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Nathalie Saint-Cricq (Autre)
EAN : 9791032913642
224 pages
Éditions de l'Observatoire (10/03/2021)
3.69/5   92 notes
Résumé :
2 mai 1923. Comme chaque jour, Clemenceau s'installe à sa table de travail. Malgré ses 82 ans, il n'a rien perdu de sa flamboyance ni de son orgueil. A l'aube du XXe siècle, alors que la République l'a remercié, le "Père la Victoire" ignore ce matin-là qu'il se prépare à vivre ses années les plus passionnées. Marguerite Baldensperger, éditrice de quarante ans sa cadette, s'apprête à passer sa porte pour lui proposer d'écrire un livre.
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Critiques, Analyses et Avis (23) Voir plus Ajouter une critique
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Le dernier amour de Clemenceau avec Marguerite Baldensperger de 40 ans sa cadette était propice à un récit enlevé et passionnant.
Oui, il y a des anecdotes intéressantes et un travail de documentation fouillé.
Clemenceau est franchement antipathique, misogyne et mégalomane mais ce portrait de lui aurait pu être intéressant.
La romance est finalement assez pauvre alors que cela a du être quelque chose à l'époque ; cette femme mariée qui vient de perdre sa fille ainée et qui va succomber à un Clemenceau octogénaire, fier de ses actions passées, anticlérical et présomptueux. Leur relation devait être hors norme et bousculer le quotidien.
Mais le récit est académique, le rythme plat et l'écriture ennuyeuse.
C'est raté pour moi et je suis déçue en refermant ce livre.
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D'un côté, Clemenceau. Ce « Père la Victoire », cet homme d'état, ce monument de certitude et d'assurance, cet impatient, cet orateur qui a un vrai talent pour envoyer des rosseries bien senties, destructrices, à ses adversaires. Ce « Tigre » qui habite nos livres d'histoire. Cet écrivain de talent aussi, au moins dans sa correspondance.
Les trois cents lettres qu'il a envoyées à Marguerite, qu'elle a conservées alors qu'elle faisait détruire celles qu'elle lui écrivait, permettent à Nathalie Saint-Cricq de restituer le personnage, octogénaire, et toujours flamboyant. Les citations du grand homme, dont elle émaille son texte, sont un pur régal.

Mais de l'autre côté, il y a Marguerite dont Clemenceau s'est entiché. Marguerite qui pourrait être sa petite-fille, qui se remet difficilement de la mort de sa fille aînée et qui entend que les convenances et les apparences soient sauves. D'où la destruction de ses propres lettres. Etaient-elles de la même qualité littéraire que celles de Clemenceau ? Comment savoir ? Alors Nathalie Saint-Cricq invente le journal que Marguerite aurait pu tenir pendant les quatre ans qu'a duré son amitié amoureuse avec le beau vieillard. Et si Nathalie Saint-Cricq n'écrit pas mal, on reste loin du talent inspiré de Clemenceau et de sa personnalité écrasante. le journal de Marguerite est un peu incolore et sans saveur, à côté des emportements et de la fougue de son correspondant. Peut-être aussi Marguerite avait-elle un peu de mal à prendre de la lumière à son grand homme, à se faire une place entière à ses côtés.

