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Vertigineux ! Talentueux, exigeant et éblouissant !
Quel récit foisonnant aux multiples rebondissements !
Alastair Reynolds nous offre un space opera de hard SF comme je n'en ai pas lu depuis longtemps.
Dans ce même monde, nous connaissions de lui La millième nuit dans la collection Une Heure-Lumière qui préfigurait La Maison des soleils.
Le voyage se passe sur des millions d'années.
Cinq cent pages découpées en huit parties dont le 1er chapitre commence par la genèse de cette fabuleuse histoire.
On y suit nos deux protagonistes Purslane et Campion de la Lignée Gentiane.
On apprendra qu'il s'est passé quelque chose il y a bien bien longtemps...
Oublié ? on aurait bien voulu.
Et voilà que pour célébrer des retrouvailles tous les deux cent mille ans au cours de la Millième Nuit, nos deux héros sont en retard et vont échapper à un énorme malheur.
Ensuite, on essaie de comprendre, on voyage, de mondes en mondes, de complots en complots, de vaisseaux spatiaux sophistiqués en robots machines en peuples de grande facture, sans oublier des relations étroites et "humaines" entre tous.
On est totalement pris par cette incroyable narration d'un roman qui fera date. On est subjugué par le talent de l'auteur qui prend un malin plaisir à rajouter un élément nouveau par chapitre ou presque.
C'est riche, c'est dense, on n'a qu'une envie c'est de tourner la page pour découvrir ce que devient la Lignée Gentiane qui va bien souffrir...
Mais chut ! Lisez cet ovni littéraire bien plus passionnant que certains Goncourt !
Lien : https://laniakea-sf.fr/
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Voilà presque deux ans que les éditions du Bélial s'intéressent de près à Alastair Reynolds, l'un des maitres incontestés de la Science-Fiction tendance Hard-SF. Après deux novellas, La Millième Nuit, de l'espace et du Temps et une aventure "maritime" hors norme avec Eversion, l'auteur britannique revient chez la maison d'édition Seine-et-Marnaise avec La Maison des Soleils (roman publié originellement en 2008 !) un one-shot bien touffu d'un peu plus de cinq cents pages.

La Maison des Soleils est l'histoire de la Lignée Gentiane, une longue histoire de plus de six millions d'années, dont les membres se réunissent tous les deux cent mille ans pour mettre en commun leurs expériences et apporter les nouvelles des quatre coins de la galaxie. Ceux qui ont lu La Millième Nuit ne seront pas dépaysés par l'immensité spatiale et temporelle du récit, les autres découvriront un monde nouveau fait de clones issus d'une souche commune, celle d'Abigail Gentiane, d'un univers régi par les lois de la physique que nous connaissons, et des Intelligences Artificielles élevées au rang de peuple sentient...

Alors que les règles de la Lignée interdisent à deux frags de trop se fréquenter, Purslane et Campion ont passé outre faisant un long bout de chemin ensemble depuis la dernière réunion. Ce qui a entre autres comme résultat de les retarder pour le prochain rassemblement de la Lignée et les épargnera d'une catastrophe. Je reste volontairement flou sur le déroulé des premières pages qui à elles seules donnent toute la (dé)mesure du récit.

Avec La Maison des Soleils, Alastair Reynolds signe un space opera de très grande facture où rien n'est laissé au hasard et où chaque détail prend de l'ampleur avec le récit. A travers de multiples idées novatrices, il déploie tous ses talents pour nous narrer une histoire vertigineuse faite des traditionnels complots et batailles spatiales, et où les technologies mises en oeuvre dépassent parfois l'entendement. Mais c'est aussi un livre diablement intelligent qui nous interroge sur notre humanité, sur la mémoire et la transmission du savoir, sur notre relation aux autres et en particulier aux IA, et sur notre place dans L Histoire, le tout à travers des concepts scientifiques pointus, présents en continu, sans jamais être abscons ou rébarbatifs, du très grand art.

La Maison des Soleils est probablement le plus grand livre de Science-Fiction écrit au XXIème siècle, la référence qui donne tous ses titres de noblesses au Sense of Wonder.

Lien : https://les-lectures-du-maki..
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Extrait de ma chronique :

"C'est ici que le coeur amer de la Maison des Soleils apparaît sous la couche de sucre, un coeur d'amande digne du Fatherland de Robert Harris, que je résumerai pour ma part en un seul mot, autour duquel tout se cristallise selon moi : la mémoire.


