Citations de Art Spiegelman (239)
-Tous nos amis sont passés par les camps. Personne n'est comme lui!
-...C'est quelque chose qui me tracasse pour le livre que je fais sur lui...
Sur certains points il est exactement comme les caricatures racistes du vieux juif avare.
-Ah! Ça tu peux le dire! ...
Pour nous tous, il n’y a qu’un seul moyen de sortir… par ces cheminées.
Abraham, plus jamais je l’ai revu… je crois, il est sorti par la cheminée.
Et là, dans le camp de concentration Auschwitz, on est arrivés. Et on savait que de là, on sortirait plus jamais...
On savait ce qui se passait - qu'ils allaient nous gazer et nous jeter dans les fours - c'était en 1944...Tout on savait. Et on était là.
Ce printemps-là, en un seul jour, les Allemands ont déporté plus de 1.000 personnes de Srodula à Auschwitz. Surtout des enfants, ils ont pris ; certains avaient que 2 ou 3 ans.
Quelques-uns criaient et criaient. Ils pouvaient pas s’arrêter. Alors les Allemands les ont pris par les jambes et les ont balancés contre le mur… Et plus jamais, ils ont crié.
Je sais que c’est dément, mais d’une certaine manière je voudrais avoir été à Auschwitz avec mes parents ; comme ça je pourrais vraiment savoir ce qu’ils ont vécu !... Je dois me sentir coupable quelque part d’avoir eu une vie plus facile qu’eux.
Je me sens tellement incapable de reconstruire une réalité qui a été pire que mes cauchemars les plus noirs. Et en plus, sous forme de B.D. ! Je me suis embarqué dans un truc qui me dépasse. Peut-être que je devrais tout laisser tomber.
Il y a tant de choses que je n’arriverai jamais à comprendre ou à visualiser. J’veux dire la réalité est bien trop complexe pour une B.D.… Il faut tellement simplifier ou déformer.
Je dessine pour rendre visible ce que je ressens. Le dessin est au service de l’idée, il lui donne forme. On ne peut pas tricher…
Mmm. Samuel Beckett a dit : "Chaque mot est comme une tache inutile sur le silence et le néant."
Un roman graphique est une bande dessinée qui nécessite un marque-page.
- Si votre livre était sur les Juifs israéliens, quel animal dessineriez vous ?
- Aucune idée... des porcs-épics ?
In a world where Photoshop has outed the photograph to be a liar, one can now allow artists to return to their original function - as reporters.
> A Auschwitz :
-Mon dieu, je vous en prie.... Aidez-moi à trouver une ficelle et un soulier à ma taille !
MAIS ICI DIEU, IL VENAIT PAS, Tous seuls, On était tous.
Suis allé au Musée d’Art Moderne. Vu des photos agrandies de mégots de cigarettes. Pas rencontré de femme.
- Je sais que c’est dément, mais d’une certaine manière je voudrais avoir été à Auschwitz avec mes parents ; comme ça je pourrais vraiment savoir ce qu’ils ont vécu ! Je dois me sentir coupable quelque part d’avoir eu une vie plus facile qu’eux. (soupir) « - Je me sens tellement incapable de reconstruire une réalité qui a été pire que mes cauchemars les plus noirs. Et en plus, sous forme de B.D. ! Je me suis embarqué dans un truc qui me dépasse. Peut-être que je devrais tout laisser tomber. Il y a tellement de choses que je n'arriverai jamais à comprendre ou à visualiser. J'veux dire la réalité est trop complexe pour une BD... Il faut tellement simplifier ou déformer. Tiens, tu vois... Dans la réalité, tu ne m'aurais jamais laissé parlé si longtemps sans m'interrompre.
... Mourir c’est facile. Mais il faut lutter pour rester en vie !
- Ils ont gardé ma mère. Elle a été emmenée avec tous ceux qui allaient être déportés, dans quatre immeubles qui avaient été vidés pour faire une sorte de prison. Ils y ont mis des MILLIERS de gens. Ils étaient si nombreux que certains sont morts étouffés. Rien à manger... Pas de toilettes. C'était TERRIBLE ! D'autres ont sauté par les fenêtres pour mettre plus vite fin à leur malheur.
Les Allemands, ils voulaient pas laisser une seule trace de tout ce qu'ils avaient fait.
Tu as entendu parler des gaz. Moi, je dis pas des rumeurs, mais ce que j'ai vraiment VU.
De mes propres yeux je l'ai vu.
c'est quelque chose qui me tracasse pour le livre que je fais sur lui ...
sur certains points, il est exactement comme les caricatures racistes du vieux juif avare.
- Vous êtes très pâle. Vous avez été malade, Herr Soldat ?
- Non... J'ai... travaillé à Birkenau.
Enfermez-vous tous une semaine dans une SEULE pièce, sans rien à manger...
ALORS tu verras ce que c'est, les amis!
- Bon... Alors la voilà, notre Hongrie...
- Et pour nous tous il n'y a qu'un seul moyen de sortir... par ces cheminées...