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Jean-Luc Piningre (Traducteur)
EAN : 9782749174501
160 pages
Le Cherche midi (02/05/2024)
3.77/5   13 notes
Résumé :
1877 : Victime de violences conjugales, Molly McGill, une jeune institutrice, est condamnée pour le meurtre de son mari. Emprisonnée à Sing Sing, elle a l’occasion de s’en sortir en acceptant de rejoindre un convoi de mille femmes blanches destinées à épouser des guerriers indiens. Bientôt, elle découvre les mœurs des Cheyennes, leur culture, leur communion avec la nature, et trouve une liberté inespérée en adoptant leur mode de vie. Mais quelques mois plus tard, en... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
🏕️Chronique🏕️

« Dans les pages qui suivent, je tenterai donc de décrire ce monde « véritable ». Je sais déjà que je me heurterai sans cesse, non sans peine, au mur qui sépare le fantastique de ce que nous appelons la réalité... un concept qui, bien sûr, n'a rien de consensuel. »

Tenter d'expliquer un concept impalpable, c'est se heurter aux croyances limitées des sceptiques. C'est pour cela que Molly émet quelques réserves à leurs logorrhées fétides. Juste pour les prévenir qu'elle va manquer de preuves solides pour nous expliquer sa réalité. Sa réalité avec le peuple Cheyenne. Mais nous, nous les rêveurs, nous les poètes, nous les amoureux de la nature, bien sûr que cette histoire va nous emporter. Bien sûr qu'elle va nous émerveiller. Bien sûr qu'on va l'aimer. Je vous dis cela, parce que cette fable a tous les atouts: une ouverture sur un autre monde, une intelligence intuitive, une connexion avec la nature, un brin de réalisme magique, un lien avec les esprits. Et peut-être pour certains, la saveur savoureuse de la nostalgie, puisque l'on retrouve des ami.es…
Alors, je vais vous laisser vous délecter de savoir ce qu'est, le Monde véritable, mais m'attarder sur le fait que celui-ci est en danger. Qu'il a besoin de nous, vous, elles. Elles, investies à maintenir l'équilibre, l'harmonie, la pérennité. Elles, ces femmes fortes et formidables, remplies de savoirs. Elles, si fabuleuses, dans leurs alignements, leurs possibilités, leurs magies. Elles, qui m'ont carrément charmée, éblouie, fascinée. Rencontrer ces deux Molly, c'est admettre un autre monde d'abord, mais aussi, une autre culture, d'autres façons de faire, d'être, de sentir. C'est admettre aussi, que l'Histoire a laissé des blessures sur des peaux, des peuples, mes soeurs. C'est concevoir que les paradis sont multiples, et que les enfers sont étonnamment récurrents. C'est se faire à l'idée que l'altérité est une réalité même si elle nous échappe complètement parce que nous avons coupé des liens essentiels pour s'en approcher. Autant dire, que tous mes horizons ont bougé avec cette lecture. Et j'ai aimé la tempête. Et alors, je ne vous parle pas meme pas des illustrations intérieures sublimes, qui poussent à la méditation. Tout se referme sur des beautés. Des beautés spirituelles, poétiques, visuelles, humanistes, philosophiques. En fait, le Monde véritable, c'est une invitation au voyage. Un voyage dont on ne ressort pas tout à fait pareil. J'étais Cheyenne, blanche, de couleur, louve, faucon, ourse, esprit, et forcément, ça imprègne. Tu ne peux pas être et ne plus être. Même Shakespeare a fait le tour de la question. Mais moi, je ne questionne pas, je m'imprègne, j'expérimente, j'imite, c'est comme cela qu'on devient changeuse de forme. Et avec ces quelques pages, la métamorphose est possible. Mais bien sûr, c'est un concept qui n'a rien de consensuel. À vous de vous y essayer!
En tout cas, non seulement c'est un coup de coeur, mais je n'ai pas fini de vous parler des femmes de Jim Fergus, car dans leurs murmures, elles m'ont invité à les rejoindre dans leur monde, et je ne saurai résister à un tel bonheur!
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« Je m'appelle Molly McGill Hawk et je suis arrivée ici, en compagnie d'un certain nombre de mes concitoyennes, à l'automne de l'an de grâce 1877. Nous avons été recrutées, il y a quelques années, dans le cadre d'un programme d'État tenu secret, intitulé Femmes blanches pour les Indiens. Il s'agissait d'envoyer dans l'Ouest du pays plusieurs groupes d'Américaines pour qu'elles y épousent des guerriers cheyennes. »

Le monde véritable, Jim Fergus @cherchemidiediteur

Ce retour ne sera pas dithyrambique!

