Amin Maalouf

Je me qualifierais comme un lecteur débutant surtout dans ce genre d’ouvrage et celui ci m’a franchement marqué positivement, un sujet de base qui m’intéresse mais la lecture est tellement facilité grâce à l’écriture d’Amin Maalouf.

Je recommande pour tout type de lecteurs passionnés ou non d’essais d’histoire/géopolitique

Ce livre est un méta-récit, une synthèse universelle. Tout ce que j’aime !



Amin Maalouf, avec son érudition impeccable d’historien irrémédiablement à cheval sur les cultures de deux mondes : le monde arabe levantin dont il se revendique par éducation et le monde européen dont il se revendique par adoption.



Comme toujours, chez Maalouf, c’est fouillé, profond, instruit, argumenté et tragique. En ce sens, il donne raison à l’inoubliable phrase de Raymond Aron : l’Histoire est tragique.



Le portrait qu’il brosse des civilisations est âpre et sombre. A-t-il raison ? A chacun de juger après lecture. Ce qui n’est pas difficile, car la plume de cet académicien est un régal. Il écrit merveilleusement bien.



A-t-il raison lorsqu’il dit que l’année 1979 fut un « marque-page » dans le long registre de l’Histoire ? Voici quelques-uns de ses arguments :

• Printemps 79 : Arrivée au pouvoir de Margaret Thatcher suivie en 80 de Reagan : début de la révolution conservatrice et individualiste aux dépens de l’Etat Providence

• Renaissance des turbulences identitaires avec l’arrivée d’un islamisme paradoxal : socialement traditionaliste mais politiquement radical

• Février : naissance de la République islamique d’Iran

• Avril : exécution de l’ancien Premier ministre pakistanais Bhutto par des islamistes qui instaurent la loi coranique

• Avril : chute des Khmers rouges par l’invasion vietnamienne du Cambodge – toute la théorie de la lutte de la libération des peuples tombe à l’eau

• Juillet : décision américaine d’armer les moudjahidines afghans en formant des Séoudiens qui partiront combattre les Soviétiques, au nombre desquels un certain Oussama Ben Laden…

• Novembre : assaut contre la grande mosquée de la Mecque : le wahhabisme devient radical

• Décembre : invasion de l’Afghanistan par l’URSS : début de la fin de l’URSS…



Au lecteur de juger si M. Maalouf a raison ou tort.



Un livre difficile mais passionnant !

Ce livre de Amin Maalouf est pleinement d’actualité malgré qu’il ait été écrit en 1998.



Il est brillant et intelligent .



Il décrit comment l’identité propre à chacun d’entre nous ne doit pas être un caractère d’exclusion des autres, de constitutions de clans, les uns contre les autres mais au contraire permettre de comprendre que nous faisons tous partie de la même famille humaine.



Le chapitre sur l’importance de la diversité des langues, alors qu’aujourd’hui beaucoup militent pour l’hégémonie de l’anglais, est capital.



C’est un livre que tout le monde devrait lire et qui montre à quel point les politiques qui cherchent à diviser toujours plus la société pour leur seul profit, sont nuisibles.

Très instructif sur l’histoire du Japon et de la Chine aux 19e et 20e siècles. L’auteur explique bien les causes et le contexte d’événements qui restaient flous pour moi :



Sur le Japon : la restauration Meiji, la guerre de 1905 contre la Russie et celles contre la Chine entre 1895 et 1937 (toutes gagnées par le Japon)



Sur la Chine : guerres de l’opium, révolte des Boxers, république de Sun Yat-sen.



Avant son réveil économique dans les années 90, la Chine a connu un long passage à vide ( qui a duré des siècles), mais elle a longtemps été la première puissance mondiale, qui méritait son surnom d’Empire du Milieu. Les Chinois connaissent bien leur histoire et veulent redonner à leur pays la place qu’il a déjà eue.



Il y a aussi un chapitre sur la Russie, mais je n’y pas appris grand-chose de nouveau.



Un livre qui ne contient aucune nouvelle révélation mais qui permet de « relier les points » entre différents événements et de mieux comprendre le présent.

