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EAN : 9782302045033
220 pages
Soleil (17/06/2015)
4.27/5   118 notes
Résumé :
Mal de mère nous raconte l’histoire du calvaire d’une famille en proie aux démons de l’alcoolisme d’un de ses membres, en l’occurrence la maman. Ce pavé de plus de 200 pages nous fait revivre les années d’enfance de l’auteur en compagnie de ses parents, de son frère et sa sœur. Tout va pour le mieux, même si le papa est un peu psychorigide, lorsque la mère bascule dans l’alcool pour des raisons que l’auteur avoue ne pas avoir compris même encore maintenant. Pourtant... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (44) Voir plus Ajouter une critique
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Rodéric, petit garçon de 9 ans, vit une enfance paisible, auprès de ses parents, de son frère aîné et de sa petite soeur, dans un pavillon de province. Certes, son père est autoritaire et un brin austère, souvent absent ou occupé par son métier en rapport avec les livres ou par sa fonction de maire. Mais, sa mère, elle, s'occupe à merveille de toute la famille. En plus de son métier d'institutrice en école maternelle, elle gère la maison parfaitement, que ce soit la lessive, le ménage ou encore la cuisine, domaine pour lequel elle consacre beaucoup de temps. Depuis quelque temps, elle s'astreint un régime, ne mangeant plus qu'un yaourt au dîner. Mais, un soir, un simple plat de pâtes posé sur la table attend les enfants et le papa. Claudette, elle, monte se coucher, exténuée. Appelé au domicile, le médecin lui prescrit un appareil qui va enregistrer les battements de son coeur toute une journée. C'est alors que la petite Vanessa fait une remarque qui va bouleverser et frapper Rodéric : Maman est alcoolique. L'air bête, le jeune garçon va découvrir qu'il est le seul à ne pas s'en être rendu compte...

Rodéric Valambois retrace, avec cet album, son enfance au coeur d'une famille dévastée par l'alcoolisme de sa mère. Découpé en séquences quotidiennes, il dépeint, avec réalisme et beaucoup d'émotions, la maladie qui, peu à peu, ronge sa maman. de la découverte des bouteilles cachées ici et là aux multiples chutes de sa maman en passant par les phases de colère ou encore aux tentatives de soin, l'auteur tente de comprendre aussi bien ses réactions, que celles de sa mère ou de son entourage, de ses yeux d'enfant. Un enfant qui ne comprend pas sa maman et qui, aujourd'hui adulte, porte un tout autre regard sur celle qu'il a aimée. Un récit profondément intime, qui ne juge pas et ne verse jamais dans le misérabilisme.
Un témoignage d'une grande justesse, sincère et poignant.
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Mal de mère.
L'habile jeu de mot que voilà pour un bien sombre récit.

Celui du petit Rodéric et de toute sa famille, avec un focus appuyé sur Claudette, la maman, et sa terrible dépendance alcoolique à l'origine de conséquences dévastatrices sur l'ensemble de la maisonnée.

Ni juge, ni moralisateur, Mal de Mère s'égrène au fil des ans qui passent et des bouteilles éclusées qui annihilent toute velléité de bonheur familial.

Rodéric raconte ce qu'il connait bien puisque cette déchéance maternelle, il l'a côtoyée au quotidien.
Ce poison éthylique, ce labyrinthe de souffrances duquel on semble ne pouvoir (ou vouloir) s'échapper et qui voue tous les acteurs présents à un enfer sans nom.

Ce tableau évolue sur près de deux décennies, rythmé par un paternel de plus en plus désabusé, une mère qui n'aura de cesse de s'apitoyer sur son propre sort et des enfants, devenus grands, témoins impuissants d'un naufrage quotidien, d'un long suicide assisté au porto que rien ne saura conjurer.

Le trait, tout comme l'encrage grisé, ne sont pas les principaux attraits de ce récit, on va pas se mentir.
Non, l'intérêt réside en cet interminable déclin familial et l'interaction verbale et physique qui en découle.

