se concentrer pour éviter de le fixer, on ne voit plus que cela. Du coup, seul l’aspect factice de ce parti pris demeure dans le cerveau du lecteur. Mais cet aspect est tout aussi valable pour le désir de parsemer une narration au passé de quelques séquences au présent. Pourquoi ce choix ? On ne peut s’empêcher de se poser la question lorsque l’on tombe dessus, du coup, on décroche encore plus d’un récit qui peine à maintenir l’intérêt tant l’ensemble exhale le « faux », le « préfabriqué », le « Manuel du petit roman à suspens pour les Nuls ». Petit ? Là encore, puisque les romans policiers qui ont du succès dépassent les 500 pages, Bernard Minier étale son histoire sur plus de 500 pages, ce qui renforce la sensation de « Tout ça pour ça », car l’histoire aurait pu, aurait dû, tenir sur 300 pages.



Au final, entre la narration qui manque d’originalité, une histoire qui peine à maintenir l’intérêt du fait des réactions incompréhensibles du méchant et du gentil, un style « calculé », une révélation finale qui ne tient pas la route, et les 500 pages obligatoires (voir le dernier Olivier Norek, tous les Jean-Christophe Grangé, les Franck Thilliez et consorts), l’ensemble manque de sincérité, d’originalité, de liberté et respire à tel point la volonté de respecter certains codes et certaines règles commerciales que la déception prend le dessus sur le plaisir de lecture. Dommage, on pensait Bernard Minier avait réussi à sortir de ces ornières dans lesquels il commençait à s’embourber grâce à son excellent roman « Une Putain d’histoire », mais, malheureusement, cela n’aura pas duré très longtemps.



En espérant que l’auteur revienne à de meilleures dispositions pour son prochain livre.
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Une putain d'histoire

Mon Minier m'a miné.

J'emploie le possessif car l'auteur, dans ses trois derniers polars a mis en avant ma ville d'adoption, Toulouse et sa region ( pyrennées et le gers): j'aimais ses romans mi-noirs mi psychologiques, plutôt lents qui montraient toute la complexité de l'être humain et cette eternelle lutte entre le bien et le mal.

Là, il part aux USA, à proximité de Seattle et change complètement de style: thriller pur et dur, il a troqué l'argile malléable contre un granit sculpté à coups de b(o)urin. L'auteur nous explique dans la post face qu'il a voulu rendre hommage aux polars US, quelle grandeur d'âme! je suis même sûr qu'il donnera tous ses droits d'auteur liés à la traduction de son livre aux indiens d'Amèrique!



L'histoire se situe dans une petite ile du nord ouest du pacifique à une heure de ferry du continent. Notre héros, un ado de seize ans se dispute sur ce bateau avec sa petite amie que l'on retrouvera, le lendemain, noyée sur une plage de l'ile, empétrée dans un filet de pêche. Il nous raconte sa "putain d'histoire" alternativement avec un narrateur omniscient qui relate l'enquête de police et la quête d'un magnat d'une entreprise de nouvelles technologies à la recherche de son fils.



Le microcosme de cette petite ile balayée par les vents et la pluie, opposé à la toute puissance planétaire fournie par les nouvelles technologies ainsi que la recherche de la vérite par 5 ados confrontés à la dureté du monde adulte sont intéressantes . de même les retournements de situation sont nombreux et la fin est surprenante.



Mais, que de caricatures et d'invraisemblances: un super patron/futur sénateur, big brother aux pouvoirs quasi illimités, des flics à la dérive, des super ados qui font la nique aux grands méchants, notre jeune super héros capable, fin novembre de nager dans un océan déchainé pendant plus d'un kilomètre... et j'en passe!

L'auteur en fait trop, beaucoup trop pour que son histoire soit crédible.



Mais ce n'est que mon humble avis
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Une putain d'histoire

« Est-ce que vous n'avez rien à cacher ? Est-ce que vos vies sont nickel-chrome, pas le moindre petit secret nulle part ? Ou est-ce qu'il y a des trucs que vous n'aimeriez pas que les autres sachent ? Des trucs dont vous avez honte... » (p. 248-249)

Allez, vous avez au moins un petit secret inavouable ! Tremblez, alors : avec Grant Augustine et sa boîte de surveillance WatchCorp, la vie privée n'existe plus - merci les téléphones portables, les ordinateurs qui tracent tout et n'oublient rien, jamais rien.

