Il y a là un travail de recherche énorme, car les musées en Inde n'exposent pas le centième de ce qu'ils ont en réserve. Une collaboratrice indienne s'est occupée pendant un an d'obtenir les autorisations auprès des musées. On a contacté de nombreux collectionneurs privés, les marchands d'art… Cet ouvrage contient 700 chapitres et compte en moyenne une illustration par double-page… Je me suis déplacé 10 fois au musée National à Delhi, où il y a 18 000 miniatures, la grande majorité en réserve, on me les a montrées petit à petit. Dans les années 70, les miniatures indiennes se sont beaucoup vendues, en Inde et à l'étranger, et sont donc aujourd'hui très dispersées.
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Le Ramayana doit être vu, autant que raconté. Les peintures, commentées par Amina Taha Hussein-Okada, conservatrice en chef au Musée Guimet à Paris, augmentent le récit par leurs partis pris et leurs choix stylistiques. Certains peintres approfondissent la psychologie des personnages, usant d'éléments de la nature comme métaphores de la vie intérieure des héros, d'autres préfèrent représenter Ram en monarque.
Lire la critique sur le site : LeMonde
"Quiconque a séché son coeur, qu'il l'abreuve à ce chef-d'oeuvre", a écrit Michelet à propos du Ramayana, qui nous revient aujourd'hui comme un cadeau du ciel. Et qui reste une inépuisable source de sagesse en Inde, comme dans toute l'Asie du Sud-Est.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Diane de Selliers publie un “Ramayana” enrichi de 660 miniatures sublimes. Une édition limitée à 3000 exemplaires d’une beauté d’éternité
Lire la critique sur le site : LaLibreBelgique
Un ouvrage monumental, 1.480 pages réparties en 7 volumes, avec un appareil critique imposant, dont les commentaires de chaque miniature rédigés par Amina Taha Hussein-Okada.
Lire la critique sur le site : LesEchos
Ouvrant donc près du noble Râma ses vastes flots, la mer se montre alors entourée de ses monstres aux gueules enflammées. Semblable au suave lapis-lazuli, portant une robe de pourpre et des guirlandes de fleurs rouges avec des parures faites d’or, la mer, accompagnée de ses ministres, s’approche de Râma, sans tarder, et, les mains réunies en coupe à ses tempes, lui adresse un discours modeste et doux. Le saluant d’abord avec son nom, elle dit : « Râma ! » ensuite, la mer vigoureuse lui tint ce langage :
« La terre, le vent, l’air, l’eau et la lumière, qui est la cinquième, se tiennent, mon ami, dans leur nature et suivent la voie éternelle qui leur fut assignée. Impérissable, j’ai reçu pour ma qualité la profondeur : être guéable serait un renversement de ma nature ; je te répète là ce qui me fut dit à l’origine des choses. Un de tes aïeux à la grande splendeur et nommé Sagara fut jadis en ces lieux mon auteur, et c’est de son nom que je suis appelée Sâgara, moi, la souveraine des rivières et des fleuves. Je ne veux pas qu’on élève un pont sur moi ; mais jette un môle dans mes eaux, Râma, et je t’y donnerai un chemin facile, par où passeront tes singes. L’origine de cette voie solide au milieu de la mer sera dès lors une merveille dans le monde ; et c’est à toi surtout qu’il sied, Râma, de me laisser à jamais ce monument de toi.
Râma, fils de Daçaratha, ta force merveilleuse est vantée partout : j'ai ouï
parler de cet arc céleste qui fut brisé par toi. À la nouvelle que tu avais pu
rompre un tel arc d'une manière si prodigieuse, j'ai pris l'arc géant, que tu
vois sur mon épaule, et je suis venu. C'est avec lui, Râma, que j'ai vaincu
toute la terre ; bande cet arc même, enfant de Raghou, et, sans tarder,
montre-moi ta force ! Encoche ce trait et tire-le : ... prends donc, avec cet
arc céleste, cette flèche que je te présente. Si tu parviens à mettre la corde
de cet arc dans la coche de cette flèche, je t'accorde ensuite l'honneur d'un
combat sans égal et dont tu pourras justement glorifier ta force.
Qui donc est à présent en ce monde vertueux et vaillant,
connaît le dharma et reconnaît les bienfaits, dit la vérité,
est ferme dans ses observances, a une conduite pure et fait le bien de toutes les créatures,
est à la fois savant et capable, paraît toujours d’humeur agréable,
est maître de lui, a dominé sa colère,
est resplendissant…
Toi, grand Rishi, tu dois connaître un tel homme !
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À ces mots, les deux héros, Lakshmana et Sougrîva, lui répondirent, d’un commun accord, en ces termes, d’une résolution bien arrêtée : « Les Dieux puissants, Indra même à leur tête, ne pourraient conquérir Lankâ, s’ils n’avaient d’abord jeté un pont sur cette mer, séjour épouvantable de Varouna ! Suis, mon ami, cet avis, convenable ou non, de Vibhîshana : ne perdons pas de temps et que la mer soit liée d’un pont ! »
Extraits de répétition du spectacle "Le Râmâyana" par la compagnie Jeux de Vilains.
Après un voyage de 5 mois en Asie du Sud-Est, Cécile Hurbault propose de découvrir le théâtre d'ombres du Cambodge, de Thaïlande, de Malaisie et d'Indonésie.
Le Râmâyana, grande épopée hindoue qui a migré en Asie du Sud-Est est ici adaptée en une heure pour la rendre accessible au public français.
Plus d'infos sur le spectacle : http://les.vilains.free.fr/
Plus d'infos sur le voyage : http://theatredombres.blogspot.com/