C'est un thème qui découle naturellement du novum central de la Maison des Soleils, l'existence d'êtres humains à la longévité exceptionnelle comme Campion et Purslane ; car si la durée de vie est extensible dans l'univers d'Alastair Reynolds, la mémoire, elle, ne l'est pas"
Lien : https://weirdaholic.blogspot..
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Comme le prouvent ses dernières parutions en France, La Millième Nuit, Éversion et de l'espace et du temps, Alastair Reynolds aime pousser l'envergure de ses textes très loin dans le temps et dans l'espace. Avec La Maison des Soleils, l'action principale commence grosso modo six millions d'années après le début de l'ère spatiale humaine et à l'autre bout de la galaxie. Nous y suivons deux fragments de la lignée Gentiane, Campion et Purslane déjà présents dans La Millième Nuit, alors qu'ils sont en retard de quelques années pour la prochaine réunion de la famille. Heureusement pour leur survie, car la lignée Gentiane va être presque complètement détruite avec en justification à ce crime, un très vieux conflit oublié et la disparition de la galaxie d'Andromède. Si vous n'avez pas lu la novella précédente, ce n'est pas un problème, le roman se lit indépendamment et vous donne toutes les clés notamment en parlant au début de chaque partie d'Abigail, l'ancêtre de la lignée. En effet, les membres de cette lignée sont ses clones qui utilisent différentes techniques pour voyager à travers toute la galaxie et se réveiller de temps en temps à la rencontre des civilisations humaines, post-humaines, organiques ou mécaniques qui la peuplent. Leurs retrouvailles à date fixe permettent à chaque clone de rapporter son savoir et ses découvertes à ses frères et soeurs.
Si vous vous attendez à une histoire linéaire avec La Maison des Soleils, vous serez déçus. L'auteur va vous promener, vous et ses personnages, de rencontres en révélations improbables pour une fin que personnellement j'ai trouvé assez plate. Mais ce voyage littéraire se fera avec des découvertes impressionnantes (que ce soit les conservateurs de la Vigilance ou l'Esprit de l'Air), des personnages touchants et ambigus et un sens du merveilleux ou de l'horreur qui vous restera longtemps en tête. Et si vous consommez de la SF depuis très longtemps (en livres, en film ou même en jeu vidéo), amusez-vous à relever les différents hommages et clins d'oeil qu'Alastair Reynolds a glissé dans son texte. Et si finalement l'important, c'était avant tout le voyage et les compagnons de route et non la destination ? Et celui-ci fut dense et particulièrement agréable.
Lien : https://www.outrelivres.fr/l..
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C'est ma dernière claque SF en date. Je rejoins le club des grands fans d'Alastair Reynolds (je me suis pris un autre de ses titres « Eversion ») pour la peine. Dans le même univers que « La Millième nuit » (collection UHL), ce roman de 500 pages se situe à posteriori de la novella et s'ancre beaucoup plus dans l'action. Une petite perle de cet ancien astrophysicien et désormais écrivain qui donne une nouvelle fois le vertige.

Ce qui ressort de mon côté, c'est la manière dont est organisé le roman, la plume et l'univers de l'auteur. Tout simplement à tomber ! Huit parties toutes introduites par un chapitre dédiée à Abigail Gentiane, vous savez celle qui est à l'origine de la fameuse Lignée qui fait tant parler d'elle. Pour la suite, de l'alternance entre chaque chapitre avec les points de vue successifs de Campion et de Purslane, nos deux amoureux de la même Lignée. J'ai adoré la manière dont l'intrigue montait en puissance, car tout est lié… En résumé, pas de bras, pas de chocolat, donc si vous n'avancez pas, vous n'avez pas tous les ingrédients pour résoudre l'intrigue. L'univers est quant à lui tout simplement faramineux, somptueux et à couper le souffle. On retrouve la touche de l'astrophysicien qui donne le tournis, comme si l'on prenait du recul toutes les pages pour terminer à l'échelle de l'univers entier. Ce sentiment est clairement une marque de fabrique de l'auteur que j'espère retrouver dans mes prochaines lectures.

