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Critiques de Alexandre Dumas (2469)
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Les Trois Mousquetaires

J'explique souvent à ma fille qu'il faut chérir les méchants dans les histoires que l'on lit, car c'est souvent à l'aune des méchants que l'on mesure la qualité des héros. Et là, il n'y a pas à dire, il n'y est pas allé de main morte, l'ami Dumas, question méchants : on est servi et bien servi ! Il est probable qu'avec ce fantastique personnage de Milady, il nous ait mitonné au fond de son chaudron la plus infecte salope de toute l'histoire de la littérature mondiale !



J'explique également souvent à ma fille que deux et deux sont quatre, et que quatre et quatre sont huit. Alors comptons : quatre serviteurs, trois mousquetaires, deux hommes au sommet de l'état, un auteur… Non, décidément, rien à faire, j'ai dû me tromper dans mes calculs car le compte n'y est pas, cela ne tombe jamais juste comme cela.



Un auteur ? Oui, un auteur, bien sûr, Alexandre Dumas. Un auteur dites-vous ? Capable de pondre trois tomes à la minute avec des scénarii tarabiscotés, une myriade de personnages et des références incessantes à des détails minuscules de l'histoire de France ? Hmm… Il y a comme une anguille sous roche… Et vu d'ici, avec tous ces spadassins, c'est tellement gros qu'on peut même parler d'espadon sous gravier.



Il faudrait être un surhomme pour réaliser un tel tour de force (sachant que dans le même temps, Alexandre Dumas écrivait également une minuscule nouvelle intitulée le Comte de Monte-Cristo). Or, non, au risque de vous décevoir, Dumas était assurément un grand homme — un gros homme même — mais malheureusement pas un surhomme. La surhommie de Dumas s'appelait Auguste Maquet, un historien de formation, écrivain à ses heures. Il correspondait donc parfaitement à l'historien amateur et écrivain professionnel qu'était le père Dumas. Les deux se mettaient d'accord sur la trame du scénario, puis Maquet produisait un premier jet de qualité moyenne mais où tout figurait déjà et enfin Dumas remettait le couvert et allumait les phrases ternes de Maquet d'une lumière qui lui était propre.



Deux hommes au sommet de l'état ? Oui, bien sûr, le friable roi Louis XIII et l'inaltérable cardinal de Richelieu. Et s'il y avait une troisième éminence tapie dans l'ombre des deux autres ? Et si cette éminence était une femme ? La reine Anne d'Autriche, par exemple, future mère de Louis XIV et future régente du royaume, qu'en dites-vous ?



Trois mousquetaires ? Oui, bien sûr, Athos, Porthos et Aramis, cela va sans dire. C'est d'ailleurs de ces trois noms qu'Alexandre Dumas souhaitait baptiser son roman. Mais l'éditeur — vous savez bien, celui qui a les clés du coffre et qui rétribue les auteurs toujours en dessous de ce qu'ils mériteraient — et bien l'éditeur d'alors a pensé que comme titre, " Athos, Porthos et Aramis " ce n'était pas terrible et qu'il valait mieux le remplacer par Les Trois Mousquetaires. Les Trois Mousquetaires ? mais c'est stupide ! pensa Dumas, ils sont quatre ! Oui mais réfléchis un peu mon gars, l'autre il a les clefs du coffre ! Okay, a dit Alexandre, les clefs du coffre c'est bien aussi.



Quatre serviteurs ? Oui, bien évidemment, les quatre valets des quatre mousquetaires : Grimaud, Mousqueton, Bazin et Planchet. Mais n'y a-t-il donc que quatre serviteurs qui soient importants dans cette histoire ? N'y aurait-il pas deux magnifiques soubrettes qui joueront des rôles cruciaux ? Madame Bonacieux et Ketty, par exemple, respectivement au service d'Anne d'Autriche et de la Comtesse de Winter ? Allez savoir.



Bref, nous voilà aux prises avec un jeune et fringant gentilhomme du nom de d'Artagnan, issu de son Béarn, fils d'un fidèle compagnon d'armes du feu roi Henri IV et qui monte à Paris avec deux désirs en tête. le premier étant d'endosser le prestigieux uniforme des mousquetaires du roi, le second de faire fortune. Peut-être l'une des deux aspirations de notre cadet de Gascogne est-elle plus aisée à assouvir que l'autre, surtout si l'on manie bien l'espadon et qu'on peut compter sur une certaine dose de courage comme lui semble porté à le faire.



Là dessus, les auteurs dépeignent un très bel esprit de camaraderie et d'honneur entre le novice D Artagnan et les vieux routiers du mousquet que sont Athos, Porthos et Aramis. Un thème qui donnera sûrement quelque inspiration à Edmond Rostand pour son magnifique Cyrano de Bergerac. Ils articulent l'ouvrage non pas sur une, mais sur deux boucles romanesques basées sur des faits historiques avérés. La première étant la disparition des ferrets de diamants de la reine, qui, s'ils ne sont pas rapidement retrouvés, seront la marque aux yeux de Louis XIII de l'infidélité de sa royale épouse.



La seconde boucle romanesque, prenant appui sur la première saute rapidement sur le deuxième pivot historique authentique, à savoir le siège d'un an mené par les catholiques Louis XIII et Richelieu contre la ville de la Rochelle, bastion des protestants soutenus par l'Angleterre.



Ici se développe dans toute sa plénitude le long chapelet d'ignominieux complots ourdis par la très belle et très redoutable Milady, l'éminence grise au service de l'éminence rouge, le cardinal de Richelieu.



Passes d'armes, trahisons, chances, héroïsmes, déveines, alliances, corruptions se succèdent à un rythme effréné dans cette magistrale partie d'échec qui oppose en définitive les forces spéciales du roi (qui joue avec les noirs) et les forces spéciales du cardinal (qui a l'avantage des blancs).



Qui l'emportera ? qui sera échec et mat ? y aura-t-il même un gagnant ? C'est ce que je me propose de ne pas vous dévoiler au cas où vous n'auriez pas encore vu dix-sept fois l'une des multiples adaptations, sous tout support, depuis votre plus tendre enfance.



J'en terminerai simplement en disant deux ou trois mots de la sauce typiquement imputable au seul Alexandre Dumas dans ce travail d'équipe où s'harmonisent la fiction et la réalité historique. Vous m'avez parfois entendu dire que ce que je reproche essentiellement aux polars actuels, ce n'est pas du tout le fait qu'il s'agisse de polars, mais surtout que, sorti d'un scénario bien ficelé, le livre ne pèse pas très lourd en unité de style. Bien qu'on ne catégorise jamais Les Trois Mousquetaires parmi les polars ou les thrillers, il n'est pas scandaleux d'affirmer que la mécanique d'écriture en est la même : beaucoup d'action, du suspense, des rebondissements, une manière d'enquête ou de livre d'espionnage, un scénario qui retombe sur ses pieds et qui redonne sens à des éléments distillés en passant au cours de la narration.



