"Le domaine que j'essaie de parcourir est illimité, mais tout se réduit aux proportions humaines aussitôt que l'on prend garde de s'en tenir à sa propre expérience, aux observations que soi-même on a faites, aux moyens qu'on a éprouvés. Je m'efforce de n'oublier jamais que chacun est la mesure des choses."
Tentatives avortées..
1) À partir de la difficulté, imaginer l'auteur sous forme d'objet idéal
2) Valéry n'est pas un "professeur".
De la merveille d'en sortir.. (de la merveille)
3) Nouvelle aventure qui se formule..
4) Valéry fait des expériences à partir de l'incompétence humaine
5) Valéry est l'homme qui n'aimait pas la littérature, etc., etc.
6) "Exercices"
7) Questionnements sur son "rêve de la prose parfaite"
8) Valéry est l'homme qui ne se paie pas de mots. Immense curiosité. Les outils. L'exploration.
9) Formule générale
10) Choix expérimental
11) Présentation par voie de "théologie négative"
12) Qui se méfie. Qui doute. Qui cherche.
13) Idée personnelle des disqualifications
14) Fausse joie
(Écriture)
15) ... Obscurité
(Littérature)
16) Revendication. le lecteur est un enfant, un tyran.
17) Je fais la maline..
18) Je crois tenir "La lettre volée"..
19) J'essaie un programme avant de m'emballer
20) Faux désespoir
(Vanité)
21) Je rejoins le Collège de France (un peu trop facilement)
22) "Il est sa propre angoisse"
(C'est moi qui écris sur Valéry)
23) Fin des poursuites
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La publication des « Cours de poétique » inédits, donnés au Collège de France, entre 1937 et 1945, par le poète et essayiste, révèle une surprenante pensée de l'acte créatif, aussi originale que jubilatoire.
Lire la critique sur le site : LeMonde
[Le rêve de la prose parfaite - 23 mars 1945]
Vous savez, je n'ai pas de tendresse pour le langage philosophique, j'estimais qu'il ne fallait pas employer un certain nombre de mots, les mots, précisément, qui dissimulent, à mon avis, souvent du vague dans la pensée, malgré leur précision apparente et leur fausse technicité. Il faut toujours chercher. J'ai même trouvé cette formule qu' "entre deux mots, il faut choisir le moindre" : c'est toujours mon opinion. Mais ce qui m'intéresse, ce qui m'intéressait longuement, et ce qui m'intéresserait si j'avais le temps, c'est cette construction de la page ou du paragraphe de prose, qui en fait une chose qui tient aussi bien qu'un sonnet, qui a sa valeur propre.
Il y a eu une période pendant laquelle nous étions devant les choses et devant les gens comme l'artiste devant ce buste dont il n'est pas sûr. Seulement, la différence, c'est que l'artiste tend vers une limite, tandis que l'enfant qui commence à marcher, à toucher, à palper, à considérer le monde extérieur et à se le construire ne sait pas où il va ; il le devine sans le savoir.
["Il n'existe pas de long poème" - 1944]
La valeur d'un poème est, en raison de cette exaltation qu'il excite, excitation exaltante. Mais toute excitation est physiologiquement, par une nécessité psychique, passagère, et ce degré d'excitation qui justifie qu'un poème mérite son nom ne peut être soutenu pendant toute la durée d'une composition de quelque longueur. Au bout d'une demi-heure, il retombe, une détente suit, et le poème, pratiquement et effectivement, s'arrête là, ne va pas plus loin.
Enfin, il y a aussi une certaine perte en ce sens que la société nous prive de notre différence personnelle jusqu'à un certain point, de notre variabilité personnelle jusqu'à un certain point, pour obtenir la régularité et la prévisibilité du système.
Trompez-vous, l'erreur est très précieuse. Il faut se tromper tant qu'on peut, mais se tromper fortement, et puis vous trouverez un bénéfice ; tandis que les conseils, on ne les suit pas, ou ils restent tout à fait imprécis.
https://www.laprocure.com/product/1525906/chevaillier-louis-les-jeux-olympiques-de-litterature-paris-1924
Les Jeux olympiques de littérature
Louis Chevaillier
Éditions Grasset
« Certains d'entre vous apprendrez que dans les années 1912 à 1948, il y avait aux Jeux olympiques des épreuves d'art et de littérature. C'était Pierre de Coubertin qui tenait beaucoup à ces épreuves et on y avait comme jury, à l'époque, des gens comme Paul Claudel, Jean Giraudoux, Paul Valéry et Edith Wharton. Il y avait aussi des prix Nobel, Selma Lagerlof, Maeterlinck (...). C'était ça à l'époque. C'était ça les années 20. Et c'est raconté dans ce livre qui est vraiment érudit, brillant et un vrai plaisir de lecture que je vous recommande. »
Marie-Joseph, libraire à La Procure de Paris
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