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Critiques de Adrien Sarrault (26)
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Sur la piste des Aigles

Le second roman d’Adrien Sarrault, Sur la piste des Aigles, m’a entraîné sur des thèmes très actuels comme l’intelligence artificielle, le hacking et les manipulations politiques. Tout cela traverse la vie de grandes entreprises très en pointe sur l’informatique mais ne serait guère intéressant s’il n’y avait, au cœur de l’intrigue, la vie et les choix du principal personnage : Antoine Berlioz.

L’histoire est découpée en dix chapitres et, habilement, l’auteur présente chacun des principaux protagonistes. Si Antoine Berlioz ouvre le bal avec un stress terrible alors qu’il est bloqué dans les embouteillages, son patron, Édouard Neuville le suit aussitôt. S’ils sont tous les deux très différents, ils se complètent parfaitement à la tête de Net Do It, la société star française à la pointe d’internet et de l’intelligence artificielle. Ils réussissent si bien qu’un dénommé Zhang Hui Feng, homme d’affaires chinois, a des vues précises sur l’avenir de leur société.

Comme Antoine, Édouard Neuville a réussi de brillantes études. Il va bientôt être décoré de la Légion d’Honneur au Quai d’Orsay (Ministère des affaires étrangères), alors que la ministre de l’Économie, Aline Lambert, que l’on retrouvera plus tard, est furieuse de ne pas remettre cette décoration à Bercy (Ministère des Finances).

S’invite aussi Jacques Sanchez dont le nom a été cité dans le chapitre précédent. C’est bien amorcé et je suis tout de suite captivé par cette nouvelle apparition. C’est vivant, très branché nouvelles technologies et monde de la finance, un monde où les anglicismes font fureur.

Jacques Sanchez, banquier d’affaires, est hyper inquiet, multi phobique. Lui qui n’arrive pas à être reçu par Édouard Neuville, a réussi à rencontrer Valentine, son épouse, qui fréquente le même club de sport.

C’est donc le tour de Valentine, femme idéale, parfaite, d’une beauté naturelle qui attire et captive les hommes, comme une mante religieuse…

Les principaux personnages auxquels j’ajoute le sénateur Henry Delay, un Savoyard comme Antoine, sont donc lancés dans une aventure qui ne manque pas de surprises et de rebondissements.

Adrien Sarrault, tout en maintenant le suspense, réussit à dégager les principaux travers de notre société. Il démontre ainsi que le monde de l’entreprise s’imbrique facilement dans la vie politique. Le débat télévisé qui intervient au chapitre 13, est un grand moment ; thèses populistes et mirage de la démocratie directe sont mis en avant alors que des hackers se chargent de désorganiser le pays, de tout bloquer. Cela n’empêche pas l’auteur de faire preuve d’humour et d’un réalisme révélateur. Ce sont les plus humbles les premiers pénalisés : plus d’allocations chômage, plus de carte Vitale. Quand grèves et manifs s’ajoutent à la panne générale, les leaders populistes ont la voie bien dégagée.

Pendant ce temps, ceux qui se prennent pour des Aigles se préparent à tout renverser. Un suspense haletant est bien mené sans altérer les réflexions bien senties sur les projets en préparation. Cela devient même de plus en plus ésotérique, futuriste et un peu compliqué.

Au passage, Adrien Sarrault me fait profiter de leçons d’Histoire, ajoute des réflexions philosophiques, des références littéraires et scientifiques.

Sur la piste des Aigles, ces personnes qui visent le pouvoir par tous les moyens en prenant les gens de haut, est un roman passionnant que j’ai eu la chance de dévorer grâce à Babelio et aux éditions Daphnis et Chloé que je remercie.


Lien : https://notre-jardin-des-liv..
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Sur la piste des Aigles



C’est un roman construit sur des ruptures : Antoine passe d’un état de résistance défensive à l’amour à la soumission à sa nouvelle maîtresse, comme dans le processus de cristallisation de Stendhal.

Edouard Neuville échange une situation d’entrepreneur manipulateur contre celle d'un homme politique humaniste.

Ce dernier s’engage en politique dans une utopie transhumaniste qui propose de se servir de l'Intelligence Artificielle, des technologies pour accroître ses capacités physiques et mentales et être davantage maître de sa propre vie, en bref pour “mieux ou vivre plus vieux, rajeunir ou courir ou réfléchir plus vite, augmenter ses capacités cognitives…”



Ce livre présente des fulgurances pour nous parler de l’amour (cf citation).

Il contient des réflexions politiques intéressantes et comme le déclare la quatrième de couverture, il “nous interpelle aussi sur les transformations de nos sociétés par l'Intelligence Artificielle et les nouvelles technologies associées.”

Mais le roman était-il le support approprié à cet exposé ? Il nous frustre d’un approfondissement de ces réflexions au profit d’une histoire un peu conventionnelle au demeurant comme son excipit.

(Ah ! non, je ne peux pas le citer au risque de spoiler le peu de suspens ! ou alors de manière très réduite : “et ils s’étreignirent longuement.”)



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Sur la piste des Aigles

Paris. Incessamment sous peu.



Paris ! Paris embouteillée ! Paris paralysée ! Paris bloquée par les Gilets jaunes !