Et bien ici, ce qui fait selon moi de cette oeuvre une grande oeuvre, bien plus que l'aiguillage au millimètre d'un scénario où l'on constate ici qu'à plein d'endroits les raccords ne sont pas parfaits, bien plus que l'intérêt historique où l'on voit bien que la véracité des événements ne sert que de point d'ancrage, que d'élément d'ambiance, bien plus que cela donc, le grand intérêt du livre, c'est la langue employée, ce sont ces belles phrases, ces belles tournures, ces bons mots qu'on a envie de redire, ces descriptions qui n'ont pas toujours un caractère essentiel pour le bien comprendre de l'aventure mais qui le sont pourtant par la valeur esthétique qu'elles véhiculent, leur constitutive beauté littéraire.



En cela, Monsieur Dumas, on peut considérer votre oeuvre avec humilité et respect car c'est de la belle ouvrage, et dire un grand merci, à vous bien sûr, et à cet autre, cet oublié, cet auguste Monsieur Maquet pour ce brillant chef-d'oeuvre de la littérature française du XIXème siècle. Mais ceci n'est que mon avis, Messieurs, et, loin d'égaler vos mousquetaires, lui n'est pas une fine lame et ne représente donc pas grand-chose.
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Le Comte de Monte-Cristo

Lu et relu, dévoré sous tous les formats (roman d'origine, littérature jeunesse, films et télé-suites), Le Comte de Monte-Cristo est pour moi une œuvre de référence.

C'est d'abord la quintessence de la vengeance implacable. Alexandre Dumas théorise ici l'aventure au présent (dans son présent, évidemment). À grands coups de trésors, de secrets et de machinations, il nous emmène au gré des soubresauts du destin d'Edmond Dantès ! En plus de cela, il réussit là à développer efficacement les relations humaines ; quoi de mieux que le thème de la trahison pour aborder regrets, détermination et autres hantises de l'esprit humain ? Enfin, dans la pure tradition du roman d'aventure du XIXe siècle, il mêle plus qu'habilement l'exotisme à l'intérêt de son public : une île perdue en pleine Méditerranée, les campagnes militaires de Janina, les basses fosses françaises, son imagination a de quoi générer de belles scènes mi-épiques mi-touristiques, et c'est ce qu'il fait ! La magie et l'exotisme, ou plutôt la dissimulation, la tromperie, l'art du déguisement et les faux-semblants, sont plus que présents ici puisqu'ils imprègnent véritablement l'ensemble du roman.



Une lecture sans cesse renouvelable donc que ce Comte de Monte-Cristo. Plus que les Trois Mousquetaires, c'est davantage ce roman que je conseillerais dans la bibliographie d'Alexandre Dumas, car il l'inscrit à la fois dans la tradition du roman d'aventure et dans celle du roman-feuilleton made in XIXe siècle, mais il l'inscrit également dans son temps, tout simplement : comme figure intemporelle de l'écrivain français du XIXe siècle féru d'aventures et de conspirations.



P.C. (post critiquam) : il est frappant de voir Gérard Depardieu sur la couverture de l'édition sortie après l'adaptation en télé-suite par Josée Dayan (où il campe magnifiquement le fameux Edmond Dantès), tout en sachant qu'une dizaine d'années plus tard, il immortalisa l'auteur lui-même dans L'Autre Dumas (avec Benoît Poelvoorde dans le rôle d'Auguste Maquet)...
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Les Trois Mousquetaires

Un monument de la littérature française.



Dans une France qui se divise entre Royaliste et Cardinaliste, les mousquetaires sont au service de leur capitaine royaliste et protecteur de la reine et vouent une haine farouche à l'endroit des gardes de Richelieu, au service de l'état français, beaucoup moins à celui du roi et pas du tout à celui de la reine.

Les quatre mousquetaires contre son éminence et ses âmes damnées, ses bras armés et ses armes de destruction massive dont la fameuse Milady, retorse et efficace.



Un début tonitruant, truculent avec un D'Artagnan susceptible et bagarreur et un peu niais aussi. Des bons mots et de la précipitation font de cette lecture un véritable plaisir, souvenir de jeunesse, je m'amuse de l'histoire, du vocabulaire, de l'écriture. Jusqu'au retour des ferrets de la reine, je suis en territoire connu, mais les souvenirs se font plus flous ensuite et je redécouvre l'histoire, mais aussi les lenteurs (dont cet interminable épisode de Milady chez Winter, où l'on prend certes toute la dimension du personnage mais qui m'a profondément ennuyé).



Il se dégage de ce roman un souffle (mais pas si épique) que ne ternissent pas les tournures de phrase, le vocabulaire et une grammaire que même mamie n'emploie plus. Wesh gros. J'irais même dire que l'écriture hautement mais désormais délicieusement retro participe à cette atmosphère. Et surtout dans la mémoire collective, et la mienne, cape et épée vont de pair avec l'imparfait du subjonctif. Parbleu.



On lisait cela en sixième ? On était bon à l'époque quand on voit ce qu'on file à lire de nos jours à nos chères têtes blondes à l'entrée au collège où « oui-oui à la ferme » est déjà limite avec des « mo tro conpliquai ».



Par contre dans mon souvenir, il y avait plus de bagarre, plus d'épée et moins de cape, plus de descriptions de ferraillage et de sang.

Par contre, enfin et c'est dommage, on reste dans le panache, l'honneur de gentilhomme, un monde à part, un peut trop propret et limite étincelant. On est loin de la pauvreté crasse, de la faim et en fait de la réalité de la majorité de cette époque. On meurt très, trop proprement, loin d'une atmosphère d'un roman historique de Cornwell ou de Follet (bien que pour ceux que je connais, l'époque n'est pas la même). Cela me fait penser au Western hollywoodien des années 50 avant que les spaghettis viennent nous rappeler que la terre et l'eau cela fait de la boue et que la boue c'est sale.



Une belle expérience donc, mais si quelqu'un peut me conseiller de la cape et de l'épée historique (pas de la fantasy) pleine de bruit, de fureur, de larmes et de crasse, je suis preneur. Du Hornblower de Forester, mais sur terre. Du Sharpe de Cornwell mais au 17ième. Et s'il le faut, tant pis pour l'imparfait du subjonctif.
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Les Trois Mousquetaires

"Ma lettre de recommandation ! s'écria d'Artagnan, ma lettre de recommandation, sangdieu !

Ou je vous embroche tous comme des ortolans !"



C'est quand-même fou comment une simple citation sur Babelio peut raviver des vieux souvenirs !

Alors j'aimerais bien dédier cette petite chronique à Deidamie, qui, sans le vouloir, m'a fait retourner vers les années collège et dans le verger de mamie, où je dévorais "Les trois mousquetaires" au soleil pendant les vacances d'été.

Quelle découverte!

J'avais honteusement trahi Tom Sawyer, Winnetou le Gentleman rouge et les héros de Jack London, pour déserter dans les bataillons français et y rester pendant un bon moment.



"Les trois mousquetaires" m'ont tout appris.

Qu'avec quelques bons potes (disons, grosso modo, trois) on peut faire face à tous les gardes du cardinal Richelieu, et s'en sortir sains et saufs.

Qu'il n'est pas recommandé de croire aveuglement à tout ce que disent les éminences en manteau rouge avec une croix pectorale en or, et qu'il vaut mieux se fier à ses propres mains et à sa propre raison.

