AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Anne Villemin-Sicherman (34)


(Madame de Staël)
Cela me rappelle une anecdote qui vous plaira certainement. Un jour que j'entreprenais le Premier Consul sur une de ses récentes décisions, il répliqua: "Madame, je n'aime pas du tout les femmes qui s'intéressent à la politique!" Je lui ai répondu ceci: "Monsieur, à une époque où on leur coupe la tête, il est bien normal qu'elles cherchent à savoir pourquoi!"
Commenter  J’apprécie          410
Mon cher, les femmes doivent rester à leur place. Nous avons vu, durant les années de la Révolution, jusqu'à quels excès la liberté pouvait les porter. Songez à cette Théroigne de Méricourt. Certes, c'était une républicaine qui se battait contre les royalistes; mais elle s'est fait des ennemis parmi les patriotes. N'oubliez pas qu'elle incitait les citoyennes à quitter leur foyer en criant "Brisons nos fers!", et à s'organiser en corps armé. Elle avait tout simplement passé les bornes! Est-ce cela que vous voulez au sein de votre maison? Les femmes doivent être tenues d'une main ferme, c'est tout.
Commenter  J’apprécie          396
Lorsque Germaine, baronne de Staël, fit son entrée, rayonnante, dans les salons de la préfecture, les invités cessèrent de parler. Mme de Staël, vêtue d'une robe de velours cramoisi à taille haute, bras nus et prodigieusement décolletée, portait un châle de cachemire multicolore . Son turban à l'orientale fait de tissu chamarré , frappait le regard, dissimulant sans doute le négligé de ses boucles de jais. Elle avait le teint légèrement bistre, un nez un peu retroussé, et comme elle souriait volontiers, on remarquait ses dents assez fortes et écartées.
Elle fit quelques pas en direction du préfet, qui s'avançait les mains tendues, et, le fixant de ses grands yeux pleins de flamme, elle lui présenta l'un de ses deux compagnons:
- M. Benjamin Constant, ancien membre du Tribunat, évincé depuis l'année dernière pour ses courageuses prises de position. Bine sûr, trop libérales pour le Premier Consul ! ajouta-t-telle avec un rire grinçant.
Commenter  J’apprécie          170
Une chose était de redonner à l’Eglise une place, somme toute légitime, une autre était de la laisser prendre possession d’esprits faibles pour les manœuvrer à sa guise.
Commenter  J’apprécie          120
Un jour que j’entreprenais le Premier consul sur une de ses récentes décisions, il répliqua : « Madame, je n’aime pas du tout les femmes qui s’intéressent à la politique ! »
Je lui ai répondu ceci : »Monsieur, à une époque où on leur coupe la tête, il est bien normal qu’elles cherchent à savoir pourquoi ! »
Commenter  J’apprécie          71
- Monsieur, nous sommes à Metz ! Nous passons le pont des Morts !
Commenter  J’apprécie          70
C'est par l'influence de leur pensée que les femmes peuvent avoir du poids en politique.
Commenter  J’apprécie          60
« Le maréchal qui se vantait souvent d’être du même âge que Louis XV, avait donc 59 ans «
Commenter  J’apprécie          60
- Ce remaniement et la chute de Breteuil seraient donc la source de ce flot d'amertume, de cette haine contre vous répandue dans tout le pays ?
Commenter  J’apprécie          50
"Madame, je n'aime pas du tout les femmes qui s'intéressent à la politique!"

"Monsieur, à une époque où on leur coupe la tête, il est bien normal qu'elles cherchent à savoir pourquoi ! "
Commenter  J’apprécie          40
Du fait qu'ils ne s'étaient vus que quelques fois, la rareté entretenait la flamme de Chapier.
Commenter  J’apprécie          40
Le peuple ne souhaitait que vivre en paix, et Bonaparte le disait lui-même : il avait liquidé la révolution. Il avait rétabli le dimanche, le jour de l'An, les culottes, les bas de soie, les livrées. Les grandes familles françaises se pressaient autour de lui : les Montesquiou, les Ségur, les La Rochefoucauld. En même temps, son beau-frère Murat était fils d'aubergiste, le général Lefebvre était menuisier et sa femme lavandière. A la place du nivellement égalitaire des jacobins, il avait inventé la voie du mérite, qui seule comptait pour lui.
Commenter  J’apprécie          30
Un théâtre de manières lui tient lieu de caractère, et lui-même ne fait plus la différence entre la sincérité et l'apparence de celle-ci.
Commenter  J’apprécie          30
Ma chère Éléonore,