Voilà qui n'arrange pas du tout Antoine qui doit se rendre à Saint-Denis en fin de journée. C'est là que va se tenir la demi-finale de la Champion's League opposant le PSG à l' Inter. Il est bloqué dans cette voiture, lui le fana de vélo. Serait-ce un drame pour lui de ne pas assister au match ? Oui ! Antoine est-il un de ces supporters qui pour rien au monde ne manquerait de soutenir son équipe ? Ah, non ! Alors là vous n'y êtes pas du tout ! Il a rendez-vous avec monsieur Zhang Hui Feng, un homme dont l'influence est très courtisée. Lui, c'est un grand fan de foot ! Qui l'homme d'affaires chinois vient-il soutenir ? L'Inter de Milan bien entendu ? … Pourquoi l'Inter ? Tsss… On voit bien que vous ne suivez pas l'actualité footballistique. Les propriétaires du club sont, comme lui, Chinois.

Antoine est en service commandé. Il est aux ordres d'Edouard Neuville, big boss de la boîte qui brille au firmament de l'intelligence artificielle appliquée à la robotique et à la biomécanique. Les investisseurs chinois pourraient apporter des masses d'argent pour poursuivre le développement de cette entreprise française appréciée dans le monde entier. Alors que l'éminent Chinois attend probablement à l'extérieur du stade, ne pouvant entrer faute de passe, Antoine toujours coincé dans ce véhicule imagine déjà la colère de son boss…



Critique :



L'écriture est très agréable. Les chapitres sont courts et le lecteur passe de la tête d'un personnage à l'autre pour voir l'histoire se composer sous ses yeux avec les doutes, les interrogations, les désirs des différents acteurs.

L'univers de l'intelligence artificielle est abordé sans entrer dans des détails qui raviraient probablement les spécialistes mais fatigueraient un public plus large. L'auteur dénonce une tentative de prise de pouvoir grâce aux technologies les plus modernes par des personnes qui rêvent de transhumanisme, d'humains aux possibilités augmentées grâce aux sciences.

Un petit mot à propos d'une espèce de mante religieuse, Valentine, épouse d'Edouard Neuville, grand coureur de jupons qui néglige sa sublime épouse. Valentine a tout pour elle, la beauté, la classe, l'intelligence, la richesse… Comment un homme pourrait-il lui résister dès lors qu'elle semble s'intéresser à ce descendant d'Adam ?

Ce thriller, aux accents très modernistes, est avant tout politique avec des coups fourrés et des manipulations à foison qui rendent le récit non seulement très actuel, mais aussi très réaliste.

Le seul bémol que j'exprime est dû à un manque de relecture : on s'aperçoit assez vite de l'absence de quelques mots. Mais rien là qui suffise à gâche le plaisir du lecteur.



Un grand merci aux éditions Daphnis et Chloé pour cet ouvrage obtenu à l'occasion d'une Masse critique spéciale organisée par Babelio.

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Sur la piste des Aigles

Bienvenue dans la startup nation et plus particulièrement dans la société Net Do It spécialisée dans l’intelligence artificielle, l’oeuvre d’Edouard Neuville, un pionnier dans le domaine. Un monde dans lequel chacun joue son rôle, l’investment banker qui a fait les grandes écoles américaines, l’assistante qui anticipe les problèmes et fait en sorte que chacun retombe sur ses pattes, le hacker qui va tenter de pénétrer dans les systèmes de plus en plus sophistiqués, l’investisseur chinois aux aguets, le looser qui a quinze minutes pour vider son bureau dès l’annonce de son licenciement ou le comité théodule qu’il va falloir corrompre.

Au delà de ce panier de crabes, sans parler de qui couche avec qui, l’auteur dresse le portrait d’une société où les grands patrons sont tentés par une carrière politique qui leur permettrait de lever les blocages freinant l’avènement de l’homme augmenté où la technologie est au service de l’humain dans le meilleur des cas. Libérer les énergies en mettant au pas une administration trop puissante, rééquilibrer les pouvoirs en redonnant la parole au peuple par le biais de la démocratie directe via internet. Des idées qui peuvent séduire, d’autres qui font peur tant on est proche des mouvements libertariens.

Ah, au passage, j’ai appris page 218 qu’Elon Musk ne faisait pas de politique. Il m’avait semblé pourtant…



L’auteur a un certain talent pour ménager le suspense et nous donner envie de savoir où tout cela va nous mener. Cependant, je n’ai pas été emballé par cette lecture trop éloignée de mes centres d’intérêt même s’il peut être intéressant parfois de sortir de sa zone de confort.



Merci à Babelio et aux éditions Daphnis et Chloé qui m’ont adressé ce livre dans le cadre d’une opération masse critique.



Challenge Multi-Défis 2024.
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Sur la piste des Aigles

Édouard Neuville est un entrepreneur talentueux à qui tout réussi. Antoine est son fidèle collaborateur. Homme de l'ombre, il accepte de le suivre quand il se lance en politique.

Adrien Sarrault commence par planter le décor en consacrant chacun de ses premiers chapitres à un protagoniste de son histoire, dressant leur portrait en quelques pages et donnant un contexte à son histoire. J'ai tout de suite été embarquée dans son intrigue qu'il arrive à rendre prenante malgré les termes économiques un peu techniques pour la lectrice lambda que je suis, que l'on retrouve parfois. Le récit reste pourtant fluide et les chapitres, assez court s'enchainent facilement.