Qu'il n'est pas bon de fâcher les femmes, car nous sommes friandes de la vengeance perfide, et nous pouvons assez facilement subtiliser les coûteuses parures d'importance politique.

Qu'il est agréable de regarder les garçons en costume d'époque pendant leurs parties d'escrime, que les serviteurs peuvent être aussi malins que leurs maîtres, que la France est un beau pays, les Gascons sont des têtes de mule, et Porthos est tout simplement le meilleur !



J'avais adoré tous les personnages. Même cette salope de Milady et ce fumier de Rochefort ont su trouver grâce à mes yeux. Je suis devenue folle des châteaux français, des intrigues à la cour et des robes à corset brodées de perles.

Jusqu'à maintenant, je reste fascinée par la légèreté du style de Dumas - sa plume a dû glisser sur le papier aussi facilement que la pointe d'épée de d'Artagnan !

Il est très facile de succomber au charme des mousquetaires ! Une affaire de coeur, en somme... au point de pardonner quelques improbabilités et raccourcis.

Une aventure idéale pour les vacances d'été, et pas seulement pour les mômes. Une fois votre bac en poche, vous passez tout naturellement de choucard d'Artagnan et sa naïve Constance au duo tragique d'Athos et Milady. Et ça devrait toujours marcher...



Merci, monsieur Dumas... pour cet été inoubliable, passé en compagnie de trois mousquetaires et d'un Gascon têtu en bonus.

Et merci à Deidamie !
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Le Comte de Monte-Cristo, tome 1/2

Le « Comte de Monte Cristo » d’Alexandre Dumas traverse allègrement les siècles sans prendre une seule ride, malgré l’emploi éhonté de l’imparfait du subjonctif et, dans l’intrigue, quelques tours de passe-passe dignes d’un bateleur de foire.

Combien d’interprétations cinématographiques de ce patrimoine mondial de l’Humanité ? Combien de gueules célèbres ont-elles personnifié le torturé Edmond Dantès ou le vénéneux Comte de Morcerf ? Combien de Mercédès, Déesses à la chevelure opulente et au regard de braise, qui ne cesseront jamais d’être poursuivies par les fantômes du passé ? Combien d’écrivains se sont-ils inspirés de cette intrigue ébouriffante pour construire leur propre histoire ?

Pourquoi cette œuvre titanesque fascine-t-elle avec toujours autant de force ? Parce qu’elle y parle de vengeance, ce sentiment irrésistible et toxique vieux comme le monde et commun à tous les mortels ? Probablement ! mais réduire l’intrigue à cela serait presque faire injure à la faconde échevelée, enfiévrée, torrentielle du Grand Alexandre.

Il raconte tellement d’autres choses dans ce premier tome de, excusez du peu, près de mille pages.

Il y parle de ces amours de jeunesse, de ce bonheur insouciant et débordant avec ses fronts lisses, ses rires éclatants, ses chemises grandes ouvertes sous un ciel éternellement bleu.

Il y parle de ce soupçon d’immortalité pour ceux qui reviennent d’entre les morts, transfigurés, plus forts et déterminés que jamais.

Il y parle du Comte de Monte-Cristo qui éblouit le tout Paris avec sa fortune et l’expérience de ses mille vies. Son aura est telle qu’autour de lui les puissants se transforment en vilains singes, et les raffinés en pathétiques rustauds.

Qui, au détour d’une algarade, d’un drame, d’un échec tonitruant, d’un coup d’épée ou d’un coup d’épingle, n’a pas rêvé de prendre les atours du Comte de Monte-Cristo ?

Oh oui ! On a tous quelque chose en nous d’Edmond Dantès…





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Le Comte de Monte-Cristo

C'est avec "Le comte de Monte-Cristo" qu' Alexandre Dumas devient le romancier le plus célèbre de son temps et son ouvrage a connu depuis un succès ininterrompu jusqu'à nos jours.

Edmond Dantès, est depuis la mort de son capitaine, seul maître à bord du trois-mâts le Pharaon, navire marchand de l'armateur Morel. La plate-forme du fort Saint-Jean est pleine de curieux, le navire est de retour à Marseille.

Estimé par son armateur, Edmond malgré son jeune âge, va être nommé Capitaine mais surtout il compte épouser bientôt la belle Mercédès.

Mais dans l'ombre, Danglars, le comptable de l'armateur, jaloux, s'associe avec Fernand un pêcheur amoureux lui-aussi de la belle catalane et avec Caderousse pour le dénoncer aux autorités comme agent bonapartiste.

L'accusation est grave, nous sommes à la veille des cent jours et le le Pharaon a fait escale à l'île d'Elbe pour remettre un colis de la part du capitaine Leclère au grand maréchal Bertrand.

Edmond Dantès est arrêté en plein repas de noces.

Il clame son innocence devant Villefort, le magistrat de justice mais sans le savoir, il est porteur d'un document accablant pour le père de celui-ci.

Désespéré, Edmond est jeté, sans jugement dans un cul de basse fosse au château d'If...

Plébiscité par le public dès sa sortie, d'abord en feuilleton dans le journal des débats, puis en volume en 1844, cette grande fresque romantique d'aventures et de vengeance fut très attaquée par la critique qui y voyait une contestation de la restauration et du régime de Juillet dans lesquels les hommes, installés aux commandes, n'étaient pas ce qu'ils prétendaient être.

Dumas représente le pouvoir royaliste comme une sorte de despotisme bourgeois et le retour de l'empereur, redevenu républicain, comme un espoir de sauver la révolution. Pourtant, plus romantique que politique l'ouvrage devient vite mythique.

Dumas signe avec cette œuvre monumentale et prestigieuse son livre le plus lu, avec "Les Trois mousquetaires", et sûrement le plus réussi.
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Les Trois Mousquetaires

Ce n'est pas sans crainte que j'ai entrepris de relire Les Trois Mousquetaires, LE Livre de mes 10 ans lu relu re-relu à l'époque!.Les années ont passé ajoutez-y 50 ans et ô surprise ô merveille le même ^plaisir , j'ai retrouvé mes Mousquetaires ouf ! c'est génial !

Bien sûr Mr Dumas n'est pas le plus précis des historiens, bien sûr il prend beaucoup de liberté avec ses personnages , avec les lieux et les dates !Mais au fond quelle importance? Pour moi la magie opère toujours et n'est-ce pas cela le plus important ?

J'ai donc retrouvé avec grand plaisir d'Artagnan mais découvert avec un autre regard Athos et son désespoir, Porthos et sa fatuité , Aramis et sa vocation religieuse.Je n'oublierais pas leurs laquais respectifs et cette vipère de Milady...

certes il s'agit d'un grand roman de cape et d'épée mais surtout un hommage vibrant à l'amitié sans faille de ces 4 hommes aussi différents

allez un petit "tous pour un et un pour tous " ...
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Le Comte de Monte-Cristo, tome 1/2

{Cet avis concerne le texte intégral}



Énorme.

C'est vraiment le mot qui me vient spontanément à l'esprit après cette lecture.



Énorme par le volume.

Plus de 1 500 pages.



Énorme par le contenu.

Nous sommes là en présence d'une de ces oeuvres qui semblent dicter les règles de l'académisme romanesque. Une écriture si belle, un style si évocateur et une narration si maîtrisée forcent définitivement le respect.