Me voici exilé. Oui, exilé ! Je ne suis pas à Hannonville pour un séjour de loisir.
Une intrigue abominable a bouleversé mes espérances et malheureusement, je le crains, prépare la culbute générale ! Je suis renvoyé du ministère des Finances. La nouvelle est d’autant plus rude que le roi m’avait renouvelé deux heures auparavant l’assurance de le soutenir et de me faire triompher de mes ennemis ! Il avait même affirmé deux jours plus tôt : « Je veux qu’on sache que je suis content de mon contrôleur général ! » Et figurez-vous que la veille encore, un concours immense de courtisans s’était assemblé dans l’Oeil-de-boeuf, tous rangés en haie, et ils m’applaudissaient respectueusement ! La Fayette m’avait salué avec beaucoup d’empressement et m’avait fait sa cour, avant de faire un discours devant l’Assemblée des notables d’une rare virulence à mon égard.
Commenter  J’apprécie          20
Il ne faut regarder que les paroles de réconfort et d'amour de vos amis, de vos fidèles, dis-je, et chasser de votre esprit tout ce qui contribue à votre malheur. C'est donner trop de pouvoir à vos ennemis que de s'y attacher.
Commenter  J’apprécie          20

Le cri aigu vibra, courut dans la ruelle des Bordeaux, s'infiltra jusque dans les garnis, s'amplifia, se répandit comme une malédiction et se propagea jusque sur le quai des Juifs.
- Les poisses ! les poisses !
C'est la Cervoise qui, la première, les avaient aperçus. Elle avait failli se faire prendre au moment où elle allait monter dans les étages avec un bourgeois ; son expérience l'avait servie : car les bruits précipités de bottes sur le pavé, non pas d'une paire de bottes, ni même d'une poignée, mais d’une multitude, lui suffisaient à saisir immédiatement qu'il ne s'agissait pas d'un groupe de soldats cherchant la bonne fortune, mais de la force publique lancée contre les filles de joie.
- Les poisses ! les poisses ! claironnait-elle de sa voix aigrelette à l’intention de ses compagnes.
- Au nom du roi ! Je vous arrête ! avait hurlé un sergent du guet en haut de la ruelle. Il n'avait pas eu le temps de joindre le geste à la parole qu'elle avait planté là le citoyen plein d'espérance, et avait dévalé la rue du Haut-Poirier, tenant ses jupes pour courir plus aisément, tourné dans la rue de Chèvremont, crié dans l’embrasure de la porte du Veau d’Or pour alerter la compagnie, descendu la rue des Bordeaux aussi vite qu'elle le pouvait, passant la tête dans tous les galetas et répétant le même avertissement.
Commenter  J’apprécie          20
J ai adoré le premier roman de cette nouvelle série. Le fait que le personnage principal soit une femme m a plu. De plus, J ai trouvé cela intéressant d apprendre comment est progressivement née la profession de sage-femme. Le format plus compact que les précédents romans rend la lecture rapide et facile. Bravo! Je le recommande !
Commenter  J’apprécie          10
J'ai dévoré ce nouveau livre en deux nuits. De nouveaux personnages, une nouvelle intrigue, le mélange d'histoire et de suspens, j'ai adoré !
Commenter  J’apprécie          10
Comme dans toutes les sections, ce lieu était le rendez-vous des délateurs. C'était faire acte de patriotisme que de venir signaler les méfaits de ses voisins et également une façon radicale de se débarrasser d'un ennemi personnel.
Commenter  J’apprécie          10
Le 3 septembre, le corps d'armée de la Hesse renforcé par les autrichiens qui faisaient le siège de Thionville avait sommé la ville de se rendre. Pour toute réponse, les artilleurs de la cité avaient placé devant la muraille un cheval de bois provenant d'un manège, ainsi qu'une botte de paille installée à côté de lui avec cette inscription :
Quand le cheval son foin mangé aura
Thionville se rendra.
Commenter  J’apprécie          10



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Anne Villemin-Sicherman (220)Voir plus

Quiz Voir plus

Jérusalem

D’abord une question de géographie: où se situe Jérusalem ?

au bord de la Mer Méditerranée
en hauteur, à 800 m d’altitude
juste au bord de la Mer Morte

12 questions
29 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur

{* *}