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L'épée, la famine et la peste tome 2 sur 2
EAN : 9782266340137
464 pages
Pocket (21/03/2024)
4.01/5   89 notes
Résumé :
Vous croyiez tout savoir sur Sulyvahn, Cillian et Erin... Tenez-vous prêts à découvrir leur vrai visage ! Sortirez-vous indemne de la toile tissée par Aurélie Wellenstein ?

Depuis un demi-siècle, le royaume de Comhghall s'enfonce dans un âge sombre : les monstres pullulent, des villages entiers disparaissent dans les toiles d'araignées, et les tarentas tissent dans l'esprit des hommes, les condamnant à s'étioler dans la mélancolie et les idées noires... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (36) Voir plus Ajouter une critique
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Je retrouve avec grand plaisir l'univers très très sombre de "L'épée, la famine et la peste" qu'Aurélie Wellenstein avait si bien dépeint déjà dans le premier tome. Un univers dans lequel le culte de l'Esprit Saint et de la Vierge Étoile de la Mer continue à vouloir éradiquer le culte de l'Araignée. Un monde dans lequel les araignées tissent leurs toiles partout, même dans la tête des gens. Un monde qui oppose les Inquisiteurs aux êtres pas comme les autres, tels que les tarentas, les garous et autres démons et rebuts de la société. Un monde fait d'êtres sanguinaires, appartenant à tous les bords.

Dans ce second volet, on y retrouve bien évidemment Sulyvahn l'ancien inquisiteur, Erin la sorcière-araignée et Cillian le jeune loup-garou, bien décidés à mener à bien leur quête : renverser le Moine écarlate, ses Inquisiteurs et le Roi toqué, sans oublier par la même occasion d'assouvir leur vengeance, semant la mort, la famine et la peste grise sur leur passage. Toujours traqués par Conrad et son archère, le trio décide de se rendre d'abord aux Crocs du Mâtin, cette montagne creuse qui d'après la légende ne tiendrait debout que grâce aux toiles des araignées...

Roman à trois voix pour le premier tome, Aurélie Wellenstein nous en offre ici une quatrième : celle de Conrad, à qui elle consacre le premier tiers du livre. Elle nous donne là l'occasion de suivre la traque du point de vue des Inquisiteurs, mais surtout de faire connaissance avec Conrad, ancien frère d'armes de Sulyvahn et que les différends ont séparés, ainsi qu'avec son archère Lile, une lionne sanguinaire, pisteuse et chasseuse hors pair. Tous deux ne sont pas les personnes telles que Sulyvahn avait pu nous décrire précédemment. Et si Lile est difficilement attachante, il en est tout autrement de Conrad, partagé entre sa foi et son amitié pour Sulyvahn, alors incompatibles.

Mais si j'ai apprécié le personnage de Conrad et le rôle plus important que l'autrice lui a octroyé, je regrette un peu que ce soit au détriment du trio que forment Sulyvahn, Erin et Cillian. Ces derniers m'ont souvent manqué. Ils sont bien plus présents dans la dernière moitié, mais je n'ai malheureusement pu retrouver ce qui m'avait tant attaché à eux précédemment, d'autant qu'ils ont beaucoup changé, tout comme leurs relations et que l'autrice ne s'y attarde pas vraiment.

En revanche, le monde dans lequel ils évoluent est toujours aussi bien dépeint. À la fois dark et medieval fantasy, Aurélie Wellenstein nous embarque dans un univers noir, oppressant, angoissant, limite horrifique, qui pullule d'araignées en tout genre. Tension, violence et angoisses nous enveloppent, nous compressent, nous grignotent à petit feu. Les araignées sont partout, elles tissent leurs toiles jusque dans notre tête. le risque de vous réveiller un matin avec une araignée sous la langue est élevé dans ces contrées. Amis arachnophobes, préparez-vous bien ou passez votre chemin !

Avec des phrases courtes, directes et hautement efficaces, Aurélie Wellenstein sait capter notre attention et notre envie de continuer encore et encore, et ce jusqu'à la fin...

