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Je me suis laissée transporter , sans aucune difficulté dans ce merveilleux roman. Une histoire temporelle, 1910, 1997 à nos jours, un voyage entre Vienne, Texas , Manhattan, et l'Italie, tout tourne autour d'un mystérieux tableau celui d'une jeune fille, Une question qui est elle pour susciter autant d'intérêt. Un tableau peint par Gustave Klimt au début du 20éme siècle en 1910. Nous faisons la connaissance d'Isidore, jeune cireur de chaussures, travaillant particulièrement pour des investisseurs financiers. Il glane des informations par ci par là, et décide de se lancer , dans ce monde avec l'espoir de faire fructifier ses maigres économies,. Lui qui est tombé fou amoureux de Lotte , jeune fille issue de bonne famille , le problème des classes sociales se télescopent. Isidore se présente au père de sa bien aimée, en assurant être un homme riche et rendre la vie de sa fille heureuse. Malgré la chute boursière à New York en 1929, il arrive à atteindre son objectif . Une nouvelle vie pour lui commence.
Nous faisons connaissance de Martha, jeune employée domestique, exploitée dans tous les sens du terme , se retrouve à la rue avec son bébé, Elle trouve en travail qui lui permet de survivre. Elle veut une belle vie future pour sa fille Michelle. Michelle a une fille Pearl, merveilleuse jeune fille, qui suite un test ADN , retrouve son père biologique. Pearl qui est le sosie de cette femme du portait. Suite a des recherches nous découvrons que le tableau a été retouché pourquoi avoir fait cette chose étrange. Des secrets cachés, refont surface,de multiples rebondissements,des amours intenses et tragiques. Une histoire mystérieuse , une saga familiale absolument captivante, L'auteure use d'une plume poétique, subtile remplie de sensibilité, La lecture est fluide , et nous tient en haleine du début jusqu'au twist final.
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Fréquentant avec passion les musées, Camille de Peretti s'est emparée des mystères entourant une oeuvre de Klimt, « Portrait d'une dame », pour en tirer une autre fresque, très romanesque celle-là, couvrant trois générations d'une même famille entre Vienne et New York.


C'est un petit tableau de Klimt, un portrait de femme en buste à l'expression langoureuse, bouche entrouverte et pommettes enfiévrées. Peinte à Vienne en 1917, l'oeuvre coule des jours paisibles entre les murs d'une pinacothèque de province, en Italie, lorsque, coup sur coup, elle défraye la chronique. En 1996, l'on s'avise que le tableau est en réalité double, son épaisse couche de vernis en cachant un autre, le portrait disparu en 1912 d'une femme dont on réalise alors qu'elle est la même. Mais, non contente de déjà faire couler beaucoup d'encre, l'inconnue repeinte entame alors de rocambolesques aventures. Volée deux fois l'année qui suit – l'original d'abord, puis la copie dont personne n'avait remarqué qu'elle avait pris sa place au musée –, elle disparaît avec la promesse d'un retour vingt ans plus tard. En 2019 et avec un peu de retard, c'est chose faite : à l'occasion de travaux d'entretien d'un mur extérieur du musée italien, la belle est retrouvée par un jardinier, cachée dans un sac poubelle puis glissée dans une trappe mangée par le lierre. L'escapade de la femme sans nom et étrangement repeinte reste un mystère…


Eminemment elliptiques, ces peu ordinaires faits de départ ont de quoi frapper l'imagination. Et de l'imagination, à défaut de tout autre matériau disponible, l'auteur en a à revendre. Avec pour focale le tableau dont la dame prend vie pour devenir un personnage en soi, à jamais ombré par les non-dits et les secrets censés couper court à l'inconvenance et au scandale, elle déploie sur un siècle l'histoire résolument romanesque de descendants cherchant eux aussi à élucider un mystère : celui de leurs origines. de la Vienne décadente du début du XXe siècle incarnée par le triste sort d'un héritier de bonne famille, au rêve américain d'un self-made man new-yorkais enrichi sur le krach de 1929, puis d'une jeune avocate s'efforçant d'effacer son accent texan dans le Manhattan d'aujourd'hui, trois destins s'entrelacent par-delà siècles et continents, cousus l'un à l'autre par la seule trace tangible laissée par une presque inconnue : son portrait.


