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3.95/5 (sur 220 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Penmarc'h , 1987
Biographie :

Amélie B. est ingénieur en agroalimentaire dans un service innovation d'une entreprise d'ingrédients.

"Sans Toi : L'envol" (2016), est son premier roman et le premier tome d'une trilogie.

Elle vit à Deuil-La Barre en Val-d'Oise.

son site : https://ameliebauteur.wordpress.com/
page Facebook : https://www.facebook.com/ameliebauteur/
Twitter : https://twitter.com/amelieb_auteur?lang=fr


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Bibliographie de Amélie B.   (11)Voir plus

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Citations et extraits (101) Voir plus Ajouter une citation
Il s’était donné à fond pour que nous passions un agréable moment. Il voulait me prouver qu’en sa compagnie, j’étais capable de tout.
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Pour nos dix ans, il m’a offert une alliance. La plus belle surprise qu’il ne m’ait jamais faite, mais aussi la plus belle preuve de son amour pour moi. De mon côté, je lui ai acheté une gourmette, sur laquelle j’ai fait graver un symbole que seuls nous deux pouvons comprendre. Cela ressemble à un joli gribouillis d’art moderne : des lignes mêlées les unes aux autres, formant un dessin assez discret pour un homme. Ce sont nos deux noms entrelacés, la date de notre premier baiser, et le symbole de notre amour : la petite vache Jacqueline, avec qui nous dormons chaque nuit depuis cette fameuse escapade à Belle-Île. Le résultat est magnifique. Pour cette année un peu particulière, j’ai voulu lui offrir un pendentif du même style. J’ai demandé au bijoutier d’ajouter sur le dessin le prénom que nous avons choisi pour notre enfant. C’était le symbole de notre vie. Je prends la petite boîte dans mes mains et je l’ouvre. Encore une fois, l’artiste a réussi à dessiner quelque chose de sobre et de beau. Je souris, pensant à la réaction qu’aurait dû avoir Thomas. Il aurait adoré. Enfin, je le croyais jusqu’à hier… Aujourd’hui, je ne sais plus. Je refoule difficilement une autre vague de larmes, l’émotion est grande. Je caresse du bout des doigts ce petit bout de métal froid. J’hésite quelques instants, puis finalement, je le jette de toutes mes forces dans le lac. Emblème d’une ville où pour la première fois de ma vie, je me suis sentie trahie par le seul homme que j’ai aimé.
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J’aimerais fermer les yeux et entendre cette douce mélodie, apercevoir cette mèche rose dans la pénombre, m’asseoir sur ce tuyau gris et l’écouter parler.
Chloé me manque. J’ai du mal à saisir ce qui s’est passé, mais cette fille, avec qui je n’ai rien en commun, a pris une place importante dans ma vie. C’est totalement incompréhensible et saugrenu. J’ai pourtant analysé la chose pendant des heures, allongée sur mon lit avec Lucky. Je me suis remémoré toutes les crasses, toutes les remarques blessantes qu’elle et sa bande m’ont balancées, son refus de me parler après notre soirée sur le projet d’éco, mais c’est comme si tout s’était effacé, comme si un lien s’était établi indépendamment de ma volonté. Sa simple présence à mes côtés a visiblement comblé une partie du vide qui m’habite depuis l’incident : elle fait partie de moi. Sa voix s’est incrustée dans chacune de mes cellules, pas une journée ne se passe sans que je ne pense à cette étrange situation.
Je veux la voir, en vrai. Discuter, en vrai. Et surtout sonder si, de son côté, le temps passé à mon chevet signifie aussi quelque chose. Nos échanges m’intriguaient tout en étant passionnants et tout le mystère qui émane d’elle mérite que je m’y penche plus sérieusement.
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Parfois, mes yeux croisent ceux d’Hugo et cela me déstabilise. Chloé, elle, a compris qu’il se tramait quelque chose, elle multiplie les regards incendiaires. Je l’évite, ne souhaitant pas qu’elle rompe le charme de cette soirée. C’est entre Hugo et moi. Je suis prête, je l’attends. Peut-être qu’il ne se passera rien, mais peut-être aussi que cette nuit sera merveilleuse. Seul lui pourra en décider. Certainement pas Chloé.
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Blottie dans sa nuque, je respire son parfum qui me rappelle fortement celui des marguerites. Peut-être est-ce pour cela que j'affectionne tant ces fleurs.
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- Alors pourquoi avoir totalement changé?
- Cette image de petite fille sage ne me correspondait pas... je suis... différente.
- Pour être différente, tu es différente, dis-je tout bas de peur de la vexer. Tu n'as pas l'air d'avoir de limite.
- Non, je n'en ai plus : je fais ce que je veux, quand je veux... Ça c'est cool! La liberté! s'exclame-t-elle, pleine de vitalité.
- C'est quand même un peu extravagant...

Sa main qui grattait nerveusement le bois du bureau s'arrête immédiatement. Elle me fusille du regard, redescend de son perchoir et vient se poser juste en face de moi.
- Comment ça extravagant? Par rapport à quoi? A qui? Je rentre pas dans le moule de petite fille à papa, alors tu me trouves extravagante?

Chloé s'agace et parle de plus en plus fort. J'hésite mais tente tout de même :
- Désolé, je ne voulais pas te contrarier...
- Ce genre de remarque me soûle... Vous êtes touts pareils. Vous jugez sans essayer de comprendre, vous pensez être au dessus de tout parce que vous êtes nés sous une bonne étoile. LA vie ,'est pas toujours aussi simple. Perso, elle ne m'a pas épargnée... alors je l'emmerde et c'est pareil pour tous ceux qui ne sont pas contents.