A travers ce roman, l'auteur décortique les coulisse du pouvoir et des affaires, comment les puissants cherchent à influencer l'opinion publique comment les hommes de l'ombre tire les ficelles et surtout comment la technologie facilite aujourd'hui tout çà.

Rien de nouveau sous le soleil mais une lecture agréable et au goût du jour.
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Sur la piste des Aigles

Un très bon petit roman humain, économique et politique, assorti d'un zeste d'anticipation et d'utopie.

Cela commence très bien par l'histoire du bras droit d'un entrepreneur de génie dans les hautes technologies (comprenez l'Intelligence Artificielle). Nous vivons quelques péripéties dans le monde des "grands" qui en prennent pour leur grade au passage, et cela sonne très juste, même s'il y a parfois quelques clichés et des dialogues bizarres.

Les choses évoluent vite, ponctuées par les affaires d'amour (ou de non-amour).

Le patron vend sa société et entre dans la politique en décidant de "hacker le système" en créant un mouvement relevant des idées libertariennes autant que de la révision de la démocratie, basée sur des hommes politiques qui n'ont plus rien à voir avec la chose publique. On y cherche le meilleur moyen de donner la voix au peuple tout en sachant qu'il est parfaitement incompétent et qu'on va l'influencer. C'est là qu'entrent en jeu les Intelligences Artificielles.

C'est bien présenté, érudit et moral, cela se lit très bien et très vite.

En fait je l'ai dévoré.

Car c'est hélas là que s'arrête le roman. Nous ne savions pas réellement où il comptait nous emmener. Nous restons dans la vie terre à terre.

L'auteur va bénéficier d'une grosse cote de sympathie de la part de ses lecteurs qui aimeraient lire une suite. Mais attention, cela ne doit pas être un tome 2 similaire, il faudrait qu'il décrive réellement la France telle qu'elle serait avec le nouveau président. De l'anticipation, de l'utopie.

Un peu comme si Macron, auteur d'un formidable hold-up sur le pouvoir alors qu'il n'avait aucune chance (mais a profité de l'échec du président sortant et de l'entêtement imbécile du candidat du principal parti d'opposition) était parvenu à réformer le pays ! Impossible sans outils supérieurs à l'homme.

Alors, Adrien Sarrault, chiche ?



Indice de fautes : 7 pour 100 pages



L'indice de fautes est subjectif et forcément imprécis. Je compte le nombre de fautes que je croise et le ramène à 100 pages. Il inclut les coquilles et dépend de ce que je vois, de mon comptage, de la taille des pages, etc.

Nota : l'oxymore éculé "un silence assourdissant" compte pour une faute.

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Sur la piste des Aigles

Edouard Neuville, entrepreneur à la tête d'une entreprise florissante spécialisée dans l'intelligence artificielle, décide de se lancer dans un nouveau challenge : révolutionner le monde politique en se lançant dans une campagne pas comme les autres. Il entraîne à sa suite son ex-collaborateur Antoine, devenu petite main pour l'organisation de sa campagne. Mais quand celui-ci reçoit des enveloppes d'argent liquide et entend parler de hackers mandatés pour mettre le pays à l'arrêt, il commence à s'inquiéter : que fait vraiment Edouard et quelle organisation se cache derrière lui ?



Entre ce roman et moi, ça avait pourtant plutôt bien commencé : les premiers chapitres nous présentent tour à tour les principaux personnages, Antoine, cadre supérieur ambitieux et éternel étourdi coincé dans les embouteillages à l'heure d'accueillir de gros clients qu'il a invités à un match de foot, puis Edouard, entrepreneur à succès, et puis encore Jacques, banquier d'affaire qui rêve d'approcher Edouard et Valentine la (trop) belle épouse d'Edouard. Le rythme est enlevé, les scènes sonnent plutôt juste, décrivant le monde à la fois feutré et sans pitié dans lequel évoluent cadres de haut vol, dirigeants d'entreprises et autres éléments clés de la start-up nation. Le style est assez particulier avec beaucoup de dialogues mais je me suis dit que c'était voulu pour nous mettre dans l'ambiance et dans la peau des personnages. Hélas tout s'est très vite gâté : alors que les premiers chapitres posaient les bases d'un univers et d'une intrigue, voici que l'auteur décide soudainement d'aller de revirement en revirement avec de brusques sauts dans le temps et ellipses sur des événements clés. On avait quitté Edouard en train de fomenter un plan machiavélique pour vendre sa société tout en faisant racheter ses parts par l'état et hop, à peine un chapitre plus tard, tout est joué, le voici libre comme l'air et débutant sa carrière politique tandis qu'Antoine qui ne s'entend pas avec sa nouvelle directrice lui annonce directement sa démission. Un peu difficile à suivre pour le lecteur et surtout un peu déroutant de quitter un univers à peine esquissé par l'auteur pour basculer dans ce qui ressemble à une autre histoire.