Si, nous faisant traverser lieux et époques d'une manière évocatrice et vivante, l'histoire se lit sans déplaisir aucun, la curiosité aiguillonnée par l'enchevêtrement et la reproduction des secrets d'alcôve et de famille, l'on achève malgré tout cette lecture avec en bouche la frustration d'un scenario un rien tiré par les cheveux, aux personnages un peu trop lisses et n'évitant pas toujours les poncifs. Est-ce d'avoir déjà trop lu de ces récits usant d'une oeuvre, d'un instrument de musique ou d'un objet comme trait d'union entre plusieurs destins et périodes ? Cette impression de déjà-lu et d'assez convenu laisse poindre le regret d'un plat un peu trop fade pour régaler totalement. L'on pourra tenter de s'en consoler en se raccrochant à l'agréable fluidité de sa lecture et en rêvant à son tour au mystère du tableau de Klimt.

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Formidable roman ! Cette saga à suspense est un vrai régal !
Camille de Peretti s'inspire d'un fait divers bien réel et du mystère entourant un tableau de Gustav Klimt peint en 1910 « Portrait d'une dame ».
Pour une raison que l'on ignore il a été remanié par le maître qui en a changé des éléments en 1917 un an avant sa mort.
D'abord exposé à Vienne la toile finit au musée d'art moderne Ricci Oddi à Piacenza (Plaisance) en Italie sans que nul ne sache qu'il s'agit d'un repeint. On pensait donc jusqu'en 1996 qu'il y avait deux tableaux distincts et que le premier avait disparu. Volé un an plus tard le portrait resta longtemps introuvable.
L'enquête piétine jusqu'à ce qu'il soit retrouvé fortuitement une vingtaine d'années plus tard, déposé dans la cavité d'un mur extérieur de la galerie italienne d'art moderne Ricci Oddi où il avait été volé des décennies plus tôt.
Absolument personne ne sait qui était la jeune femme représentée sur le tableau ni quels secrets se cachent sous l'histoire mouvementée de son portrait. Camille de Peretti va nous offrir cette histoire. Repeignant le réel à grands coups de fiction. Et elle le fait avec maestria et inventivité livrant une fresque familiale captivante de bout en bout et brossant une galerie de portraits aussi attachants que hauts en couleur.
L'enquête est addictive. On ne s'ennuie jamais. Cette épopée romanesque couvre plus d'un siècle avec une histoire de famille qui foisonne de secrets d'aventures et de rebondissements.
De Vienne en Amérique en passant par l'Italie l'auteure navigue entre les époques et les lieux sans qu'on ne perde jamais le fil. La tension narrative structure habilement le récit et on est tenu en haleine à chaque chapitre. Trois destinées s'entrecroisent et une enquête palpitante mènera sur les traces du passé du personnage principal, du mystérieux vol et de l'identité de la jeune dame peinte.
La toile se dévoile peu à peu. Elle exerce sur certains protagonistes « une emprise à la limite de la folie » provoque le syndrome De Stendhal.
La dernière pièce du puzzle ne sera trouvée qu'à la toute fin dans un dernier coup de théâtre.
Un bonheur ce bouquin!
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Un joli roman, qui tourne autour d'un tableau de Klimt, et de ses mystères.

Une belle histoire familiale, dramatique, mais surtout qui met en avant que l'histoire se répète souvent, voir toujours.

Un roman qui est prenant, bien écrit, même si on remarque quelques maladresses.
J'ai été un peu décontenancée au début car chaque chapitre passe d'une époque à l'autre sans aucun commentaire en début de chapitre. Mais ça ne dure vraiment pas longtemps... Juste le temps de comprendre.

Les personnages sont bien travaillés, ont s'y attache assez facilement.

