Voici un ouvrage témoignage, coup de poing, l'histoire de Claireece Précious Jones, elle y raconte sa vie depuis ses douze ans , dont on ne sort pas indemne. .....
Nous plongeons en apnée dans son récit assez difficile à lire car la langue y est crue, verte, , la prononciation restituée presque phonétiquement par l'auteur Sapphire.
En revanche, à mon avis , cette maniére particulière d'écrire rend la réalité des illettrés beaucoup plus prégnante,..
Précious est victime de sévices sexuels graves depuis l'âge de sept ans par son pére et battue , méprisée par sa mére , obèse, noire, elle aura deux enfants à 12 et 16ans ......
Elle doit sa chance( si l'on peut dire) devant tant de violence et de maltraitance , au fait d'être enceinte pour la deuxième fois.....et renvoyée de l'école ....
Placée dans un foyer loin de ses parents bourreaux et cruels au delà de tout, désespérée , elle sera aidée , entourée grâce à madame Avers.....
Elle prend des cours d'alphabétisation au foyer de réinsertion.
Elle apprend à lire et à écrire , réussit , acquiert le langage, écrit des poèmes, découvre les mots , joue avec....Je n'en dirai pas plus .....
C'est un ouvrage violent , puissant, percutant oú l'on prend une claque magistrale et que l'on ne peut commenter sans émotion..... ......
À lire pour s'indigner se révolter ou espérer , difficile à dire , ne pas proposer cette lecture aux puristes de la langue française surtout .....il faut oublier les principes grammaticaux et les leçons d'orthographe , au début , pas du tout facile .....
On me l'a proposé à la médiathéque .
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Son nom complet c'est Claireece Precious Jones mais bon, ça c'est pour l'état civil, mieux vaut pas s'aviser de l'appeler par son premier prénom « Tout le monde m'appelle Precious (...) C'est que les connards que je peux pas saquer qui m'appellent Claireece ». Donc on va garder Precious et puis c'est bien, c'est joli et dans sa vie, un peu de splendeur c'est pas du luxe ; d'ailleurs à part ce prénom, Precious, toute son existence est synonyme de calvaire. Adolescente afro-américaine de Harlem, obèse, inculte, subissant jour après jour les coups et les injures d'une mère sadique et les viols répétés de d'un père dont elle a déjà un enfant trisomique et est enceinte du deuxième, Precious est dans une telle impasse qu'on voit mal comment elle pourrait en sortir... jusqu'à ce qu'une conseillère d'éducation l'inscrive dans une école pour analphabètes et voilà notre fan de Louis Farrakhan qui commence à entrevoir une possible porte de sortie à cette vie effroyable grâce à la scolarité. Parce que Precious, maintenant, elle se verrait bien poète ou quelque chose comme ça alors savoir lire et écrire n'est soudain plus une obligation un peu pénible mais devient une envie, un défi, une chose autour de laquelle elle finira par organiser toute sa vie.
Elle part de loin mais sa détermination est telle qu'à chaque obstacle (et ils sont nombreux) qui pourrait lui faire baisser les bras, on a envie d'enfiler une tenue de pom-pom girl et de l'encourager autant qu'on peut, mais pas d'inquiétude majeure finalement, la réussite scolaire c'est sûrement la seule chose qui l'empêchera de finir en semi-esclavage à passer sa vie à récurer les chiottes de la bourgeoisie blanche de la Ve Avenue alors si ça, c'est pas une motivation pour ne jamais lâcher ! Parce qu'au-delà de la simple alphabétisation, c'est un désir de vivre, d'exister, de ne plus être invisible sur la photo qui pousse Precious à se battre encore et encore là où beaucoup aurait fini par jeter l'éponge, le scotch brite, le liquide vaisselle et tout le reste.