Bukowski, qui ne tétait pas que des glaçons, faisait pourtant preuve d'une étonnante lucidité à son propos : « C'est ça le problème avec la gnôle, songeai-je en me servant un verre. S'il se passe un truc moche, on boit pour essayer d'oublier; s'il se passe un truc chouette, on boit pour le fêter, et s'il ne se passe rien, on boit pour qu'il se passe quelque chose. « 

Mal de Mère, triste et glaçant, avec ou sans glaçons...
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La réussite de ce roman graphique sur un sujet souvent tabou l'alcoolisme féminin, vient de la volonté de Roderic Valambois de raconter ce drame journalier à hauteur d'enfant (comme l'a fait si bien Riad Sattouf avec « L'arabe du futur »). le quotidien qui devient pesant, les disputes, la prise de conscience, le découragement qui prend vite la place d'un semblant d'espoir malgré les tentatives de sevrage. Que les rechutes sont aussi terribles pour l'entourage que pour la malade. Que l'alcoolisme est une maladie, si difficile l'acceptation soit-elle. Scénariste mais aussi dessinateur, Roderic Valambois signe une bande dessinée courageuse aussi touchante que réussit.
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Mal de mère

Ce mal de mer... Vous savez, lorsque le comportement du bateau vous semble illisible, ce qui a pour effet de ne pas contrôler les sensations reçus... Sensations qui vous donne le vertige et la nausée. (Nausée venant du mot "Naus" en grec ancien signifie navire)
De plus, la maison d'édition Quandrants dispose d'une jolie petite boussole incrustée dans son nom.

Ce roman graphique est pour moi comme une chavirement qui me ramène avec turbulences sur les côtes du passé. Cette tristesse, incompréhension et solitude qui ronge lentement et qui vous fait devenir adulte un peu plus vite, un peu plus fort.

Ici, nous sommes embarqués sur un navire qui donne le mal de mère.

Nous suivons ce jeune garçon de neuf ans, Rodéric, ainsi que sa famille.
Famille ou règne le désamour et dans lequel il n'est pas du tout armé pour ce monde qui s'effondre.

La mer est toujours calme avant la tempête...

Des enfants embarqués sur un bateau devant affronter les bourrasques avec le vent de face.
Et lorsque le vent se lève, il faut bien se tenir... garder fermement les mains sur le gouvernail pour ne pas vriller.
Parce que les vagues font tanguer le navire, comme l'alcool fait lui aussi tanguer. On s'accroche comme on peut.

Ces enfants encaissent tous. Certains jettent une bouteille à la mer (mère) sans être entendu ni écouté.

Pendant que la mère boit la tasse et s'épuise, ce sont les proches qui trinquent et qui manquent d'air.

Avoir une mère alcoolique, c'est avoir peur au quotidien. Cette boisson qui pour certains aide à faire la fête et qui pour d'autres, aide à s'enterrer dans un gouffre un peu plus chaque jour.

La majorité du temps, la personne alcoolique est aidée, mais les enfants et conjoints ne sont pas toujours entendu car maintenu la tête sous l'eau.

Parce que oui, ma mère buvait pendant que c'était moi qui guidais le navire familial du haut de mes 8 ans. Seule avec un petit frère de 5 ans.

En tant qu'enfant, avoir un parent alcoolique, c'est comme avoir la nausée en permanence causée par le mal de ‘mère'...

Parce que le pire, n'étant pas tant les effets de l'alcool produit sur le parent, mais les gestes, comportements et paroles qui en découlent. Cette culpabilité qui nous fait ressentir que c'est de notre faute.

À travers cette bande dessinée, on s'aperçoit que nous sommes beaucoup à avoir traversé à plusieurs reprises ce genre de tempête.

Aujourd'hui, j'ai amarré le navire pour descendre sur la terre ferme en prenant la décision de continuer d'avancer plutôt que d'y rester noyé. La tempête est finie, le mal de ‘mère' a réussi a se dissiper en laissant place à un ciel bleu et une mer calme.

Cette critique est intime et sincère. Je me le permets, parce que je sais qu'ici, nous sommes bien entourés sans aucun jugement.

J'espère avoir mis en avant la force de cet auteur. Un courage d'avoir mis sur papier ce sujet tabou.

Un sujet pour lequel je n'hésite plus à parler ouvertement. Parce que en parler permet de faire écho chez d'autres personnes concernées. Ce sentiment de savoir que d'autres vous comprennent peut réchauffer un coeur.

Grâce à ce livre, j'ai également appris et compris quelque chose de très important au sujet de la famille qui sait, mais qui ne fait rien.