...la fin clairement trop "happy end" à mon goût, qui ne correspond pas du tout avec l'ambiance insufflée depuis le départ, avec des retournements dans la personnalité de certains protagonistes un peu trop faciles et rapides et qui paraissent du coup peu crédibles. En revanche, l'affrontement final, celui tant attendu, est riche en détails et détonant.

Bien qu'un peu déçue par la fin et par la façon dont certains personnages évoluent, malgré une nette préférence pour le premier, j'admets tout de même avoir passé un bon moment de lecture avec ce second tome, très sombre et addictif. J'ai découvert l'autrice grâce à ce diptyque, dont j'avais d'ailleurs lu le premier tome grâce à une masse critique, je reviendrais vers elle sans aucun doute.
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Je suis une inconditionnelle d'Aurélie Wellenstein, cette Emilie Nothomb de l'imaginaire qui est tellement prolixe depuis de nombreuses années, alors je suis sûrement partiale, mais j'ai eu un gros coup de coeur pour cette duologie, la première de l'autrice, où sa revisite des figures du croisé, de l'inquisiteur et de la sorcière m'ont transportée !

Pourtant avec l'autrice, c'est souvent quitte ou double pour moi. J'ai adoré les âpres voyages du Dieu Oiseau, du Roi des Fauves ou encore du Désert des couleurs, tandis que La mort du temps ou Les loups chantants m'ont laissée plus dubitative. Ici, elle propose quelque chose de nouveau, elle qui est habituée aux récits plutôt courts et en un seul tome, mais ce diptyque fut plus qu'une riche idée tant elle s'est appropriée le format pour nous offrir une splendide narration pleine de surprise et d'émotion !

Dans ce nouveau récit, l'autrice change un peu d'époque et de paradigme par rapport à ce qu'elle a déjà essayé. Dans une sorte de Renaissance / fin Moyen Âge fictif, elle élabore un monde où un royaume, celui de Comhgall, s'enfonce dans une sorte d'âge sombre avec un roi fou, manipulé par un Moine qui aurait des visions et qui fait la chasse à ces hommes et femmes différents qui auraient un lieu « contre nature » avec certains animaux totems qui les auraient contaminés et métamorphosés. Une nouvelle chasse aux sorcières s'organise sous forme de chasse aux tarentulas et autres garous. C'est dans ce cadre, qu'une jeune lissière, Erin, va se faire arrêter dénoncée arbitrairement parce que sa mère a été autrefois tuée par l'Inquisition. de fil en aiguille, elle va rencontrer tour à tour inquisiteurs, adolescent au masque de fer et croisés en quête de repentance.

Sous ce méta-texte très riche, l'autrice nous embarque ou en tout cas m'a embarquée dans une dense et sombre aventure où mes sentiments ont été mis à rude épreuve. J'ai beaucoup aimé le ton et l'ambiance rudes de l'oeuvre, comme j'en ai l'habitude avec l'autrice. J'en ai aimé la lenteur insidieuse pour poser le cadre de cette ambiance presque de conte de fée poisseux et entoilé. J'ai eu moi aussi le souffle coupé, presque étouffé, par ce univers tellement contraint. Et j'ai adoré cela ! C'était sombre, intelligent et plein de références. Avec Erin, nous avons la figure de la sorcière qui est écrite avec plein de nuances, notamment autour des questions de violences faites aux femmes et la figure de la mère. Avec Cillian, c'est un sorte de nouveau Berserker à la Guts (Berserk), poignant avec ses traumas d'enfant abandonné. Sulyvahn quant à lui revisite la figure de vieux briscard, c'est le croisé malheureux qui cherche à se racheter et est bien sombre. Au début, c'est juste ce trio atypique (enfin plus tant que ça vu la mode des trios atypiques…) mais tournent autour d'eux d'autres personnages qui seront plus développés dans le tome 2 et que j'ai adoré : Conrad, l'inquisiteur ex-croisé qui va vraiment apporter de l'épaisseur et de la matière à l'histoire, ainsi que sa compagne Lile, une lionne-garou, peut-être un poil en-dessous des autres.