En résumé, un livre puissant avec des personnages aussi attachants (Precious et ses copines de classe dont elle partage le niveau) que détestables (la mère ultra-violente préférant croire que Precious lui vole son mari – sept ans elle a quand son paternel se met à lui rendre des visites nocturnes – plutôt que de se faire à l'idée qu'elle partage la vie d'un démoulé trop tôt) et une écriture au style cash qui, sous couvert autobiographique et présenté comme le journal de Precious (fautes d'orthographe, de syntaxe et tout ce qu'on peut imaginer d'une quasi-illettrée, incluses) finit, si besoin en était, de nous mettre dans le bain.
A lire, sans hésitation.
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Comment ai-je pu ne pas aimer ce livre la première fois que je l'ai lu ? Est-ce que j'étais vraiment trop naïve pour penser que le livre devait être mot pour mot pareil au film, les mêmes scènes au même moment et les personnages pareils aux acteurs ? Parce qu'évidemment il y a des différences. Mais comme je connaissais le film par coeur, peut-être que je ne me suis pas laissée partir dans le livre. Comme exemple : le poids de Precious et celui de sa mère. Normalement la mère est plus forte que sa fille. En ayant l'image inverse du film, j'ai eu un mal de chien à changer de vision.
Ce qui m'avait aussi choqué, et c'est sûrement une raison en plus qui a fait que j'avais moyennement aimé, c'est le plaisir malsain qui débarque au beau milieu d'évènements durs… C'était incompréhensible pour moi à l'époque, mais j'ai mûri, je pense.
J'ai vraiment adoré le fait que l'auteur modifie son style d'écriture pour que le lecteur ait l'impression de parler au héros, ainsi que le fait de changer la ponctuation, la forme des phrases et la place des mots pour que tout s'accord avec le contenu. Quel casse-tête pour le traducteur, qui nous fait d'ailleurs un petit mot d'excuse à la fin. Injustifié, selon moi. Il a très bien fait son taf.
Quelle réussite. Quelle douceur. Quel chef-d'oeuvre. C'est dur, le monde est dur avec Precious. J'ai été très émue à la fois par son histoire, à la fois par les histoires de ses copines de classe, et enfin par l'amour des mots exprimé tout au long du livre.
J'enchaine tout de suite avec La couleur pourpre, que Precious affectionne et avec lequel elle approfondit son apprentissage de la lecture.
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La vie n'a pas gâté Claraence Precisous Jones. Elle est noire, un peu trop à son goût, elle est obèse et illettrée. Elle a seize ans et la directrice blanche de son école à Harlem vient de la renvoyer définitivement. Le motif? Precious est enceinte. Pour la seconde fois. Et dans les deux cas, l'homme avec qui elle a eu ses enfants est celui qu'elle connaît comme étant son propre père. Carl Kenwood Jones abuse sexuellement d'elle depuis toujours. Quant à sa mère, Mary Johnston, elle a non seulement permis ces viols, mais préfère cogner Precious à coup de poêle à frire, lui crachant au visage qu'elle lui a piquée son homme, plutôt que de prendre sa défense. Elle abuse aussi sexuellement de sa fille et la traite comme la servante à la maison.
Il est difficile d'imaginer comment les choses pourraient pires, mais au cours du roman, Sapphire ajoute encore un peu de malheur à son protagoniste. Après avoir failli accoucher à douze ans sur le carrelage de la cuisine à cause d'un manque de suivi médical et des coups de pieds de sa mère, le premier enfant de Precious, Little Mongo, se révèle avoir le syndrome de Down (trisomie 21). Elle lui est rapidement enlevée pour être placée chez la grand-mère de Clareance, tandis que sa mère prétend s'en occuper auprès de l'Assistance Sociale.
Une semaine après la naissance de son deuxième enfant, Abdul Jamel Louis Jones, Precisous décide de prendre sa vie en main. Elle commence par fuir le domicile maternel et se retrouve dans les rues de Harlem, sans lieu pour vivre. Peu de temps après, elle apprend que son père l'a contaminée avec H.I.V.
