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EAN : 9791033912378
336 pages
Harper Collins (04/01/2023)
3.55/5   108 notes
Résumé :
Une nature hostile. Un tueur impitoyable. Qui sera la proie ?

Les ténèbres à perte de vue. Une tempête pour tout horizon. La mort qui rôde. Comment en sont-ils arrivés là ? Erik et sa fille avaient pourtant prévu un simple trek dans les montagnes norvégiennes. Un moyen de se retrouver, après le drame qui a brisé leur famille. Mais à cause d’un accident, leur voyage tourne au cauchemar. Alors qu’ils ont trouvé refuge dans une maison isolée, ils son... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (70) Voir plus Ajouter une critique
3,55

sur 108 notes
Pour se plonger dans l'atmosphère féérique de Noël, rien de mieux qu'une lecture thématique.
Si vous adorez l'esprit kitsch de Noël, succombez à une jolie petite romance feel-good au coin du feu, avec pull de circonstance, chocolat chaud et papillotes.
Si vous n'aimez pas l'ambiance guimauve de Noël, préférez le grand froid. Munissez-vous de l'équipement complet, parka, gants, bonnet, d'un bon thermos de café, accompagné de petits pains à la cannelle et embarquez dans l'univers glacial des thrillers nordiques.

Alors voilà, ayant reçu « Ta seule issue » en Masse Critique Privilégiée, j'ai pris mon courage à deux mains car je ne vous cache pas que je serais bien restée au coin du feu. Armée de ma bouillotte pour mes pieds gelés, de mon plaid en polaire pour mes épaules contractées, je suis partie au coeur des montagnes norvégiennes, dans une chasse à l'homme.

Cette aventure n'a pas été de tout repos. Il n'y a pas idée.

*
Un couple et leur fille Sofia décident de s'offrir un nouveau départ après un terrible drame familial. Ils emménagent dans un chalet perdu dans les montagnes.
Pour débuter une page vierge de leur nouvelle vie, le père, Erik, décide de partir avec sa fille faire un trek de quelques jours en montagne. Mais témoins d'un double meurtre, leur randonnée va vite virer au cauchemar et se transformer en une course poursuite en plein blizzard.

*
Giles Kristian enferme ses lecteurs dans un double huis-clos, familial et intime, mais aussi glacial dans l'immensité de grands espaces norvégiens.

Seuls dans cet environnement hostile et reculé du monde, le père et son enfant doivent affronter la nature aussi belle qu'implacable, le blizzard, leur propre passé, et les hommes lancés à leur poursuite. Au fil des pages, on s'éloigne de la civilisation pour n'être environné que de montagnes, de silence, de froid, de bourrasques de vent et de neige. L'urgence est d'avancer, de ne pas se retourner, de puiser au-delà de ses forces pour survivre.
La violence des émotions, la peur, la douleur, la culpabilité, la colère, la haine, l'envie de tuer, s'intensifie au même rythme que le déchaînement de la tempête.

Dans ce combat contre les éléments, contre soi-même, contre ces hommes de main, le passé surgit et se mélange au présent car les souvenirs du drame qui a brisé leur famille sont toujours là, à l'orée de leur esprit.

*
L'écriture est agréable, fluide, les rebondissements nombreux. Mais malheureusement, j'ai trouvé le scénario parfois peu crédible, voire fantaisiste : la chance, le hasard sont beaucoup trop présents pour être vraiment réalistes.

Comment un homme et son enfant de treize ans, poursuivis par quatre tueurs professionnels armés, peuvent-ils s'en sortir tous les deux ?
D'autres coïncidences jalonnent le récit, mais je n'en dévoilerai pas davantage pour ceux qui souhaiteraient lire le roman.

*
L'histoire se déroule dans les Alpes de Lyngen, au nord de la Norvège, en Laponie.
Cette péninsule est magnifique, elle dessine une nature sauvage époustouflante et vierge de toute présence humaine, couronnée de hautes montagnes, de crêtes acérées battues par le vent polaire, de glaciers, de fjords profonds, de magnifiques lacs gelés.

Mais l'auteur, en choisissant de placer ses personnages dans un décor de tempête hivernale, oblitère toute la beauté et la poésie des paysages norvégiens. Nous n'en voyons que la blancheur figée par la glace, les squelettes d'arbres noircis par l'hiver, le ciel bas et poudreux, l'éclat froid de la nuit.

*
Même si ce roman est avant tout un thriller, il offrait de nombreuses pistes à exploiter.

