Un vieux manoir à latmosphère oppressante. Deux jeunes garçons sortis dun orphelinat. Un secret enfoui, prêt à ressurgir du passé. Un tueur qui se nourrit de vos peurs.
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Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, Bruno, treize ans, vit dans un orphelinat près de Salerne, et est soumis au harcèlement constant de ses camarades. Seule son amitié avec Nino, le petit nouveau qui prend sa défense, parvient à rendre son séjour dans linstitution supportable. Lété apporte un vent de liberté et Bruno et Nino sont choisis pour travailler chez les Aloia, une riche famille des environs. Cest là que Bruno rencontre Caterina, une étrange petite fille qui vit au dernier étage de la maison et qui lui fait découvrir les recoins de limposante bâtisse. Mais le jeu prend vite une tournure sinistre : Bruno commence à être tourmenté par dinexplicables cauchemars, qui le laissent exténué à son réveil. La mise au jour, dans la propriété dAloia, de plusieurs cadavres en état de décomposition avancée jette un voile inquiétant sur la villa et ses habitants. À qui appartiennent ces corps ? Et pourquoi tout le monde semble savoir quelque chose que personne ne veut révéler ?
Cette histoire est celle dune amitié, de souvenirs brisés et dun tueur brutal qui se nourrit de la peur de ses victimes. Cest lhistoire de Bruno, et de lété où il est devenu lHomme sans Sommeil.
« Un livre hautement recommandé pour tous les amateurs de thrillers et de romans noirs. » Milan noir
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« La haine est aveugle, la colère étourdie. »
Il posa ses mains au bord du lavabo et serra la céramique jusqu’à ce que ses articulations blanchissent.
« Et celui qui se verse la vengeance risque de boire un breuvage amer. »
Alexandre Dumas avait raison.
(Bragelonne, p. 232-3)
Dans les livres, ils mettent une éternité à déclarer leur flamme. Forcément, sinon le livre serait trop court. Tu n'y as jamais pensé?
La voix déformée de De Vivo lui avait rappelé que le passé ne capitulait jamais. Tu pouvais aller de l'avant, t'efforcer d'avoir la meilleure vie possible, jeter les souvenirs à la cave et éteindre la lumière en te disant que le noir ferait le reste... le passé trouvait toujours le moyen de te faire payer tes dettes.
Il avait ce regard qui donnait toujours à Bruno le sentiment d’être à nu, vulnérable, comme si sa vie en dehors de la cave n’avait aucun sens, et que le froid, la douleur, et le goût du sang étaient tout ce qu’il représentait.
- Est ce que ta mère te manque ? lui demanda Claudia à voix basse.
La question était directe mais ça ne le gênait pas.
Il aurait voulu ajouter quelque chose, raconter à son amie ce qu'il ressentait, mais il avait la bouche sèche et la langue collée au palais. Son cœur se serra et ses pensées se désintégrèrent dans un souffle. Il avait appris à reconnaître les crises de mélancolie. Les souvenirs le submergeaient avec une telle violence…. Chaque fois, il avait l'impression qu'une partie de lui se brisait. Comme s'il était constitué de verre et que, à chaque coup dur, un morceau se fracassait.
Son frère avait beaucoup de passions, mais chez lui, l'écriture était un besoin viscéral. (...) De son côté, Nicola était plutôt du genre à bouquiner du Lee Child en format poche (...).
La solitude était devenue le seul moyen de se sentir en sécurité. Le silence ne vous jugeait pas, mais vous réconfortait, comme une caresse sur la joue.
Il repensa à l’orphelinat, aux fissures dans les murs, au sol poussiéreux sous son lit, et à l’erreur qu’il avait commise en croyant que la maison était un endroit sûr où se cacher. Il n’y avait aucun endroit sûr dans ce monde. Il n’y avait que des hommes et le mal qui leur collait à la peau.
La maison sur la colline sentait l’été et la peur. La peur de se détester, à cause de cette douleur impossible à partager. La peur de s’assumer tel que l’on est, d’affronter l’incompréhension des autres.
Dans cette maison flottait l’odeur d’une enfance brisée par la violence.
Les yeux vitreux de la jeune fille le regardaient fixement à travers le voile de moucherons qui lui couvrait le visage. Deux iris bleus pleins de répulsion et de terreur.
Un éclair de douleur traversa la jambe de Damiano Valente, fusant comme une onde putride depuis le fémur jusqu’à l’estomac, et il vacilla. Il s’accrocha à sa canne et ses articulations blanchirent. Le flash d’un Reflex illumina la pâle écorce du saule. Ses branches noueuses émergeaient des vestiges d’une construction au toit défoncé. Les pierres noircies étaient dévorées par la mousse et les plantes grimpantes.
Damiano observa les ruines, puis le vieil arbre maudit, et frissonna. Sa voix avait tremblé au téléphone lorsque le commissaire De Vivo l’avait appelé pour le mettre au courant. Il avait même dû lui demander de répéter l’endroit exact ou ils l’avaient retrouvée, tant il peinait à y croire. Appuyé contre le frigo, il avait tenté de maîtriser sa respiration dans l’espoir que ça passerait. S’il raccrochait, s’il sortait de la cuisine et se traînait jusque dans son bureau, s’il faisait semblant de rien, alors la vie reprendrait sûrement son cours normal.