Retour de lecture sur “Léon l’Africain” un roman de l’écrivain franco-libanais Amin Maalouf publié en 1986. Ce livre est une biographie romancée de Hassan el-Wazzan, dit Léon l’Africain, ou encore Jean-Léon de Médicis, né à Grenade en Espagne alors que cette ville était encore musulmane. Suite à la reconquête de la ville par Ferdinand le catholique, il est contraint de s’exiler sur le continent africain, à Fès, où se réfugient les juifs et les musulmans chassés d’Espagne. Grâce à son oncle, exilé dans cette même ville bien avant lui, il s’engage dans la diplomatie et voyage ainsi dans différents pays méditerranéens. Il séjourne ainsi de manière plus ou moins prolongée au Caire, à Constantinople, à Tunis, à La Mecque pour finalement être capturé par des pirates et être vendu au pape Léon X. A Rome, il sera appelé Léon l’Africain, se convertira au christianisme et deviendra un conseiller de la papauté et continuera son travail de diplomate. Il fera au cours de son périple beaucoup de rencontres, et sera confronté à différentes cultures et religions. Ce livre est une très belle épopée historique, parfaitement bien documentée, qui nous fait découvrir en suivant les pas de ce voyageur improbable, les grands bouleversements du XVIe siècle. On se rend compte que les confrontations entre la chrétienté et le monde musulman ne datent par d’hier. Maalouf nous donne à travers son roman une magnifique leçon de tolérance et d’ouverture d’esprit en nous présentant la confrontation entre ces deux cultures ou religions, non comme un affrontement stérile mais comme un enrichissement mutuel. En faisant voyager son personnage à travers différents pays, l’auteur nous permet aussi d’avoir un point de vue très complet et général des événements de cette époque. On se laisse très facilement emporter par cette fausse biographie très réaliste. C’est un très beau voyage, d’une part dans le temps, au cours de ce XVIe siècle, et d'autre part dans tout ce bassin méditerranéen puisqu’on part d’Espagne, on traverse toute l’Afrique du Nord, les sables du Sahara, l’Egypte, la Turquie, pour finir à Rome. C’est un voyage entre deux mondes, l’occident et l’orient. En adoptant la forme d’une biographie imaginaire, Maalouf nous donne un véritable cours de géopolitique, à travers un personnage vivant et en évoquant tous les grands personnages historiques de l’époque comme Soliman 1er, Ferdinand le Catholique, Charles-Quint ou François 1er. C’est un très beau travail littéraire, de vulgarisation historique et un magnifique roman d'aventures ancré dans l'histoire de notre monde méditerranéen et européen. C’est très bien écrit, une lecture lente, très agréable, avec un style sensuel, très empreint de philosophie et de poésie. Même si c’est un roman historique et qu’il est difficile de faire autrement, je lui reprocherais tout de même son côté trop classique et trop académique. Le récit est très axé sur le parcours du personnage principal, mais la manière dont celui-ci, et les autres personnages plus secondaires, vivent les choses, manque pour moi un peu de souffle, d’intensité, voire même d'émotion. Pour finir, je retiendrai surtout de ce livre, le rappel historique qui montre que la situation que nous vivons de nos jours, avec cette confrontation continuelle entre les religions, entre l'Orient et l’Occident, date de la nuit des temps et que l’humanité a vraiment du mal à avancer et à évoluer sur le sujet. Le message de tolérance de Maalouf est plus que jamais pertinent et reste donc cruellement d’actualité, il le restera encore longtemps.



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"Blancs minarets de Gammarth, nobles débris de Carthage, c'est à leur ombre que me guette l'oubli, c'est vers eux que dérive ma vie après tant de naufrages. Le sac de Rome après le châtiment du Caire, le feu de Tombouctou après la chute de Grenade : est-ce le malheur qui m'appelle, ou bien est-ce moi qui appelle le malheur ?"

Il s appelle MANI , peintre , médecin, philosophe, prophète et propose une nouvelle vision du monde.

En Mésopotamie au III siècle son audace humaniste et tolérante lui fait rejeter violence, pouvoir et richesse des religieux, organisation de la société Perse en caste.

Il remet en cause les puissants , bouscule les habitudes , les interdits , donne aux petites gens un nouvel espoir. Après sa persécution ses écrits, peintures seront effacés mais ses idées resteront et fondèrent le manichéisme.

Très interressant!

Les livres d'Amin Maalouf sont une formidable machine à voyager dans le temps.

Avec Samarcande (1988), nous partons en Perse, dans deux périodes historiques différentes.

Dans la première partie du roman, on est transporté au 11ème siècle en compagnie d'Omar Khayyâm, le grand poète et savant originaire de Nichapour.

On le suit d'abord lors de son séjour à Samarcande, joyau de la route de la Soie, puis à la cour seldjoukide, où il rencontre le vizir Nizam al-Mulk, qui a fort à faire avec la redoutable secte des Assassins.

Lorsqu'Omar meurt en 1131, il laisse au monde sa poésie, notamment un manuscrit richement décoré contenant ses Robaïyat authentiques.

C'est avec la réapparition fortuite de cet objet unique dans la Perse des années 1900 que s'ouvre la seconde partie du livre.

