Un grand merci à Babelio et aux éditions Hugo Roman...
Un peu sur un coup de tête, Adèle a quitté son emploi chez Anders & Morten Group, a laissé son appartement avec ses colocataires, grimpé dans un vieux camping-car et pris la route de la Pennsylvanie. Armée de son appareil-photo, elle compte immortaliser divers endroits laissés à l'abandon. Dans une semaine, au moment de Noël, son ami, Ernesto, galeriste, compte bien exposer certains de ses clichés. Mais son petit voyage improvisé ne va pas se passer comme prévu...
Adèle est une jeune femme pétillante, drôle, maladroite... et pas farouche puisque ce sont dans des endroits aussi abandonnés qu'improbables qu'elle compte mitrailler. Si certains endroits sont, parfois, propices à lui faire une sacrée peur bleue, d'autres vont être le lieu de rencontres pour le moins inattendues. L'on peine à rentrer dans ce roman tant le début manque de liant, d'épaisseur et semble décousu et fouillis, l'on peine aussi à s'attacher à Adèle, dont on reste simple spectateur de ses aventures, à Ernesto, les parents d'Adèle ou encore Maggie. Des personnages pas assez fouillés. Si ce roman manque de profondeur et d'émotions, seul le dernier tiers suscite un semblant d'intérêt.
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Roman reçu à l'occasion d'une opération Masse critiques privilégiée, je commence tout naturellement par remercier babelio et les édition Hugo Roman pour l'envoi de ce dernier.
La couverture m'intriguait, la quatrième de couv' aussi mais alors que dire de ce roman qui est parfois complètement déjanté set emmène le lecteur dans des situations plus qu'improbables (quoique, n'oublions pas que nous sommes aux Etats-Unis et pour cela, se référer justement à la couverture du livre, même si je tiens à préciser qu'une telle situation n'arrive pas dans le roman mais que l'on n'en est pas loin...).
Adèle, est une jeune femme qui a quitté ses parents, son pays et qui peut être fière d'avoir trouvé un emploi à New-York, d'avoir un appart' (même si cela est avec de nombreux colloc') mais bref elle a osé et pour ainsi dire réussi mais n'est cependant pas satisfaite de sa vie (surtout question boulot où elle passe plus de temps à calculer sur son logiciel quand elle pourra éventuellement prendre ses prochaines vacances -mais son quota étant proches de zéro, cela va être difficile - qu'à s'épanouir complètement dans ce qu'elle fait. Aussi, lorsqu'Ernesto, un petit (et pas encore connu et reconnu pour ce qu'il fait) propose à Adèle de faire un reportage phots dans un endroit désaffecté de Détroit, celle-ci ne réfléchit pas longtemps et c'est sur un coup de tête qu'elle glisse sa lettre de démission sou la porte du bureau de son boss. Avec un camping-car prête par un ami d'Ernest, c'est donc seule qu'Adèle va s'engager pour ce qui s'annonce pour elle, sa première véritable aventure. Armée de son appareil photo, elle va arpenter des lieux désaffecté, avoir parfois la trouille de sa vie mais surtout, y faire des rencontres qu'elle sera loin d'oublier par la suite !
Un road-trip on ne peut plus original, un premier roman extrêmement bien écrit et même si j'ai eu un peu de mal au départ à rentrer pleinement dans l'histoire (en raison justement de ce style d'intrigue totalement décalé), au final, c'est une lecture que je ne regrette absolument pas d'avoir découverte et un roman que je ne peux que vous recommander tant celui-ci prête bien souvent à sourire et j'avoue que c'est exactement ce dont j'avais besoin en ce moment et j'imagine que vous aussi !
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J'ai vraiment passé un bon moment, que j'aurais aimé prolonger d'ailleurs ! L'écriture est agréable et il n'y a pas de faute. L'histoire est sérieuse et drôle à la fois et sans romance qui tombe à pic !!
Une nuit où elle est encore au travail, Adèle craque et donne sa démission, qu'elle glisse sous la porte de son patron dans une enveloppe intitulée “En cas d'urgence” ! Stimulée par un galeriste-photographe chez qui elle prend des cours, elle décide de partir en virée photos urbex, en décembre, dans un camping-car délabré ! le galeriste n'est pas piqué des vers et son assistante lui est bien assortie !