L'histoire… Eh bien écoutez, nos deux tourtereaux Campion et Purslane se rendaient à la trente deuxième édition de la Millième Nuit, une gigantesque fiesta tous les deux cent mille durant laquelle les mille clones de la Maison des Fleurs (le Lignée Gentiane) se réunissent pour papoter de leur découverte. Oui parce qu'ils ont déjà six millions d'années nos acolytes. Notre couple (vous apprendrez que c'est tabou d'être en couple au sein de cette Lignée) est un tout petit peu en retard car ils ont récupérer un mystérieux robot sur leur route. Et vous verrez que bien leur en a pris… Je ne dirai rien de plus si ce n'est que l'on alterne entre les périodes lentes plutôt consacrées à l'avance des intrigues, à donner de l'information au lecteur et des moments fastes où vous ne savez pas ce qui vous tombe sur le coin du museau. Un seul conseil, lisez ce roman sur une courte période afin d'être complètement immergé dans le récit.

Cette dernière partie se recoupe un peu avec l'univers. Il s'agit de l'ensemble des protagonistes peuplant cette lecture. Comment peut on imaginer autant de théorie sur l'évolution de l'humanité ? La Lignée Gentiane représente finalement tout ce qu'il y a de plus basique dans l'univers, de simples humains. Oui mais ils sont mille et vivent quasi éternellement (ils ne sont pas immortels pour autant). Vous découvrirez également l'existence de robots doués de conscience, d'êtres humains ayant accédé à une forme d'omniscience en se délivrant des contraintes organiques. Vous aurez également votre quota de civilisations extra-terrestres avec des êtres vouant leur vie à certaines parties de l'univers et n'ayant pour but que l'accumulation de connaissances. Cela peut paraître difficile d'accès au premier abord, mais je vous assure que l'on s'éclate à extrapoler ce que pourrait être notre futur, tout cela à travers des regards des simples humains que sont Campion et Purslane.

Une simple question désormais. On repart quand dans le même univers ? Alastair Reynolds, ou comment faire de la Hard SF accessible et donner le vertige au plus grand monde ?
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"Ils sont la Lignée Gentiane, mille clones âgés de six millions d'années, tous issus d'Abigail Gentian et d'une époque où l'humanité n'était encore qu'à l'orée de l'ère stellaire. Depuis tout ce temps, ces fragments éparpillés parcourent la galaxie, spectateurs de l'aventure humaine à travers l'espace, là où empires et conquêtes fabuleuses se fracassent sur la noria du temps."

Il y a plusieurs millions d'années, sans vraiment le vouloir, l'humanité a péché par excès de prudence et une erreur abominable a été commise.
Un acte d'une telle cruauté qu'on ose à peine le nommer.
Un crime si honteux que pour se couvrir, les coupables n'ont eu d'autre choix que d'en supprimer toute trace existante - incluant leurs propres souvenirs. Jamais personne, même aux confins de la galaxie, ne doit apprendre qu'une telle chose a eu lieu.

Si pendant un temps, le secret est resté bien gardé, rien dans l'univers n'échappe à l'usure du temps. Un jour ou l'autre, cela devait arriver... la vérité affleure.

Pour nos deux frags Purslane et Campion, le temps de rentrer au bercail pour prendre part à la grande célébration de la Millième Nuit est arrivé.
Et tout le monde les attend, car ils sont en retard. Rien de grave en apparence : il est difficile de croire qu'un tout petit retard d'une dizaine d'années sur un circuit long de 200000 puisse avoir une quelconque incidence sur le cours des choses. Et pourtant.

💮

Imaginez un peu : un complot à l'échelle de la galaxie s'étirant sur des millions d'années. Il fallait s'appeler Alastair Reynolds pour écrire un roman d'une telle démesure et ne pas exploser en plein vol.
L'auteur gallois signe ici son chef-d'oeuvre, un roman complexe mais savoureux, intelligent et exigeant dans sa construction, riche de sous-intrigues détonantes et de réflexions acerbes sur L Histoire (si facile à pervertir), l'éthique humaine (si vite bafouée) ou encore la peur de l'étranger. Et surtout (ou avant tout), d'une belle histoire, de personnages qu'on quitte avec regret, et d'un épilogue d'une apaisante délicatesse.

En bref, le roman total d'un écrivain au sommet de son art - et qui en a encore beaucoup sous la semelle au vu de son dernier roman "Eversion"!
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Après avoir échappé à un piège qui les a mis en retard pour la Millième nuit, Campion et Purslane, deux fragments de la Maison des Fleurs, accueillent à bord de leur vaisseau une Personne-Machine qui semble avoir oublié des éléments de son passé. Ils ne le savent pas encore mais l'avenir de leur Lignée, et peut-être bien au-delà, se joue ici et maintenant.

