AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Bernabe Anaïs (Autre)
EAN : 9791034758753
128 pages
Dupuis (09/02/2024)
3.98/5   82 notes
Résumé :
Quand Marsu et Thom se rencontrent dans un congrès d'architectes au bout du monde, c'est un véritable coup de foudre professionnel. Thom, qui achète des droits d'utilisation virtuelle d'habitations remarquables, fait découvrir à Marsu, grâce à un casque de VR, quelques endroits paradisiaques. Marsu et Thom vont entamer une relation amoureuse dans ces mondes virtuels.

Dans la vie réelle, Marsu a un compagnon, Harry, qu'elle aime profondément et qu'elle... >Voir plus
Que lire après Le champ des possiblesVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (29) Voir plus Ajouter une critique
3,98

sur 82 notes
5
10 avis
4
13 avis
3
4 avis
2
1 avis
1
0 avis
Voici mon retour de lecture sur le roman graphique le champ des possibles.
Quand Marsu et Thom se rencontrent dans un congrès d'architectes au bout du monde, c'est un véritable coup de foudre professionnel.
Thom, qui achète des droits d'utilisation virtuelle d'habitations remarquables, fait découvrir à Marsu, grâce à un casque de VR, quelques endroits paradisiaques.
Marsu et Thom vont entamer une relation amoureuse dans ces mondes virtuels.
Dans la vie réelle, Marsu a un compagnon, Harry, qu'elle aime profondément et qu'elle ne veut absolument pas quitter.
Mais elle ne veut renoncer à aucune de ces deux relations..
Le Champ des possibles, c'est l'histoire de Marsu, une jeune architecte qui est en couple avec Harry, son mari.
Quand elle rencontre Thom, c'est un coup de foudre professionnel. Il lui fait découvrir la réalité virtuelle, et lui montre son travail.
Tous deux sont complémentaires, et très rapidement ils entament une relation dans le monde virtuel !
Mais la jeune femme aime toujours son mari, dans le monde réel !
Ce qui, soyons honnêtes, n'est pas évident même si la jeune femme ne cache rien, ou presque, aux deux hommes.
Marsu est un personnage attachant, même si je ne suis pas fan de son comportement. Certes, elle aime dans un monde virtuel, on ne peut pas dire qu'elle trompe réellement son mari.. Quoi que.. Quand même, cela se discute ;)
J'ai également apprécié les deux hommes de sa vie, Thom et Harry. Ils sont attachants eux aussi.
L'histoire est bien ficelée, les personnages sympathiques et l'ensemble donne un bon roman graphique.
J'ai apprécié les graphismes et la colorisation, c'est un bien bel objet :)
Le Champ des possibles est une fable sur les possibilités de la VR et ses dangers qui m'a beaucoup plu.
Je vous le recommande et le note quatre étoiles.
Commenter  J’apprécie          320
Tout est beau dans le meilleur des mondes !
Oui, mais lequel ?
L'IRL – In the real Life – le monde réel,
ou
le VR -Virtual reality – le monde illusion ? (Remarquez que si vous prononcez IRL, on entend irréel. Quel micmac…)
Marsu éprouve une attirance croissante pour le monde de Thom, berceau de mille vies à la fois. Un monde sans limites, sinon celles du retour au réel, une fois le casque déposé.
La vie en chair et en os paraît bien étriquée, même si Marsu et Darling forment un couple ouvert, allant jusqu'à offrir un enfant à leur amie lesbienne et célibataire, en la laissant procréer avec Darling. Marsu sera la marraine de l'enfant. Quelle ouverture d'esprit… quelle confusion…
Elle, l'architecte, perd pied à naviguer entre IRL et VR. Surtout que le procédé ATHOME, comprenez at home, c'est-à-dire « chez soi », permet de vivre les deux vies simultanément, moyennant un implant dans le cerveau.
Néanmoins, des questions émergent sur le nouveau compagnon VR de Marsu lorsqu'elle en parle avec son Darling :
« Comment peut-il être aussi tiède dans le monde physique alors qu'on est aussi connectés dans le virtuel ? »
- Il se souvient peut-être vaguement que tu es mariée, réagit Darling.
L'amoureux est décontenancé, il souffre mais n'essaie pas de retenir Marsu, aspirée par la féérie d'ATHOME. S''il est possible de vivre deux vies à la fois, GO !
Plus je tournais les pages, plus mon malaise grandissait. Je me projetais dans un futur possible, modelé par l'industrie numérique - voir le Métavers – et j'étais attristé. Attention danger.
J'ai repris mes classiques, Serge Tisseron en l'occurrence, qui évoque la « rêvasserie », la matrice, dirais-je du virtuel.
"Celui qui s'adonne à cette activité est totalement dissocié à la fois de sa vie et de son imagination. Il a l'illusion que sa vie est trépidante (…)
(…) le problème est que tôt ou tard, cette personne sent que les gens qui attendent quelque chose d'elle sont déçus et se déçoit elle-même. La rêvasserie finit par la posséder comme un esprit malin auquel elle ne parvient plus à échapper. »
C'est ce que décrit très bien le champ des possibles. Les auteures semblent avoir un penchant pour la réalité artificielle, différenciée du monde physique par des couleurs criardes, des fonds hachurés et un trait brut, tandis que la palette du monde réelle est harmonie, douceur et beauté. Large coup de chapeau à Anaïs Bernabé.
L'atelier de Darling, la cuisine du couple « open », une corde à linge flottant au vent, sont des merveilles de finesse et d'accords chromatiques. C'est ce que je retiens de ce bel album, un feu d'artifice esthétique comme j'en ai rarement vu.
Le fond me laisse perplexe, le délire final m'a largué. J'ai donné libre cours à un décodage, probablement déplacé, si les intentions des auteures se bornent à nous divertir. Cependant, la réflexion s'impose si elles ont voulu transmettre un message subliminal sur les relations amoureuses, le mal-être, le mirage du virtuel.
Alors pur divertissement ou matière à penser ou fable sans parti pris ?
Je vous laisse forger votre opinion sur ce qui est donné à voir, à imaginer et à philosopher.
Commenter  J’apprécie          170
Je remercie #NetGalleyFrance et les Éditions Dupuis pour cette merveilleuse découverte de #LeChampdespossibles de Vero Cazot et Anaïs Bernabé !