Alors, sincèrement, un ÉNORME merci à l'auteur, Rodéric Valambois, que j'applaudis fortement d'avoir retranscrit son histoire. Un témoignage de ce mal de mère qui m'émeut et me touche intimement en plein coeur et qui a réussi à le rendre plus léger.
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L'alcoolique est une personne malade, comme le dépressif. Il ressent un mal-être diffus, une tristesse, une saloperie qui le bouffe de l'intérieur, lui fait mal. Une douleur à anesthésier, vite, n'importe comment.
Le dépressif qui demande de l'aide peut avaler des petits cachets tout propres, à heures fixes, il y a des gentils docteurs qui font tout pour, et aux frais de la princesse Sécu, en plus.
Pour l'alcoolique, c'est plus compliqué, surtout si on est mère de famille, si on a une image à entretenir - institutrice, épouse du maire. Il faut ruser pour acheter de l'alcool, le planquer

L'auteur raconte ici sa jeunesse aux côtés d'une mère alcoolique. Son regard est celui d'un enfant qui souffre de la situation : - en gros, un environnement traumatisant et toxique.
Regard a posteriori d'un homme qui a souffert, qui souffre encore et qui condamne, parce qu'un enfant croit qu'une mère peut choisir quelle genre de maman elle est, fée ou sorcière.

L'album est d'autant plus triste qu'on est partagé, en le lisant, entre la souffrance de la mère - cette femme émeut autant qu'elle agace - et celle de l'enfant ; chacun est dans son monde, aucun ne peut soulager l'autre. Le fils qui condamne le comportement maternel, même devenu adulte, la mère qui n'a pas la force de s'occuper des autres, ni même de leur montrer de l'amour, c'est déjà trop dur pour elle de tenir, de rester en vie jour après jour ; l'alcool aide, mais mal, il détruit autant qu'il colmate les brèches...
Après ces mots : « Ma mère est morte, je n'ai jamais su pourquoi elle buvait. » (et elle ne le savait pas plus que lui, tout le drame est là), un soulagement en rabat de 4e de couverture avec ces paroles de pardon : « Je me suis longtemps demandé comment ma mère avait pu imposer cela à ses enfants. C'est quand je suis devenu papa à mon tour que j'ai réalisé que je m'étais trompé. Elle n'était pas seulement ma mère, elle était aussi une femme, une épouse, une institutrice. Je ne l'avais jugée que comme mère, alors que c'est d'abord à elle-même qu'elle avait infligé tout cela. Même si je ne sais toujours pas exactement pourquoi elle a lentement mis fin à ses jours, certains événements me sont apparus sous un autre angle. Car à mon tour je ne suis plus seulement un fils, mais aussi un homme et un père. »