Le regard perdu dans le vague, elle ajoute doucement après une pause :
- La vie est courte... autant ne pas la gâcher avec des principes débiles.
Puis elle ramasse ses affaires et s'en va, sans un mot de plus.

Je reste médusée par cette rencontre hors du commun. Chloé est un personnage haut en couleur, dont les cheveux ne sont que la partie visible de l'iceberg! Je n'aurais jamais imaginé avoir une telle discussion avec elle. Malgré son air provocateur, elle semble bien plus abordable qu'elle n'y paraît et, surtout, plus agréable que ses copains du A4.
Je me rappelle alors ce que j'ai ressenti lorsque je l'ai vu pour la première fois. De l'incrédulité face à son regard si assuré et insaisissable. Une certaine attraction, face au magnétisme paradoxal qu'elle dégage, de la peur aussi, devant tant de singularité. Qui se cache derrière cette chevelure rose et ces paroles si éclairées?
Définitivement, elle m'intrigue. Je me lance à sa poursuite et l'interpelle dans le couloir, mais avant que je ne l'atteigne, elle se retourne et secoue la tête et l'index en signe de négation, m'indiquant clairement que ses confidences d'un soir étaient une simple parenthèse.
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Le coma est encore un gros mystère aujourd’hui. Pour l’évaluer, nous le notons sur une échelle de un à quinze selon la réponse des patients à diverses stimulations : oculaire, auditive et motrice. Un score de trois révèle un état végétatif alors qu’un individu conscient obtiendra quinze. Dans ton cas, le coma diagnostiqué, nous avons tout mis en œuvre pour te soigner et te stimuler, afin de te ramener au plus vite parmi nous. Nous nous basons notamment sur de récentes études qui démontrent l’implication de deux zones précises du cerveau. Lorsque la communication entre elles est nulle, le patient est plongé en coma profond. Lorsque les connexions sont rétablies, cela annonce un réveil possible.
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Les enfants couchés, bordés et presque endormis, je rejoins Max dans notre chambre. Il est allongé sur le lit, les bras croisés sous sa tête, les yeux grands ouverts et le regard dans le vide. Je m’installe à côté de lui. J’essaie d’en savoir un peu plus, je lui pose quelques questions. Il reste de marbre, muet comme une carpe.

- La dernière fois que tu m’as menti, ou que tu as agi de la sorte, rappelle-toi comment ça s’est fini.

Je me tais un instant. Ses cachotteries avaient fortement contribué à mon départ quelques années plus tôt, j’aimerais qu’il s’en souvienne. Il tourne enfin la tête vers moi. Je sonde l’intérieur de ses pupilles, espérant y trouver des réponses, mais il est imperturbable. J’insiste :

- Max, dis-moi ce qui se passe.

Il finit par me répondre, d’une petite voix.
- Ça n’a rien à voir avec toi…

- Ton comportement est très inquiétant, les enfants sont énervés contre toi, tu me dois des explications.

- Je ne peux rien te dire… Pas maintenant. J’ai besoin de réfléchir, seul.

Je panique.
- Seul ? Tu… Tu comptes nous quitter ?

- Non, non. N’aie pas peur, ça ne vous concerne pas du tout. C’est… C’est juste…

- Quoi ?

- Béa, promis, je te parlerai… Plus tard. Laisse-moi essayer de gérer seul, pour l’instant.

Il me prend dans ses bras, m’enlace fort, et nous restons un long moment serrés l’un contre l’autre. Ça me rassure un peu, mais je ne pourrai pas me contenter de si peu. Je dois le faire parler le plus vite possible. Cette conduite n’est pas constructive, ni pour notre couple, ni pour la famille. Finalement, nous nous endormons ainsi, tout habillés.
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Quand mes yeux découvrent avec effroi le spectacle environnant, je me redresse d'un coup, manquant presque de tomber à la renverse.
Ahurie.
Assise seule sur un banc du port d'Ibiza, je reste interdite face à l'effervescence d'un marché en pleine installation.
Tout s'explique : le malaise, la bizarrerie de mes sensations, le froid, les bruits inhabituels… Que m'est-il arrivé ? Que signifie cette mauvaise blague ? En massant mes tempes, je me creuse les méninges… Il y a forcément une explication rationnelle.
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L’un des traitements du coma est la stimulation des sens. Par le biais d’odeurs diffusées dans la pièce, ils essayaient de recréer un environnement normal. Par exemple, ils utilisaient celle de la confiture de fraise au petit déjeuner, celle de la brioche au Nutella au goûter et celle de la pizza au dîner. Ils avaient préalablement demandé à ma mère quels plats j’appréciais. Ils vérifiaient aussi mes réactions oculaires tous les jours par un bref flash lumineux, légèrement bleuté. Ce qui correspondait, après réflexion, aux deux éclairs que je voyais régulièrement dans le petit bois, même par temps clair, sans jamais percevoir le tonnerre.
La psychologue m’expliquait aussi que certains patients sont traumatisés par les tuyaux, à cause de la sonde introduite dans leur gorge si longtemps. Les sensations, très désagréables, les marquent au point d’en faire des cauchemars. En ce qui me concerne, le tuyau dans le petit bois, même s’il n’avait rien à faire là, ne m’a pas plus perturbée, bien au contraire, je le trouvais confortable…
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