Énorme par le thème.

Cette vengeance d'Edmond Dantès, que le lecteur fait sienne au fil des pages, éveille en lui des émotions fortes, parfois opposées, et s'érige en archétype incontesté de la Vengeance. Qui ne pense pas au comte de Monte-Cristo lorsqu'on évoque la vengeance ? Et quand on se rappelle que Dumas et Maquet se sont inspirés de faits véridiques, la fascination croît encore !



Énorme par ses développements.

Ici, le bât blesse un peu, avouons-le. Publié en feuilletons comme une majorité de romans-fleuves du XIXème siècle, "Le comte de Monte-Cristo" souffre de longueurs que personnellement j'aurais bien découpées à grands coups de ciseaux, parfois rageurs. Telles des boites gigognes, les aventures s'imbriquent tellement les unes dans les autres qu'elles m'ont souvent évoqué des chemins détournés quand j'aurais apprécié des raccourcis. Toutefois, pas question de sauter une page ou de délaisser ne serait-ce qu'un paragraphe, il faut boire la coupe jusqu'à la lie (ou plutôt sonner l'hallali sur les malfaiteurs).



Énorme par le drame.

Ici aussi un point plutôt négatif en ce qui me concerne. J'ai beau être familière de la littérature de cette période et connaître les dogmes des courants romanesques, quand c'est trop, c'est trop. Nombre de situations m'ont lassée par leur caractère "too much". Trop de larmes, trop de simagrées, trop de circonlocutions, trop de gros sabots parfois aussi. Ainsi, contrairement à beaucoup d'autres lecteurs, je n'ai pas du tout aimé le final, pourtant très attendu. Pourquoi faire autant souffrir et lambiner ce pauvre Morrel quand Dantès tient dans ses mains les clés de son bonheur ? La justification du comte sur ce point m'a parue bien fumeuse...



Mais enfin, malgré ces quelques inconvénients, le roman reste passionnant et mérite largement le voyage. Et puis, c'est du Dumas, c'est comme ça ; ces petits travers, on les retrouve d'ailleurs un peu dans chacun de ses romans.





Challenge Petit Bac 2016 - 2017

Challenge PAVES 2016 - 2017

Challenge ABC 2016 - 2017

Challenge BBC

Challenge 19ème siècle 2016
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La Reine Margot

En garde Jean Marais !

Une visite de vieux dans les Châteaux de la Loire et la sortie en salle de la centième version des 3 mousquetaires qui étaient 4 à la fin, me donnèrent l' envie de retomber en adolescence (mais sans les boutons) et de lire ce roman-feuilleton d’Alexandre Dumas et de son collaborateur masqué, interdit de couverture, Auguste Maquet. Ce dernier posait les bases historiques, l’ogre Dumas théâtralisait le texte, ventilait le souffle romanesque. Dumas avait le génie du rythme et des affaires. Il industrialisa le concept de nègre littéraire.

Le roi de Navarre, protestant à accent plus ou moins pratiquant et futur Henri IV, vient d’épouser Marguerite de Valois, alias Margot le cul chaud, fille de Catherine de Médicis et sœur du roi Charles 9 (la série s’épuise). Il ne s’agit pas d’un mariage de cœur ou d’argent, même pas d'un PACS fiscal, mais d’une union politique visant à rabibocher les cathos et les protestants qui passent tous leur temps libre à se faire la guerre. Et comme il n’y a pas un de ses grands seigneurs qui bosse, ils s’étripent en permanence.

Cette union d’apparat ne va pas empêcher la belle-famille et les Guise de chasser en meute pour la Saint Barthélémy. Le jeune et fougueux comte de La Mole, qui va rejoindre le tableau de chasse de Margot, et son compagnon, le truculent Annibal de Coconnas (sosie de Porthos), vont être en première ligne du massacre, puis de toutes les intrigues et trahisons qui vont faire claquer les portes des passages secrets du Louvre.

Les amoureux du film de Patrice Chéreau qui découvrent le roman sur le tard comme moi vont faire une hypoglycémie de lubricité. La Môle ne l’a plus dure si j’osais (c’est fait), ça dragouille, on fait la cour autour du roi, mais il s’agit d’amour courtois, on déclare sa flamme mais sans trop se bruler, on déclame des vers de mirlitons piqués à Ronsard ou à Grand corps Malade, on fait promenade et on se vouvoie au réveil. Un peu Baldacoinços…

Côté décorum, il faut aussi oublier le baroque écarlate du film. Dumas n’encombre pas ses romans de descriptions. Tout pour l’action. Pas un écu pour l’architecte d’intérieur. Tant pis pour les tapisseries avec les cerfs orange.

Heureusement que ça complote, qu’on s’y assassine en famille façon cape et épée et que l’arsenic assaisonne la plupart des repas de famille, sinon, je me serai cru perdu dans un brunch chez Jane Austen. Les amours incestueux de Marguerite de Navarre pas très avare de ses charmes, sont néanmoins effleurés à travers la jalousie manifeste de ses frères, cousins, oncles, animaux de compagnie… le déshonneur est sauf.

En revanche, côté dramaturgie et aventures, ce roman, premier de la « trilogie des Valois » est d’une incroyable virtuosité. Récit fougueux, aux milles péripéties, il bénéficie en outre d’un personnage extraordinaire dont Dumas forgea encore plus la légende noire : Catherine de Médicis.

Que toutes celles et ceux qui se plaignent de leur belle doche lisent ce roman pour relativiser les remarques dominicales blessantes sur l’éducation de la progéniture, la cuisson de l’agneau pascal (l’an prochain je le sers vivant avec une carotte dans le derrière !) et la bonne tenue de la baraque. Réhabilitée par la suite par les historiens, son personnage, dans le roman, mérite sa place dans le Panthéon des marâtres. La mère de trois rois verse ici dans l’occultisme, le complot, l’astrologie et la naturopathie macabre.

Petite cure Dumassienne pour faire le plein de son ironie.

Elle a un drôle de goût ma verveine…

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Le Comte de Monte-Cristo, tome 1/2

J’avais toujours pensé que les romans d’Alexandre Dumas étaient des livres pour les enfants de dix à quinze ans. Imbécile que je suis. Oui un roman comme le Comte de Monte Christo, ou je suppose Les trois mousquetaires et bien d’autres, peut plaire aux jeunes, mais il peut être lu avec plaisir et bénéfice par les adultes.

Ce roman peut séduire les uns par les nombreuses péripéties et les autres par les réflexions qu’il suscite, par le mélange des deux qui en font un récit complet. La vengeance est-elle juste et facile à vivre une fois accomplie ?

J’ai particulièrement aimé les premiers chapitres, ceux qui nous font accompagner Edmond Dantès dans sa mise au secret au château d’if. Ceux où il est si éminemment humain. Un personnage que j’ai beaucoup aimé est l’abbé Faria, sorte d’accoucheur du nouveau Dantès.

Il y a dans ce roman, beaucoup des caractéristiques du conte. Edmond, jeune homme droit et sympathique, après avoir vécu dans une cellule, coupée du monde et avoir échappé à la mort renait sous les traits du Comte de Monte Christo (et de quelques autres personnages) en ange vengeur tout puissant. A tel point que l’on s’étonne lorsque parfois survient un acte qu’il n’avait pas prévu, une information qu’il ne connaissait pas.