Hélas ça ne s'est pas arrangé et j'ai trouvé que ce roman virait très vite au grand n'importe quoi. L'intrigue mélange un peu tout et empile rebondissement sur rebondissement, des hackers de génie fomentant piratage sur piratage à la solde d'Edouard et de son organisation pour déstabiliser le pays, de l'argent liquide et une garde à vue qui aurait pu mal finir pour Antoine soupçonné de blanchiment, une mystérieuse organisation des Aigles du titre qui tire les ficelles en sous-main. La vraisemblance semble bien loin et surtout, alors que les premières pages sonnaient plutôt juste, les clichés s'accumulent et ont vite rendu ma lecture très fastidieuse. Mention spéciale pour Valentine, la sculpturale épouse du richissime Antoine, qui, délaissée par son mari, enchaîne les aventures, fait tomber les hommes comme des mouches en 3 œillades et quelques gestes audacieux avant de les jeter aussi sec quand elle se lasse de leurs services. J'ai parfois eu l'impression d'être restée bloquée dans une mauvaise série des années 80 où les hommes sont (forcément) riches et puissants, leur charisme éblouissant les faibles femmes qui croisent leur chemin, femmes qui peuvent s'avérer dangereuses quand elles décident soudain de vous prendre dans leurs rets. Comment ne pas soupirer en lisant ce genre de phrase : "Vêtu d'un costume élégant mais légèrement casual, il entra dans le salon avec une assurance calme et un charisme qui en disaient long sur son niveau de réussite" ?



Si on ajoute à cela la propension de l'auteur à insérer régulièrement des citations bien senties (pour avoir l'air cultivé ?) et surtout des pages entières de dialogues qui semblent être une simple retranscription d'articles de magazines décrivant au choix les progrès de l'intelligence artificielle, les théories politiques des libertariens ou des transhumanistes, sans aucun recul ni aucun élément nouveau, j'avoue que ce roman m'est très vite tombé des mains. J'ai vraiment eu l'impression d'un remplissage visant à paraître intelligent ou bien informé sur ces sujets d'actualité mais malheureusement une compilation d'articles et d'informations n'a jamais fait un roman, surtout quand celui-ci n'est soutenu par aucune intrigue digne de ce nom.

Me voici bien désolée d'écrire une critique aussi dure, mais vraiment je n'ai pas accroché du tout avec ce roman et avec la plume d'Adrien Sarrault. J'espère qu'il trouvera malgré tout son public et je remercie les éditions Daphnis et Chloé pour m'avoir offert ce titre dans le cadre d'une Masse Critique privilégiée.
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Sur la piste des Aigles

Etiqueté thriller, ce roman m'a laissé un peu sur ma faim. « Sur la piste des Aigles » d' Adrien Sarrault met en scène Edouard Neville, un entrepreneur à la tête d'une entreprise florissante d'intelligence artificielle. Il décide de vendre son entreprise (après quelques tours de passe passe peu honnêtes) afin de se lancer en politique. Dans une veine tout aussi manipulatrice et sans scrupule, il fait appel à un groupe de hackers pour déstabiliser l'état et ainsi faire adhérer le plus de personnes à ses propos populistes.

Ajoutez à ce monde corrompu et arrogant les histoires classiques d'adultère, de trahison, avec l'argent et le pouvoir qui guide tout ce petit monde et vous obtiendrez le panier de crabes parfait, des relations très stéréotypées entre des personnages froids.

Le livre se termine de manière très surprenante (et peu cohérente) sur un happy ending et un retour aux "vraies" valeurs ...

Merci quand même à Babelio et aux éditions Daphnis et Chloé pour cette découverte, même si cela n'a pas été un coup de cœur.
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Sur la piste des Aigles

Edouard Neuville, patron d'une entreprise spécialisée dans le développement de l'intelligence artificielle décide de changer de costume et d'entrer en politique, aidé pour cela de son fidèle bras-droit Antoine Berlioz.

Le roman brosse le portrait d'une société en déliquescence et surtout, de sa démocratie moribonde, celle-là même qui fait historiquement le lit des nationalismes et des populismes.

Tous ces ingrédients sont versés dans le grand chaudron de la fiction où plongent pêle-mêle des hackers d'Europe de l'Est, une grande bourgeoise décorative, des investisseurs chinois, un ancien sénateur et un banquier ruiné, entre autres, chacun jouant son rôle et la partition qui lui est assignée dans un rythme relevé. On se plaît à les suivre tour à tour pour découvrir jusqu'où ils pourront nous mener et s'ils pourront réformer le royaume avant qu'il ne finisse de pourrir sur pied. Les références et allusions historiques sont nombreuses et on sent que l'auteur maîtrise son sujet.

C'est cependant fort dommage que les nombreuses erreurs de langue, d'orthographe, de syntaxe, de ponctuation et de répétitions inutiles n'aient pas été corrigées (même par une IA) car en retenant trop souvent l’œil, elles obligent à interrompre la lecture et nuisent à son plaisir.

Merci aux éditions Daphnis et Chloé pour l'envoi de ce livre dans le cadre d'une masse critique privilégiée.
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Sur la piste des Aigles

Je vais aller droit au but: je n'ai pas aimé.



Ce livre m'avait été proposé dans le cadre d'une masse critique privilégiée et, à l'époque, j'avais hésité à le demander de crainte, déjà, qu'il ne me plaise pas. Mais la quatrième de couverture m'avait quand même donné envie. En effet, une fresque sociale sur fond de politique et d'intelligence artificielle, avec une bonne dose de suspense, pourquoi pas. Je ne suis pas très porté sur la politique mais le reste me plaisait bien.