Thom Robinson, architecte en réalité virtuelle, vient découvrir l'hôtel "Cocon" réalisé par Marsu Chevalier. Elle conçoit des bâtiments écorégénérateurs et durables et explique que les organismes vivants sont des "sources d'inspiration extraordinaires" lors du ColloquEco qui ouvre l'album. Thom Robinson semble avoir le don d'ubiquité... et Marsu va découvrir le "champ des possibles" qu'il a ouvert avec son univers virtuel, Athome...

Je suis rapidement entrée dans l'univers graphique : à partir de la planche de la page 20, j'étais totalement conquise par l'esthétique d'Anaïs Bernabé ! le trait est fin, travaillé et subtil. La colorisation est parfaite, tout comme la mise en page des vignettes. J'ai quand même une légère préférence pour les illustrations pleine page (p45, p64, p88 par exemple) qui se rapprochent d'oeuvres d'art à part entière ! Je me suis même surprise à les attendre impatiemment !

Le scénario de Véronique Cazot est intéressant et bien mené. En passant par les histoires personnelles de personages évoluant dans un environnement un peu futuriste "mais pas trop", l'album interroge nos imaginaires au sujet du virtuel, de la construction, du couple, de la parentalité...
Ces thèmes m'intéressent énormément et l'album engage beaucoup de questions sur les univers "virtuels" : les liens qu'on y noue ne sont pas virtuels et peuvent se transformer en réelles relations, n'est-ce pas ? Dans ce cas, où est la frontière entre "réel" et "virtuel" ? Pas dans l'irréel, c'est certains... Peut-on vraiment insérer des frontières où ça nous chante dans un univers numérique ? Où commence la vérité et où s'achève l'imagination dans un monde parallèle au monde physique et présentiel ? L'album nous encourage à nous poser encore plus de questions de cet ordre... Et j'ai beaucoup apprécié cela !
Enfin, les personnages sont attachants, l'histoire est touchante, les illustrations portent magnifiquement les questions autant que les émotions : j'ai été très émue par la lecture de cet album ; coup de coeur
Commenter  J’apprécie          202
Un titre qui explore la réalité virtuelle d'une manière originale mais convenue.
A moins que ce ne soit une version techno du triangle amoureux, du ménage à trois, enfin deux plus un.
Du "trouple" pour utiliser un synonyme contemporain très à la mode dans le monde occidental moderne :
"arrangement domestique dans lequel trois personnes décident de former un couple à trois, en habitant ou non dans le même logement. Dans un sens plus moderne, le terme fait référence à toutes relations amoureuses de polyamour, et sexuelles ou non, ou parfois uniquement sexuelles, entre trois personnes".
Ici on met en concurrence le monde réel et un couple "à l'ancienne" et le monde virtuel dans lequel la femme du premier couple trouve un deuxième partenaire plus ou moins virtuel (réels mais dont les "avatars" vont se rapprocher jusqu'...).
Voilà, c'est la base du scénario, avec des réflexions sur la fidélité, les frontières entre réel et virtuel, l'emprise de ce dernier sur le premier.
Tout le monde il est gentil, tout le monde il est beau et moderne. Il y a même une quatrième personne, lesbienne, qui a utilisé, avec la bénédiction de la femme du trouple, le compagnon réel du même trouple, pour exercer son droit à enfanter. C'est dire si tout ceci est consensuel et contemporain comme il se doit.
Graphiquement, c'est flashy, psychédélique parfois, puisque des effets visuels, les couleurs, rendent compte avec réussite des passages réel-virtuel et du brouillage des frontières.
Voilà, aujourd'hui (ou demain...), tout est possible comme le stipule le titre, pour le bonheur de tous. En tout cas c'est un album qui tente de nous en convaincre.
Commenter  J’apprécie          211
Un visage en couverture avec un côté plus naturel et un côté plus lumineux dans la représentation de la vie réelle et de la vie virtuelle.