Détroit est la meilleure destination, avec sa multitude de structures abandonnées depuis la faillite de l'industrie automobile ! Mais la jeune normande, qui a réussi à se faire embaucher à New-York, n'est pas franchement prête pour ce genre d'aventures dans un délai très court, devant exposer des photos pour Noël !
Pleine de courage et parfois naïve, elle fait des rencontres intéressantes, surprenantes, limites dangereuses mais ce qui m'a beaucoup fait rire ce sont toutes les films qu'elle se fait et les pensées les plus absurdes qui lui traversent l'esprit quand elle est confrontée aux problèmes de l'inconnu ! J'ai eu l'impression de me retrouver en enfance quand on se faisait peur en mettant les pieds dans une maison abandonnée et en ruine !
Tous les personnages sont traités d'égale importance même s'ils ne sont que de passage et ça donne de la profondeur à cette histoire, toute rencontre modifie le comportement après tout !
Un roman qui fait du bien, gris, mouillé, froid, puant et parfois dangereux, les friches urbaines étant tout sauf des endroits sécurisants, amusant aussi et plein d'espoir et d'avenir !
Merci à Deborah de m'avoir proposé cette lecture, c'était une très bonne idée et un premier roman réussi !
Challenge 50 objets 2022/2023
Masse Critique Privilégiée octobre 2022
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"Entourant la pièce avec bienveillance, les étagères en bois présentaient leurs livres comme meurs biens les plus précieux. Cette bibliothèque abandonnée dégageait une telle sérénité qu'Adèle avait intuitivement éteint sa musique pour mieux la contempler. Ses doigts étaient frigorifiés, manier son appareil photo lui était difficile. Elle mitraillait malgré tout l'endroit dans tous les sens : les perchoirs de luxe qui servaient autrefois de lustres, la fourmilière au pied du chauffage en fonte qui éventrait la marqueterie de chêne et le lierre qui grimpait sur les encyclopédies, rappelant clairement que la nature avait toujours le dessus sur l'humanité malgré sa science et sa culture."
"_A nos retrouvailles imminentes avec Adèle, trinqua solennellement monsieur Duhamel.
_Et à sa remise sur pied, sourit madame Duhamel.
Monsieur Duhamel défia sa femme du regard et déclara :
_Il s'agit d'être sur le pied de guerre pour lui remettre les pieds sur terre !
_Il ne faudra pas trop lui casser les pieds quand même...
Monsieur Duhamel reprit une gorgée, hésita quelques secondes avant de répliquer avec une énergie excessive :
_Je mettrai les pieds dans le plat pour lui en parler !
En haussant le ton, elle enchaîna :
_J'espère au moins qu'elle n'est pas tombée aux pieds de ce garçon dont on ne connaît même pas le nom !
A bout d'idées pour répondre, monsieur Duhamel colla son pied contre celui de son épouse et déclara, avec l'assurance d'avoir le dernier mot :
_Mais enfin, tu me fais du PIED ?"
"Maggie venait de suspendre la dernière des œuvres du vernissage et Ernesto passait derrière elle coller des gommettes rouges sur certaines d'entre elles. Adèle s'étonna de le voir en mettre sur une de ses photos :
_C'est une technique, expliqua-t-il, en cultivant son accent italien.L'humain est influençable, tu sais bien ! S'il croit qu'une de tes photos a déjà été vendue, il va plus facilement se demander si lui aussi, il ne devrait pas en acheter une."
Surtout ne jamais contredire un fou, c’était le conseil que lui avait donné sa mère lorsqu’elle avait quitté Honfleur pour New-York. “ Si tu tombes sur un déséquilibré, souris, sois aimable et trouve un prétexte pour t’éloigner. N’essaie pas de l’attaquer et surtout ne mentionne pas sa folie. “
"_Vous savez, la tradition, ça peut avoir du bon en gastronomie, faire n'importe quoi ne fait pas nécessairement de vous un novateur.
_On n'est plus au dix-neuvième siècle, merci ! Et quand on a une vitrine avec des sculptures en plastoque à dix mille balles, on ne se permet pas de commenter les innovations culinaires, au moins elles nourrissent mes créations à moi !"