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2.94/5 (sur 31 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Tours , le 14/06/1965
Biographie :

Annie Kochert Bonnefoy travaille comme standardiste à la Préfecture de l'Aude depuis 2000.

Romancière, sa passion pour les demeures abandonnées l’a poussée à écrire et à recréer dès lors une histoire, un passé, pour ces bâtisses oubliées… Ainsi est né "Des larmes au Paradis" (2011).

Mère de deux enfants, elle vit avec son compagnon dans un petit village niché au cœur de la Montagne Noire, Mas-Cabardès.

site officiel : http://kochertofficiel.wixsite.com/mon-site
page Facebook : https://www.facebook.com/Annie-Kochert-Bonnefoy-861005580618293/



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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Découvertes dans une petite pièce obscure – tenue secrète durant près d’un siècle –, deux photographies intrigueront les nouveaux propriétaires. Ils chercheront à connaître l’identité de la mystérieuse jeune femme représentée sur ces clichés, et se lanceront dans une enquête qui révélera, au fil des pages, la vie et le destin tragique d’une petite servante. Humiliée et abusée par le maître de maison, celle-ci aura une revanche outre-tombe que rien pourtant ne laissait présager…

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- Comme vous pourrez le constater, le temps a malheureusement laissé l'empreinte de son passage et l'état général de la demeure n'est pas de premier choix. Vous aurez beaucoup de travaux à faire avant de retrouver le charme de l'époque !
L'agent immobilier de chez Jarrot & associés, une femme d'aspect un peu revêche, sur laquelle les années écoulées avaient également tracé des marques peu engageantes, ouvrit en grand le majestueux portail derrière lequel se devinait un parc relativement entretenu. La lourde clôture rouillée émit une longue plainte discordante en tournant sur ses gonds, faisant s'envoler en toute hâte une nuée de passereaux. Un vieux manoir délabré apparaissait au détour d'une large allée, bordée de pelouse et de quelques massifs taillés récemment. Au lointain, derrière les hautes ramures des arbres du parc, on percevait le ruissellement délicat d'une rivière. Monsieur Jarrot de l'agence éponyme, spécialiste de l'immobilier international dans la région, avait longuement discuté avec ses clients des incroyables possibilités qu'offrait le luxe de vivre dans un pareil environnement.
«Le calme, la marche aux alentours, les balades à vélo, le grand air, la pêche et la baignade... tout cela à moins d'une heure de Limoges ! Pensez donc ! Sans parler du manoir en lui-même ! Une splendeur... À restaurer, certes, mais tout de même ! Et l'histoire, Messieurs Dames, l'histoire de ce manoir et de ses propriétaires ! Des Irlandais de la belle bourgeoisie, je vous assure ! Lord John O'Connor et sa charmante fille... Si, si ! Et ils donnèrent évidemment leur nom à cette splendide propriété. Le Manoir des O'Connor ! Original, non, pour une demeure perdue au coeur de la Corrèze profonde ? Enfin... Si je vous disais tout ce que l'on racontait et raconte encore aujourd'hui, vous ne me croiriez pas...»
Les visiteurs, convaincus par ces arguments séduisants, avaient coupé court à cette dialectique implacable et lui avaient suggéré d'aller plutôt se rendre compte sur place de ce que pouvait leur offrir ce petit paradis au nom enchanteur.
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Je les ai vus arriver, ce matin-là. Je savais qu'ils viendraient... C'est ainsi. J'attendais leur venue depuis si longtemps... Mais le temps n'est rien. Ce jour de décembre 1995, je m'en souviens fort bien, était leur jour. Celui où se jouerait leur destinée. Mais ils l'ignoraient encore. Innocents pantins, actionnés par quelques marionnettistes fantaisistes. Ainsi va la vie : on fait des choix, on croit les faire, mais tout est prévu d'avance. Les dés sont pipés, dès le départ. Dès votre naissance... ou même avant, allez savoir. La femme est arrivée la première, tirée à quatre épingles, stricte et austère dans son tailleur gris souris. Eux ? 11$ étaient en retard, coincés sur l'autoroute, par un stupide accident. Je le savais aussi... Je sais tout. Elle les a attendus, stoïque et droite comme la justice, devant le grand portail, juste à côté de la plaque en laiton piqué arborant fièrement le nom de Manoir des O'Connor. Et puis... la visite a commencé.
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Tard dans la nuit, Julie se releva et ouvrit en silence le tiroir du secrétaire du bureau, dans lequel elle avait vu sa mère ranger les précieuses photos.
S'asseyant a même le sol, elle caressa du bout des doigts le visage radieux de la jeune inconnue puis médita un instant sur le deuxième cliché ou on la voyait l'air accablé, bouleversante d'émotion.

Julie posa ses mains grandes ouvertes contre les deux photos. Fermant les yeux, elle murmura une prière d'une voix feutrée.

- Je ne sais pas qui tu es, mais je te promets de chercher et de découvrir pourquoi tu étais si triste. Ça me prendra du temps, mais je te jure que je comprendrai un jour...
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Normandie : 1870

"Pendant plusieurs jours de suite des lambeaux d’armée en déroute avaient traversé la ville. Ce n’était point de la troupe, mais des hordes débandées. Les hommes avaient la barbe longue et sale, des uniformes en guenilles, et ils avançaient d’une allure molle, sans drapeau, sans régiment. […] Les Prussiens allaient entrer dans Rouen, disait-on." [...] Il y avait cependant quelque chose dans l'air, quelque chose de subtil et d'inconnu, une atmosphère étrangère intolérable, comme une odeur répandue, l'odeur de l'invasion. Elle emplissait les demeures et les places publiques, changeait le goût des aliments, donnait l'impression d'être en voyage, très loin, chez des tribus barbares et dangereuses." La débandade de l'armée française, l'occupation prussienne en Normandie, le cortège des horreurs de la guerre de 1870 servent de motif à de nombreux contes et nouvelles de Maupassant où sa férocité s'exerce avec maestria dans la plus connue et réussie de toutes dont le titre est le sobriquet de l'héroïne principale : "Boule de Suif". Mais quel est l'état-civil de Boule de suif dans le récit ? 👩‍🦰👩‍🦰👩‍🦰

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