J'ai tellement aimé ce roman ! Bien que le pitch m'ai tout de suite énormément plu, j'avais une petite appréhension en me lançant, déjà parce que c'est quand même une belle brique, mais aussi parce qu'on m'a laissé entendre que ça risquait d'être une lecture exigeante (pour son côté hard SF). Au final, je n'avais pas de raison d'avoir peur !

Bon, le début est assez dense c'est vrai. La narration est assez descriptive et certains concepts ne sont pas expliqués tout de suite (il doit falloir une petite cinquantaine de pages pour vraiment comprendre ce qu'est une manne par exemple), mais on rentre malgré tout assez vite dans le bain. Il y a effectivement quelques concepts scientifiques dans le roman mais je n'ai pas trouvé ça si complexe pour autant. L'auteur fait très bien son travail de narration et ça finit par se lire (et se comprendre) très naturellement.

Un des énormes points positifs du roman, hormis l'univers incroyable, c'est son côté très mystérieux. J'ai passé toute ma lecture à imaginer des théories avec @liboveok (je ne suis pas forcément très fan des lectures communes mais c'est typiquement le genre de livre qui s'y prête bien) et c'était vraiment cool. Bien sûr, certaines théories tombaient à l'eau, d'autres évoluaient avec le temps (et d'autres restent incertaines, même après avoir fini le roman), mais l'important n'était pas tant de deviner les choses que de se sentir engagé à ce point dans la lecture. Je me rends compte que ça ne m'arrive pas tant que ça, pas à ce point en tout cas.

J'ai quand même eu deux petites frustrations à la fin (trois si on compte le fait que ce soit juste fini). D'abord, la couverture. Elle est très cool, vraiment, mais elle suggère des choses qui ne sont juste pas dans le roman. Il ne faut donc pas trop s'y fier. Je ne peux pas trop en dire sur la deuxième frustration parce que ce serait spoilant, mais disons qu'un pan de l'histoire (pas le plus important je vous rassure) n'est pas tellement explicité, et que non seulement on ne comprend pas forcément quel était le but de ce concept, on en vient à se demander si il avait un but tout court. Ça reste minime cependant, c'est juste la frustration de quelqu'un qui aurait voulu tout comprendre de cet univers.

Pour ceux qui se poseraient la question, le roman se passe dans le même univers que la novella La Millième nuit, quelques centaines de milliers d'années après. Il n'est cependant pas indispensable de l'avoir lue avant puisque je ne l'ai pas encore lue et que ça ne m'a pas posé de problèmes de compréhension. Ce qui n'empêche pas que je vais vite me jeter dessus parce que j'en veux plus…

En tout cas, le moins qu'on puisse dire, c'est que ce roman aura été un très beau coup de coeur, un coup de coeur qui fait passer mes coups de coeur précédents de l'année pour de simples bonnes lectures. le genre de coup de coeur qui te met en PLS et te fait te demander ce que tu vas bien pouvoir lire maintenant… Lire autre chose va être un peu compliqué mais ça valait le coup !
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Parfois il en faut peu à un auteur pour construire un univers hyper riche et complet. Un univers qui en mettra plein les yeux au lecteur tout en paraissant à la fois plausible.

Encore une fois, Alastair Reynolds m'a époustouflé par sa maîtrise du Sense of Wonder. Ce sentiment de Waouw à la lecture d'un livre et à la découverte de son univers. La toute première fois que je l'ai ressenti c'était pour le problème à trois corps, la seconde pour La millième nuit. Depuis que j'ai fini cette novella, je n'attendais qu'une chose pouvoir enfin lire La maison des Soleils et retrouver cette sensation. C'est chose faite et j'en ressors émerveillée !

La maison des Soleils est un récit découpé en 8 parties ayant la particularité de commencer chacune par un chapitre sur Abigail Gentiane. Ensuite chaque chapitre alterne entre les deux protagonistes principaux.

Campion et Purslane, deux clones de la lignée Gentiane sont en retard pour une de leur réunion de la millième nuit regroupant tous les clones de la lignée. Heureusement pour eux, ils échappent de peu à un certain événement affectant les descendants d'Abigail Gentiane. S'ensuit donc une intrigue tournée autour de "qui a pu faire ça ?", "pourquoi?" qui m'a totalement tenue en haleine et à rendu le tout très page turner !

