Emilia, est une jeune sage-femme animée par le désir d'aider et d'être utile. Au péril de sa vie, elle oeuvrera, dans la Pologne occupée, à apporter son soutien aux femmes enceintes, sans aucune distinction religieuse. Engagée dans la Résistance, elle finira malheureusement par être déportée dans le tristement célèbre camp d'Auschwitz. Elle y continuera son exercice de sage-femme, usant même d'un stratagème malin et secret destiné à rendre aux femmes un infime espoir … Mais l'espoir est-il encore envisageable dans un lieu où la cruauté règne en maître ?
Cette lecture m'a tout d'abord décontenancée. En effet, cette sage-femme que nous suivons dans ce roman n'est autre que l'héroïne d'un autre roman que l'on a beaucoup vu passer dernièrement : La sage-femme d'Auschwitz. Toutefois, si les deux romans s'inspirent du même personnage, il faut tout de même admettre que chaque livre possède sa singularité.
Comme toujours lorsque l'on évoque cette période, ce roman est bouleversant. Comment imaginer qu'Auschwitz, épicentre de la mort et de la barbarie ait pu être le lieu où des milliers de femmes ont donné la vie ? Ce sont pourtant plus de 3000 bébés qui sont nés dans ce charnier, 3000 accouchements effectués dans des conditions d'hygiène déplorables et inimaginables, sans aucune aide médicale.
Au coeur de cette noirceur humaine, le personnage d'Emilia est lumineux, apportant l'espoir, oeuvrant pour ses convictions, aidée par Aleksy, un médecin lui-même également inspiré d'un personnage réel, et Lena auxquels l'autrice donne aussi la parole. J'ai beaucoup apprécié ces changements de point de vue qui contribuent à donner du rythme au roman, tout comme la plume fluide de l'autrice.
Un rappel cuisant que la cruauté humaine peut être sans limite, et un très bel hommage à ceux qui ont courageusement risqué leur vie au profit de celle des autres.
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