On plonge ainsi avec eux dans un récit vraiment immersif, où tous les traumas de chacun se dansent bien pour créer une histoire en forme de quête puis de vengeance qui va nous mener dans pas mal de recoins du royaume : des petits villages d'Erin et Cillian, en passant par les geôle de l'inquisition, jusqu'au lieu où se terre la reine des araignées et donc le routes terreuses et filandreuses pour s'y rendre, jusqu'à la ville et au palais de ce roi fou. Je ne me suis pas ennuyée une seconde, lisant ce texte, ces deux tomes dans le même souffle sur un weekend, ce qui fut pour moi le rythme parfait ! J'ai vraiment trouvé cela très intense, souvent poignant et déchirant, mais surtout révoltant. Il y a des pages terribles sur les violences faites aux femmes où on se prend ça en pleine figure au point que c'est à la limite du soutenable. Côté fantastique, les descriptions des transformations et autres bestioles sont aussi tellement immersives qu'on les vit véritablement, on sent les corps contraints de se transformer, on sent cette vie étrange qui grouille de partout. Ça ne doit pas être simple pour les arachnophobes ^^!

L'aventure m'a donc totalement emportée, mi-conte de fée à la Belle au bois dormant revisité, mi-critique de cette société inégalitaire où la foi a été détournée pour mieux établir ses propres règles et éliminer ceux qui dérangent : les femmes et les gens différents. C'est vraiment une lecture contestataire qui doit faire réagir. Mais au-delà de cela, ce fut surtout une écriture magique, très immersive, je l'ai déjà dit, mais également maligne et bluffante. Elle nous emmène dans un paradigme, une mouture qu'on pense établie dans le tome 1, pour venir tout bouleverser et rebattre les cartes extrêmement finement, apportant la profondeur qu'il manquait avec un tome 2 surprenant pour lequel j'ai eu un vrai coup de coeur. J'ai été chamboulée par les révélations qui m'ont fait revoir l'histoire différemment et c'est exactement ce que j'aime : être surprise, voir que je me suis trompée et me faire emmener ailleurs. Alors certes, l'autrice n'est pas la reine des transitions, c'est souvent abrupt et parfois même il manque quelque chose, ce qui donne l'impression que ça sort de nulle part ou que ce n'est pas logique, n'a pas de sens, mais c'est le seul petit défaut que j'ai trouvé ici. C'est dire !

Merveilleuse lecture qui m'a emmenée dans une renaissance mystique et inquisitoriale plus vraie que nature où j'ai brûlé pour les gens persécutés et été terrifiée par ce qu'ils subissaient. J'ai encore une fois adoré les surprises que m'ont réservé la plume très sombre de l'autrice et ses marqueurs d'époque. C'était déchirant, révoltant, dur aussi mais hyper immersif, dérangeant et grouillant. Je ne verrai plus les araignées de la même façon. Je suis ravie de revoir l'autrice revenir un peu à ce qui a fait l'âme de ses premiers récits avec en prime la maturité qu'elle a gagnée qui se voit dans ses références historiques et psychologiques avec lesquelles elle joue. Dans le top top de mes lectures d'Aurélie Wellenstein !
Lien : https://lesblablasdetachan.w..
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« L'épée la famine et la peste » est un diptyque dont le premier volet est paru l'an dernier et qui met en scène un royaume de fantasy crépusculaire dans lequel des araignées dotées de pouvoirs étranges sont en train de coloniser les habitants. Craintes pour leurs morsures dont les effets peuvent, au choix, pousser au suicide, générer une fureur guerrière terrible ou donner des visions de l'avenir, les arachnides sont partout et entraînent peu à peu le royaume à la ruine. A cette menace insidieuse vient s'ajouter celle de l'Inquisition, un ordre militaire dirigé par un fanatique, le Moine rouge, qui pourchasse sans relâche toutes les « tarentas », ces femmes mordues par les araignées et qui seraient à l'origine de leur prolifération, et plus largement de toutes les créatures soupçonnées de ne pas être totalement humaines. C'est dans ce contexte que l'on avait fait la connaissance l'an dernier de trois anti-héros aux trousses desquels se sont lancés les soldats de l'Inquisition. le premier est un jeune homme habité par l'esprit d'un loup, la seconde une adolescente arrêtée car suspectée d'être l'une de ces « femmes-araignées », torturées dans les geôles de la capitale, et le troisième un ancien soldat hanté par le souvenir des croisades et par la mort de son fils qu'il croit emprisonné dans le corps d'un immense cerf ayant croisé son chemin. On suivait dans le premier tome la quête de ces trois personnages pour échapper à l'Inquisition, chacun se questionnant sur leur lien avec l'animal auquel il était lié et sur le bien fondé des accusations de bestialité qui avaient justifié leur exclusion de la société. Après les épreuves endurées jusqu'à l'ancienne capitale du royaume où ils pensaient trouver refuge, il n'est désormais plus question pour aucun d'entre eux de se contenter de fuir. Non, à présent les trois compagnons sont bien décidés à rendre coup pour coup et à mettre fin au terrible règne de l'Inquisition, quitte pour ce faire à incarner les fameux trois fléaux qui donnent leur titre au diptyque : Sulyvahn sera l'épée, Cillian et se meute de loups incarneront la famine, quant à Erin, la plus puissante de toute, elle sera la peste, celle auprès de laquelle se rassembleront les parias et les tarentas, enfin libérées du poids de la culpabilité et de la menace de l'Inquisition.