En effet, si un des gros point fort de ce livre est le background, il n'empêche que cette intrigue qui, comme ça peut être basique, nous tient en haleine. C'est pour dire, avec @les_mots_magiques_ on ne faisait que théoriser au fil de notre lecture. Et si l'auteur a bien réussi un truc, c'est nous mener en bâteau parce que jusqu'à la fin il était très compliqué de prédire ce qu'il allait se passer.

Pourtant, ce qui m'a le plus fasciné dans ce livre reste son univers. L'histoire se passe des milliers et des milliers d'années plus tard. Les humains ont suivis des chemins différents et se sont répartis aux quatre coins de la galaxie. Ainsi il n'est pas impossible de rencontrer différents peuples avec leur Histoire, différentes planètes, différentes étoiles certaines aux prises avec des Megastructures absolument incroyables (même les vaisseaux valent le détour). Bref vous l'aurez compris, dans cet espace infini qu'à créé Reynolds, vous n'y trouverez certes pas E. T. mais de nombreux humains ayant colonisé bon nombre de planètes et ayant évolués.

Et il est facile de se dire que l'univers est riche alors le lecteur risque de s'y perdre. Mais en fait pas du tout. Nous ne sommes pas noyés sous un flot d'informations. Il y a juste assez de description parfaitement bien placées pour nous faire ressentir ce Waouw. C'est d'ailleurs si riche que je pourrais vous en parlez pendant encore de multiples paragraphes... Mais malheureusement il faut que je m'arrête...

Enfin, que serait un avis sans parler des personnages ? J'ai absolument adoré suivre ceux-ci. Et si ce sont des clones qui vivent des milliers d'années sans mourir de vieillesse, je n'ai pu m'empêcher de les trouver profondément humains dans leur ressenti et leurs émotions. Campion et Purslane sont deux personnages très intéressants, pas forcément aimés et approuvés par leur paire mais qui témoignent d'une belle grandeur d'âme mais aussi de beaucoup d'amour. Un autre personnage a particulièrement retenu mon attention mais pour le découvrir il faudra lire le livre ! Il a ajouté pile ce qu'il fallait pour que je sois encore plus fan de ma lecture !

En bref, c'est un space-opera, un peu hard SF sur les bords, qu'il faut absolument découvrir car il offre une expérience de lecture assez incroyable. Son univers riche et foisonnant mais pourtant très lisible était parfaitement décrit et en mettait plein les yeux. Son intrigue nous tenait en haleine jusqu'à la fin, et même la fin était surprenante ! C'est pour dire tout a été pensé de A à Z. Alors oui peut-être que vous aurez des petites frustrations sur certaines questions que vous pourriez vous poser post lecture et dont on n'a pas la réponse mais ça laisse planer un peu de mystère. Les personnages étaient touchants et attachants. En bref c'est un gros oui pour mon premier coup de coeur de l'année. Je n'ai qu'une recommandation : foncez en librairie ! (et si vous êtes frileux, lisez la millième nuit qui se passe avant mais qui se lit indépendamment, c'est plus petit et ça condense le talent de Reynolds).
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En 2022, les éditions du Belial publiaient « La Millième Nuit » d'Alastair Reynolds, court récit d'environ 150 pages qui offrait l'occasion de découvrir un univers riche et foisonnant d'idées. On y suivait les évènements se passant durant une réunion des membres de la lignée Gentiane, une lignée de 1000 êtres issus d'une "ancêtre" commune et se réunissant à intervalles régulier pour partager les résultat de leur exploration interstellaire. En 150 pages, Alastair Reynolds réussissait à développer un récit ambitieux et prenant avec un univers cohérent et des personnages attachants


Deux années plus tard, avec la publication en français de « la Maison des Soleils ». c'est l'occasion de se replonger dans cet univers et de retrouver certains des héros de « La Millième Nuit », sur un format nettement plus imposant (environ 500 pages bien chargées).

Dans ce roman, les membres de la lignée Gentiane se retrouvent en bien mauvaise posture, attaqués par surprise à l'endroit où devaient se tenir les retrouvailles entre tous les membres...


Alors, est-ce qu'on retrouve les qualités de la première publication dans ce roman ? En un mot : oui !