Et si les premiers chapitres m'ont bien plu, mon intérêt est malheureusement retombé dès le premier tiers du roman passé.



Si j'ai beaucoup apprécié les premiers chapitres, que j'ai trouvés particulièrement rythmés et alertes, assez drôles même, j'ai très vite trouvé que cela s'essoufflait, et l'humour que j'avais pu percevoir devenir lourdingue. Les dialogues sont rapidement devenus insipides pour moi ou, alors, s'apparentaient à un cours magistral qui devenait une leçon. Parfois, la culture c'est comme la confiture...



Je ferai le même constat sur les personnages: pas assez fouillés, insipides, caricaturaux, plats. On voit ce que l'auteur a voulu en faire, certaines "coïncidences" avec nos personnages publics n'étant absolument pas, pour le coup, fortuites. Mais c'est trop grossièrement fait, j'ai soupiré à de nombreuses reprises.



Et puis moi, quand je lis un roman, je veux avant tout une histoire. Et là, même si je voulais vous appâter, je ne le pourrais pas car, justement, il n'y a pas véritablement d'histoire. Il y a bien un fil conducteur mais tellement décousu que ça ne fonctionne pas, en tout cas chez moi. Les sujets abordés ne sont pas suffisamment approfondis non plus, trop de choses restent finalement sans réponse.



Enfin, ce roman comporte aussi quelques coquilles et, surtout, malheureusement, l'écriture ne m'a pas convaincue. J'ai particulièrement été agacée par un mot utilisé plusieurs fois par l'auteur, qui n'est plus usité aujourd'hui. C'est le genre de procédé pour faire "genre je suis érudit" qui m'énerve profondément.



En bref, après toutes ces critiques, je me demande pourquoi ma note finale n'est pas plus basse. Car oui, je réitère, je n'ai pas aimé. Peut-être parce que le livre se lit quand même assez vite et que ça n'a pas été non plus une torture pour le terminer, même si j'ai été tentée, à la fin, de lire certains passages en diagonale. Je reste néanmoins sur une impression très mitigée, je me suis quand même pas mal ennuyée. Après, il est tout à fait possible que je sois passée totalement à côté de ce livre, ne percevant pas son second degré. Je lui souhaite, quoi qu'il en soit, de trouver son public.



Malgré mon retour déçu, je tiens à remercier Babelio de me l'avoir proposé dans le cadre d'une masse critique privilégiée, ainsi que les éditions Daphnis et Chloé de me l'avoir envoyé.
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Sur la piste des Aigles

Tout d'abord merci à Babelio et à Daphnis et Chloé de m'avoir fait confiance pour la lecture de ce roman .



je l'ai lu assez rapidement car les thèmes m'inetressaient: L'intelligence artificielle, la politique, l'accélération du monde, le transhumanismeet une histoire qui pourrait arriver dans nos mondes actuels.



L'écriture est très aisée, des chapitres pas trop longs et pas trop courts mais quelques fautes de frappe viennent énerver un peu, surtout quand elles se repêtent!!

L'histoire est très interessante, pourtant, avec des personnages qui nous permettent de faire des liens avec d'autres croisés dans mon propre univers ou d'autres imaginés.

Et pourtant, je reste sur ma faim car tout est abordé de manière un peu légère.

J'aurai aimé plus de profondeur dans le personnage de Neuville, dans celui du Sénateur, completement atypique de l'image que j'ai d'un sénateur élu en province.

J'aurai aimé aussi que le transhumanisme et les grandes idées actuelles sur la recherche de la jeunesse, de la vie eternelle, d'une autre forme de démocratie et malheureusement aussi de pouvoir soit mieux décrites, avec plus de recherches et de contradiction.



Bref j'ai aimé ce livre, lu très vite mais j'aurai apprécié plus de contenu pour un auteur qui possède un CV de folie...
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Sur la piste des Aigles

« Sur la piste des Aigles » d' Adrien Sarrault se décline en trois phases : le thème « classique » de l'adultère avec un chef d'entreprise, Edouard, riche, doué et dominateur, son épouse, Valentine, belle, intelligente et délaissée, et son amant, Jacques, banquier, ambitieux. Infidélité, trahison, argent, pouvoir tissent un schéma traditionnel qui dénonce une élite arrogante et sans scrupule. Un retournement : Edouard réussit à vendre son entreprise à l'état après une manipulation. Il se lance dans la politique sur une ligne populiste. Edouard participe à un complot international (les Aigles), un réseau de hackers bloque les services essentiels de l'état. Mais l'ascension d'Eduard est brutalement interrompue. Un débat intellectuel: Antoine, le bras droit d'Edouard, est contacté par un ami ancien sénateur. Il lui est proposé de prendre la place d'Edouard dans l'entreprise de déstabilisation de l'Etat. Des échanges ouvrent une réflexion qui mêle stratégie politique, manipulations et usages des technologies de pointe. L'Intelligence artificielle, le transhumanisme obligent à reconsidérer le futur de la société. le livre se termine sur une note moins anxiogène et tout en contraste : « cultivons notre jardin ». « Une fin heureuse » clôt les envolées philosophiques.

