Digne de
Chatwin,
Naipaul ou London.
Voici un très beau récit de voyage. L'écrivain-voyageur Olivier Weber, Prix
Albert Londres et Prix
Joseph Kessel, nous emmène cette fois-ci... au pays des guérillas. Grand reporter, correspondant de guerre revenu de tous les fronts et adeptes des nuits dans les tranchées, Weber erre dans les maquis des Khmers rouges, les montagnes et les vallées perdues du Cambodge, avec des miliciens qui se sont reconvertis dans tous les trafics. Bordels, casinos clandestins, rubis. Rien ne manque à la palette des anciens sbires de Pol Pot, responsables de l'un des plus grands génocides du siècle -un Cambodge sur quatre a disparu lors du règne des Khmers rouges, de 1975 à 1979. Mais les maquis informels des anciens polpotistes ne sont qu'un prétexte pour l'écrivain. Ce qu'il traque, avec un certain humour "british", un sens de la chose vue et un regard faussement naïf, c'est l'impunité de maintes guérillas reconverties dans le mafieux. C'est drôle, enlevé, riche en rebondissements et semé de rencontres cocasses. Au-delà de l'aventure, de la belle littérature. Un livre digne de
Chatwin,
Naipaul ou London.