Citations de Aro Sáinz de la Maza (97)
N’importe quel couple est une société secrète, personne ne sait ce qui se passe réellement entre les deux conjoints.
L’automne. Le temps de la réflexion, d’abandonner tout ce qui est superflu. Le temps de l’introspection. Du déclin pour préparer le renouveau.
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"FOLLE SAGESSE"
Il retira lentement ses vêtements. Et, aussi nu que lorsque sa mère l’avait mis au monde, il inspira profondément. “Se débarrasser de ce qui ne sert à rien.”
Il valait mieux laisser tranquille ce qui n’avait pas de réponse, le classer à jamais. “Lâcher du lest.”
Il se jura de ne plus regarder en arrière ; de cette façon, il n’y avait pas moyen de se maintenir à flot. “Renforcer l’intérieur.”
Finie la lutte contre soi-même, c’était un combat qui ne menait nulle part. “Se préparer à renaître.”
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Pourquoi tant d'acharnement à s'aimer, bordel. Hommes et femmes, et ils continuent tant qu'ils peuvent. Mais pour quoi faire ?
"A toute allure, et cette fois," "sirènes a fond." [......]
"la wv passa les grilles d'entrée" "du cimetière comme un courant" "d'air."........
Pffiouufffffff... aurait commenté Gaston Lagaffe.
Non, dans cette affaire, il y a comme un traumatisme sous jacent, un grave dérèglement de la psyché, qui se traduit par un esprit torturé.
Il aperçut son visage tuméfié, la traînée rouge sombre qui descendait, depuis la blessure au niveau de la tempe, jusqu'à son cou, le sang séché qui le recouvrait de la tête aux pieds. Ses yeux. Il ne se reconnut pas. Il avait changé. Il était un autre.
Milo écouta son récit sans bouger un seul muscle de son visage. Il ne fut pas étonné par une telle profusion de détails. C'était habituel chez quelqu'un qui fabule, chez quelqu'un qui ment.
Tout près de l'abîme, il continua à observer la beauté du bleu, la façon dont celui-ci se distordait parmi les couronnes blanches, sa puissance hypnotique.
Encore une chaine. Une série américaine, avec la belle détective en talons hauts en train de pour nouveau. La meute de journalistes devant la maison de suivre un suspect.
ll coupa le son et appuya de façon compulsive sur la touche de la télécommande jusqu'à tomber sur la seule chose qui valait le coup.
Les Simpson. Il remit le son.
Il retira ses baskets en poussant avec les pieds, puis se tourna et retourna sur le canapé jusqu'à trouver la bonne position. Il envia Homer. Sa simplicité écrasante, son optimisme indestructible, son bonheur d'être vivant.
Et lorsqu'il s'aperçut qu'il était en train de se comparer à un dessin animé, il se sentit déprimé.
A Barcelone, les gens sont le paysage.
-J'adore ton optimisme. Mais "l'espoir est une erreur".
- Je suis réaliste répliqua-t-elle , Shakespare ?
- Mad Max.
( p 354 )
C'st alors qu'elle commence à mettre en pratique le concept dont je parlais : le gaslighting....
- Qu'est-ce que ça signifie ?
- Elle baisse l'éclairage du gaz, c'est une des formes les plus efficaces d'abus mental.....
Elle lui expliqua que c'était une attitude intimidatrice et narcissique adoptée intentionnellement. Elle consistait à provoquer chez autrui la destruction de l'estime de soi et de la confiance....
- C'est la torture favorite des couples, conclut-elle. ( p 325 )
Il cherchait une chaîne d'information. Sur la plupart d'entre elles, on parlait de l'affaire avec le sensationnalisme habituel, interrogeant des experts qui n'apportaient que des inexactitudes et du bavardage vide de sens. ( p 157 )
Le commissaire-chef pinça ses lèvres qui se transformèrent en une mince ligne blanche.
- Il y a des choses qui vous dépassent dans cette affaire, déclara la voix enrouée.
- Que voulez-vous dire ?
- Qu'il est des sujets qui dépassent de loin votre niveau de salaire.
- Eh bien, vous n'avez qu'à m'augmenter, je n'y vois aucun inconvénient.
(p.552)
Il entra dans le couloir de la rue de l'Atlantida, actionna l'interrupteur de la cage d'escalier et monta dans le noir jusqu'au quatrième et dernier étage en terrasse. Singulièrement préoccupé, il pénétra dans son appartement. En refermant la porte, la solitude lui retomba dessus comme une dalle. Il avait eu trop d'émotions en une seule journée.
(p.204)
La maison d'Eduard Pinto était située avenue du Tibidabo, dans l'un des derniers virages avant d'arriver au pied du funiculaire. C'était une villa seigneuriale, entourée de murs épais, qui s'élevait sur plusieurs étages au-dessus de la rue.
(p.225)
La sous-inspectrice Mercader arriva au commissariat central le visage encore tout endormi.
- Tu ne dors donc jamais, hein ? fit-elle en pénétrant dans la salle de visionnage un café à la main.
- Tu te charges de le faire pour deux, répondit-il en tapotant le siège d'une chaise. Assieds-toi et regarde bien ce que je vais te montrer.
(p.533)
Le prisonnier gratta sa joue mal rasée, tout en ouvrant grande la bouche dans un interminable bâillement. Puis il se releva, et tandis qu’il étirait paresseusement ses bras, fit quelques pas dans la salle d’interrogatoire. Il fit le tour de la table fixée au sol. regarda la caméra de surveillance avec son voyant rouge allumé et s’approcha du miroir sans tain en trainant les pieds. Une moue de dégoût aux lèvres, il souleva son tee-shirt et montra le numéro de téléphone qui était inscrit sur son ventre en se donnant plusieurs coups insistants dessus.
(p.333)
La tragédie, se dit Milo, c’est qu’une jeune femme aussi compétente que celle qui se trouvait devant lui dût envisager de partir à l’étranger pour trouver un travail digne de ce nom, tandis que le ministre de l’Emploi continuait à nier qu’ils se produisit un phénomène d’émigration dans le pays, en prétendant que c’était une simple mobilité extérieure. Voilà quelle était la véritable tragédie, conclu-t-il pour lui-même, c’était que l’incompétence des gouvernants allait sacrifier toute une génération, en lui volant son avenir, tandis qu’eux-mêmes se contentaient de lâcher de petites phrases fausses pour calmer une population muselée.