Ce rythme ternaire permet de relancer l'intrigue qui passe du thème passionnel au thriller politique, tandis que la dimension intellectuelle achève un parcours inégal. La situation décrite dans le roman emprunte aux maux de notre situation politique et sociale (délitement des services publics, défiance envers les politiques …).. Toutefois l'ampleur des thèmes et le plan narratif laissent des éléments dans l'ombre. « Sur la piste des Aigles » ne dévoile pas la nature du complot, ses responsables, les raisons de la chute d'Edouard et ses auteurs…Le roman s'interrompt sur le chemin explicatif. L'intérêt à la lecture est maintenu par les ruptures de la narration mais reste en attente au final. le style révèle ces contrastes : le rythme du thriller politique est marqué par des phrases (assez) longues. L'usage répété du subjonctif (de tous ses temps) traduit-il le doute des personnages quant à leurs objectifs ? Mais le subjonctif est aussi le mode du souhait, de l'obligation et de l'envie. le nouveau monde laisse l'auteur dans des interrogations vertigineuses.

Merci à Babelio (et à l'opération Masse Critique Privilégiée) et aux éditions Daphnis et Chloé pour cette découverte.

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Sur la piste des Aigles

Tout d'abord merci à Babelio et aux éditions Daphnis et Chloé pour m'avoir fait découvrir cet auteur.



Un entrepreneur du digital tente une reconversion en politique. Il promulgue, non sans une évidente manipulation, un semblant de démocratie directe. En fait une souveraineté au sein de laquelle l'IA serait reine. Bien entendu les adeptes des réseaux sociaux et de certains débats télévisés n'y verraient que du feu et la domination ne serait pas bien difficile à obtenir... Ouf... (du moins c'est mon avis).

L'intrigue est moyenne et peu innovante à mon goût. La lecture ne fut pas désagréable pour autant.
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Sur la piste des Aigles

Roman reçu dans le cadre de Masse Critique Privilégiée. Merci à Babelio



•Antoine Berlioz, jeune cadre, stressé par la pression au travail et sa relation tendue avec Victoire sa sublime maîtresse.

•Édouard Neuville, son patron, stressé par la pression au travail, marié à une sublime créature.

•Jacques°Sanchez, Investment Banker, perpétuellement angoissé par la peur de tomber dans la misère. Car c'est un transfuge de classe, tout comme Antoine d'ailleurs.

•Valentine Neuville, épouse d'Édouard, femme idéale, parfaite, de bonne famille et belle réussite dans les études mais ancienne complexée.

Voilà pour les quatre personnages du début que j'ai tout de suite trouvés, hélas, très "cliché". Je me suis demandé si on allait avoir droit tout le long à des stéréotypes, voire des poncifs. Pourtant il est vrai que souvent les hommes très riches ont des femmes très belles.



Beaucoup trop d'anglicismes m'ont exaspérée, ça n'arrête pas, même si je me doute que dans le monde des affaires ça doit être ainsi. Seulement voilà, ça m'a vraiment fait penser au sketch des Inconnus quand ils se moquent outrageusement de ces snobinards de publicitaires.



Néanmoins, quelque chose donne envie de poursuivre. le cynisme de certains ? La découverte du chômage par d'autres ? Les différentes classes sociales et le choc des cultures ? L'abjection de certaines méthodes et mentalités ? L'envie de savoir jusqu'où ça peut aller ? Sûrement tout ça… Mais aussi la condescendance de ceux qu'on appelle les élites (je déteste ce mot qui nous ramène au rang de peu de chose, nous, le peuple) et dont on se rend compte que quasiment rien ne les arrête. Ces manipulateurs qui ont du pouvoir, que ce soient les grands patrons ou les politiques

Peut-être tout simplement ai-je aimé la critique de notre société qui part à vau-l'eau sans que ça n'inquiète réellement nos dirigeants, perchés qu'ils sont sur leur Olympe, à se regarder le nombril.



Et donc ce roman parle des affaires, de magouilles financières, de réorientation professionnelle, d'intrigues politiques, d'intelligence artificielle, de hackers éthiques, de requins de la finance, de femmes fatales, de cocufiages, de scrupules mais pas trop car, ce que femme veut… on connaît la chanson,  et les scrupules sont vite étouffés par la concupiscence. Et d'un autre côté il y a des consommateurs de femmes, à la chaîne…

L'auteur étrille clairement le pouvoir en place et les puissants en général, et bordel, que c'est bon !!! Et il nous donne une lueur d'espoir et d'idéalisme via les "hacktivistes".



L'écriture est belle et nombreuses sont les références philosophiques, politiques, historiques et littéraires. Mais alors, ce qui m'a vraiment dérangée, car ça revient plusieurs fois au début, c'est "en vélo", "en trottinette". "En" veut dire dans, donc en voiture, en bus, en train, mais à vélo, à trottinette, à moto, tout comme à cheval, où là, la faute n'est jamais faite. Et je trouve que dans les livres, il ne devrait pas y avoir de fautes.



Cependant, tout le côté politico-financier décrit ici ainsi que les magouilles informatiques et politiques, les manipulations qui visent à faire tomber des gens, j'ai trouvé tout ça passionnant. Trop d'argent nuit sûrement à la santé mentale, et le pouvoir corrompt, j'en suis sûre. À croire que dans les milieux qui brassent des sommes énormes, il y a des Judas partout en embuscade, prêts à vous poignarder pour prendre votre place. Et moi qui n'entends rien à tout ça, j'ai appris plein de choses qui m'ont confortée dans mon idée que l'humanité est souvent retorse, cupide et mégalomane. Heureusement, il y a des rêveurs.