Comment a-t-il vécu entre sa fuite du château d’If et le moment où il apparaît prêt à accomplir sa vengeance ? Comment s’est-il assuré la fidélité de tous ceux qui l’aident et le servent, nous ne le savons pas vraiment, et cela aussi contribue à en faire un être au-dessus du commun des mortels.

Alexandre Dumas n’est pas avare non seulement de rebondissements mais aussi de sentiments, même chez la plupart des personnages qui ont trahi le jeune Dantès. Environ 1500 pages, suivant les éditions, mais 1500 pages qui paraissent moins longues que 300 dans certains autres romans.



Challenge 19ème siècle

Challenge pavés 2015

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La Reine Margot

Eh bien ce premier contact avec Dumas est une incontestable réussite.



« La Reine Margot » s’appuie sur les évènements terribles de l’Histoire de France lors du furieux XVIème siècle. Du mariage de Marguerite de Valois avec Henry de Navarre à la mort de Charles IX en passant par l’enfer de la Saint Barthélémy. Dumas nous offre de partager les intrigues d’alcôve et les amours cachées des Valois, de Navarre et dans une moindre mesure de Guise. L’essentiel de l’action se passe au Louvre où passages secrets et cabinets personnels cachent yeux et oreilles prêts à mordre à pleine dent votre vie pour l’adorer ou la terminer.



Dumas décore les Grands Personnages de quelques inventions de son cru (enfin, avec Auguste Maquet), en particulier les deux amoureux La Mole le huguenot Provençal et Coconnas le catholique Piémontais (en fait des diversions de personnages réels), amoureux de reine et duchesse, amis à la vie à la mort. Leur humeur, leur ton, leur simplicité apportent une épice indispensable au récit, épice qui sera balayée au fil du vent politique que souffleront les Grands.



Comme beaucoup de romans de Dumas, celui-ci a d’abord bénéficié d’une publication régulière dans un journal. Ce format nécessite le maintien d’un niveau d’attention du lecteur constant, de rebondissements réguliers. Les temps morts, les descriptions à rallonge sont proscrits. Et cela se ressent dans la lecture du pavé. Que l’on soit dans l’action type cape-et-épée ou dans le dialogue imbibé de sens caché ou de double sens, l’artiste maintient un niveau d’écriture élevé qui chatouillait mes neurones de plaisir pendant ma lecture.



L’une des obligations de ce type d’écriture, c’est que l’on doit écrire au maximum en noir et blanc. On doit faire évoluer des personnages principaux « bons » et de vrais « méchants ». Les demi-teintes sont permis, mais chez les seconds couteaux seulement (comme René le Parfumeur, formidable caractère). Parmi les « bons » on compte Margot, Henry de Navarre, La Mole et Coconnas. Parmi les « méchants », le duc d’Alençon, Maurevel l’assassin, et avant tout Catherine de Médicis.



Voir Catherine de Médicis agir en conformité avec sa légende noire a été une de mes plus grandes inquiétudes à l’abord de l’ouvrage. J’ai trop lu l’incroyable niveau de tolérance de la personne dans ces temps de guerre de religion pour accepter aisément de la voir réduite à un monstre haineux et implacable. Pourtant j’ai passé l’épreuve avec succès ; d’abord en me souvenant sans cesse que ce roman fait parfois des interprétations de l’Histoire que l’on ne peut plus accepter aujourd’hui, et ensuite en notant que ce personnage de méchant est très cohérent. Catherine est ambitieuse et superstitieuse. Une prophétie prédit que ses fils seront rois et mourront pour laisser la place au Bourbon (Henry de Navarre, futur Henry IV). Ce Henry est son pire ennemi et elle n’aura de cesse de l’éliminer par tous les moyens. Sa froideur, son machiavélisme, son dépit face à ses défaites successives sont savoureux, indispensables, structurants.



Pour finir, je voulais dire que j’ai lu par-ci, par-là que ce roman est le plus noir de Dumas, à cause de ses descriptions des massacres de la Saint Barthélémy notamment. Et pourtant je n’y ai vu que peu de noirceur. La violence est presque toujours enrobée d’un humour second degré que n’aurait pas renié Tarantino. La Saint Barthélémy même devient comique dans la bouche de Coconnas alors que lui-même découpe des tranches de huguenot, emporté par la folie ambiante. La seule mort que j’ai trouvé véritablement atroce est celle du jeune Orthon (œuvre d’ailleurs de cette chère Catherine).



On pourrait poursuivre la discussion mais il faut bien s’arrêter quelque part. C’est déjà bien trop long. Dumas est définitivement adopté par mon esprit si peu classique. Je poursuivrai par son second roman Renaissance – La Dame de Monsoreau – dans quelques temps, après un détour par son théâtre. J’irai aussi voir du côté d’autres auteurs de roman historique du XIXème siècle. Le premier qui me lorgne, c’est Walter Scott.

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La Tulipe noire

Nous avons tous plus ou moins des souvenirs de bibliothèque verte (je parle surtout pour les gens qui ont passé trente ans et pas encore soixante-dix). Vous savez, les livres aux couvertures kitsch et de mauvaise qualité (tout relatif d’ailleurs) que personne ne lisait jamais plus dans la bibliothèque de l’école car ils avaient tous un peu trop vécu, un peu trop passés de main en main jusqu’à épuisement de la reliure. Pour ma part, moi qui lisais fort peu en mes jeunes années, il n’y en a qu’un qui marque mon souvenir et, oui, vous avez deviné, il s’agissait de La Tulipe Noire.

Je me suis dis récemment qu'il fallait réactiver un peu mes vieilles images et relire, dans sa version non expurgée l'originelle Tulipe Noire.

Ah ! Dumas, Alexandre Dumas, le père s’entend, notre Pouchkine à nous, mais qui à la différence de ce dernier ne s’enorgueillissait pas d’avoir un ancêtre Maure, comme on disait alors. Il faut dire que d’authentiques abrutis, trop gras, trop épais, trop français de bas fondements, trop petits et veules dans l’âme se chargeaient de lui donner des complexes et de lui rappeler les encoignures exotiques de sa généalogie.

Pourtant Alexandre Dumas n’avait pas à rougir, car il offrait un exemple de ce que le mélange des peuples peut offrir de meilleur. Lui, le maître incontestable — incontesté d’ailleurs — du roman historique, avait très prononcé en lui ce souci des origines, cette propension à exhumer le passé pour le rendre vivant.

Cette fois-ci, il nous conduit en Hollande au XVIIème siècle, le siècle que l’on sait être là-bas, celui de la tulipomanie, sorte de frénésie spectaculaire autour d’un type floral du Proche-Orient récemment introduit dans le nord-ouest de l’Europe, la tulipe.

Certains économistes considèrent qu’il s’agit d’une des toutes premières bulles spéculatives de l’histoire. Vers le milieu du XVIIème s., les bulbes de tulipes pouvaient s’échanger à des prix de folie équivalant à des années de travail d’un homme de la classe moyenne.

