Béatrice Huret est une ancienne aide-soignante qui s’est reconvertie dans la formation pour adultes d’aide à la personne. Elle est veuve d’un policier qui a travaillé à la Police aux frontières. Elle vit depuis le décès de son époux pour cause de maladie à vingt kilomètres de Calais avec sa mère et son fils, Florian, bientôt majeur. Elle s’est encartée au FN en 1995.
En février 2015, elle, qui ne prenait jamais d’auto-stoppeurs, fait une exception au retour du travail et s’arrête pour embarquer un adolescent migrant qui lui demande de le conduire dans la jungle.
Depuis sa première venue dans la «jungle», ces étrangers, vivant dans la détresse et le dénuement, portent désormais des visages et l’émeuvent. Dès lors, elle revient régulièrement leur apporter de la nourriture, des vêtements, des couvertures…
Elle rencontre unIranien chrétien de 34 ans, qui était professeur de persan dans son pays et est arrivé en France à l’automne 2015, et elle en tombe amoureuse. Il passe en Angleterre et plus tard elle est mise en garde à vue pour «aide au passage illégal en bande organisée». Depuis elle est fichée S et doit, une fois par semaine, se présenter à la gendarmerie proche de son domicile. Elle attend la date de son procès.
Quand on n'y comprend rien, qu'on ne se penche pas sur le sujet, votre Front National, c'est rassurant. C'est voter pour que tout soit comme avant, au "bon vieux temps". Un temps qui n'existe plus et qui est derrière nous, mais c'est pas grave.
On oublie trop souvent que le bonheur le plus simple est parfois le résultat d'un véritable parcours du combattant. Il n'est pas "donné" à tout le monde : parfois, il se mérite ! Nous nous sommes promis de ne jamais l'oublier.