Abu l-Qasim Ibn Hawqal an-Nasibi

incipit :
Au nom de Dieu, Clément, Miséricordieux !
Gloire à Dieu dont les faveurs sont dignes de louanges, dont les bienfaits justement dispensés exigent notre reconnaissance ! Que Dieu accorde bénédiction et salut à Mahomet, la meilleure de ses créatures, et à sa pieuse descendance !
Parmi les êtres qui s'élèvent par degrés aux actions généreuses pour se fixer à leur sommet et qui aspirent au bonheur convoité pour jouir de son essence la plus pure, le plus apte est bien celui que ses qualités naturelles mettent en avant, que ses actions d'éclat portent au pinacle. Il est à même de constater la défaite de son contradicteur et l'anéantissement de son rival. Quiconque s'attache à sa protection est en sûreté, quiconque se modèle sur sa conduite peut vivre en repos, celui qui cherche refuge auprès de lui est favorisé, et l'on ne risque aucun démenti à faire son éloge. C'est un ami de l'érudition et des savants, fidèle à la culture littéraire, et celui qui s'y adonne est par lui honoré comme un amis très cher, car il y est ancré par de solides racines, et c'est à l'une comme à l'autre que ses préoccupations et ses goûts s'entremêlent étroitement. J'ai nommé Abu-l-Sari Hasan ibn Fadl ibn Abil-Sari Isbahani de noble souche, l'étoile des hommes d'Etat, la pluie bienfaisante des êtres indulgents, le parangon des vertus, le pôle des belles natures. A lui plus que tout autre s'appliquent ces vers :
"Combien me connaissent que j'ignore et parlent de moi sans m'avoir vu.
Ma renommée leur parvient alors que ma demeure est reculée et que ma patrie est pour eux lointaine."
Je supplie Dieu d eprolonger sa vie, de rehausser son prestige et de grandir sa situation. "Dieu est proche et exauce ceux qui le prie."
C'est à lui que j'ai dédié cet ouvrage qui décrit la configuration de la terre, son étendue en longitude et en latitude, la division des pays en régions, la distinction entre les terres incultes et les contrées habitées, pour l'ensemble des pays de l'islam, avec la nomen

incipit :
Voici les frontières du Khuzistan, ainsi que sa position par rapport aux régions voisines qui s'y rattachent ou qui sont limitrophes de ses cantons. A l'est, il touche le Fars et Isphan ; la frontière entre le Khuzistan et le Fars est constituée par la rivière du Tab, qui vient des abords d'Ispahan et forme la séparation jusqu'aux environs de Masruban.