C'est d'autant plus inquiétant que cet Augustine se présente pour être gouverneur en Virginie et qu'il a de grandes chances d'être élu. C'est pas de bol non plus pour les gens sur lesquels il souhaite mettre le grappin, ils risquent fort d'être localisés rapido, de voir leur vie et celle de leurs proches ruinées, même si Augustine les cherche pour de bonnes raisons - parce qu'il a envie d'être un bon papa, par exemple.



Ce roman pourrait s'appeler 'A fucking story' : il se passe aux Etats-Unis et a le goût d'un polar américain, de certains polars US, ceux que je n'aime pas, qui ressemblent aux films d'action avec de l'espionnage, des gros méchants puissants et des rikikis qui osent les affronter et ne s'en sortent pas si mal - petits, mais costauds du ciboulot. L'auteur s'en explique en postface : ceci n'est pas une copie mais un hommage au polar US. Il n'empêche que si on n'aime pas, on n'aime pas. Le thème principal et les réflexions que ce roman suscite ne manquent pas d'intérêt (surveillance accrue de nos vies intimes via le numérique) mais trop d'action, d'invraisemblances, de noeuds dans l'intrigue, et d'enquête à la Club des 5 pour moi. Pourtant, dans ce registre, je peux me régaler avec un Patrick Bauwen ou un Harlan Coben de temps en temps... Je salue quand même les surprises finales de cette "putain d'histoire", les quarante dernières pages m'ont réveillée et consolée d'être restée malgré l'agacement croissant à la lecture.
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Glacé

Un vent de fraîcheur dans la littérature policière française, "Glacé" se dévore de bout en bout et avec un plaisir évident.

Bernard Minier nous plonge avec délice dans des bains de frissons glacés. Les claquements de dents sont garantis.

Et pourtant, il règne une douce chaleur dans cet enfer hivernal. L'intrigue est chaude (la fièvre sans doute) et haletante, le style simple et lumineux. Loin de certains styles tristes et pompeux qui parfois affadissent les journées de lecture.



Quant aux personnages, même si certains semblent vraiment excentriques et peuvent même paraître peu crédibles (surtout dans leur accoutrement de flic ou de policiers -en même temps qu'est-ce que j'en sais ?), ils ont l'avantage d'être ancrés dans le réel et l'immersion est immédiate.

Attachants, uniques, typés (mais pas stéréotypés), ils donnent souffle et corps au récit. Ils donnent surtout envie de les revoir. Ça tombe bien, le roman suivant poursuit leurs aventures.



L'endroit de l'action, les Pyrénées, est partie prenante dans la lourdeur et l'épaisseur de l'atmosphère. Tantôt paisibles, tantôt inquiétantes, personnage à la fois subsidiaire et principal du récit, les Pyrénées distillent leur lot d'angoisses. Même bucoliques, elles donnent naissance à des flots de tourments. L'immensité drainant souvent des peurs irrationnelles et amplifiant les rationnelles.



L'histoire est du cousue main, avec un côté soie et un côté rêche. Le joli tissu caresse les joues mais la rigueur les frotte à sang.

Bernard n'est pas un tendre. Ça non ! Ça défouraille sec, ça viole, ça pend, ça punit, ça découpe et ça ne fait pas de quartier. Un premier roman qui claque comme un coup de feu dans la nuit avec ses rebondissements étourdissants et son final cohérent. Allez quelques glaçons de plus dans mon verre !

3,5/5
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Les Effacées

El nuevo Bernardo Miniero !

En Galice, des femmes sont kidnappées au petit matin sur le chemin du travail et retrouvées mortes quelques jours plus tard. Comme quoi, il peut se passer des choses en Espagne avant 22 heures.

Le sort de ces travailleuses de l'ombre ne passionne pas les foules à l'inverse des meurtres de personnalités madrilènes fortunées qui surviennent au même moment. D'un côté, des morts dont on remarque à peine l'absence. de l'autre, des nantis refroidis. Comme disait à peu près Jean de la Fontaine, Pas de pot à faire, les deux finissent en terre.