Ce manuscrit plein de sagesse, ode au plaisir et au détachement des pesanteurs du monde, aura traversé huit siècles pour se retrouver dans un monde tout aussi tumultueux que celui dans lequel il a été écrit.

Ce saut dans le temps a été décrié par certains critiques, qui n'ont peut-être pas saisi l'idée sous-jacente que l'histoire humaine est cyclique et que les guerres et les malheurs se répètent fatalement, rendant d'autant plus pertinente une sagesse hédoniste.

Il est vrai cependant que la transition, en milieu d'ouvrage, vers la période "moderne" nous sort un peu trop abruptement de l'envoûtement de la première partie.

Pourquoi deux étoiles en moins ?

Parce que la première partie sur la Perse médiévale n'explicite pas suffisamment le contexte politique de l'époque ; le néophyte peut s'y perdre entre les différentes factions, dynasties et communautés religieuses évoquées.

Également parce que dans la deuxième partie, l'histoire du manuscrit de Khayyâm, censée être le cœur du récit, se retrouve reléguée au second plan au profit d'une longue mais néanmoins intéressante évocation de la révolution iranienne de 1906-1911.

Ce roman m’a beaucoup surpris.



Le sujet est original.

C’est une sorte de politique fiction où le monde dans lequel nous vivons est au bord du chaos quand survient une aide inattendue de la part d’humains semblables à nous et pourtant si différents.



Cette fiction pose des questions existentielles et ne nous donne pas forcément les réponses.

Sommes nous, par exemple, reconnaissants envers ceux qui nous « sauvent » ou contraire leur en voulons nous de nous aider?



C’est une analyse du fonctionnement humain avec beaucoup de pertinence en particulier de la façon de penser et de réagir des USA pour lesquels l’auteur n’est pas particulièrement « tendre » mais terriblement pertinent.



L’auteur questionne aussi nos comportements vis à vis de la mort, la maladie et de nos rapport à la médecine et aux médecins.



Ce livre est vraiment excellent.

Tant par son histoire, la façon de la construire, faite de suspense et de rebondissements ainsi que son écriture.

Magnifique voyage dans le temps et nos rêves d ailleurs ! La route de la soie , les villes de Samarcande , Ispahan , l histoire de la secte des assassins la haut sur la montagne, la poésie Perse , un monde d Asie si différent de la pensée occidentale !

L ambiance et le rythme de la vie restent magiques, envoûtants car la poésie, les horoscopes sont les guides du destin.

Le fil rouge de ce roman , la recherche de l unique livre de ce grand poète nous entraîne dans les rues et les caravansérail avec nonchalance malgré les guerres et émeutes.

J’ai aimé lire Les Désorientés. Un livre comme une parenthèse dans ma vie. Car il m’a tenu en haleine et parce que chaque personnage dans sa singularité est attachant. Parce que le groupe d’amis et les relations entre eux sont décrites de manière précise et respectueuse et intime. J’ai aimé sentir les relations du narrateur avec chacun de ses amis. J’ai aimé son dévouement pour le groupe et pour chacun. Roman sensible marqué par la nostalgie et autour d’un retour aux origines entrepris par le narrateur Adam.

Beau voyage qui m’a laissé un goût de nostalgie empreint de beauté.

Quelle beauté de language et de poésie. J'ai ri, pleuré et été administrative à toutes les rencontres faites par le narrateur. Amin Maalouf raconte avec détails la fin de plusieurs empires que le malheureux narrateur vit tour après tour comme éternel exilé. De Grenade, à Fès en passant par le Caire et Rome, on prend plaisir à connaître un monde violent mais généreux, un monde savant mais livré aux religieux. On découvre des personnes arabes lettrés, poètes, négociants, des rois et des califes vivant leur temps et beaucoup avec un destin extraordinaire.



Mes moments préférés, attention spoilers:



1. Quand la mère du narrateur cherche des devins pour que son mari abandonne son amante. La malheureuse tombe sur une secte qui lui propose une orgie!

2. La rencontre avec son grand amour Hiba une esclave et il répète malgré lui le même schéma que son père.

3. Quand Haroun lui annonce qu'il veut épouser sa soeur sans même lui avoir parlé.

Elu secrétaire perpétuel de l'Académie française le 28 septembre 2023 Amin Maalouf est devenu un ambassadeur prestigieux de la langue française. Découvrir sa plume avec le rocher de Tanios lauréat du Prix Goncourt général de 1993 a été une très agréable rencontre.

le rocher de Tanios nous emmène au Liban, dans les années 1830/40. L'empire ottoman voit sa suprématie territoriale battue en brèche par le Pacha égyptien Méhemet-Ali. Les anglais se rangent derrière les ottomans, les français derrière le Pacha et c'est tellement plus simple de s'affronter à distance ...