Ce second volume s'inscrit dans la droite lignée du premier dont il conserve les qualités et les défauts, quoi que ces derniers m'ont semblé exacerbés. le récit alterne entre les points de vues des trois héros de départ que l'on ne retrouve toutefois pas tout de suite, la narration se concentrant dans un premier temps sur Conrad et Lile, deux inquisiteurs et anciens amis de Sulyvhan qui se sont lancés à leur poursuite et qui découvrent au fil de leur périple ce qui ressemble bien à d'atroces exactions commises par leurs proies. le changement de protagoniste est dans un premier temps perturbant mais on se laisse vite reprendre au charme de l'univers d'Aurélie Wellenstein, toujours aussi évocateur et immersif. L'autrice possède en effet un talent certain pour ce qui est de trouver d'excellentes idées de décors qui marquent généralement par leur noirceur et la violence qui y règne et dont sont victimes l'ensemble des personnages. Cette noirceur se heurte toutefois avec le caractère « jeunesse » du texte qui manque clairement de profondeur et de complexité. On a donc affaire à des scènes assez crues, voire d'une grande violence, qui semblent par conséquent exclure un lectorat plus jeune, mais qui sont aussitôt suivies de dialogues très simplistes dans lesquels les personnages font étalage de leurs sentiments avec une candeur et une manière de s'exprimer presque enfantine. le contraste n'est pas du meilleur effet et, quand bien même on pourrait considérer que le roman appartienne à la catégorie « young adult », le décalage est tout simplement trop grand entre la dureté des scènes qu'elle dépeint ou la gravité du message que l'autrice veut faire passer et la simplicité avec laquelle ce dernier est exposé. A cela s'ajoute une redondance des thématiques chères à l'autrice qui sont loin d'être inintéressantes mais qui provoqueront certainement un sentiment de redite chez les lecteurs habitués à ses romans. On retrouve notamment encore et toujours la question centrale du lien entre l'homme et l'animal, de l'amitié permettant de surmonter les épreuves, ou encore de la violence perpétrée par certaines institutions et des différentes manières dont une personne (presque toujours adolescente) réagit à un traumatisme.

L'injustice faite aux femmes et la violence à laquelle elles sont confrontées dans cet univers en particulier est également mis en avant et, si le propos est encore une fois intéressant, la manière de le présenter manque de complexité. Il en va malheureusement de même des personnages, bien trop simplistes et qui, pour cette raison, ne parviennent que rarement à nous surprendre ou nous émouvoir. Enfin, c'est le cas aussi de l'intrigue qui prend ici un tournant qui aurait pu être captivant, avec ces personnages qui choisissent de passer du côté obscure et de ne plus se conformer à ce que la société attend d'eux. le problème, c'est que leur aventure est décrite de façon bien trop rapide, si bien qu'on a l'impression qu'il leur suffit de quelques jours à peine pour provoquer un changement total de philosophie de la part d'une population pourtant terrifiée et opprimée par l'Inquisition depuis des décennies. On a donc du mal à croire à cette révolution qui s'annonce et sur les conditions de laquelle l'autrice ne s'appesantira pas, se contentant de décrire les trois protagonistes fonçant dans le tas, sans esquisser d'autres plans que celui de faire tomber le Moine rouge. Certains rebondissements sont de plus assez maladroits et viennent renforcer encore davantage l'incrédulité du lecteur qui a toutes les peines du monde à ne pas lever les yeux au ciel devant des scènes d'une mièvrerie sidérante. Cela s'avère d'autant plus dommage que certains passages sont pourtant assez marquants et portés par une plume qui sait se faire plus belle et incisive que ce que les quelques dialogues pâlots qui pullulent dans le roman pourraient laisser croire.