Les psychopathes auraient pu avoir une pensée pour la police et se coordonner pour ne pas perpétrer leur crime en même temps, mais la concurrence n'encourage pas les échanges de bons procédés, même quand la clientèle n'est pas la même. C'est comme les boulangers de mon quartier qui partent en vacances toujours en même temps. Un bon mobile de crime.

Contrainte par sa hiérarchie de se consacrer en priorité aux victimes de première classe, Lucia, l'enquêtrice tatouée et pugnace de la Guardia Civil, va devoir faire face à un tueur qui laisse toujours le même petit message sur les scènes de crime : « Tuons les riches ! ». Si les slogans les plus simples sont les meilleurs, les plus simplistes sont les pires. L'accroche devient devise sur les réseaux sociaux qui s'embrasent et organisent une partie de chasse aux puissants. Un Marx et ça repart.

Lucia n'a pas le don d'ubiquité mais elle suit de près l'enquête de son adjoint en Galice qui se lance dans une course contre la montre sans vélo, exercice risqué dans un pays où la ponctualité n'est pas la première qualité et où la vitesse moyenne de marche de la population ibère dans les rues ne dépasse pas celle d'un trail en Ehpad. Que mes racines espagnoles me pardonnent. Et comme je ne suis pas à un cliché près, j'ai été étonné de découvrir dans le roman que cette région n'était pas uniquement le point de rassemblement de marcheurs mal fagotés en pèlerinage à Saint Jacques de Compostelle avec des ampoules aux pieds et l'envie irrépressible d'écrire un livre ennuyeux sur les randonnées existentielles. Si, si, il y a des vrais gens sans bâton de marche et coups de soleil sur les mollets qui ne sont pas à la recherche d'eux-mêmes.

Cette double enquête, construite très habilement par Bernard Minier sur les clivages de la société, ne manque pas de rythme et ne s'égare pas dans des friches idéologiques. Comme souvent chez ce polarier à succès, les scènes de crime et d'ouverture sont à l'inverse du titre, indélébiles. En revanche, une fois encore, les dénouements sont peu crédibles et nécessitent beaucoup d'huile d'olive pour passer.

Je reste assez convaincu par le personnage charismatique et intègre de Lucia même si je regrette que ce deuxième opus, focalisé sur les deux intrigues, ne permette pas d'en savoir davantage sur elle et ses doutes.

Plus moderne que son Martin Servaz des Montagnes, qui j'espère ne passe pas ses vacances en Espagne (cela lui rappellerait trop le boulot), Bernard Minier a le mérite d'avoir créé deux héros récurrents différents, attachants, qui ne sont pas de la même génération mais, qui j'en suis convaincu, vont finir par se rencontrer.

PAN ! con tomate

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N'éteins pas la lumière

Un bon roman est une histoire écrite par un bon auteur qui manipule un bon lecteur.

Bernard Minier nous raconte dans ce roman l'histoire de victimes de manipulations par des manipulateurs... Le serpent se mord la queue ! Où est la vérité ?

Et ne serait-ce pas l'auteur qui nous manipule, nous, le lecteur consentant ?...

Bravo M. Minier, vous êtes un maître dans ce domaine.

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N'éteins pas la lumière

Christine , animatrice radio, subit un harcèlement intensif au boulot, chez elle, partout ou elle se trouve par un inconnu.

En parallèle le commandant Servaz, au repos, reçoit lui, de troublants indices sur le suicide d'une femme.



Une enquête menée de main de maître. L'auteur m'a menée par le bout du nez du début à la fin. Et j'avoue que j'adore ça (dans les romans il s'entend car dans la vraie vie c'est pas la même !!).

L'intrigue a été un peu longue a se mettre en route, mais une fois passé ce cap on est happé et mené dans certaines directions qu'on pense bonnes, mais le sont-elles vraiment ?

Si je devais assimiler ce roman a quelque chose je dirais un labyrinthe dans lequel on se promène sans jamais avoir le temps de s'ennuyer.



Le commandant Servaz est un personnage déjà connu, qui me plaît beaucoup , à la fois par sa fragilité et par sa ténacité. C'est un flic avec ses défauts et ses qualités comme je les aime.

Pour les autres personnages ils sont également bien travaillés. Je n'en dirais pas plus a leur sujet, il faudra lire le roman pour le comprendre.