Dumas surfe donc sur cet épisode et sur celui de la prise du pouvoir par Guillaume III d’Orange-Nassau sur les Provinces-Unies d’alors (plus tard le même Guillaume sera appelé à devenir également roi d’Angleterre, d’Écosse et d’Irlande), quitte à faire de petites entorses à l’histoire pour faire coïncider les deux événements, normalement pas exactement superposables puisque le haut de la bulle spéculative date de 1637 et la prise de pouvoir de 1672.

Le contexte étant posé, encore faut-il préciser que la ville de Harlem se propose de récompenser d’un prix de 100 000 florins (une forte somme, soyez en sûrs) celui qui serait capable de créer une nouvelle variété de tulipe entièrement noire, uniforme et sans tache. Vous vous doutez également que nombreux sont les horticulteurs, amateurs ou confirmés, qui se lancent alors dans les croisements en tout genre afin d’obtenir cette nouvelle fleur.

Cornélius van Baerle, jeune aristocrate érudit féru de botanique, semble le plus à même de faire éclore cette fleur, sachant qu’il n’hésite pas à consacrer une part notable de sa fortune personnelle à cette réalisation.

Néanmoins, son propre voisin, Isaac Boxtel, de condition plus humble et dans la tulipe depuis plus longtemps que son jeune concurrent, lui aussi dans la course à la tulipe noire, ne décolère pas des extensions qu’a fait construire Cornélius van Baerle et qui lui rognent des heures de soleil, si précieuses à la nature capricieuse des tulipes.

Si l’on ajoute à cela que Cornélius est le filleul d’un des plus farouches opposants à Guillaume d’Orange, que si l’on veut trouver des fautes à un homme, on lui en trouve, on comprend aisément que le malheureux Cornélius se retrouve rapidement et manu militari dans de beaux draps, au fond d’un cachot avec pour seule perspective sa tête sur un billot.

Mais Dumas serait-il vraiment Dumas s’il n’était une jeune et jolie frisonne, amoureuse de Cornélius jusqu’au bulbe ?

Cette histoire est vraiment plaisante, se lit en un clin d’œil et nous donne à jouir de la délicieuse ironie de l’auteur ici ou là. On peut également lui reprocher certaines facilités dans le scénario et probablement aussi que Rosa est un peu trop gentille, un peu trop bonne, un peu trop fidèle, un peu trop tout, tout de suite et sous tous points de vue, pour qu’on adhère totalement, mais franchement, je ne lui en veut pas à notre Alexandre Dumas national.

Il signe là non pas un chef-d’œuvre, mais un bon livre, divertissant et agréable, comme il sait si bien les faire, du moins c’est mon avis, c’est-à-dire, pas grand-chose.
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La tour de Nesle

Dumas tire son drame par les cheveux… jusqu'à la racine !



1832. Alexandre Dumas, d'abord célèbre comme dramaturge avant d'être le serial- feuilletoniste que retient la postérité, fait paraitre sa pièce La Tour de Nesle. Dumas père est lui-même un roman du XIXe siècle, entre multiples liaisons passionnées, fuites effrénées sur fond de dettes, et fulgurante ascension sociale.



Dumas, fier de ses origines africaines, répondait, plein d'esprit, à une saillie raciste :

“Au fait, cher Maître, vous devez bien vous y connaître en nègres ?

Mais très certainement. Mon père était un mulâtre, mon grand-père était un nègre et mon arrière-grand-père était un singe. Vous voyez, Monsieur : ma famille commence où la vôtre finit.”



Le succès de cette oeuvre, aujourd'hui confidentielle, est difficilement imaginable, éclipsée par les Mousquetaires, la Reine Margot ou encore Monte-Cristo, elle fut pourtant la plus jouée en France de tout le XIXème siècle, avec plus de 800 représentations au Théâtre de la Porte Saint-Martin !



Le drame est inspiré d'un fait historique : la sombre affaire des brus de Philippe le Bel, notamment Marguerite de Bourgogne, condamnées pour adultère. Dumas y mêle le philosophe Buridan, déjà associé à tort par François Villon à cette affaire de moeurs, qui précipita la chute de la maison Capétienne.



Plus c'est gros plus ça passe. le mélodrame se caractérise par l'invraisemblance, la grandiloquence, l'outrage et le pathétique de l'intrigue et de l'interprétation. En outre, remarque l'académicien André Maurois, dans le mélodrame “tout est remis au hasard, les coincidences les plus invraisemblables viennent raviver l'intérêt et résoudre les problèmes chaque fois que l'intrigue semble au point mort”. Les personnages sont comme ballotés par les circonstances, et leurs plans machiavéliques sont contrecarrés par un funeste et implacable destin.



“Du moins ce fléau-là a cela de bon qu'il est tout le contraire de la peste et de la royauté : il tombe sur les gentilshommes et épargne les manants.” La Tour de Nesle rejette cadavre après cadavre dans la Seine, tous les jeunes aristocrates de passage sont en danger. Les frères d'Aulnay, orphelins, se retrouvent enfin à Paris, Gaultier est au service de la reine Marguerite de Bourgogne, et Pierre, à peine arrivé reçoit à son tour une étrange missive pour la Tour de Nesle, il s'y rend avec un autre gentilhomme de passage, un certain Buridan, invité lui aussi…



Cette pièce fluide à la lecture, on se prend totalement à l'intrigue, on savoure les dialogues, au coeur d'une Histoire de France très légendaire, aux coups de théâtre, aux rebondissements, Marguerite et Buridan, les deux ennemis de la pièce, semblent toujours avoir un coup d'avance l'un sur l'autre, un divertissement pur !



Qu'en pensez-vous ?
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Pauline

Roman classique, de facture classique avec une belle histoire romanesque qui n’est pas sans rappeler les romans de Wilkie Collins, où les héroïnes naïves et accablées par le sort se retrouvent dans des situations inextricables.



Le narrateur nous rapporte le récit d’un ami, Alfred de Nerval, qui au cours d’un voyage, est témoin d’une étrange scène au cours de laquelle un homme dissimule un objet sous une pierre tombale dans une abbaye en ruine. Il apprend le lendemain le décès de la femme qu’il aime d’un amour impossible, puisqu’elle a épousé Horace de Beuzeval, un être inquiétant qui semble impliqué dans des affaires louches, et potentiellement dangereuses,, si l’on en croit l’arme qui l’accompagne en permanence.



Le récit rapporté par l’auteur et narrateur, prend des aspects de thriller, avec le soin apporté pour révéler peu à peu les événements successifs.

Avec pour apothéose, une scène qui faisait partie du quotidien de la bonne société du 19è siècle (plus de 200 morts entre 1826 et 1834 en France).







L’écriture est datée, mais donne au récit une ambiance de cape et d’épée, l’équivalent d’un film en costume d’époque, pas dépourvu de charme.



Les personnages sont les alibis de l’auteur pour égratigner les dérives d’une société dans laquelle il ne se reconnait pas, avec en filigrane l’expression d’un regret de temps meilleurs.



Quant à Pauline, dont on sait en fait peu de choses, naïve jeune fille que le mariage aura muri, de la façon la plus cruelle qui soit.