Cette histoire se passant sur les territoires des Samis, j'attendais donc d'en apprendre davantage sur la richesse culturelle, les croyances, les mythes, la vie quotidienne, et les savoirs traditionnels des habitants autochtones de cette région. Malheureusement, l'auteur n'aborde que superficiellement ces questions.

De plus, il commence une réflexion très intéressante sur notre monde dit civilisé, sur les problèmes environnementaux liés aux activités humaines, sur les terres ancestrales des Samis aujourd'hui menacées par les exploitations minières, le réchauffement climatique, mais là encore, l'auteur pose des thématiques sans les développer.

*
Pour conclure, « Ta seule issue » est une lecture agréable, facile et dépaysante. Sans être d'une grande originalité, elle m'a cependant changé les idées.

Ma critique se veut honnête. Je ne peux cacher que j'attendais davantage de la lecture de ce roman. J'aime lorsque les romans me font voyager, me bousculent, m'émeuvent, me questionnent en s'ouvrant sur des enjeux sociaux, sociétaux, économiques, politiques, environnementaux, .... Giles Kristian avait toute matière pour écrire un roman passionnant, engagé, en même temps qu'un thriller addictif.

Ce n'est bien sûr que mon avis, un petit avis parmi tant d'autres. Je vous engage à aller lire d'autres billets pour vous faire une idée plus juste et surtout à le lire s'il vous tente.

*** *** ***
Merci à Babelio et aux éditions Harper Collins pour l'envoi des épreuves non corrigées de ce livre.
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« Ta seule issue » est le premier thriller écrit par l'auteur anglais Giles Kristian. Ce n'est pas un novice dans le milieu de l'écriture puisqu'il a publié plusieurs romans d'action et d'aventures dont des fictions historiques. Cette première immersion dans la littérature noire est une totale réussite selon moi !

Grâce à ce thriller de survie, on s'envole pour les montagnes norvégiennes. C'est là que la famille d'Erik, avec son épouse et sa fille déposent leurs valises. Un horrible drame les a ébranlés et c'est donc un nouveau départ que souhaite entamer cette famille. Lors d'une randonnée en compagnie de Sofia, sa fille, Erik et elle sont les témoins de plusieurs meurtres. Ils doivent, dès lors fuir, dans des paysages inhospitaliers, loin de toute civilisation.

Les filons qui constituent un excellent suspens sont déjà bien maîtrisés par l'auteur. Une fois plongé dans cette lecture, vous ne saurez plus la quitter. Alors abandonnez directement toute vie sociale ou heures de sommeil, car c'est une lecture extrêmement addictive !

C'est un livre qui est, en plus, très saisonnier puisqu'il se déroule en hiver. Giles Kristian parvient parfaitement à faire ressentir le climat glacial norvégien aux lecteurs. On a l'impression de s'y trouver soi-même et j'apprécie beaucoup cela dans mes lectures. Entre les paysages enneigés, les forêts sauvages, bien loin de tout village, c'est la Norvège dans ce qu'elle a de plus abrupt qu'il vous fera découvrir.

Vous aurez donc compris que ce huis-clos glaçant m'a séduite, tant par son histoire que par son suspens. C'est peut-être parfois « gros » mais on est dans un thriller et tout ce que je souhaitais en ouvrant ce livre, c'était qu'il me divertisse et donc, mission accomplie !