Il y a bien sûr quelques petits défauts dans ce roman en ce qui concerne le réalisme. J'ai parfois du mal à concevoir que certains détails soient crédibles , mais comme cela reste au niveau des détails ça passe allègrement, en ce qui me concerne.



J'ai donc beaucoup aimé ce roman qui m'a emmenée dans des contrées auxquelles je ne m'attendais pas.
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Un œil dans la nuit

Grosse grosse déception.

Je n'aime pas faire de billets sur les romans que je n'ai pas aimé, parce que, qui suis-je moi pour juger quelqu'un qui parvient à se faire éditer tandis que mes lignes ressemblent à des crottes?



Mais voilà, je vais quand même donner mon ressenti bien que probablement, tout le monde s'en fout.



J'ai l'impression, comme je l'ai signalé lors d'un commentaire, que l'éditeur de Minier a dit :" Oh la la, regarde Thilliez a écrit un roman avec un snuff movie ! Cela marche bien, tu devrais écrire sur le même sujet !" Et Minier s'est forcé à écrire sur le même sujet, sans aimer et sans maîtriser... Ce n'est que mon avis.



Le roman est plombé de clichés et franchement, arrêtez avec vos stéréotypes des films d'horreur. le porn torture est une sous-catégorie des films d'horreurs, qui ne plaît pas forcément aux afficionados du cinéma horrifique en général. J'avais espéré une sorte d'hommage dans le milieu du cinéma d'Exploitation comme l'avait fait avec humour J.M Erre avec Série Z ou même le Lézard lubrique de Mélancholy Cove de Christopher Moore. En plus sérieux certes. Ou éventuellement un thriller politico-social car les films d'horreur regorgent de référence sur ce sujet de réflexions comme on peut le voir dans les films de Ari Aster, Jordan Peele ou comme The Hunt, Last Night in Soho, American Nightmare, Jusqu'en Enfer, Plateforme, le Menu, Society, Bernie, Grave, Teeth, etc... Ou artistique sans sombrer dans le Snuff comme les films de Ti West, ou plus ancien Dario Argento, Wes Craven, Tobe Hopper, bref... Quelque chose qui ne dénigre pas les amateurs comme si nous étions dans le milieu, tous assoiffés de Porn Torture ou des psychopathes.



Si vous souhaitez lire un jour, un très bon thriller en hommage au film d'horreur, je vous invite à lire Mon coeur est une tronçonneuse de Stephen Graham Jones.



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Soeurs

Après Nuit qui avait mis tout le monde KO, comment Bernard Minier allait-il pouvoir donner une suite aux aventures de son flic fétiche ? Rassurez-vous, avec Sœurs, le lecteur a droit à tout sauf à une Servaz tiède !



Son nouveau roman est un polar, un vrai de vrai. Une enquête au long cours, loin d’un long fleuve tranquille, entre les années 90 et aujourd’hui. Martin Servaz n’est définitivement plus le même depuis les derniers événements (même son grade a changé)… C’est le bon moment de le découvrir sous un nouvel angle.



Voilà la première belle idée de l’auteur : nous amener aux cotés du Servaz jeune, la vingtaine, lors de sa première enquête.



Riche idée, oui, surtout lorsqu’on a suivi toute la série de romans de Minier. Mais ça n’empêche en rien de lire ce roman individuellement, comme l’excellent polar qu’il est.



Retour vers le passé et plongée dans les ténèbres actuelles, Sœurs est un polar captivant par son intrigue mais aussi par les émotions fortes qui en transpirent. Parce qu’on est attaché à ce personnage-là, avec son caractère bien trempé et tant il est malmené par la vie.



C’était une gageure que de proposer un récit de l’ami Martin sans son ennemi héréditaire Julian Hirtmann. Autant amener quelque chose de différent que le sommet de tension qu’avait été le précédent roman, Nuit.



Pari réussi. Le fait de placer notre enquêteur à 25 ans de distance, fait de ce grand écart un polar qu’on ne lâche pas. Une putain d’intrigue, glaçante, à lire toutes lampes allumées, tant qu’on n’a pas joint les deux bouts de son orbe ophidien.