« L'épée, la famine et la peste » est un diptyque appartenant incontestablement au young adult dont il reprend une partie des codes tout en voulant s'en démarquer par une noirceur appuyée et des thématiques sociétales complexes. le roman souffre malheureusement d'un manque criant de profondeur, tant du côté de l'univers que de l'intrigue, des personnages ou mêmes des dialogues, ce qui rend difficile toute implication émotionnelle de la part du lecteur, trop incrédule pour croire à cette histoire de révolution éclaire et trop adulte pour se laisser émouvoir par l'ingénuité des protagonistes.
Lien : https://lebibliocosme.fr/202..
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Alors que les aventures de Cillian, Sulyvahn et d'Erin se terminaient dans la violence, la désillusion, avant l'épiphanie, avec le premier tome de la série, l'on retourne au royaume de Comhghall pour pénétrer, cette fois, le versant narratif adverse, c'est-à-dire celui de nos inquisiteurs, Conrad et Lile. Et ce changement de point de vue rend l'évolution de l'intrigue particulièrement intéressante, en ce qu'elle donne notamment un autre point de vue sur un de nos trois protagonistes, beaucoup plus sombre que l'on ne pouvait le croire - même si son évolution au fil du premier tome en laissait subtilement sous-entendre certains éléments -.

Mais l'on ne perd pas de vue ces trois protagonistes, qui redeviendront ensuite partie prenante du récit, faisant passer leurs destinées individuelles derrière le bien commun, donnant au titre de la série tout son sens, jusqu'à un dénouement qui m'a, au contraire de tout le reste, quelque peu déçue, parce qu'un peu tiré par les cheveux...

Une série fantasy médiévale que j'ai grandement appréciée, car bien ficelée, bien rythmée, avec un univers riche, des personnages denses et parfaitement campés, une intrigue que j'ai trouvé logique et bien pensée quasi jusqu'aux dernières pages, dénouement excepté.

