Citations de Ada Vivalda (38)
Son esprit, comme les papillons, voltigeait autour d'elle. Son âme désirait fusionner avec chaque fragment de blancheur, ne serait-ce qu'un instant. Devenir une fleur qui mourrait dans quelques semaines. Ou une éphémère, la première à s( éteindre, à jamais ignorante du deuil et de la solitude.
Au moins, les hurlements du monde s’étaient enfin taris
Enfin, personne ne possède ni ne contrôle jamais vraiment un animal.
Avec Alba, c’était différent.
Il détestait cela. Il détestait penser à elle jour et nuit. Il détestait avoir envie d’elle. Il la détestait tout entière, et il la voulait tout entière, chaque minute de chaque jour, chaque seconde de chaque nuit.
Il ne pouvait pas se le permettre.
Vous n’avez pas tout à fait tort, admit-elle à voix basse. Il m’arrive d’avoir un penchant prononcé pour le contrôle. Mais pas avec les livres, bizarrement. Je veux dire, je tiens à les garder en bon état, depuis qu’ils sont devenus si rares. Mais j’ai l’impression… qu’ils font partie de moi, en quelque sorte. Ni des étrangers ni des trésors sacrés, mais des amis proches. Comme Aoife et Aoibhe, qui se dessinent parfois des étoiles à l’encre sur le poignet l’une de l’autre.
J’ai le sentiment qu’aucune pièce ne sera jamais assez grande pour nous deux, Lady Whitmore, susurra-t-il avec emphase.
— Je doute qu’il en existe une assez vaste, en tout cas, pour contenir à la fois votre ego et votre indécence.
Prendre soin de quelqu'un n'est jamais un fardeau, lorsqu'on sait qu'il s'agit de la bonne chose à faire
Bâtir son bonheur sur quelqu'un d'autre, c'est ouvrir la bergerie de son coeur aux loups de la déception
Elle est mon foyer et mon abandon. Elle est mon silence et mon chant. Elle me dépasse et me transperce. Rien ne peut s'opposer à cette magie-là ; rien ne résiste à son empire. Et mille ans de torture vaudraient mieux pour moi que de vivre encore un seul jour loin d'elle.
Ce silence-là était fait de tout ce qu'ils auraient pu se dire si la douleur de se quitter ne les avait pas privés de mots. C'était un silence plein, paisible et réconfortant. Le silence d'un livre que l'on lit pour soi. Un silence qui chasse la détresse comme un feu chasse les ombres.
L’envie de déchirer le papier lui venait aussi souvent que celle de lui déchirer sa chemise. Mais le désir de graver quelque part son visage, avant qu’il ne s’en aille, était encore plus fort.
Elle aurait souhaité ne pas être aussi consciente de cet homme. De son corps, de sa voix, de son sourire, de chacun de ses mouvements. Même si elle essayait de l’ignorer, elle n’avait pas besoin de le voir pour sentir sa présence. C’était comme s’il faisait partie d’elle.
Ce fut là, dans les bras d’une autre, que la vérité s’imposa à lui : après avoir tout fait pour tourmenter Alba Whitmore, il serait prêt à faire bien plus encore pour la protéger.
Ils s’étaient parlé à voix basse, leurs bouches et leurs oreilles si proches qu’ils n’avaient pas besoin d’élever la voix pour couvrir la tempête. Comme une bulle de sécurité et de chaleur contre le monde qui s’effondrait tout autour.
La vie est parfois si longue. Toujours répétée, rarement surprenante. Une bonne histoire lui donne de nouvelles couleurs, des horizons plus larges. Elle amplifie nos désespoirs et nos espoirs tout en apaisant nos luttes.
L’envie de déchirer le papier lui venait aussi souvent que celle de lui déchirer sa chemise.
Il n'existait plus sur toute la Terre qu'elle et Lethan, et le tempo des battements qui résonnaient, au ralenti, dans tout son corps.
Quand les paroles furent terminées, le violon et le tambour se firent plus frénétiques ; la musique accéléra soudain, et ils jouèrent d'une joie furieuse, d'une joie désespérée, d'une joie d'affamés qui n'ont qu'elle pour nourriture, de noyés qui n'ont qu'elle pour île et pour refuge, d'une allégresse démente et solennelle venue du fond du ventre, du fond des âges (...)