Ce qui démarque cette intrigue de sœurettes de tant d’autres polars ? La proximité du flic (on a même droit à Servaz chez le dentiste, scène intéressante), mais également certaines thématiques. Et l’écriture si prenante de l’auteur.



Il est question d’adulation (pour ne pas parler de fanatisme). D’ailleurs, l’écrivain s’amuse entre la carrière de l’écrivain / personnage mis en scène et la sienne (j’espère juste pour lui que le parallèle s’arrête là).



Et il y a la manière de raconter de Bernard Minier, aussi. Pas étonnant qu’il rencontre un tel succès, tant son écriture est à la fois fluide et suffisamment exigeante pour l’envoyer au dessus de la mêlée, même si l’intrigue est moins ambitieuse que celle du précédent roman. Et on apprend une foultitude de choses dans ses livres, utiles ou ludiques.



Avec Sœurs, Bernard Minier a l’intelligence de se renouveler par rapport à son précédent thriller. Le fait de suivre son personnage totem, entre passé lointain et pressant présent, confère à cet excellent polar ce supplément d’âme qui le rend aussi passionnant qu’empoignant. Laissez l’auteur vous prendre par la main à travers ces sombres bois, il est un formidable guide en matière de contes modernes.
Lien : https://gruznamur.wordpress...
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Le cercle

Dur dur, la prépa ! Et dans ce roman de Bernard Minier encore plus qu'ailleurs ! Pas forcément à cause des cours, non, simplement parce que les profs ont la fâcheuse habitude de se faire assassiner dans des conditions atroces et les élèves de conspirer ou d'enquêter, si possible la nuit et sous l'orage...



Cela dit, ce traitement de faveur n'est pas réservé aux élites universitaires, à Marsac. Il y en a aussi pour les autres en matière de barbarie, de lâcheté, de compromissions, de perversion et d'angoisse.



Heureusement que Martin Servaz est là pour mener l'enquête, avec son intelligence, son équipe de chic et de choc, son grand coeur, mais aussi ses gros sabots qui l'entrainent juste là où il ne faudrait pas aller, qu'il s'agisse de nuits d'amour grisantes mais compromettantes, d'un lac mortel ou d'une voiture qui pourrait l'être tout autant... Sans oublier le prédateur psychopathe échappé de Glacé, le précédent opus.



Tous les ingrédients sont donc réunis pour un polar réussi, avec de l'action, du suspense et pas mal de sang. Le talent de Bernard Minier va même plus loin, car il ajoute à son roman une bande son, faite de Mahler et de Marylin Manson, et quelques réflexions tout à fait intéressantes sur la politique, les addictions, les traumatismes et même le foot.



Challenge PAL, challenge Pavés 18/xx et challenge Atouts Prix 1/xx
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Une putain d'histoire

À l’instar de Franck Thilliez et d’Olivier Norek, Bernard Minier (« Sœurs », « La Vallée ») fait partie de ces auteurs de polars français dont je n’hésite jamais à lire les ouvrages. L’avantage de ce dernier est que j’ai encore quelques trous à combler dans sa biographie, dont ce roman qui délaisse le commandant Martin Servaz et le Sud-ouest de la France, pour nous emmener dans le Nord-Ouest des Etats-Unis, avec la volonté de rendre hommage aux thrillers américains. Un thriller qui s’avère donc de surcroît être une belle porte d’entrée pour ceux qui désirent découvrir cet auteur car il s’agit d’un récit totalement indépendant de ses autres romans.



Cette putain d’histoire est celle d’Henry, jeune lycéen de dix-sept ans, élevé par ses deux mères sur la petite île de Glass Island, au large de Seattle. Lorsque sa petite amie est retrouvée morte le lendemain d’une violente dispute qu’il a eu avec elle sur le ferry qu’ils prennent pour revenir du lycée, Henry devient non seulement très vite le principal suspect des flics, mais il se retrouve surtout au centre de l’attention des médias alors qu’il était censé faire profil bas à cause d’origines particulièrement troubles…



Flirtant régulièrement avec la crédibilité, l’auteur livre un « page turner » d’une efficacité redoutable, qui devient très vite impossible à lâcher. Soutenu par des personnages finement campés et abordant des thématiques intéressantes, tels que les dérives d’Internet et la surveillance à distance via les nouvelles technologies, il propose un huis clos sans temps mort et parfaitement ficelé, multipliant les rebondissements et se terminant par un final pour le moins renversant.