Portrait en demi-teinte de la société aristocratique du 19è siècle, porté par un récit d’aventures plaisant, pour les amateurs de, littérature classique.
Lien : https://kittylamouette.blogs..
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Vingt ans après

Allez, je passe aux aveux, je suis totalement folle de... Porthos !

Le géant, le fort, le brave, le glouton Porthos, si ingénu qu'il en devient irrésistiblement drôle ! Porthos, c'est un peu l'Obélix des "Trois Mousquetaires", alors il a forcément toute ma sympathie.



Et de l'humour, on en a grandement besoin dans ce second volet de la saga des mousquetaires du roi où l'on retrouve avec bonheur d'Artagnan, Athos, Porthos et Aramis. Déjà ils ont pris vingt ans dans les dents, pas de quoi rire, mais surtout ils sont à nouveau entraînés dans une succession trépidante d'aventures et de péripéties toutes plus périlleuses les unes que les autres. Il faut dire que la Fronde n'est pas la période la plus apaisée de l'histoire de France, loin s'en faut ; et outre-Manche, chez nos ennemis anglais, c'est même pire, leur roi Charles Ier boit le bouillon.



Ce qui est très plaisant - en plus de retrouver la plume et la narration très fouillée de Dumas -, c'est de voir nos quatre inséparables héros... obligés de se séparer. Et oui, deux sont aux Princes rebelles, les deux autres au Mazarin. Aïe ! La fameuse devise fraternelle "Un pour tous, tous pour un" serait-elle destinée à périr ? Ce serait sans compter les nombreux rebondissements d'une action menée tambour battant.



Bref, vous l'aurez compris, cette lecture bien que longue (presque 1 000 pages) n'est pas ennuyeuse une seconde et Dumas réussit si bien à titiller l'intérêt du lecteur et à entretenir son affection pour ces personnages, qu'il le pousse sur des rails à la rencontre du "Vicomte de Bragelonne" (2 700 pages tout de même...).





Challenge PAVES 2018

Challenge MULTI-DÉFIS 2018

Challenge XIXème siècle 2018
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La Reine Margot

Après avoir lu "Les douze enfants de Paris" de Tim Willocks, qui serait presque un Shoot'em all médiéval que j'ai adoré. J'ai décidé de tenter une approche plus classique de la Saint-Barthélémy avec "La reine Margot" et ce fut un pur bonheur.

Paris et le Louvre, deux lieux mythiques.

Une incroyable distribution : Charles IX, Henry de Navarre, Catherine de Médicis, la reine Margot, les deux gentilshommes enamourés et tous les autres personnages participent à un roman formidable.

La reine Margot qui joue avec les coeurs et vise le pouvoir.

Henry IV qui cherche à sauver sa vie et se faire des alliés.

Catherine de Médicis qui veut imposer sa volonté à tout prix. Sa légende noire la poursuit, elle veut connaitre l'avenir pour lui échapper mais finit par le provoquer, elle ne parvient pas à ses fins et toutes ses tentatives d'éliminer Henry de Navarre se retournent contre elle.

Charles IX, roi faible devant sa mère mais qui tente d'agir de lui-même.

Et aussi les deux jeunes gentilshommes Coconnas et La Môle que la religion oppose qui seront ennemis puis qu'une amitié inaltérable mènera jusqu'à la mort,amants de la reine Margot et de son amie, jouets des intrigues, du pouvoir et d'un bien triste destin.

Alexandre Dumas nous entraîne dans une histoire traitée avec légèreté malgré la gravité du sujet. J'aurais bien aimée être une petite souris dans le Louvre pour suivre les allées et venues de tous ses personnages emportés dans des situations rocambolesques. Là aussi il n'y a pas de temps mort : action, intrigues, complots, amour sont au rendez-vous. Surtout ne vous privez pas d'un tel plaisir.

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Le Comte de Monte-Cristo

En terminant ce livre, j'ai ressenti un manque, une tristesse. Tous ces compagnons qui luttent, combattent, aiment ou se vengent, dont j'ai suivi pas à pas et avec impatience toutes les aventures, les grands malheurs, les grands bonheurs, allaient me manquer.

Je ne vais pas faire des commentaires sur ce texte, qui a été commenté tant de fois par de plus légitimes que moi. Le Comte de Monte-Cristo a été une lecture à la hauteur de mes attentes, et mes attentes étaient au plus haut. J'ai adoré le machiavélisme dont fait preuve Edmond Dantès, la bravoure et la droiture d'Albert de Morcef, la volonté de Noirtier. J'ai adoré me promener à Marseille, que je connais bien, à Paris également, où je vis, à Rome enfin, et même à Janina. Je me suis repue des mœurs d'une autre époque, avec d'autres chaines mais aussi d'autres libertés que celles que nous connaissons aujourd'hui. Bien sûr, le récit n'est pas parfait : l'écriture est parfois maladroite, les redites sont nombreuses, mais il est difficile, voire impossible, de ne pas se laisser emporter par ce récit qui tient à la fois de l'aventure, de l'exotisme, du suspense, de la machination. J'ai été assez surprise de la conception du bonheur un peu sadique de notre vengeur, selon laquelle un grand bonheur ne peut advenir que si l'on a vraiment beaucoup souffert. J'ai été frustrée du châtiment injustement (à mon avis) léger de ce misérable Danglars. Et surtout, surtout, j'ai souhaité un peu de bonheur à tous ces personnages si malmenés.

Un livre à ne rater sous aucun prétexte !

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Les Trois Mousquetaires

Un roman chevaleresque et romantique où intrigues, rixes et galanteries se mêlent pour notre plus grand plaisir.



On y rencontre Louis XIII, coeur faible qui manque de générosité, la Reine Anne d'Autriche qui tente de sauver son honneur malgré les plans diaboliques du Cardinal de Richelieu, aidé en cela par la machiavélique Milady.



On sourit devant les galanteries de ces chevaliers au bon coeur ; Athos , Porthos , Aramis et D'Artagnan, camarades à la vie à la mort, mêlant leurs qualités et leurs défauts pour vaincre tous les dangers, en faisant éclore leurs plus belles valeurs, celles de héros fantastiques. On tremble devant les dangers qu'ils affrontent, tout en ayant confiance dans leur bonne étoile.



On s'apitoie devant le sort malheureux de belles jeunes filles dévouées et amoureuses, héroïnes de façon plus discrète.



On a la haine devant cette vipère de Milady qui enserre ses proies et leur injecte son venin diabolique.



On admire la loyauté des quatre laquais ; Grimaud, Mousquetaire, Bazin et Planchet, parfois, malmenés, toujours fidèles.



N'ayant pas vu le film et ne me souvenant que très peu des épisodes télévisés, je ne savais pas où l'histoire allait m'emmener. Au début j'avais l'impression d'être dans une gentille histoire de cape et d'épée, un peu naïve, une histoire de chevaliers qui ne meurent jamais, comme le célèbre Zorro. Mais, petit à petit, les intrigues politiques et amoureuses, les personnages retors, m'ont fait voir ce roman d'une autre façon. Il y avait quelque chose au coeur de ces pages de bien plus fort. Comme un noeud qui petit à petit se délie et nous montre les ficelles d'un roman bien construit, alliant suspense, frayeur, joie et tristesse. Un roman agréable à lire car l'écriture d'Alexandre Dumas est accessible à tout type de lecteurs, et de plus, elle n'est pas dénuée d'humour et de belles descriptions.