Comme le laisse supposer cette première approche, les illustrations sont très belles avec un travail marquant sur les couleurs, les différentes techniques de dessin et les expressions des personnages. le contexte professionnel est celui de l'architecture, donc nécessairement les décors sont également magnifiques. Dans le monde virtuel, on aurait envie d'habiter, selon nos aspirations, dans un luxueux immeuble new-yorkais ou dans une confortable cabane du monde originel. Dans le monde réel, on aime le cocon avec sa forme ovoïde, la ruche créée pour un son exceptionnel, mais également les grandes maisons avec jardins de ceux qui ont la construction pour vocation.

S'agissant de l'histoire, Thom a inventé un monde virtuel Athome, pour que tous aient accès au beau, avec un équipement externe pour une utilisation occasionnelle ou un implant dans le cerveau pour vivre dans les deux mondes en même temps. Cet architecte rencontre à un congrès Marsu, une autre architecte, dont les créations s'intègrent parfaitement au milieu naturel. Marsu a d'abord peur du dispositif virtuel puis va se prendre au jeu.

Cependant, le récit n'interroge pas tant sur les oppositions et les similitudes entre réel et virtuel que sur le polyamour et le fait d'être hors du cadre classique du couple. Marsu aime à la fois son amant, Thom, et son mari, Harry. Thom vit à la fois une vie trépidante de père célibataire avec ses deux enfants et d'amant virtuel de Marsu. Harry aime Marsu, mais a un enfant avec Clémence, son amie lesbienne qui a voulu qu'Emy, leur fille, soit conçue dans une vraie relation de tendresse.

Ces questionnements sur les évolutions actuelles et à venir des relations peuvent permettre d'accepter les différences, tout en montrant qu'elles font aussi parfois souffrir. Personnellement, j'ai ressenti par moments un certain malaise, même si je reconnais que ce thème est abordé intelligemment dans ce roman graphique.

Ainsi, vous l'aurez sans doute compris, je mettrai une note maximale pour les dessins et couleurs. Sur le thème et le récit, c'est original et bien traité, donc à découvrir, mais ce livre pourrait ne pas plaire à tous.

Je remercie les éditions Dupuis et Babelio pour cet envoi en masse critique privilégiée.