Le titre n’est donc pas mensonger : une putain d’histoire !
Lien : https://brusselsboy.wordpres..
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Vallées secrètes

Ayant lu cette année mon premier roman de Bernard-Minier, La Chasse, que j'avais bien aimé, j'ai eu très envie de pénétrer dans ces "Vallées secrètes" pyrénéennes, constituées pour la majeure partie d'entretiens avec Fabrice Lardeau, suivis de différents extraits de lectures montagnardes choisis par Bernard-Minier.



Ce fut une belle lecture à travers laquelle j'ai pu découvrir l'enfance et l'adolescence de Bernard, à Montréjeau, au pied des Pyrénées et surtout comment il est devenu écrivain de romans policiers. C'est un homme d'une grande culture littéraire qu'il a pu acquérir jeune, à une époque sans internet, avec une seule maison de presse à Montréjeau, puis lors de ses études à Toulouse. C'est très intéressant de suivre son évocation d'une multitude de références littéraires, mais aussi cinématographiques, musicales et picturales.



Il explique également comment il est venu à la montagne, lors de randonnées dans les Pyrénées et il décrit nombre de lieux célèbres ou plus confidentiels que j'ai aimés parcourir à nouveau en sa compagnie.



Il fournit également des informations précieuses sur sa méthode d'écriture, sa recherche de documentation en se déplaçant sur le terrain, jusqu'en Norvège, pour bien situer la dimension des sites qu'il mettra en scène dans son oeuvre. Il explique notamment l'écriture de son livre « glacé », le choix d'un village imaginaire, Saint-Martin-de- Comminges, mais toujours avec des vallées existant réellement. Cela m'a d'ailleurs donné envie de lire ce livre même si j'en connais l'histoire ayant visionné la série où Charles Berling a le rôle principal.



J'ai un peu moins accroché aux extraits des lectures montagnardes de Bernard-Minier bien que Perturbation de Thomas Bernhard puisse être tentant malgré sa réputation de texte ardu.



Si donc, vous avez une meilleure connaissance que moi de l'oeuvre Bernard Minier, si vous aimez ses polars, ses descriptions de la montagne, l'étude élaborée de ses personnages, n'hésitez pas à enter dans ses « Vallées secrètes», la sortie débouche sur de la belle littérature.





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Glacé

C'est avec beaucoup de plaisir que j'ai retrouvé dans un froid polaire, au pied des Pyrénées, le brillant et désabusé commissaire Servaz et son adjoint, Espérandieu.



Une histoire qui commence par leur enquête et celle de la capitaine de gendarmerie, Irène Ziegler, sur le crime atroce d'un cheval. Avec de multiples pistes, elle se poursuit dans une colonie de vacances avec ses adolescents perturbés, dans des usines souterraines et dans une unité pour malades difficiles d'un hôpital psychiatrique. Toujours à la recherche d'un tueur en série, les deux policiers vont y « faire la connaissance » des criminels les plus dangereux d'Europe.



J'avais bien aimé N'éteins pas la lumière, j'ai trouvé Glacé (bien qu'antérieur) encore plus abouti. L'enquête est habilement construite et les personnages ont une vraie profondeur. Malgré quelques invraisemblances et longueurs, on ne décroche pas. Bernard Minier nous tient en haleine jusqu'au bout, pour notre plus grand plus plaisir.
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Glacé

Aurais-lu trop de thrillers pour ne pas me sentir d'état d'âme particulier à la lecture de "glacé" qui contient tous les ingrédients d'un bon roman ?

Il faut dire que j'ai trouvé le début très long, entre la description du cadre, la mise en place des personnages, l'intrigue naissante parfois confuse : Servaz à cheval (c'est le cas de le dire !) sur histoire d'ados perturbés et qui se voit confier une enquête de plus grande ampleur, ses difficultés familiales… tout cela il faut l'ingurgiter.







J'ai malgré tout douté pas mal de l'identité du ou des criminels parce que Bernard Minier a su inclure dans son roman des personnages ambigus à souhait, brouiller les pistes voire amener le lecteur sur des fausse pistes générant quelques rebondissements intéressants.