Elle s'inscrit, grâce à son ancienne directrice, dans une école parallèle, Apprendre de chacun - Apprendre à chacun. Cette institution est dédiée à l'apprentissage de la lecture et de l'écriture en vue de la réinsertion sociale. Et avec l'aide d'une professeur douée nommée Blue Avers (Rain, en VO), Precious va apprendre. Elle apprend à écrire ses propres expériences et à les transformer en poésie. Elle se joint également à un groupe de soutien aux survivants d'inceste et à un groupe de soutien positif pour H.I.V. Elle gagne des amis, l'estime de soi et l'espoir d'un jour aller au collège. "Poussez", lui dit l'ambulancier quand elle accouche. "Poussez", dit sa professeur, quand elle désespère de faire quelque chose de sa vie
Push est un roman que l'on peut qualifier de naturaliste. Sapphire s'est inspirée de son propre vécu et des attouchements sexuels qu'elle a subits étant plus jeune, pour étayer le personnage de Precious. Pendant sept ans, la romancière a travaillé dans des ateliers d'alphabétisation pour adolescents maltraités à Harlem. Elle s'appuie donc, là encore, sur son expérience personnelle pour rendre plus vraisemblable son roman, qui se fait dès lors, le reflet d'une époque et d'une communauté.
Mais ce roman est aussi jonché d'éléments narratifs issus du conte de fée. En effet Precious présente sa mère comme une ogresse qui ne fait que manger et l'engraisser. Lorsque la tension familiale atteint son paroxysme, elle s'évade dans son esprit, qui devient un téléviseur, joue et rejoue des vidéos qui lui offrent un bref répit des réalités sombres de sa vie quotidienne. Dans ces rêveries, elle est mince, pas grosse ; blanche, pas noire ; aimée, pas ridiculisée ni battue. La jeune fille est alors l'archétype de la jeune héroïne de conte de fées, maltraitée par sa famille et qui n'aspire qu'à s'échapper et se réinventer.
Sapphire appartient ce qu'on appelle la Troisième Vague du féminisme noir, à savoir une génération dite "hip-hop", ouvertement queer ou du moins en adéquation avec les revendications homosexuelles, post-droits civiques, et post-féministe. Il ne s'agit pas d'un rejet du féminisme mais d'un hommage appuyé aux générations précédentes. Alice Walker (1944-) en est la digne représentante. Elle développe une réflexion sur le silence imposé aux femmes noires en matière de politique sexuelle et raciale, en déconstruisant les stéréotypes racistes qui circulent sur leur sexualité, qui interdisent l'appropriation de leur propre corps, de leur parole comme de leur désirs et plaisirs.
Sapphire est très imprégnée de idées d'Alice Walker. Precious exprime un certain plaisir qu'elle a ressenti, voire les orgasmes qu'elle a pu avoir, alors même qu'elle se faisait violer. Les normes implosent. La figure homosexuelle est importante dans le livre. En entrant dans sa nouvelle école, Precious côtoie des jeunes femmes au parcours douloureux. Elle y rencontre Jermain, qu'elle présente d'emblée comme n'étant pas certaine que ce soit une fille comme elle (p.63). Aussi, Mademoiselle Avers, qui est lesbienne, lui rappelle que les homosexuels ne sont pas à stigmatiser, comme le fait par exemple Farrakhan : "[...] sauf que je suis pas gouine comme Célie [personnage principale de La Couleur pourpre, écrit par Alice Walker]. Mais juste quand je vais pour causer de ces conneries, dire à la classe ce que la Petite Élite et Farrakhan disent des gouines, Mrs Avers me dit que si j'aime pas les homosexuelles elle pense que je l'aime pas non plus pasqu'elle l'est. Ça me l'a coupée. Pis je me la suis fermée. Tant pis pour Farrakhan. Je crois encore Allah et les machins. Je pense que je crois encore tout. Mrs Avers dit que les homosexuelles c'est pas elles qui m'ont violée, xé pas les homosexuelles qui m'ont laissée sans rien apprendre pendant seize ans, pas les homosexuelles qui bousillent Harlem." (P.104)
Au vue de la remise en contexte, on pourrait penser que Push de Sapphire est un roman de revendications, aussi bien de la communauté africaine-américaine que des féministes. Oui, mais pas que. Il ne s'agit pas d'un manifeste et le livre ne prend pas vraiment position. Il pose un constat : derrière la question raciale se dissimule la question sociale.