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Antony

Avec Antony, il y a l'œuvre et il y a le contexte. J'ai toujours tendance à croire que l'œuvre doit se suffire à elle-même et qu'il n'est point besoin, normalement, de connaître le contexte pour en profiter. Je fais aujourd'hui une petite exception.



Si l'on lit aujourd'hui Antony hors tout, on y voit une pièce honnête, un drame centré sur le paroxysme d'une relation amoureuse. Pourquoi pas ? mais rien qui puisse nous arracher des tonnes de Hourra ! et des quintaux de Bravo !



Or, si l'on y risque un regard attentif, si l'on s'interroge sur la main qui a écrit ces lignes, on y lit quelque chose de beaucoup plus profond, de beaucoup plus intime, de beaucoup plus atroce et tragique, quelque chose qui porte le sceau du réel et du vécu.



Je ne vous apprendrais probablement pas qu'Alexandre Dumas était le petit fils d'un marquis de haute noblesse normand, le fils d'un général de la révolution française puis d'empire qui s'était notablement illustré au combat. Bref, tout pour être fier de ses origines et de son nom.



L'ennui, c'est que le grand père en question, Alexandre Antoine Davy de La Pailleterie, a eu la mauvaise idée de faire quatre enfants à son esclave noire des plantations de Saint-Domingue, dont le nom de famille était Dumas. L'ennui, c'est qu'il n'a pas hésité à vendre ses propres enfants bâtards en qualité d'esclaves.



Dans je ne sais quel remord, il en racheta un qu'il ramena en France et auquel il donna l'éducation d'un gentilhomme. Ce dernier fera carrière et s'illustrera dans l'armée.



Alexandre Dumas se sait donc issu de la noblesse, se sait donc fils d'un général illustre, mais en sa qualité de quarteron, il subit sa vie durant le lot ordinaire des remarques et des insultes racistes. Il est souvent comparé à un singe. Il a l'intelligence de savoir passer au-dessus mais les blessures sont bel et bien là et elles sont indélébiles.



Donc, lorsque nous examinons cet Antony, on y retrouve bon nombre des traits et des fêlures, des blessures et des amertumes qui assaillent le quotidien du véritable Alexandre Dumas.



Dans cette pièce, Antony est un orphelin, qui n'a donc ni nom ni famille, et ne doit sa fortune qu'à une main extérieure. Tout le monde loue ses qualités individuelles dans le monde, mais aucune femme ne souhaiterait se commettre avec un tel parti.



Le tragique d'Antony c'est qu'on ne le regarde jamais lui, pour ce qu'il est vraiment, mais seulement par son pedigree et qu'ainsi, toutes les portes de la " bonne " société lui sont fermées. La seule qui semble passer outre ses considérations est Adèle.



Ils furent l'un l'autre réciproquement très amoureux. On sait simplement qu'Antony dut s'absenter durant quinze jours et que ces quinze jours furent en réalité trois ans. Pourquoi s'échapper ainsi ? Qu'advient-il de lui, qu'advient-il d'Adèle durant ces trois années ? Pourquoi revenir ? Quelle situation va-t-il trouver à son retour ? Qu'en pensera le monde ?



Autant de questions auxquelles je ne me permettrai pas de répondre. Reste un drame brûlant d'amour de bout en bout où palpitent les cœurs tiraillés entre les voix de la passion et du qu'en dira-t-on ? Bref, un drame qui vaut la peine d'être lu, probablement moins pour lui-même que sur ce qu'il nous apprend de la brûlure qui consumait le cœur de l'auteur.



En outre, ce n'est bien entendu qu'un quarteron d'avis, c'est-à-dire, très peu de chose.
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Le Comte de Monte-Cristo, tome 1/2

Si je devais résumer mon avis sur ce livre en un seul mot, ce serait : exceptionnel !

Mais, se restreindre à un seul mot pour parler de ce pavé n'est pas possible, non ? Je vais donc un peu préciser mon ressenti.



Certains romans vous emportent par une histoire intense et bien construite, par des péripéties qui vous surprennent et vous ravissent, mais pèchent par le style.

On leur pardonne volontiers cette faiblesse de forme parce qu'on est séduit par le fond.

D'autres sont écrits dans un style magnifique mais ont un contenu un peu léger.

On leur pardonne volontiers cette faiblesse de fond parce qu'on est séduit par la forme.

Rares sont les ouvrages qui allient les deux, exceptionnels sont ceux qui le font au niveau du Comte de Monte-Cristo.



Le Comte de Monte-Cristo est d'une richesse inouïe et m'a régalée par de nombreux aspects.



Le comte de Monte-Cristo, c'est l'aventure à l'état pur.

Alexandre Dumas a concocté une intrigue fabuleuse qui vous tient en haleine de la première à la dernière page.

Découpé en petits chapitres dont chacun appelle le lecteur à poursuivre, le récit est terriblement addictif.



Le comte de Monte-Cristo, c'est une folle vengeance.

Implacable, impitoyable.

Edmond Dantès frappe juste : ses cibles sont soigneusement identifiées, il atteint chacune pile au bon endroit et avec l'intensité adéquate.

Suivre cette vengeance si bien conçue et si bien mise en œuvre est un plaisir de fin gourmet.



Le comte de Monte-Cristo, c'est un voyage.

Marseille, le Château d'If, l'Orient, l'Italie... Edmond Dantès m'a entraînée avec lui et j'ai aimé tous les lieux que j'ai visités en sa compagnie.



Le comte de Monte-Cristo, c'est une merveilleuse galerie de personnages.

Des gentils pour lesquels on vibre, des méchants que l'on adore détester et dont on attend avec délectation la chute.

Principaux ou secondaires, quelle réussite ! La preuve : certains noms sont connus même de ceux qui n'ont pas lu ce roman. Edmond Dantès, l'abbé Faria...



Le comte de Monte-Cristo, c'est un livre historique.

Alexandre Dumas situe son intrigue à la veille des cents jours, en plein affrontement entre royalistes et bonapartistes. L'histoire fictive s'intègre parfaitement dans l'Histoire, et ce cadre ajoute un intérêt non négligeable à la lecture.



Le comte de Monte-Cristo, c'est une incroyable écriture. Tout coule de source dans ces phrases au style d'une simplicité magnifique. Tout s'enchaîne naturellement ; les descriptions, les dialogues, tout regorge de vie.

Cette écriture, simple mais pas simpliste, contribue à rendre ce pavé très léger à lire.

Sans oublier le charme de l'imparfait du subjonctif. Jugez plutôt : "Ils attendaient. Et je savais quoi. Ils attendaient que j'implorasse leur indulgence et que je leur offrisse de l'argent." J'adore !



Quel livre, mais quel livre !

Le comte de Monte-Cristo, c'est une lecture grandiose, intense, inoubliable.

C'est un magnifique cadeau fait au lecteur, un immense plaisir de lecture.

Si vous ne l'avez pas encore lu, vous avez de la chance ! Jetez-vous à l'eau et n'ayez crainte : Edmond Dantès veille sur vous, et c'est un excellent marin.
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