Je lirai avec plaisir d'autres oeuvres d'Aurélie Wellenstein.
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J'abordai ce tome 2 du dernier diptyque écrit par Aurélie Wellenstein avec la même circonspection que pour le premier.
Me laissant porter par les évènements décrits par l'autrice, je ne parvins jamais à entrer correctement dans le récit, et je faisais ainsi le même constat que pour le premier tome.
Du moins dans un premier temps...
Ici nous ne retrouvons pas les personnages présents dans le tome précédent. En effet, nous suivons les pas d'autres pourtant évoqués, et il s'agit pour l'autrice de faire avancer l'histoire avec leurs yeux, leur propre point de vue sur les évènements que nous avons connu. Mais également de dresser à travers eux le portrait de Sulyvhan, Erin et Cillian.
Ainsi l'autrice nous propose la vision de Conrad et Lile qui se mettent en chasse sur les ordres du Moine écarlate, personnage qui se révèlera également au fil des chapitres, plus important qu'il n'y paraissait jusqu'ici.
C'est également le moyen pour l'autrice de nous annoncer le gros choc lorsque tous ses personnages vont enfin se rencontrer. Mais la rencontre révèlera bien d'autres facettes cachées de ce récit, et jouera également sur sa résolution.
À travers chacun de ses personnages, Aurélie Wellenstein propose une véritable recherche de soi et cela passe forcément par faire des choix, parfois difficiles, ou impossibles, mais dans tous les cas dans la souffrance, et nous mettant face à nos responsabilités.
Au passage, elle n'est absolument pas tendre avec tout ce qui touche à la religion, lorsque celle ci devient inquisitrice, dogmatique, et qu'elle est utilisée pour orchestrer des massacres au nom d'une soi disant sainteté toute puissante... à bon entendeur...
Comme je le disais, je n'ai réussi qu'à véritablement entrer dans l'histoire lorsque celle ci aborde la fameuse rencontre tant attendue. le récit se transforme alors, les évènements se précipitent et l'on sent qu'on n'est plus très loin de la fin. C'est bien dommage car cela se déroule après trois bon quart du livre seulement. Tout ce qui se déroule jusque là, se laisse lire, mais sans véritablement nous absorber.
Ou bien je suis passé à coté. Pourtant je n'ai pas réussi à retrouver la plume si évocatrice de l'autrice, celle qui convoquait des images et faisait voyager, cette plume poétique, bien que parfois crûe et cruelle. On a bien quelques éléments fantastiques par ci par là, mais ils disparaissent au profit de la guerre.
C'est donc avec un sentiment mitigé que j'ai refermé ce livre, ne sachant pas me situer, ne sachant pas trop quoi en penser, mais en tout état de cause, je continuerai de lire les livres de cette autrice devenue majeure dans le genre...
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critiques presse (2)
Elbakin.net
25 avril 2023
Le récit démarre en nous plaçant du côté des inquisiteurs lancés à la poursuite du trio de héros, en forêt, en montagne, avec un interlude quand les inquisiteurs se font rappelés par le Moine rouge, comme des chiens bien dressés qui viennent se coucher aux pieds de leur maître.
Lire la critique sur le site : Elbakin.net
LeJournaldeQuebec
16 janvier 2023
Au cœur de ce royaume où rien ne va plus, trois êtres brisés deviennent la cible d’une population qui cherche quelqu’un à blâmer. Un garçon est possédé par l’esprit d’un loup. Une jeune fille est soupçonnée d’avoir les pouvoirs d’une araignée. Et un ancien soldat est convaincu que son fils vit dans l’œil d’un cerf. Le chef de l’Inquisition les prend en chasse et ils devront former une alliance pour survivre.
Lire la critique sur le site : LeJournaldeQuebec
Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
La troupe de musiciens continua d'avancer, muette et tremblante, jusqu'à saisir le spectacle dans tous ses affreux détails : le roi décharné, sa peau grise sur les os, à moitié nu, sa couronne pleine de toiles d'araignées. Les arachnides galopaient sur sa silhouette amaigrie et grouillaient dans ses cheveux. Des marques de morsures le constellaient, formant par endroits des hématomes violets, là où les parasites pondaient. Les bosses, gonflées de milliers d'œufs, s'éventraient régulièrement pour livrer passage aux nouveau-nés qui pullulaient ensuite dans la salle du trône.
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Lile, dit Conrad, le plus doucement possible. Ecoute-moi.
Elle feula, dents découvertes, écume aux lèvres. La caverne parut devenir plus sombre et plus froide..... Lile était totalement dominée par cette chose qui s'emparait d'elle avec furie.
La femme se jeta sur lui si brutalement qu'il vacilla en arrière en se protégeant de son bras. Il était armé, mais même poussé dans ses plus extrêmes retranchements, il refusait de la blesser. Il devait la retenir, la calmer, et il enlaça le corps tressautant de la prédatrice...
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Contrairement à ce qu'il s'était imaginé, Cillian n'avait pas changé : il s'inventait des maîtres qu'il suivait fidèlement, jusqu'au suivant. Avorton de la meute, il avait besoin de se soumettre à un alpha et ne parvenait pas, même aujourd'hui, à s'ériger en chef de sa propre existence.
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De façon ravissante, la lumière des cierges se reflétaient en centaines d'étincelles sur les toiles d'araignées tendues dans l'église : des bijoux y étaient englués, ainsi que des perles et des fragments de pierres précieuses.
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... Les dalles étaient jonchées de pièces d'or et d'argent auxquelles se mêlaient des armes, haumes cabossés, boucliers, haches et épées.
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