J'espère que cette sortie de la zone de confort par Giles Kristian connaîtra une belle vie afin qu'elle ne reste pas unique.
Lien : https://www.musemaniasbooks...
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Des tueurs. Face à eux, un père et sa fille de 13 ans. En décor, la Norvège du Nord, en hiver. La neige, la glace, le froid.....
Quand Babelio m'a proposé ce livre, j'ai d'abord été surprise (les courses poursuites ce n'est pas franchement ma tasse de thé) et puis je me suis dit que ce serait l'occasion d'essayer un type de romans qui m'est complètement étranger.
Vous verrez à la note que j'ai été tout sauf emballée. Je n'ai même pas eu de description de paysages histoire de rééquilibrer : bin non, on est en plein hiver, il neige trop ! On ne voit rien, donc pas de description. C'est blanc, blanc, blanc....
Pareil : très peu d'infos sur la vie des nomades Samis ou sur leur culture (ç'aurait été l'occasion de les découvrir).
.
J'ai eu l'impression d'enchaîner les clichés de ce style de romans tels que je les imagine :
- le père qui cherche à protéger sa fille (en plus il a perdu l'aînée quelques temps auparavant.... donc il doit protéger sa cadette.... franchement il n'était pas utile de tuer l'aînée pour nous faire comprendre qu'un père veut à tout prix sauver sa fille !)
- le père, menuisier, qui en une poignée de pages va réussir à tuer deux des quatre poursuivants qui eux ne sont que de simples ex soldats des forces spéciales russes (bin oui c'est fragile ces petites choses-là !).... et le 1er sans aucune arme ! Là j'avoue j'ai commencé à décrocher....
- comme d'habitude dans ce genre de série Z tous ceux qui vont essayer d'aider nos deux personnages vont mourir tandis que....
- et la découverte du labo ! mazette ! non là j'ai dit stop, trop c'est trop.... Franchement, amis norvégiens, je n'imagine pas un instant que votre pays laisse un groupe de scientifiques russes faire des recherches ultra dangereuses sur votre territoire !
.
Vous l'aurez compris : l'algorithme qui propose des livres (merci Babelio et Harper Collins pour cette Masse Critique Privilégiée) n'a pas choisi la bonne lectrice pour ce livre.... Dommage. Bon après il se lit vite.
Petit message au correcteur/à la correctrice puisqu'il s'agit d'épreuves non corrigées : il y a encore beaucoup de fautes et de mots oubliés....
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J'aime les polars, j'aime les thrillers, je crois que ce n'est un secret pour personne, et je peux difficilement résister quand on m'en propose un.
Cependant, je me suis questionnée à la lecture de celui-ci, parce que je peinais franchement à le lire, et cela ne me ressemblait pas. J'ai donc fait une pause, lu un autre roman policier, que j'ai apprécié - force était donc de constater que le souci ne venait pas de moi, mais que je n'accrochais pas à ce livre.
Pourquoi ? J'ai eu l'impression de me retrouver dans le film Taken, avec Liam Neeson, film dans lequel le héros met tout en oeuvre pour sauver sa fille. C'est aussi le cas ici, si ce n'est que le narrateur n'est pas un agent surentraîné, mais un charpentier (comme Joseph) qui doit affronter quatre tueurs que l'on peut supposer doués, sauf si la Russie a envoyé en Norvège un quatuor de bras cassés, ce dont je doute.
J'ai trouvé que le roman était sans surprise d'un côté, et que de l'autre, c'était "trop" : trop de blessures, trop de morts, trop de secrets révélés. Pour ces derniers, que je ne vais pas dévoiler, j'aurai aimé que l'on aille encore plus loin dans ces révélations - mais ce n'est que mon avis.
J'aime le froid, j'aime la neige, mais, ce qui m'a dérangé aussi dans ce roman, c'est que j'ai eu l'impression, n'étaient les révélations du dernier tiers du roman, que l'action aurait pu se situer n'importe où, et pas nécessairement en Norvège. de même, j'aurai aimé que l'on en apprenne plus sur la culture sámi, qui n'est évoquée qu'en pointillé.
Restent les relations père/fille, qui sont encore plus soudées depuis la tragédie survenue il y a peu.  Là, je me questionne à nouveau - questionnement que certains jugeront peut-être vains, qu'ils passent leur chemin - mais pourquoi la mère est-elle toujours à l'extérieur de ce récit, y compris lors de la tragédie ? Elle aussi doit souffrir, s'interroger, s'inquiéter, mais non, elle sera toujours en dehors, pour resserrer l'intrigue entre le père et la fille, pour créer un univers uniquement masculin (ils croiseront très peu de femmes lors de leur parcours, comme si la nature excluait forcément les éléments féminins) ou comme si, après ne pas avoir pu protéger sa fille aînée (mais personne ne l'aurait pu), Erik ne pouvait que se surpasser pour sauver sa cadette. Note : le méchant n'est pas très très futé - menacer la fille, c'est forcément forcer le père à aller au-delà de ses forces, à moins d'imaginer que celui-ci ne soit naïf et ne préfère se rendre.
Un rendez-vous manqué pour moi.
Merci à Babelio et aux éditions Harper Collins pour ce partenariat.
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Quelle bonne idée a eu l'auteur anglais Giles Kristian de sortir de sa zone de confort d'écrivain de romans historiques à succès pour nous proposer ce thriller haletant situé dans les montagnes norvégiennes dans le nord du pays, refuge traditionnel du Père Noël mais qui semble avoir déserté le coin depuis bien longtemps…Un récit qui prend vite la forme d'une chasse à l'homme dans ces immenses étendues recouvertes d'un blanc étincelant. Un blanc qui va malheureusement se teinter par endroit de rouge carmin au goût ferreux …
Erik, sa femme Élise et leur fille Sofia avaient bien besoin d'une pause, pour se retrouver après le drame qui avait endeuillé la famille, loin de la ville dans un cocon douillet en forme de chalet. Mais dès leur arrivée, ce rêve de calme et de sérénité est vite brisé par une manifestation organisée par une ONG écologiste refusant la réouverture d'une ancienne mine de cuivre au profit de , Novotroisk Nickel, au détriment de l'environnement et notamment des pâturage nécessaires à la nourriture des rennes, dont quelques éleveurs d'origine Sami perpétuent encore la tradition.
Après quelques jours de repos dans leur chalet, Erik décide, malgré la météo peu clémente, d'exaucer la promesse qu'il a faite il y a quelques années à sa fille Sofia : l'embarquer en tête à tête dans un trek surnommé Long Ski dès qu'elle aura treize ans. Les voilà donc partis pour plusieurs jours en solitaire sur leurs skis et tout leur barda à la découverte de cette région montagneuse, de sa faune sauvage dans ce paysage immaculé. Leur trek va vite prendre une autre tournure quand ils vont être témoins des meurtres de leurs voisins avec qui ils avaient sympathisé. Ils vont rapidement être pris en chasse par une équipe de quatre mercenaires, ne reculant devant pour rien pour supprimer des témoins gênants. Une lutte va alors s'engager contre le froid, le blizzard qui souffle sur eux sans relâche, contre les éléments qui semblent s'être ligués contre Erik et Sofia sans compter sur la détermination de quatre criminels à leurs trousses prêts à tout pour mener leur mission à leur terme.
Belle découverte que ce roman que j'ai dévoré en quelques heures, incapable de quitter Erik et Sofia alors que quatre méchants sont sur leur piste. Un récit à cent à l'heure où, comme nos deux héros, on a peu le temps de souffler. On a un avantage sur eux , on est bien au chaud alors qu'eux ils subissent les outrages de cette météo hivernale à la latitude de l'Arctique. On découvre d'ailleurs à cette occasion, dans cet univers glacé, les techniques de survie par grand froid où toute erreur d'inattention peut être fatale.
Le récit, en plus d'être parfaitement rythmé, nous offre moult rebondissements, transformant par là même occasion notre héros écolo pacifiste en un homme luttant pour sa survie, prêt à tuer pour que sa fille ait la vie sauve. Comme un mantra qui revient dans la tête d'Eric sans cesse alors que la menace grandit et la fatigue accumulée avec elle.
En résumé, un roman , qui en plus d'être bougrement dépaysant, offre au lecteur une bonne dose d'adrénaline et de suspens en même temps qu'un bon moment de lecture.