Le village de Kfaryabda, situé dans la Mont Liban, vit sous l'autorité de son cheikh. Nous sommes en terre chrétienne, les villageois s'estiment relativement heureux de leur sort. le seul reproche qu'il puisse faire au Cheikh est son insatiable appétit pour la gent féminine surtout pour Lamia la ravissante épouse de son intendant. Quand celle-ci met au monde un fils, Tanios, les langues vont bon train...

Voilà les présentations sont faites. Il n'y a plus qu'à vous laisser porter par la plume fluide et très agréable d'Amin Maalouf. L'histoire d'hier explique une fois encore l'histoire d'aujourd'hui et le Liban souffre de mille maux toujours et encore.

Au 3ème siècle de notre ère, en Mésopotamie, un jeune garçon du nom de Mani grandit sur les bords du Tigre, au sein de la secte judéo-chrétienne des Elkasaïtes.

A l'âge de 24 ans, ayant reçu une révélation d'un double céleste, il quitte la secte et se met à prêcher.

Se présentant comme le successeur de Bouddha, Zoroastre et Jésus, chargé de rassembler leurs doctrines en une religion universelle, il prend d'abord le chemin de l'Inde, avant de revenir dans sa terre natale alors dominée par les Perses sassanides.

Troisième roman d'Amin Maalouf publié en 1991, les Jardins de lumière nous plonge dans l'histoire méconnue du fondateur du manichéisme.

À l'origine de cette religion aujourd'hui oubliée, dont nous n'avons gardé qu'un adjectif réducteur d'une pensée plus subtile, il y a un homme qui était porteur d'une espérance.

Déterminé à diffuser une foi où tous les Hommes seraient égaux car tous ont une part de lumière divine en eux, il se heurtera à la méchanceté et à la perversité du monde, et finira tourmenté par ceux que son message dérangeait.

19ème siècle, dans les montagnes du Liban, des luttes de pouvoir sont à l'oeuvre, entre les ottomans, les anglais, les égyptiens et les français.



Et dans un petit village, le cheikh Francis aime un peu trop les femmes des autres, un mystère entoure la filiation du fils de Lamia, Tanios.



Ce livre est un véritable conte oriental, qui nous parle de fidélité, d'ambition et d'amour.

Que peuvent les hommes face au bon vouloir des puissants? Avons nous une destinée ? Ou bien ne sommes nous qu'un jouet condamné à accepter les évènements ?



J'ai beaucoup aimé cette lecture, la plume d'Amin Maalouf est toujours aussi magique !

Un magnifique voyage dans le temps et dans l'espace !



Dans le temps car Amin Maalouf nous raconte l'histoire de Hassan le Grenadin, alias Léon l'africain, qui a vécu fin du XVème / début du XVIème siècle.



Dans l'espace car ce personnage qui a réellement existé a voyagé tout autour de la Méditerranée.



J'ai adoré suivre le parcours de ce personnage car à travers son histoire, c'est aussi la grande Histoire que l'on voit : témoin de la chute de Grenade avec l'exil des musulmans, celle du Caire face à l'Empire Ottoman ou encore les conflits religieux au sein de la Chrétienté (papauté et luthériens) ainsi que l'opposition de Rome à Charles Quint.



Ce que j'ai adoré aussi, c'est l'immersion dans le quotidien des gens à cette époque, la cohabitation entre les différentes communautés religieuses, les traditions familiales qui en découlent avec la place des femmes, mais aussi l'esclavagisme et comment il était vécu. Passionnant.



Et pour tout ça, l'auteur a une plume magnifique. Il a construit son roman en quatre livres/parties qui correspondent aux quatre grandes périodes de la vie de Léon : ses premières années à Grenade, sa jeunesse à Fès, puis sa vie au Caire et enfin ses années à Rome.



J'avais beaucoup aimé le Samarcande d'Amin Maalouf, son Léon l'Africain m'a tout autant ravie. Un auteur que je vais continuer à lire, assurément.

Je voulais comprendre la situation géopolitique actuelle et en dégager des axes de réflexion. Amin Maalouf propose exactement la bonne matière pour permettre d'y arriver.

Son recul et son analyse sonnent juste. Les faits apportés sont intéressants et permettent réellement de sentir les enjeux cachés derrière les grandes nations d'aujourd'hui.

Mon intérêt n'a cessé d'être alimenté à la lecture de cette synthèse historique moderne.