Rien de neuf sous le soleil, et c'est bien ce qui m'a déçue…

Quand on a été enchantée par les Mille femmes blanches, que l'on a été emportée par La vengeance des mères et conquise, en somme par cette trilogie, en arriver là est quelque peu décevant.

Ici, l'auteur ressasse les ingrédients du succès de cette saga, mais n'invente rien de neuf… enfin si peu!

Bon, les jolis croquis qui émaillent le récit lui donnent un peu de beauté et de profondeur, mais ils remplissent surtout les pages, là où le récit n'y parvient pas!

Aïe! Ça fait mal! Je sais…

Je vais me pencher sur le positif!

« J'ai la curieuse impression d'avoir pris pied dans une sorte de fable, d'être le jouet d'un marionnettiste qui, pour l'instant, n'a pas professé sa morale. »

Ah non! Ça, c'est moi et mon impression face au texte!

Hum, eh bien j'ai aimé la référence à La Fontaine et à ses fables :
« J'ai donc demandé à Jacques Babie s'il voudrait bien me rapporter quelques pièces de Shakespeare, et les fables d'Ésope si elles sont toujours publiées. Sa réponse m'a surprise :
« - Ah, madame, je me doutais que vous aimiez les classiques. Et, puisque vous appréciez les fables, je dois vous conseiller celles De La Fontaine.
- Je crains de ne pas connaître cet écrivain. »

Et j'ai apprécié la connexion profonde à la nature de certains des personnages!

« Mais je me suis figée, car la créature qui s'éloignait n'avait plus forme humaine. C'était une louve qui trottait d'un pas léger, avec la grâce d'un animal sauvage. Se retournant vers moi, elle a montré les crocs et grogné sourdement avant de poursuivre son chemin. »

Bon, il n'en est pas moins agréable à lire; mais sincèrement, je vous recommande vivement les deux premiers volets de la trilogie, éventuellement le troisième, mais pour le reste, ça ne casse pas trois pattes à un canard ou trois cornes à un bison! (oui j'ai osé!)
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Alusinent
Je pensais lire un livre sur la relation Cheyennes et femmes d'origine européennes en couple avec eux.
Je découvre une horreur où les amérindiens ne font que de la figurations.
Les héros de ce conte sont les "blanches ".
Ont vis "voyage vers le futur " version raciste.
Mieux voir le film "Danse avec les loups ", qui me semble plus près de la réalité que ce PQ.
Éviter cette horreur et son auteur.
Comment peut-on éditer tant de contre vérité.
De temps en temps les amerloques sont à-côtés de la plaque.
Le parlé bizarre est fait pour éviter la C....re.
Éric THÉRON
C'est la 4•critique que je fais du brûlot.
Les 3 au..es sont pas passés.
Ça f..t la trouille.
Éric THÉRON
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Jim,
J'ai lu avec attention ton dernier ouvrage, pleine de confiance, sous caution de May Dodd. Tu as su me surprendre, encore, même après tout ce temps. Tu as bouleversé la représentation que je me faisais de ce monde véritable, duquel May est repartie en laissant derrière Molly et les autres.
Les Femmes et la Nature ne font qu'Une. C'est d'une beauté insolente tant c'est fluide et évident. Elles sont alliées sans distinction dans cet espace temps hors norme. L'ensemble communique sans heurt, avec poésie, en communion.
Ici et maintenant, hier et demain, ces pages parlent de nous, d'elles, de tous. C'est l'écho du cri intérieur de notre nature profonde. Il faut entendre avec le coeur. Les Femmes. La Nature. Ce livre est une fable, un testament et une prophétie.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Dans les pages qui suivent, je tenterai donc de décrire ce monde « véritable ». Je sais déjà que je me heurterai sans cesse, non sans peine, au mur qui sépare le fantastique de ce que nous appelons la réalité... un concept qui, bien sûr, n'a rien de consensuel.
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