Le livre est, en effet, une dénonciation de la faillite des services publics américains, de la directrice d'école qui renvoie l'adolescente parce qu'elle est enceinte, les professeurs qui ne devinent pas son illettrisme, l'hôpital qui la met à la rue avec son nourrisson, jusqu'à l'assistante sociale hypocrite et l'ensemble des services sociaux qui n'ont su protéger Precious pendant toutes les années de son martyre. La "responsabilité personnelle" plutôt que les Welfare Queens était le grand mot d'ordre lorsque le récit est publié. En 1996 en effet, Bill Clinton décide de mettre fin à une relative protection des femmes seules et des enfants les plus pauvres en réformant les allocations familiales hérités de 1935 (Aid to Dependent Children). Precious déteste cette fausse charité, ce qu'elle identifie comme un simulacre de compassion.
« C’était difficile de voir que les lecteurs pensaient que c’était la véritable histoire d’une adolescente analphabète qui aurait tout enregistré sur dictaphone, et qu’un éditeur blanc aurait retranscrit. » ajoute la romancière au Guardian, en 2011, à propos de la réception de son livre par la critique et le public.
A la différence de L'Œil le plus bleu, de Toni Morrison ou de La Couleur pourpre, d’Alice Walker, les sévices physiques et psychologiques subis par le père incestueux ne sont pas un précédent de la tragédie familiale. Les Precious Jones existent dans la réalité. Non seulement parmi les quatre cinquième des jeunes femmes noires touchées par l'obésité ou le tiers d'entre elles qui vivent dans la pauvreté, non seulement chez celles frappées par le virus du sida, première cause de leur mortalité.
Push n'est cependant pas l'histoire d'une victime impuissante ou dégoûtante. Même si elle est présentée comme une monstruosité, pur produit de nos dérives sociétales, Precious n'est pas que ce gros tas de graisse noire illettrée et violée. Il s'agit d'une histoire d'émancipation (féminine) grâce à l’apprenti de la lecture et de l’écriture, et surtout d’un récit hautement social.
La détermination de Precious à reprendre le contrôle de sa vie par le passage de l'oralité à l'écriture. Le livre est présenté comme l'histoire de sa vie, qu'elle écrit. Il doit donc rendre compte du niveau d'alphabétisation de cette dyslexique illettrée qui raconte son enfer avec une rageuse dignité. Le langage oral y est transcrit souvent phonétiquement, ce qui contraint le lecteur à se battre lui aussi pour comprendre la langue de ce roman "parlé". La syntaxe est malmenée, il y a beaucoup d'onomatopées en guise de mots retranscrits à l'oreille, de l'argot du ghetto, des silences et des mauvais tours de la mémoire mêlé dans une sorte de chaos de la voix de la narratrice.
Il y a également un jeu sur la mise en page du texte. Lorsque nous sommes dans l'histoire qu'elle écrit, le livre physique que nous tenons entre nos mains, le texte est justifié. Tant dis que lorsque nous passons dans les retranscriptions de son cahier de bord, le texte a une tout autre mise en page : il est alligné à gauche et parfois avec alinéas créant des sortes d’escaliers de mots.
Tout cela participe à préserver de la violence brute du récit.
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Cash, touchant et rythmé!