Dans une approche générale, la Maison des Soleils est un véritable modèle de space-opera : exploration spatiale, vaisseaux, batailles, humains, robots, mélange de civilisations, complot…tous les principaux ingrédients sont là. Mais c'est surtout un space-opera avec tout ce que l'imagination d'un astrophysicien tel qu'Alastair Reynolds peut y apporter : digue stellaire, relativité temporelle, géographie spatiale, trou de ver, armes technologiques et autres concepts plus ou moins crédibles sont mis au service de récit sans retenue.


On est bien sur un pur livre de science-fiction qui n'a pas peur de faire dans la démesure, d'étendre ses enjeux sur des millions d'années et sur des distances inimaginables, avec des vaisseaux gigantesques, des structures hors normes et des personnages à l'âge canonique. Il en résulte un vrai plaisir de lecture, avec une histoire rythmée, pleine de rebondissements, avec des moments de tension, mais aussi des moments d'émotions.



Il faut néanmoins s'accrocher pour se lancer dans l'aventure et pouvoir véritablement enchaîner les pages sans sourciller.

Les premiers chapitres sont denses, avec beaucoup d'informations et de termes propres à cet univers à assimiler. En outre, ne se reposant pas uniquement sur la démesure de son espace-temps, La Maison des Soleils fait intervenir une galerie de personnages hauts en couleur (notamment Purslane et Campion, déjà présents dans La Millième Nuit), ce qui demande parfois d'être bien concentré pour ne pas perdre le fil.


Derrière une apparence de simple space opera, La Maison des Soleils construit une trame narrative ayant pour toile de fond des thèmes aussi divers et forts que la naissance et de la chute des civilisations, la dualité organique-robotique, la meta-humanité, l'amitié et la rivalité ou encore le devoir de mémoire. S'il y a quelques facilités scénaristiques...



...on passe rapidement dessus pour se concentrer sur l'essentiel, le plaisir de la lecture et un bon moment de suspens et d'aventures en compagnie de personnages hyper-attachants. Et comment ne pas évoquer la conclusion de ce roman et le message qu'elle charrie sur l'humanité ?


Et tout cela enrobé avec talent par la plume alerte d'A. Reynolds, dont j'affectionne décidément beaucoup les productions.
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Alastair Reynolds fut une de mes plus belles découvertes de 2023 avec son roman Éversion, SF aux allures d'historique et un de mes coups de coeur de cette même année ! Dans la foulée, j'avais lu sa nouvelle La millième nuit, toujours chez le Bélial, dans la collection Une heure lumière, et je m'étais régalée de ce récit à la fois passionnant et poétique qui m'avait permis de faire un bond dans le temps de plusieurs millions d'années et de rencontrer la lignée Gentianne.

Aussi, quand la maison d'édition à annoncer la sortie en VF de la maison des soleils, le roman qui se passe dans le même univers que la nouvelle, je l'ai acheté le jour de sa sortie et j'ai bousculé ma PAL du mois pour le dévorer !

Ils sont la Lignée Gentiane. Ils sont mille clones âgés de six millions d'années, tous issus d'Abigail Gentian. Ces fragments éparpillés parcourent la galaxie, spectateurs de l'aventure humaine à travers l'espace, là où empires et conquêtes fabuleuses se fracassent sur la noria du temps. Tous les deux cent mille ans, les membres de la Lignée se réunissent pour échanger souvenirs et expériences. Or, pour cette trente-deuxième réunion, Campion et Purslane sont en retard.

Mais quel plaisir cela a été de me replonger dans cet univers au travers de ces 500 pages ! Alors, ce fut une lecture exigeante car en plus d'être un excellent Space Opera, ce roman présente également de nombreux aspects de Hard SF, il faut le savoir ! Malgré tout, la superbe plume d'Alastair Reynolds permet une lecture fluide et totalement addictive !

J'ai également retrouvé avec joie les personnages de Campion et de Purslane que j'avais tellement aimés dans La millième nuit… leur relation et leur histoire au sein de cette lignée aux règles particulières me touchent beaucoup !

Même si exigeante, l'intrigue brille par son intelligence et la beauté des messages. Et si la nouvelle et le roman peuvent se lire indépendamment et dans l'ordre que l'on souhaite, je recommanderai toutefois de commencer par la nouvelle qui vous permettra de vous familiariser avec l'univers.

Je n'ajouterai qu'une chose : lisez Alastair Reynolds !
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