Annette Herfkens talks to CNN's Don Lemon about how she survived a tragic plane crash in 1992.
J'ai pris le ferry bondé jusqu'au Stanley Market. Les Chinois parlaient à tue-tête sur leur portable, partout même dans les espaces confinés. Il fallait voir le nombre de téléphones ! En Espagne, j'étais une des rares à avoir un portable et les gens se retournaient avec admiration.
Et quand ma cousine venait dormir chez nous, je les lui racontais à mon tour. Un peu méchamment. A supposer qu'il y ait une force inconnue, pourquoi faudrait-il la craindre ? Au fond, l'idée me rassure, je me sens moins seule.
- Si une chose me rend folle, c'est bien toute cette agitation autour de ma personne. Et naturellement la douleur. Une douleur permanente. C'est mon corps qui a subi un traumatisme, pas mon esprit. Ce n'est pas non plus mon esprit qui a besoin d'être réparé, mais mon coeur.
Il ne vient pas à l'idée de prendre des photos. Ni d'ouvrir la valise de mon voisin. Pas plus que je n'essaie d'approcher de l'épave de l'avion, où gisent la plupart des corps, pour trouver de quoi boire et manger.
Quand je l'ai appris à mon tour, je suis tombé des nues. Je connaissais ce type de jungle et jamais je n'aurais imaginé qu'une jeune femme occidentale puisse y survivre plus de vingt-quatre heures !
"Les anges te porteront jusqu'au sommet de cette montagne. Dieu te protégera. L'énergie des arbres nourrira ton esprit." Voilà ce que me disent les gens qui me soutiennent moralement.
Pour masquer ma confusion, j'ai tout de suite posé une question à Annette. Mais au lieu de lui demander : "Quand te fais-tu opérer ?", j'ai dit : "Quand te fais-tu enterrer ?"
- A ma grande satisfaction, les boules de mousse absorbent bien l'eau de pluie. J'ai réussi ! Cela va me permettre de tenir !
Peu à peu, j'ai compris que ce que j'avais vécu dans la jungle correspondait à ce que décrivaient ces livres.