Toutefois il s'est servi d'élément largement exploités déjà dans les thrillers :

- le policier pas très équilibrés et qui essaie de résoudre ses problèmes psys mais qui malgré tout possède un pif hors du commun (quoique j'ai eu l'impression que Servaz est parvenu à démasquer le vrai criminel par intuition plus que par analyse des indices).



- les crimes bien gores chers à Granger et bien d'autres auteurs de thrillers,



- le suspens amené par les coupures de chapitre au bon moment,



- Une sorte de loi du silence autours de suicides en série qui ont eu lieu des années auparavant.



Ma liste n'est certainement pas exhaustive, mais je voulais montrer que ce roman peut contenir tout ce qu'il faut pour captiver le lecteur, et je ne peux m'empêcher de penser qu'il manque un « je ne sais petit quoi en plus" pour en faire un livre dont on ne peut interrompre la lecture jusqu'à la fin. Un sorte de coup de baguette magique final qui donnerait plus de relief aux ingrédients.





Si je ne me suis pas ruée sur mon livre dès que j'avais un moment comme cela peut souvent m'arriver, j'ai malgré tout passé un bon moment de lecture.
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Lucia

J'aurais pu, j'aurais voulu le noter cinq étoiles tant j'étais contente de retrouver le Bernard Minier du début, l'auteur de polars addictifs, aux personnages forts, sans être polluée par des considérations sur la société alourdissant le propos sans réel enrichissement (comme dans La vallée et plus encore La chasse)



Alors pourquoi seulement Quatre (cela a même failli être moins) ? La fin :-( Je ne l'ai pas trouvée à la hauteur du reste du roman. A la fois trop rapide et trop prévisible, j'y ai même trouvé quelques invraisemblances, ça c'est pour la résolution de l'enquête, et puis les toutes dernières lignes qui, je l'espère en tout cas, annoncent un autre tome à venir des aventures de Lucia, mais qui pour moi sont inutilement dramatiques.



Maintenant que j'ai exprimé ce qui ne m'a pas plu, revenons sur tout le reste qui m'a enchantée.

Le cadre d'abord, on est au mois de Novembre, il fait froid, humide, pluie et neige sont au rendez-vous, dans des décors soit d'une nature peu attrayante, soit de villes moyenâgeuses aux ruelles menaçantes.

La tension, omniprésente, grandissante, qui m'a obligée par moments, à poser le livre, aller faire un tour pour reprendre mon souffle. Je ne sais pas si vous voyez ce sentiment contradictoire qui fait que vous voulez savoir, vous voulez arrivez aux dernières pages, mais en mème temps vous avez besoin de faire une pause parce que vous craignez le pire .... ce qui a accentué ma déception sur le final.

Les personnages, nombreux fouillés, certains torturés, beaucoup de coupables potentiels, une héroïne seule, divorcée, aux méthodes souvent aux limites de la déontologie, au passé qui la hante, qui suscite la sympathie du lecteur au service d'une intrigue bien menée, au scénario un peu alambiqué mais addictif.



Cette fin, quel dommage ...
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Un œil dans la nuit

Encore un billet écrit bien longtemps après ma lecture.



Si j'apprécie particulièrement l'écriture de Minier et son personnage Servaz.

Si la base du scénario m'a semblée intéressante, malheureusement tout le roman est cousu de fil blanc. J'ai trouvé que tout était prévisible.

Les clins d'œil à ses collègues auteur sont sympas et m'ont fait sourire....



Bref un Minier qui n'est pas a la hauteur des précédents.

Mais une lecture qui reste sympa dans son ensemble.
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Le cercle

Avec "Le Cercle" comme titre, je ne vous ferais pas le coup de l'intrigue qui ne tourne pas en rond ou du roman qui est bien carré (ah bah si je l'ai fait...) mais putain ce bouquin vaut son pesant de cacahuètes ovales.



Sombre, puissant, nihiliste. Beau.

Le second romand de Bernard Minier a la couleur du crépuscule, le goût de l'amertume et l'odeur d'un fruit gâté, sucré mais rance.



Car il y a quelque chose de pourri au Royaume du Sud-Ouest. Des meurtres, bien sûr. Mais aussi des machinations, des manipulations et des mensonges.