Il y a en fait deux thèmes dans le livre, celui d’un jeune fille violée et battue par ses parents qui se bat pour élever seule ses enfants et celui de cette même jeune fille qui découvre les mots, et apprend à jouer avec.
Precious raconte sa vie depuis ses 12 ans et alterne les thèmes au fil du livre. Le style étant très direct, on est rapidement pris dans l’histoire, avec des sentiments changeants (la tristesse de sa vie est contre balancée par ses efforts pour s’en sortir). Pas d’inquiétude, vous n’y trouverez pas les classiques scènes de lamentation ou d’apitoiement, le livre est plus tourné sur la façon dont Precious se bat et s’en sort. Le livre reste cependant touchant, à la limite du violent parfois.
Le fait que Precious découvre très tardivement (vers 16 ans) la lecture et l’écriture apporte un regard nouveau sur les mots. L’apprentissage de l’écriture n’est pas pris comme une obligation scolaire mais comme un but pour s’en sortir, une échappatoire.
Amateurs de beaux mots, attachés à la grammaire ou à l’orthographe passez votre chemin !
Precious (semi-analphabète) écrit de façon quasi-phonétique. C’est assez déroutant au début mais ça ajoute beaucoup de force et de crédibilité au livre. Je pense que c'est l'une des principales raison du succès du livre. On se prête à le lire comme un slam ou un texte de rap, c’est vraiment sympa.
Petit bémol cependant : la traduction.
Je n’invente rien, le traducteur en fait lui même mention à la fin du livre.
Comment traduire en français les fautes d’orthographe et de grammaires écrites en anglais ?
Le rendu n’est pas catastrophique mais le livre mériterait peut être d’être lu en anglais. Ne serait-ce que pour retrouver le rythme original de l’écriture.
C’est rapide, prenant, et sans prétention… à lire quoi !
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On n'en sort pas indemne...C'est insoutenable par moment, cette verdeur du langage, la cruauté des adultes est insupportable!!! Mais j'ai été émue par le courage de Precious, et je me suis laissée emporter par son optimisme.
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Ce roman est court. 200 pages. Un condensé d'humanité.
Depuis toujours, Precious se fait violer par son père. Elle tombe enceinte à 12 ans, puis à 16. Elle va à l'école mais reste illettrée, on ne sait pas trop si elle fait un blocage suite au traumatisme qu'elle subit ou si elle a un léger retard mental. A 16 ans, elle trouve une école spécialisée dans son genre de cas. Et Precious, jusqu'ici enchaînée par sa misère sociale et sa honte, se trouve des ailes.
Vaillamment et avec une détermination incroyable, elle apprend à lire et écrire, elle se fait des amies, commence enfin à avoir une vie.
Il s’agit de l'histoire... mais un aspect important du livre est sa narration. Elle ne plaira pas à tout le monde et, moi-même, j'ai eu un peu de mal. On retranscrit ce que narre Precious. Pour écrire par exemple « elle ne fait que ça », le traducteur écrit « alle fait xa ». La manière de parler de Precious, son accent même, sont donc parfaitement rendus... mais pourquoi écrire « xa » alors que « qu'ça » serait plus clair et plus sensé ?! Ce parti pris aurait eu du sens si c'était Precious qui écrivait, mais ce n'est pas le cas...
En général, la retranscription de parlers difficiles ne me dérange pas… mais en l’occurrence, j’ai trouvé cela assez mal fait, ce qui m’a un peu agacée, même si je m’y suis habituée.
Ceci mis à part, le style à la fois rythmé et poétique rappelle bien que l'auteure est une rappeuse ! C’est très balancé, puissant, on ressent très bien les émotions de Precious.
Malgré sa dureté, j'ai énormément aimé ce roman. Il est émouvant, sans être tire-larme, c’est une petite claque. Je pense que j'y penserai encore longtemps...