Et alors qu'au départ j'y croyais moyennement, contre toute attente j'ai dévoré cette lecture. Et je me suis instruite ! Par exemple concernant le pari de Pascal, dont j'ignorais la théorie… à laquelle je n'adhérerai pas car mon âme est perdue XD.
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Sur la piste des Aigles

Merci à Babelio et aux éditions Daphnis et Chloé de m’avoir proposé ce livre ! Bien que le milieu de l’élite sociale ne me tente pas trop, j’ai passé un bon moment de lecture.

Sur la forme, les descriptions des lieux et des personnages, ainsi que les transitions, sont réduites à leur plus simple expression. Les dialogues, manquant parfois de naturel, tiennent plus d’une alternance de monologues. Ce qui donne un style très particulier, et au final plutôt fluide, qui n’est pas désagréable. On peut toutefois déplorer l’usage de termes un peu trop rares ou techniques pour le commun des mortels.

Autre remarque de forme, matérielle celle-là. L’image apposée sur la première de couverture aurait plutôt tendance à me faire fuir qu’à me faire acheter le livre. Elle ressemble à un montage bricolé à la hâte. Étant donné le thème de l’ouvrage, une image générée par une IA aurait probablement été plus habile et appropriée.

Pour en revenir au contenu, je dirais que ce roman est une sorte de soft thriller. Le suspens n’est pas intense mais suffisant pour tenir le lecteur en haleine sans l’essouffler. Avec le développement de sujets comme la cybersécurité, le transhumanisme, la démocratie numérique, le jumeau virtuel, on flirte avec la branche anticipation de la SF que j’affectionne. J’aurais donc aimé que l’auteur projette plus loin l’intrigue dans ce sens, qu’il l’engage franchement dans les méandres bienfaisants ou délétères de ces technologies. Mais peut-être n’était-ce pas son objectif premier. Son regard sur la démocratie actuelle n’en reste pas moins remarquable.

Le personnage d’Antoine m’a beaucoup plu, cet antihéros désintéressé, terre à terre, qui préfère rester dans l’ombre ou les prairies savoyardes plutôt que les fastes de la vie parisienne. À l’image de la sagesse qui l’emporte sur l’ambition.

En revanche, l’auteur ouvre des portes et oublie de les refermer. La première concerne la sœur malade d’Antoine. On sent qu’elle pourrait avoir une importance majeure dans l’histoire, mais non, rien. Elle semble n’être en définitive qu’un élément du décor. La seconde, plus fâcheuse, est celle laissée béante par l’attentat. Pas la moindre piste n’est donnée sur les potentiels commanditaires. C’est assez frustrant, je trouve. Sans la fermer complètement, l’auteur aurait pu fournir des indices qui laissent aux lecteurs un os à ronger. Surtout qu’il y a de la matière pour attiser leur imagination. Mais dans l’état, les possibilités sont trop vastes. À moins qu’il n’y ait une suite, un tome 2 en préparation ?

Enfin, malgré ce petit goût d’inachevé, le dénouement, sans être une grande surprise, reste efficace et savoureux.

En conclusion, comme déjà dit en intro, j’ai passé un bon moment, mais ne recommanderais pas la lecture à n’importe qui. Un minimum de culture ou d’intérêt pour le monde du business international et de la High Tech est, je pense, nécessaire pour l’apprécier.
Lien : https://www.pascific.fr/2024..
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Cette critique est susceptible d'être biaisée. Babelio ne garantit pas son authenticité

Un buisson d'amarante

Un roman d'apprentissage qui fait faire le tour du monde, au fil des tranches de vie successives du narrateur. Cela donne une histoire qui réussit le tour de force d'être à la fois détachée et remplie d'émotions, cynique et candide, nostalgique et contemporaine, drôle et grave. Un beau portrait de notre époque, servi par une écriture magnifique.
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Sur la piste des Aigles

C'est le risque avec les romans dont l'ambition est de vulgariser des sujets un peu pointus : ils veulent expliquer, du coup ils sont souvent trop bavards, et les dialogues perdent totalement en crédibilité. Ici, en ajoutant la mièvrerie de l'écriture, que ne masque pas l'usage de vocabulaire soutenu, l'alignement de poncifs, la superficialité de l'histoire et des personnages, les redites d'un chapitre sur l'autre (comme si on avait déjà oublié ce que l'on vient de lire), on atteint l'insupportable. de plus, en termes de vulgarisation, nous n'apprenons pas grand-chose, l'auteur place quelques notions de sciences économiques et sociales niveau lycée, quelques fiches de philosophie sur la démocratie et la gouvernance. Et quasiment rien sur l'intelligence artificielle mise en avant dans la quatrième de couverture.

Sur le même thème (arrivisme et IA), j'ai nettement préféré « Le dernier étage du monde » de Bruno Markov.



Je remercie cependant les éditeurs qui m'ont confié cet ouvrage (non expurgé de ses fautes) dans le cadre d'une masse critique, mais je ne corresponds vraiment pas à son lectorat.
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Un buisson d'amarante

J'ai obtenu ce livre lors de l'opération masse critique, et je remercie les éditions Daphnis et Chloé, ainsi que Babelio, de cet envoi.