Poignant.
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critiques presse (6)
Lexpress
15 mars 2018
Mal de mère, c’est un récit autobiographique qui aborde avec justesse et force le problème encore tabou de l’alcoolisme. Le problème de sa mère, celui de la honte, celui de la colère, de l’injustice, de l’impuissance. Celui qui va faire chavirer sa famille.
Lire la critique sur le site : Lexpress
LaFabriqueaBulles
15 mars 2018
Un album courageux, qui contribue à libérer la parole au sujet de cette maladie. Et un récit humain poignant.
Lire la critique sur le site : LaFabriqueaBulles
BoDoi
07 septembre 2015
Au fil des pages, portées par un trait rond et avenant, souligné de niveaux de gris, l’émotion gagne, forcément.
Lire la critique sur le site : BoDoi
ActuaBD
04 septembre 2015
L’histoire touchante de l’alcoolisme d’une mère de famille vue à hauteur d’enfant. Une œuvre juste et émouvante.
Lire la critique sur le site : ActuaBD
Sceneario
28 juillet 2015
C’est fort touchant et très bien amené, bravo.
Lire la critique sur le site : Sceneario
BDZoom
13 juillet 2015
On avait déjà remarqué les qualités graphiques de Rodéric Valambois (...). Mais voilà qu’il publie un roman graphique qui nous prouve qu’il est, aussi, un narrateur de premier plan.
Lire la critique sur le site : BDZoom
Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
- Votre femme s'est très bien intégrée dans notre établissement. Elle prend la parole dans nos groupes de discussion, dialogue avec de nombreux patients, elle en aide même certains à sortir de leur addiction.
- Pourquoi elle boit ?
Le docteur à l'air un peu déstabilisé par cette question. Comme si elle manquait de tact, qu'elle était déplacée. Mais c'est un peu pour ça qu'on est là. Pourquoi ma mère boit ? Et comment faire pour qu'elle arrête ?
- Vous savez, c'est souvent compliqué. Il n'y a pas une seule raison en particulier, c'est en général une accumulation de petits évènements, d'habitudes. Il est primordial de rompre l'environnement dans lequel vivait votre femme, changer les meubles de place par exemple, changer les horaires des repas. Lors de mes entretiens avec votre épouse, plusieurs choses sont revenues assez fréquemment.Elle m'a parlé de son manque de liberté à la maison, de son manque d'autonomie, de votre maladie. Elle vous a épousé et à accepté de fonder une famille avec vous sachant que vous n'aviez pas une espérance de vie très longue. Revient souvent aussi le fait qu'elle se sente seule à gérer la maison. Ni vous ni les enfants ne l'aideraient. Elle se sent aussi abandonnée, hum, disons affectivement. Vous auriez quitté le lit conjugal.
- Donc, c'est ça que vous avez fait depuis deux semaines. Vous êtes resté assis là à remplir des pages et des pages de tout ce qui pouvait sortir de la bouche de ma femme. Et maintenant, vous nous ressortez tout en bloc. Tout est de ma faute parce que je vais bientôt crever. C'est de leur faute si leur mère boit parce qu'ils ne l'ont pas aidée à faire la vaisselle. Et si je ne vous interrompais pas, vous entreriez certainement dans le détail des coucheries que j'ai eues ou pas avec ma femme devant mes enfants. Mais vous devez avoir raison, ne vous retenez surtout pas. Ma femme leur à déjà tout balancé. Ils sont blindés niveau sordide et saloperies. Je voudrais vous poser une question docteur Freud. On essaie d'aider les alcooliques, mais leur famille qui s'en occupe ?
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[au médecin]
C'est ça que vous avez fait pendant deux semaines. Vous êtes resté assis là à remplir des pages et des pages de tout ce qui pouvait sortir de la bouche de ma femme. Et maintenant, vous nous ressortez tout en bloc. Tout est de ma faute parce que je vais bientôt crever. C'est de leur faute si leur mère boit parce qu'ils ne l'ont pas aidée à faire la vaisselle. Et si je ne vous interrompais pas, vous entreriez certainement dans le détail des coucheries que j'ai eues ou pas avec ma femme devant mes enfants. Mais vous devez avoir raison, ne vous retenez surtout pas. Ma femme leur a déjà tout balancé. Ils sont blindés niveau sordide et saloperies. Je voudrais vous poser une question, docteur Freud. On essaie d'aider les alcooliques, mais leur famille, qui s'en occupe ?
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« - 'Lut, P'pa !
- Alors, ça va ? Ça s'est bien passé ?
- Ouais. Et toi, ça va ?
- Bah, tu sais, avec ta mère... »
Putain, cette réponse ! Qu'est-ce qu'elle m'énerve ! Là c'est sûr, je suis rentré. Je n'aurai pas eu deux minutes de répit. Je n'ai même pas encore bouclé ma ceinture de sécurité qu'il me gonfle déjà avec ma mère ! A présent que je m'étais extirpé de cette vie de merde, du moins pour la semaine, je voulais faire comme ma tante, mon oncle, ma grand-mère et mes cousins. Ne pas savoir, ne rien voir, qu'il me foute la paix avec ses problèmes, qu'il souffre en silence. J'en avais voulu à ma famille de nous avoir laissé tomber, mais c'est vrai que quand on s'en sort, quand on peut vivre, on n'a plus du tout envie qu'on vienne nous faire chier avec ça.
(p. 162-163)
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Je me suis longtemps demandé comment ma mère avait pu imposer cela à ses enfants.
C'est quand je suis devenu papa à mon tour que j'ai réalisé que je m'étais trompé. Elle n'était pas seulement ma mère, elle était aussi une femme, une épouse, une institutrice. Je ne l'avais jamais jugée que comme mère, alors que c'est d'abord à elle-même qu'elle avait infligé tout cela.
Même si je ne sais toujours pas exactement pourquoi elle a lentement mis fin à ses jours, certains événements me sont apparus sous un autre angle. Car à mon tour je ne suis plus seulement un fils, mais aussi un homme et un père.
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Je trouve ça plutôt bien que ma mère fasse un régime pour garder la ligne à son âge. Même si je trouve que pour l'instant, il ne marche pas trop. Moins elle mange, plus elle grossit ...
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