Je recommande vivement à tous ceux qui souhaitent en lire d'avantage sur l'Occident et ses adversaires.

Les identités meurtrières.



Un essai écrit par Amine Maalouf, 189pages , des éditions du livre de poche.



 Cet ouvrage a reçu le prix européen de Charles Veillon en 1999.



Amine Maalouf dresse cette fois-ci une œuvre particulière, un essai très important, sur la question existentielle de l'identité et les conflits qu'elle peut occasionner.



L'auteur centre ses réflexions sur les religions monothéistes, la France, le Liban et surtout l'Algérie.



Il parle de la mondialisation et dresse les points négatifs qu'elle a engendrés sur l'occident.



D'une main de maître, historien de prime abord, Maalouf expose son avis et propose des solutions en toute simplicité et grandeur d'âme...



L'ouverture...



L'ouverture des cultures, et le respect mutuel des croyances , religions, et appartenance ethnique encourageraient les différentes collectivités à s'ouvrir et à cohabiter d'une manière pacifique.



De ce fait, aiderait à éviter les guerres , le terrorisme et toute formes de violence.



Un ouvrage qui vient à point, avec tous , ce qui se passe en Palestine...



À lire et à relire certainement.

Une analyse de l’histoire récente de 4 nations - Japon, Russie, Chine et USA - qui se lié comme un roman et décrypte avec la belle et simple écriture d’Amin Maalouf les ressorts du développement, parfois du déclin, de ces nations. A lire absolument !

J'ai beaucoup aimé ce livre plein d'intelligence et d'ouverture d'esprit.



Dans cet essai, Amin Maalouf nous rappelle que nous sommes tous le produit d'une multitude d'influences culturelles, historiques et personnelles. C'est ce qui fait notre identité et c'est ce qui fait de chacun de nous un être unique.



Mais c'est également ce qui fait notre richesse. Car la diversité est bien une richesse et non une menace. De tous temps, les échanges entre les différentes civilisations ont été essentiels pour le progrès de l'humanité. C'est une évidence. Comme c'est une évidence que dans ce monde qui est le nôtre aujourd'hui, nous devons profiter de cette diversité et apprendre à vivre ensemble, à partager nos connaissances, nos cultures, nos expériences, et ainsi, nous enrichir mutuellement.



La diversité diminue notre ignorance, elle permet la croissance personnelle et l'ouverture d'esprit. La diversité est une chance et non un danger, elle est même nécessaire à notre évolution.



Mais malheureusement la différence fait peur et nous pousse dans l'intolérance et les préjugés. On a peur de ce qu'on ne comprend pas. On juge une personne sur sa couleur de peau, sa religion, ses origines ethniques et culturelles, alors que nous devrions plutôt chercher à la connaître, à la comprendre, à s'intéresser à son histoire, à réfléchir à toutes les richesses qu'elle peut nous apporter, à tout ce qu'on peut échanger, à écouter ses paroles, à observer ses actes… et seulement après, se faire une idée de cette personne.



La peur de l'autre et l'isolement culturel conduisent à l'étroitesse d'esprit et à bien des maux. le véritable danger, ce n'est pas la différence de l'autre, non, le véritable danger c'est justement le contraire, c'est la peur de l'autre, le refus de la diversité. Et c'est ça qui est fou et paradoxal, on se trompe d'ennemi, l'ennemi ce n'est pas l'autre, l'ennemi c'est le refus de l'autre. C'est de notre refus de l'autre que nous devons avoir peur. Car c'est bien ce refus qui est responsable de toute cette haine, de toute cette violence et de toute cette laideur. Comme c'est bien le refus de l'autre qui nous enferme dans notre propre monde et qui nous fait passer à côté de plein de richesses.



Voilà un exemple de réflexion à laquelle peut vous mener ce livre. Il y en a plein d'autres, je ne peux pas toutes les écrire ici, mais je peux simplement vous dire que cet essai qui est un appel à la réflexion et à la tolérance, qui nous encourage à transcender nos différences pour vivre ensemble dans une compréhension mutuelle, est très riche, plein de sagesse, de respect et d'ouverture d'esprit.

Mêlant l'histoire et la légende Amin Maalouf nous conte les aventures de Tanios , jeune libanais , dans la première moitié du 19 ème siècle.

Les histoires d'amour dont il est question m'ont un peu dérangé car les personnages féminins sont très jeunes (Asma a 12 ans quand Tanios s'en éprend...). Mais c'est une autre époque.

Malgré quelques longueurs , j'ai apprécié cette lecture, j'ai eu l'impression de découvrir un conte des mille et une nuits avec moults rebondissements et péripéties.