Et ça, c'est pas bien !



Heureusement, sauf pour lui, le commissaire Martin Servaz est de retour et va remettre les choses en place. Et ça va lui faire encore mal et ça va encore lui coûter cher. Car Bernard Minier ne lui épargne rien pour notre plus grand plaisir.



L'intrigue est orageuse, enfle, gonfle, vrombit et finit par éclater en un déluge de colère, de rage et de violence.



L'auteur en profite pour glisser des scuds aux politiques de tous bords. Toujours justes et habilement placés.

Rafraîchissant.



Comme souvent avec Bernard, le son est rock voire métallique. Léger au début mais de plus en plus "Loud" au fur et mesure que l'intrigue progresse. L'ombre de Marilyn Manson imprègne le roman de sa noirceur et de sa beauté difforme.

Plus le roman se délie, plus les lignes deviennent poisseuses, grasses. Les doigts collent, le livre ne vous lâche plus, la bande-son s'insinuant dans le cerveau martelant ou susurrant le malaise des personnages.

Une magnifique combinaison du mot et du son (dont le livre-étalon reste "Baise-moi" de Virginie Despentes) qui ajoute à l'expérience de lecture une profondeur rare. 4/5
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Soeurs

Bernard Minier est de cette race des perfectionnistes de l'absolu. Chaque nouveau roman se positionne un cran au-dessus et l'écriture gagne en épaisseur.



De plus en plus aguerri aux codes du thriller psychologique, avec Soeurs, l'auteur français enclenche la machine à remonter le temps.

On suit la rêverie rétrospective du capitaine Servaz qui se fait rattraper par une affaire du passé, qui a marqué ses débuts dans la police et qui n'a jamais cessé de le hanter.



Minier se dépasse et va bien au-delà de la simple opposition entre la mission et la morale.

Il met en lumière les progrès scientifiques considérables qui ont été faits dans les 20 dernières années, permettant de résoudre passablement de cas.



Ce roman est moins procédural que les précédents, mais plus noir et plus psychologique.

Le pouvoir des mots est fascinant et inquiétant, Bernard Minier les manipule avec brio et manipule ainsi nos émotions. Réalité et fiction se mêlent et la zone qui les sépare est bien floue.



Profond, l'étang est aussi plein de vase et comme d'habitude, Martin Servaz va s'embourber avec sa façon non-conventionnelle de raisonner. Ses états d'âme et ses blessures profondes le feront plonger dans un labyrinthe de pistes et d'auras maléfiques.



Les questions qui m'accompagnent et qui me taraudent pendant ma lecture sont: comment va-t-il encore réussir à me surprendre ? c'est quoi le twist cette fois ?



Pour avoir les réponses, il faut se laisser alpaguer par Soeurs !



Un pur plaisir de lecture !





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Lucia

Hyper déçue.

J'attendais ce livre impatiemment et ..... rien ne s'est passé.

Mais rien de rien.

Ennui profond, trop de temps morts, ça part en vrille deci delà, la fin est très décevante. J'ai peiné à le terminer.

Je m'attendais à mieux.

Comme quoi encore un auteur qui n'est pas régulier dans ses publications.

On ne peut pas s'y fier.

Et puis Minier aurait pu faire un effort quant au style.

Dommage, l'idée était bonne....
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Le cercle

Une nouvelle enquête de Servaz, très personnelle. C'est ce qui m'a dérangé dans cette histoire, ce côté implication personnelle dans l'enquête pour un enquêteur. Mais comme le dit l'auteur, il a pris des libertés. Et après tout, ce n'est qu'une histoire, pas le compte rendu officielle d'une enquête !!

Bernard Minier nous entraîne, qu'on le veuille ou non, à tourner les pages, à vouloir savoir la suite, même si par moment, on a envie d'abandonner la lecteur. Je dois l'avouer, j'ai parfois eu envie de fermer ce livre. C'est parfois un peu lourd, ça n'avance pas toujours très vite, beaucoup de personnages, on ne sait plus où on en est... les premières impressions sont elles les bonnes ? Et finalement, le final est au rendez vous...

Alors, un conseil : suivez votre instinct et vos ressentis de lecteur !!!!

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