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4.22/5 (sur 516 notes)

Nationalité : Belgique
Biographie :

Le Dr Philippe Boxho est professeur de médecine légale et spécialisé en médecine d’expertise.

Il est également docteur en philosophie (Ph.D.) de l'Université de Liège.

Ancien vice-président du Conseil national de l’Ordre des médecins (2020-2022), il dirige l'institut médico-légal de l'Université de Liège depuis 2001.

De la scène de crime à la salle d'autopsie, entre pratique médicale et enquête policière, Philippe Boxho a voulu raconter son quotidien dans un essai intitulé "Les morts ont la parole" (2022).

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Bibliographie de Philippe Boxho   (3)Voir plus

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Citations et extraits (40) Voir plus Ajouter une citation
Pas d'inquiétude, je n'ai jamais mangé de cadavre humain putréfié et pourtant, j'en connais le goût. Tout s'explique, en matière de physiologie humaine. D'une part, les odeurs de putréfaction se mélangent à la salive et permettent une certaine gustation tandis que les centres de l'odorat et du goût possèdent des interconnexions qui font ce que l'on sent, on peut aussi le goûter. Et c'est le cas des odeurs de putréfaction.
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Lucette est décédée de mort naturelle, à l'âge de 85 ans, "une belle mort", me dit-on, ce qui me fait toujours rigoler, car je ne pense pas qu'il y ait de belle mort. Le medecin à constaté le décès et à complété le certificat. La famille fait venir les pompes funèbres qui préparent le corps, le lavent, l'habillent et le déposent dans un cerceuil, lui-même déposé sur une table de présentation dans la maison de Lucette. Les visites débutent le jour même et Jeannine sa voisine et amie depuis toujours, depuis l'école primaire, vient rendre un dernier hommage à son amie défunte.
Alors que Jeannine, est face au cercueil, tout à coup, Lucette se relève et dit "Oh, Jeannine, c'est gentil d'etre passée me voir!"
Jeannine s'effondre, foudroyée par une crise cardiaque.
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Il me faut conclure, non que je n'aie plus d'histoires à raconter, mais parce que tout a une fin, non seulement ce livre, mais même la vie, alors n'oubliez pas d'en profiter tant qu'elle vous sourit, dans le respect des autres et de vous-même, avant que ce soit la mort qui vous sourie.
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J'ai décidé aussi de ne pas traiter ces histoires sur un ton larmoyant: la mort n'est pas dramatique pour celui qui meurt, elle ne l'est pas non plus pour celui qui en fait son métier.
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Il attend patiemment son tour. Il est bien connu qu'un médecin n'est jamais à l'heure et chez le docteur Paul particulièrement, le patient porte bien son nom, il faut effectivement l'être, patient.
Florent ne se plaint pas, il a encore un médecin généraliste à une époque où ils se font de plus en plus rares depuis que le gouvernement a décidé de limiter l'accès à la profession, imaginant que
réduire le nombre de médecins réduirait le nombre des malades. C'était aussi idiot que de penser que réduire le nombre de croquemorts réduirait le nombre de morts. C'est le genre de décision gouvernementale qui, par sa stupidité, a achevé de convaincre Florent qu'il ne sert plus à rien de voter pour une telle bande d'imbéciles qui sacrifient la santé des gens au bénéfice de l'État,
alors que ça devrait être tout le contraire.
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Il me faut conclure, non que je n’aie plus d’histoires à raconter, mais parce que tout a une fin, non seulement ce livre, mais même la vie, alors n’oubliez pas d’en profiter tant qu’elle vous sourit, dans le respect des autres et de vous-même, avant que ce soit la mort qui vous sourie.
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Et voilà pourquoi Claude aurait mieux fait de ne pas tant boire et surtout de ne pas parler. Le meurtre aurait été parfait. Ce genre de situation est amusante quand on la lit dans des ouvrages comme celui-ci. Elle est déjà nettement moins sympathique quand on imagine qu'un meurtre aurait pu « passer au bleu » parce que les moyens nécessaires n'ont pas été développés dès le départ. Il ne faut pas en vouloir aux policiers, car il n'existe pas de directive ministérielle qui ordonne l'examen systématique de tous les corps décédés de mort violente. On pourrait s'étonner du fait que le ministère de la Justice n'est pas à la pointe en ce qui concerne la recherche de meurtres qui passeraient plus facilement inaperçus sans l'intervention d'un médecin légiste. Le ministère de la Justice préfère faire porter le chapeau aux médecins généralistes et autres médecins de garde qui se trouvent face à un cadavre et dont ce n'est nullement la spécialité que de les examiner. On ne pourrait d'ailleurs pas reprocher à un médecin généraliste d'avoir raté un meurtre quand celui-ci n'est pas évident, car ce n'est pas sa spécialité.
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... la mort n'est pas dramatique pour celui qui meurt, elle ne l'est pas non plus pour celui qui en fait son métier.
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"Errare humanun est, perseverare diabolicum " est une phrase que tout le monde connaît, qui a faussement été attribué à Seneque et qui signifie "L'erreur est humaine, persévérer est diabolique "
J'ajouterai que reconnaître son erreur est surhumain mais indispensable dans notre métier.
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Autre cour d'assises, autre histoire.
« Docteur, a dit l'avocat de la défense, vous avez négligé de mentionner un élément très important dans votre rapport d'autopsie.
— Ah bon, merci d'éclairer ma lanterne, Maître.
— Mais oui, vous n'avez pas dit que la vésicule biliaire de la victime était remplie de lithiases, de calculs.
— Non, Maître, car cela n'a aucun intérêt dans le cas qui nous occupe.
— Ah, vous trouvez? a repris l'avocat, eh bien vous vous trompez, c'est au contraire très important, c'est la preuve que la victime était bilieuse, d'un tempérament colérique et agressif. Et c'est contre ce tempérament qui le conduisait à agresser mon client que mon client a dû se défendre.» Je n'en revenais pas. Cet avocat avait, à l'évidence, une culture médicale qu'il avait du apprendre en lisant les comédies de Molière. Depuis le XVIIe siècle, la médecine a heureusement évolué.
« Monsieur le président, je vous prie d'excuser ma tenue de ce jour. En effet, à entendre monsieur l'avocat, j'aurais dû me présenter devant vous vêtu d'une longue chasuble noire, coiffé d'un chapeau pointu et affublé d'un masque à long bec destiné à recevoir des parfums qui auraient, à n'en pas douter, chassé toute possibilité de maladie de ce prétoire, car c'est bien là le costume de médecin de l'époque à laquelle nous ramène monsieur l'avocat. C'est avec un certain brio que monsieur l'avocat nous rappelle la théorie des humeurs inventée par Hippocrate vers 400 avant Jésus-Christ et révolue depuis le XVIIe siècle. » L'avocat a eu encore quelques balbutiements avant de se rasseoir sous le sourire et même le rire discret de tout le jury, des magistrats et de ses confrères représentant les parties civiles. Même l'accusé souriait.
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