J'avais été attirée par la quatrième de couverture, et j'étais impatiente de lire ce roman.

Mais ma lecture a été chaotique. Les premières pages ne correspondaient pas du tout à ce que j'attendais, et j'ai du en lire une trentaine avant d'accrocher un tant soit peu. Les nombreuses digressions, rappels historiques et anecdotes, visant principalement à vanter les qualités et aptitudes du personnage principal, Amaury, m'ont très vite ennuyée.

N'aurait été l'engagement pris de rédiger une critique de ce livre, j'aurai assez vite abandonné ma lecture. Finalement, je me suis (presque malgré moi!) prise au jeu et suivi avec attention les déambulations désabusées de notre personnage, qui décide de se laisser porter, et, à de rares exceptions, ne fait que saisir les perches qu'on lui tend. A une réussite professionnelle relative (belle au vu de la société, décevante pour lui-même) s'oppose ses échecs sentimentaux en raison de son incapacité à s'engager....



Au final, je suis vraiment mitigée sur ce roman : l'auteur a une belle écriture, la réflexion dégagée est intéressante, mais c'est contre-balancé par la répétition de la construction des paragraphes, l'accumulation des rappels historiques, des anecdotes, et le manque d'action -en dépit de la bougeotte du personnage-.
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Sur la piste des Aigles

📖 Paris. Edouard Neuille est à la tête de Net Do It, une entreprise d’intelligence artificielle qui a le vent en poupe. Aidé de son bras droit, Antoine, aimé éperdument par sa très belle femme, Valentine, il a tout pour réussir. Jusqu’au jour où il décide de vendre toutes ses parts et de se lancer dans la politique. Pourquoi ce revirement? Qu’entend-il obtenir? Et quelles seront les conséquences pour ses proches?

***

✒️ 𝑳𝒆 𝑷𝑰𝑩 𝒏𝒆 𝒎𝒆𝒔𝒖𝒓𝒆 𝒑𝒂𝒔 𝒍𝒂 𝒓𝒊𝒄𝒉𝒆𝒔𝒔𝒆, 𝒊𝒍 𝒏𝒆 𝒎𝒆𝒔𝒖𝒓𝒆 𝒒𝒖𝒆 𝒍'𝒂𝒈𝒊𝒕𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 𝒑𝒐𝒍𝒊𝒕𝒊𝒒𝒖𝒆. 𝑶𝒏 𝒑𝒆𝒖𝒕 𝒄𝒓𝒆𝒖𝒔𝒆𝒓 𝒅𝒆𝒔 𝒕𝒓𝒐𝒖𝒔 𝒆𝒕 𝒍𝒆𝒔 𝒓𝒆𝒃𝒐𝒖𝒄𝒉𝒆𝒓 𝒅𝒊𝒙 𝒇𝒐𝒊𝒔, 𝒐𝒏 𝒓𝒆𝒖𝒔𝒔𝒊𝒓𝒂 𝒂 𝒇𝒂𝒊𝒓𝒆 𝒄𝒓𝒐𝒊𝒕𝒓𝒆 𝒍𝒆 𝑷𝑰𝑩 𝒑𝒐𝒖𝒓 𝒑𝒆𝒖 𝒒𝒖'𝒐𝒏 𝒂𝒑𝒑𝒍𝒊𝒒𝒖𝒆 𝒖𝒏𝒆 𝒗𝒂𝒍𝒆𝒖𝒓 𝒇𝒂𝒄𝒊𝒂𝒍𝒆 𝒂 𝒄𝒆𝒕 𝒂𝒄𝒕𝒆 𝒑𝒂𝒓𝒇𝒂𝒊𝒕𝒆𝒎𝒆𝒏𝒕 𝒊𝒏𝒖𝒕𝒊𝒍𝒆.

💶 La politique, la démocratie, l’intelligence artificielle. Comment intégrer tous ces concepts dans un seul et même objectif? Sont-ils réellement compatibles ou n’est-ce qu’un écran de fumée encore inventé par un homme qui ne désire que deux choses : l’argent et le pouvoir?

📜 Adrien Sarrault nous entraîne dans une sorte de thriller politique tout en critiquant les système de démocratie actuelle. Des partis qui sont censés représenter la population tout en prenant des décisions par eux-mêmes? Est-ce encore ça la démocratie? Ajoutez à cela les nouvelles technologies, des personnages ni détestables ni agréables.

Un roman suspense au thème actuel et qui se lit très vite.

J’ai passé un agréable moment de lecture 🖤
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Sur la piste des Aigles

Livre haletant, à clefs et à masques, il rappelle souvent l'univers semi-réel de Houellebecq, avec ses invicibles qui tombent, ss perdants qui gagnent, ses femmes qui cèdent en n'accordant rien. C'est l'air glacé des cîmes. Edouard Neville dont les initiales forment "en" et qui pourrait bien crée le parti "en avant" a un projet, son projet. Les mandataires sont bien fragiles, cibles mouvantes, mais non émouvantes. Alors qu'ils s'essaient à dépasser l'humain, trop humain, leur éternité ne parvient pas à couvrir le bruit de la minuterie.
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