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3.03/5 (sur 20 notes)

Nationalité : Espagne
Né(e) à : Madrid , 1963
Biographie :

Belén Ruiz de Gopegui est une romancière espagnole.

Belén Ruiz de Gopegui étudia le droit à l'Universidad Autónoma de Madrid et elle commença à travailler pour des journaux comme El sol.

Son premier roman La escala de los mapas obtient plusieurs prix : Premio Tigre Juan et Premio Iberoamericano Santiago del Nuevo Extremo. Gerardo Herrero fit le film Las razones de mis amigos (2000) à partir de son roman La conquista del aire (1998).


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Bibliographie de Belén Gopegui   (6)Voir plus

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Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
Certaines choses font mal et ne passent pas. Quand tu auras trente ans, cinquante, une part de toi continuera d'être triste, à cause des jours où tu n'avais pu être la reine de la fête, ou pour d'autres raisons que nous ne connaissons pas encore. Et même si ton compagnon d'alors te serre très fort dans ses bras, tu sentiras que ton chagrin est toujours là. Il y a un endroit où on ne nous prend jamais dans les bras. Même si on nous aime beaucoup. Cet endroit est là, dans ce chagrin. Et personne ne peut jamais l'atteindre.
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Belén Gopegui
Quelqu’un arracha jeudi une banderole qui disait : ‘La révolution sera féministe ou ne sera pas’. C’est l’unique banderole qui a été arrachée et, plus grave encore, tandis que l’individu en question, fier de son geste, se frappait la poitrine à la King Kong, un grand nombre de personnes l’applaudissait et huait les femmes. Un groupe insulta celles qui avaient accroché la banderole. Cette histoire est importante parce qu’elle révèle que le campement de Sol n’est pas magique ni une illusion passagère, mais bien un lieu fait avec nos vies patriarcales et capitalistes. L’histoire importe parce que la réaction du groupe féministe fut de convoquer un atelier sur le féminisme auquel participèrent de nombreuses personnes. On nous y demanda ce que nous entendions par ‘féminisme’. On expliqua qu’il était compréhensible, ce qui ne veut pas dire justifié, qu’il y ait des réactions de peur et d’arrogance de la part de ceux qui ont intériorisé leurs privilèges machistes comme s’ils étaient naturels et qui voient qu’on les remet en question. Ce fut un moment, un de plus, d’intelligence collective en marche
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Je crois que le rock me plaît de plus en plus parce qu'il vit avec la mort, il la connaît. Au-delà des rockers morts, il y a le son du rock, et je ne parle pas du volume, des décibels, mais des mouvements de l'air, de ces grouillements d'appels électriques qui gémissent sans se replier, se mesurent comme une attaque généralisée comme tous ceux qui essaient d'avoir ta peau, voilà pourquoi ils racontent des choses beaucoup plus punks que tous les trucs mous de tous ceux qui n'auront jamais besoin d'être durs ni costauds, parce que d'autres encaissent les coups à leur place. (p152)
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C'était en première page, à ne pas manquer : «Les États-Unis détruisent les emplois à un rythme jamais égalé depuis 34 ans.» Ce n'était pas au cœur d'un article interminable, mais là, en première page : détruisent les emplois. Donc, c'est clair, tout est mensonge. Il n'y a pas de chômage, rien de tout ça. Comme lorsque l'on jette des millions de tomates à la mer. Tu vois le tableau, s'il y a trop de tomates, le prix baisse, alors on les détruit, et les tomates sont plus chères. Avec les emplois, pareil. S'il y en a beaucoup, les personnes qui travaillent n'ont pas envie d'acheter un emploi en s'humiliant, en acceptant d'être payées une merde et en travaillant trois fois plus que la normale. Et comme elles n'en ont pas envie, elles s'unissent pour dire : attention, n'allez pas vous imaginer que nous allons vous donner notre vie en échange de cet emploi, pas du tout. Nous vous donnerons un petit morceau de notre vie uniquement si vous respectez nos droits. Alors, les grands tomatiers de l'emploi décident de le détruire, directement, ils vident des camions chargés de postes de travail dans la mer, et ça recommence : on va se traîner et supplier pour décrocher un poste de merde n'importe où.
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D'un coup tu ne supportes plus et tu vas crier dehors, il y a d'autres personnes comme toi, et ça ne t'étonne pas que ça finisse par des vitres cassées et des poubelles brûlées. Car le reste, ces manifestations de mes parents, convoquées par les organisations responsables, des défilés très sages, avec des banderoles qu'on dirait fabriquées par une entreprise de banderoles, avec des gens qui marchent un petit moment et une manifestation qui se termine à l'heure, bof, je me demande à quoi ça sert. On dirait une promenade.
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Il y a des gens qui ont l'air en permanence de tout risquer. Ces gens, s'ils trébuchent, ils se tuent. Ils ne savent pas ce que c'est de tomber d'un trottoir et de se tordre la cheville, parce qu'en tombant ils sont entraînés jusqu'au fond.
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Elle dit que la vie va beaucoup plus vite que je ne peux l'imaginer. Mais elle avait beau rouler vite, ils auraient quand même pu sauter ! Ce n'est pas si difficile.
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On ne t'a pas conseillé de lire L'Etranger ? Je ne sais pas comment les gens voient l'adolescence, ils ont tous perdu la mémoire où quoi? Le livre parle de Meursault qui se fout de tout, même de la mort de sa mère, et qui un beau jour descend quelqu'un.
D'accord après on va s'interroger sur les jeux vidéos violents. moi je m'en fous. Ce que je veux dire, c'est que si Meursault n'avait tué personne, on ne l'aurait jamais remarqué. (p 54)
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Je me rappelle la langue des Rolling : voilà ce que j'aimerais, tirer la langue à ce mec qui doit porter plus de deux mille euros sur le dos en fringues. Pas un bout de langue, comme les enfants, mais cette langue entière des Rolling : ensuite, me barrer sous son regard scandalisé ; vous avez vu les ados d'aujourd'hui ? (p 119)
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Une fois j'ai pris un bus sans trop savoir où il allait. Tout est pareil, même si c'est différent. Tu descends n'importe où et tu trouves encore des bars, des boutiques et des portes fermées. C'est ce qu'on voit le plus, les portes, toujours des portes, toujours fermées.
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