Oui du grand j'menfoutisme et pas mal d'humour, une culture étonnante qui va dans tous les sens, des personnages déjantés, une autodérision, le tout assez dérangeant car excessif. Même dans sa vision d'Israel et de sa critique sous-jacente des diverses pratiques religieuses et de l'alya de la diaspora juive française.
Cet auteur aurait -il des obsessions ??? Dont des lecteurs peuvent peut-être se lasser même si sa connaissance du judaïsme reste impressionnante…
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Des propos décousus, une histoire alambiquée, sans intérêt et sans fil rouge, des références difficiles à appréhender pour celui qui n'est pas de confession ou de culture juive, des personnages grotesques, quelques figures médiatico-artistico-politique caricaturales, pas de réflexion aboutie… Bref un cocktail indigeste.
A peine arrivée au tiers du livre j'avais hâte d'en finir, à la moitié j'étais tentée de tout lâcher, aux deux tiers j'ai abandonné.
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La race, ça n’existe pas, nous sommes une espèce universelle : chacun peut tout jouer, et chez Shakespeare, des hommes blancs incarnent aussi bien Othello le noir que les filles du roi Lear. Si vous voulez, mais la peau ça existe. Un drapeau dont on n’a pas voulu et qui influe sur nos déclarations.
À soixante et onze ans, Pierre Cohen se disait qu'il voulait encore tenir une femme dans ses bras.
Son appareil uro-génital fonctionnait toujours. Cela relevait sans doute de la bizarrerie vu son âge mais, lorsqu'une arme est en état de marche, il faut s'en servir.
- Comment ça, vous avez perdu Pierre Cohen ?
- On était dans le taxi et il est sorti en route. Il a couru vers la plage.
Entre la France et Israël, le moindre événement peut virer au drame diplomatique.
- Je crois qu’il a couru vers la mer.
- Quelle communauté voulez-vous séduire avec cette histoire ?
- Pas les cons.
- Ça réduit votre cible.
Nous ne somme pas « éloignés de Dieu », il habite loin, c’est tout.
FESTIVAL OH LES BEAUX JOURS ! 8e édition
Avec Hervé le Tellier et Kerwin Spire
Lecture par Emmanuel Noblet
Depuis l'an dernier, les grands entretiens du festival rendent aussi hommage à des écrivains disparus. Ainsi, Romain Gary, de son vrai nom Roman Kacew, né en 1914 à Vilnius, en Lituanie, décédé en 1980 à Paris, dont l'oeuvre immense continue de susciter l'admiration, et de faire l'objet de nombreuses adaptations et études.
La vie de Gary est en soi un roman : arrivé en France avec sa mère en 1928, il passe son adolescence à Nice, étudie le droit à Aix-en-Provence et s'engage dans l'Armée de l'air. Entré en résistance dès 1940, pilote de chasse pendant la Seconde Guerre mondiale, il est fait compagnon de la Libération et s'engage dans une carrière diplomatique, qui le mènera notamment à New York, puis à Los Angeles. Écrivain prolifique, ses romans seront marqués par les épisodes de sa vie, par un engagement humaniste contre les barbaries modernes, les injustices et les violences, entretenant une tension entre espoir et désespoir de voir l'homme céder à ses pulsions médiocres. Romain Gary est aussi à l'origine d'une des controverses les plus fascinantes de l'histoire de la littérature française, puisqu'il fut le double lauréat du Prix Goncourt, d'abord en 1956 pour "Les Racines du ciel" et ensuite en 1975, sous le pseudonyme d'Émile Ajar, pour "La Vie devant soi", révélant ainsi la dualité et le conflit identitaire qui le hantaient.
Pour évoquer cette figure, l'écrivain Hervé le Tellier, fervent admirateur de Gary, et Kerwin Spire, qui lui a consacré deux romans biographiques, sont réunis pour un exercice d'admiration. Images d'archives, extrait de film et interview réalisée pour l'occasion ponctuent cet entretien, au cours duquel on entend Romain Gary lui-même, avec sa voix charismatique, mais aussi Joann Sfar, autre grand admirateur, qui étudia à Nice dans le même lycée que Gary et l'a maintes fois dessiné.
Un grand entretien posthume pour découvrir ou redécouvrir l'oeuvre et la vie d'un des plus grands écrivains du XXe siècle.
À lire
- L'oeuvre de Romain Gary est disponible dans La Pléiade (deux tomes) et chez Folio/Gallimard.
- Kerwin Spire, "Monsieur Romain Gary. Consul général de France – 1919 Outpost Drive – Los Angeles 28, California", Folio, Gallimard, 2022.
- Kerwin Spire, "Monsieur Romain Gary, Écrivain-réalisateur – 108, rue du Bac – Paris, VII – Babylone 32-93", Gallimard, 2022.
- Hervé le Tellier, "Le Nom sur le mur", Gallimard, 2024.
Un grand entretien posthume animé par Alexandre Alajbegovic et enregistré en public le 23 mai 2024 au théâtre de la Criée, à Marseille, lors de la 8e édition du festival Oh les beaux jours !
Podcasts & replay sur http://ohlesbeauxjours.fr
#OhLesBeauxJours #OLBJ2024
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