Commenter  J’apprécie          134


critiques presse (3)
Bedeo
21 mars 2024
Une plongée dans un futur agréable et les méandres de la technologie.
Lire la critique sur le site : Bedeo
LaTribuneDeGeneve
03 mars 2024
Une biographie du monument des lettres, une pièce de théâtre flamboyant d’intelligence et une escapade extraconjugale numérique en BD.
Lire la critique sur le site : LaTribuneDeGeneve
BDGest
22 février 2024
Le parti-pris scénaristique de Véronique Cazot est sujet à discussions car il y avait matière à aller rôder du côté obscur du metaverse et tutoyer ses limites plutôt que de s’en tenir à un propos par trop feel good et empreint d’une naïveté un rien militante.
Lire la critique sur le site : BDGest
Citations et extraits (19) Voir plus Ajouter une citation
La vie s’écoule paisiblement sur Athome. Les cabanes poussent dans les arbres au fil des naissances. On passe le temps à regarder le ciel changer de couleur. On joue à inventer des fruits et des paysages. À voler et à se transformer. À se transmettre des pensées. À chanter, danser, nager et s’aimer. Sans danger réel, l’éducation est libre et insouciante. Les enfants s’épanouissent comme des fleurs sauvages. Les natifs grandissent comme ils en ont envie. Prolongeant l’enfance ou l’adolescence aussi longtemps qu’ils le souhaitent, selon leur âge spirituel. L’espace et le temps sont étirables et infinis. L’éphémère a un goût d’éternité.
Commenter  J’apprécie          50
Les organes vivants sont capables de développer des stratégies complexes pour s’adapter aux contraintes de leur environnement. C’est une source d’inspiration extraordinaire pour construire des villes et des habitations écorégénératrices et durables. Conçu en collaboration avec des biologistes, le cocon s’intègre parfaitement à l’écosystème qui l’accueille. Sa forme ovoïde est l’une des plus résistantes à l’usure et aux intempéries. Composé de matériaux issus du vivant, le Cocon respire et réagit à la lumière et aux températures intérieures et extérieures. Et je commence à me demander s’il n’est pas sensible à nos propres émotions.
Commenter  J’apprécie          40
Pour moi, c’est tout le contraire. Les réseaux sociaux, c’est du temps et de l’espace supplémentaires. Ces espaces virtuels facilitent les échanges humains. Ils nous ouvrent à d’autres dimensions. Ils élargissent le champ des possibles.
Commenter  J’apprécie          120
Est-ce que ce n’est pas un échec tous ces moyens de fuir la réalité au profit d’une illusion ?
Commenter  J’apprécie          60
À quoi ça sert de créer d’autres mondes si c’est pour reproduire la réalité ? S’imposer les mêmes règles, les mêmes limites.
Commenter  J’apprécie          20

Videos de Véronique Cazot (26) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Véronique Cazot
Dans le 170e épisode du podcast Le bulleur, on vous présente le parcours de Missak Manouchian, récemment entré au Panthéon, à travers deux bandes dessinées sorties récemment chez Les Arènes BD et Dupuis. Cette semaine aussi, on revient sur l’actualité de la bande dessinée et des sorties avec : - La sortie de l’album Copenhague que l’on doit au duo Anne-Caroline Pandolfo et Terkel Rijsberg, publié aux éditions Dargaud - La sortie de l’album Le champ des possibles que l’on doit au scénario de Véro Cazot, au dessin d’Anaïs Bernabé et c’est édité chez Dupuis - La sortie de l’album L’homme miroir que l’on doit à Simon Lamouret et aux éditions Sarbacane - La sortie de l’album The Velvet underground, dans l’effervescence de la Warhol factory que l’on doit à Koren Shadmi et aux éditions La boite à bulles - La sortie de l’album Sept vies à vivre que l’on doit à Charles Masson et aux éditions Delcourt dans la collection Mirages - La réédition de l’album Mauvaises herbes que l’on doit à Keum Suk Gendry-Kim et aux éditions Futuropolis
+ Lire la suite
autres livres classés : realite virtuelleVoir plus
Les plus populaires : Bande dessinée Voir plus


Lecteurs (245) Voir plus



Quiz Voir plus

Les personnages de Tintin

Je suis un physicien tête-en-l'air et un peu dur d'oreille. J'apparais pour la première fois dans "Le Trésor de Rackham le Rouge". Mon personnage est inspiré d'Auguste Piccard (un physicien suisse concepteur du bathyscaphe) à qui je ressemble physiquement, mais j'ai fait mieux que mon modèle : je suis à l'origine d'un ambitieux programme d'exploration lunaire.

Tintin
Milou
Le Capitaine Haddock
Le Professeur Tournesol
Dupond et Dupont
Le Général Alcazar
L'émir Ben Kalish Ezab
La Castafiore
Oliveira da Figueira
Séraphin Lampion
Le docteur Müller
Nestor
Rastapopoulos
Le colonel Sponsz
Tchang

15 questions
5251 lecteurs ont répondu
Thèmes : bd franco-belge , bande dessinée , bd jeunesse , bd belge , bande dessinée aventure , aventure jeunesse , tintinophile , ligne claire , personnages , Personnages fictifsCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..