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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Excepté le doux murmure des flocons recouvrant la terre d'un manteau blanc, le silence était total. Comme si Erik était la dernière personne vivante sur cette planète. Au loin devant lui, la crête. A droite, la ligne des arbres. A gauche et dans son dos, des montagnes qui s'élevaient dans les nuages telles d' antiques sculptures inachevées. Comme si l'artiste qui avait créé le monde n'avait pu terminer son oeuvre.

Page 170.
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Dans l’âme de certains, il n’y a pas de lumière, P’tite mère.
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Les nuages à l'ouest s'effilochaient, laissant passer les rayons de lune, comme le sang à travers son bandage. Devant lui, au nord-est, le grognement d'une motoneige fendit le silence, et soudain, il redouta un piège. Mais que faire, avec les deux types à leurs basques ? S'arrêter, c'était mourir.
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Dans les moments les plus désespérés de leur lutte, Erik et Sofia apprennent à se connaître, et c'est là tout l'intérêt du texte. L'instinct de survie est inhérent à l'homme comme à l'animal. Mais le désir inextinguible de surmonter des obstacles effroyables, la volonté inébranlable de continuer à vivre pour ceux que nous aimons et qui nous aiment, quels qu'en soient le prix et les souffrances endurées, et bien, c'est cela l'humanité.
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Autour de la cabane, les congères étaient si profondes qu'elles semblaient se faire lentement avaler, comme une offrande réclamée par la terre ou par une divinité des montagnes.

Page 118.
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