Donc il y a un côté soleil et un côté ombre dans ce livre. J'ai préféré le premier, clairement !
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Quelle lecture réjouissante, ce livre est délicieux, l'auteure a une bien belle plume, pleine d'humour et de tendresse.
Elle nous fait découvrir la rencontre du grand homme bougon, grognon, autoritaire, impulsif, attachant, avec Marguerite Baldensperger, Alsacienne, sage et réservée mais libre, éditrice chez Plon, ce sera le début d'une grande amitié pendant 6 ans et le dernier grand amour de Clemenceau. Celui-ci lui écrira 668 lettres d'une plume délicate et souvent enflammée, car plus que sous le charme de Marguerite il en est tombé amoureux.
Le récit est touchant, Marguerite trouve un grand réconfort auprès de lui et elle illumine ses derniers jours de mai 1923 au 24 novembre 1929.
Cette biographie romancée m'a donné envie de lire et d'en savoir plus sur ce personnage singulier et exceptionnel, car sans cet ouvrage je n'aurais sans doute pas songé à découvrir qui il était en dehors de ce que l'on en connaît communément par L Histoire.
Et puis le récit est jalonné de saillies incisives et fort drôles de l'Illustre qui m'ont bien fait rire. Il avait vraiment le sens de la formule percutante et impertinente. Une langue acérée, moqueuse, parfois venimeuse quand il détestait son interlocuteur ou visait un adversaire.
Je ne résiste pas à partager une anecdote : au Ministère de l'intérieur trouvant souvent les bureaux vides, il fit apposer une note dans chaque service : "Messieurs les fonctionnaires vous êtes priés de ne pas partir avant d'être arrivés".
Ou encore Deschanel s'adressant aux parlementaires s'était écrié : "Messieurs il faut solutionner la question" Clemenceau lui répond : "Très bien nous allons nous en occupationner".
Merci à cette talentueuse éditorialiste pour ce récit érudit et divertissant. Pour un premier ouvrage c'est particulièrement réussi.
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Je serais probablement passé à côté de ce livre si je n'avais vu le magnifique téléfilm qui en a été tiré, magistralement interprété par Pierre Arditi et Emilie Caen.
Dans son texte, Nathalie Saint-Cricq revient sur les dernières années de Georges Clémenceau et sur l'histoire d'amour qu'il a vécu avec Marguerite Baldensperger, éditrice chez Plon.
Dès le premier regard, le séducteur alors âgé de 82 ans à qui l'on prête près de six cents maîtresses, est envoutée par cette jeune femme belle et triste, de quarante ans sa cadette.
Rien ne les prédestinait à s'entendre. L'ancien président du Conseil n'a rien perdu de sa flamboyance ni de son orgueil. Il est aussi colérique et tempétueux qu'elle est discrète et réservée.
Et pourtant, au fil des rencontres une complicité amoureuse va les lier.
J'ai aimé découvrir cet homme auquel, je dois l'avouer, je ne m'étais jamais beaucoup intéressée. Outre son caractère bien trempé, misogyne, peu concerné par le droit des femmes, il apparaît également fidèle en amitié notamment pour Claude Monet qu'il accompagnera jusqu'à la mort.
Outre les relations hommes, femmes, Nathalie Saint-Cricq décrit la société en ce début du XXème Siècle.
Nathalie Saint-Cricq brosse un portrait saisissant de réalisme dont émerge une certaine tendresse pour ses personnages.
Une belle découverte et un coup de coeur.

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Comme tout le monde, je connaissais Clémenceau, un peu...surtout par son passage au ministère de l'intérieur qui avait fait de lui "Le Tigre".

Ce livre m'a permis de mieux découvrir son parcours, mais surtout, au travers de sa dernière histoire d'amour, qui il était, l'homme derrière le "grand homme".

Et je trouve ce récit très réussi, déjà parce qu'il décrit une époque, et également parce que nous rentrons dans l'intimité d'un mythe.

C'était une lecture passionnante, j'ai passé un très bon moment de lecture.
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critiques presse (1)
LeFigaro
01 avril 2021
L’histoire de la rencontre étonnante du vieux fauve Clemenceau et d’une sage éditrice venue recueillir ses souvenirs.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Citations et extraits (24) Voir plus Ajouter une citation
(Clemenceau invite Claude Monet à St Vincent sur Jard)

Mon cher vieux frère, mon vieux cœur, mon pauvre éberlué, (...) j’ai commandé des bleus sur la dune grise et des gris cendrés pour la voute bleue. Si vous pensez qu’un peu de vert pomme est nécessaire, je ferai venir des perroquets ; enfin pour le rose de la mer, je commanderai des rougets.
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... la Loire, « ce ruban bleu d’acier fondu où le soleil se laisse boire par des crocodiles de sable jaune »
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Un secret conservé pendant si longtemps. Non par honte bourgeoise, par peur du scandale ou du qu’en-dira-t-on (...) Par une forme de pudeur protestante aussi. On ne dévoile pas ses états d’âme, on ne raconte pas sa vie, on n’expose pas sa douleur.
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Nous voilà enfin arrivés à la maison, dans son repaire. Son chien nous accueille à grands bruits :
- Un vrai ministre, dit-il, il aboie en reculant.
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(Clemenceau, à propos de Poincaré)

« Je lui reproche de ne pas vouloir savoir et de ne pas savoir vouloir. »
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