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Comment quand la vie est un marteau qui vous tape dessus, Precious a encore la force de s'en sortir et de devenir, ce qu'elle est, une belle personne. C'est dur et c'est plein d'humanité. Les adultes sont d'une violence inouïe mais c'est la partie positive qui l'emporte. L'écriture presque phonétique et le vocabulaire cru font se dégager des images fortes et sans commentaire, on est à Harlem et on comprend ce qui s'y passe.
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Un roman dur mais qui brosse un portrait de la société américaine bien noir. J'ai adoré le style de l'auteur qui nous fait partager les progrès de Precious en lecture, ainsi que les limites intellectuelles de cette jeune fille ,victime d'abus sexuels de la part de son père et de sa mère.
Un roman difficile mais toujours bien en deça de la dure réalité de la vie .
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C'est un livre auquel il faut s'accrocher. C'est dur, c'est triste, on est dégoûté. En plus, quand Precious, le personnage principal, parle, c'est truffé de fautes d'orhographes, on est vraiment dedans. Personellement, je n'ai pas vraiment aimé mais c'est peut-être du à la dureté des mots, de l'histoire. Je vous laisse juger par vous-même.
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Ma première expérience avec Precious fut cinémagraphique, et qui m’a donné envie de lire le livre..
J’ai tout de même attendu un certain temps avant de le lire. Et si j’avais trouvé le film dur, que dire du roman ?
Precious est une jeune fille de 16 ans que la vie ne cesse d’essayer de briser : Violée presque depuis qu’elle est bébé par son père, dont elle a eu, très jeune, une enfant handicapée et dont elle est, encore, enceinte, jalousée par sa mère qui la voit en tant que rivale dans les « attentions » du père, ignorée par le système qui ne la protège pas, elle essaie tout de même de s’en sortir pour elle et pour son enfant à naitre.
A 16 ans, l’école n’est plus obligatoire, or elle ne sait toujours pas lire et écrire. Pourtant, elle arrive à s’inscrire dans une autre version où elle y retrouvera d’autres jeunes filles ayant un passé « à problème » comme elles. Toutes décidées à s’en sortir et à « réussir ».
Precious c’est l’histoire d’une jeune fille qui ne cesse de tomber et de se relever, encore et encore. Il y a des moments où l’on a juste envie de crier : STOP ! c’est bon là ! ça suffit ! Car dès que sa situation se stabilise, je n’ose pas dire s’améliore, la vie se charge de lui rappeller : « La réalité je sais ce que c'est et c'est une belle salope ».
Precious garde son courage, et même si parfois elle faiblit, et on la comprend, elle ne baisse jamais les bras.
Dans cette école, elle découvrira l’amitié. Celle de ses compagnes de cours et celle de son professeur. La fin n’en est pas une véritable. Du moins pour moi. On ne saura pas vraiment si elle et ses camarades s’en sortent, mais comme ce livre est remplit d’espoirs, et bien on espère.
En conclusion, un roman dur, avec des scènes qui donnent parfois juste envie de vomir, mais en même temps remplit d’amour et d’espoir.
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Une œuvre bouleversante et cruelle. Jamais je n'ai suivi le destin d'un personnage si peu aidé par la vie. Le style est difficile au début, puisqu'il correspond au niveau de langue du personnage. Mais c'est aussi ce qui rend ce roman si réaliste. La prose devient alors une vision de la réalité, une manière pour le lecteur de comprendre la fragilité de the kid. Le point de vue est également très intéressant, puisque l'on se concentre uniquement sur ce que sait le personnage, et enfant, il ne comprend pas tout à fait ce qu'il se passe. Un des rares romans où j'apprécie de suivre la destinée d'un seul personnage qui ne demande aucun apitoiement.
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L'histoire de Precious est très dure, mais c'est aussi une belle leçon de courage; elle a la foi d'apprendre à lire et à écrire tout en s'occupant de son bébé. Un livre où les émotions ne cessent d'être présentes.
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