J'ai juste a regretté que certains passages ont été écourtés, j'aurais préféré plus de détails sur certains éléments.
Mais dans l'ensemble ce roman est une belle découverte.
J'ai également trouvé que l'idée d'écrire un roman complètement inventé autour d'un tableau existant était une merveilleuse idée. Et peut être une porte ouverte sur d'autres belles oeuvres d'art.
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Vous reprendrez bien une petite douceur littéraire ?
Je bats des mains comme à cinq ans ! oui oui et oui !
Surtout quand la douceur littéraire coule au fond la gorge comme un chocolat chaud viennois bu au coeur de l'hiver surmonté d'un voluptueux nuage de crème ! et puis quand on est accompagné de sa maman chérie, alors le moment est parfait.
Isidore gardera toute sa vie en mémoire ce chocolat chaud bu en compagnie de sa mère lors d'une escapade à Vienne, une folie financière que la mère offre à son fils. Car Martha, plumassière, ne roule pas sur l'or, mais est prête à tout pour mettre des étoiles dans les yeux son petit garçon.
Avant de rendre son dernier souffle, Martha révèle à son fils que son père n'est pas mort comme elle a lui fait croire jusque-là, mais que c'est un homme d'une riche famille vivant dans une demeure cossue à Vienne.
Pour reprendre une image donnée par l'autrice dans le livre, toutes les pièces du puzzle complétement éparpillées au départ, vont s'emboiter petit à petit à la perfection.
Camille de Peretti brouille habilement les pistes dans la recherche de la quête des origines. Nous partons d'une part sur les traces de celles du petit Isidore dans les années 20 en Autriche, et d'autre part, nous suivons Pearl, né d'un père presque inconnu (si ce n'est une photo découpée dans un magazine), une brillante étudiante américaine à Columbia dans les années 2010.
Le point commun entre ces deux arcs narratifs qui vont sans cesse se croiser est un tableau de Gustav Klimt « Portrait d'une dame » qui a véritablement défrayé la chronique en Italie, le seul repeint par le maître lui-même, volé puis restitué au musée Galleria d'Arte Moderna Ricci Oddi à Plaisance en 2019, vingt-trois ans plus tard, comme annoncé par le voleur lui-même.
Camille de Peretti a donc joué de son imagination pour remplir les blancs de cette histoire rocambolesque, et c'est extrêmement réussi.
Disons que quand le matin, je grapille quelques chapitres au lieu de me mettre au boulot, c'est que c'est bon signe (bon un peu moins pour mon employeur, mais je me lève plus tôt) ! Voilà longtemps qu'une lecture ne m'avait pas procuré ce plaisir glouton !
N'hésitez pas à régaler vos papilles, et rien de mieux qu'un bon chocolat chaud pour fêter la fin de l'hiver !
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De l'imagination, Camille de Peretti n'en manque assurément pas qui, d'une histoire vraie dont on ne connaît que peu choses, fait un roman de presque 360 pages.
L'histoire en question, racontée en une page au début du livre, est celle d'un portrait de jeune femme peint par Gustav Klimt en 1910, acheté par un inconnu, puis sans que l'on sache pourquoi remanié par le maître et revendu, pour réapparaître sous un repeint alors que l'on pensait que le tableau avait été volé. Un vol qui par un hasard le plus étrange eut lieu des années plus tard, en 1997. Mais plus surprenant encore, en 2016 le voleur se manifesta, annonçant que son commanditaire avait promis de restituer l'oeuvre vingt ans après la date de sa disparition. Ce qu'il fit en 2019, comme annoncé.
On le voit une histoire pour le moins rocambolesque dont il n'est pas surprenant qu'elle ait inspiré Camille de Peretti qui, à la manière d'un Pierre Lemaitre ou d'un Jean-Michel Guenassia, peint des époques, des lieux et des événements historiques à travers la trajectoire de personnages aussi singuliers qu'attachants. Alors bien sûr on pourrait reprocher à Camille de Peretti, emportée par sa verve et son enthousiasme, d'avoir beaucoup brodé et de s'être laissée aller à quelques clichés, mais en ce qui me concerne cela ne gâcha en rien le plaisir que j'eus de découvrir cette Inconnue du portrait.
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De niveau modeste, Pearl est une enfant bâtarde. Jusqu'au jour où un test ADN révèle que son géniteur est un riche homme d'affaire : Isidore Hoffmann Ferguson, dont la rencontre va changer sa vie. Pearl a aussi une autre caractéristique, elle ressemble au portrait d'une inconnue peint par Gustav Klimt en 1910, retouché un an plus tard avant d'être volé en 1997.

« La ligne du sourcil, très marque, le nez un peu fort, la lèvre ourlée, carmine et ces joues…le peintre avait réussi à donner l'illusion d'une jeune femme rosissante. En transparence, le sang affluait sous la peau du modèle.
Ça oui, c'est moi, pensa-t-elle. »

le lecteur a une longueur d'avance sur Pearl puisqu'il a déjà rencontré Martha, la mère d'Isidore, qui vivait à Vienne dans les années 1900.
Le mystère entoure la jeune femme du portrait, tout comme Isidore dissimule ses origines.
Sur la trace du tableau, la saga de cette famille, qui débute à Vienne au début du XXe siècle, se poursuit à New-York lors de la grande dépression pour se terminer en aout 2018, juste avant la réapparition mystérieuse du tableau volé.
L'idée du fil rouge d'un tableau pour construire une histoire n'est pas nouvelle. Je citerais Les chasseurs dans la neige de J.Y. Laurichesse, La dormeuse de Naples d'Adrien Goetz, le tableau du peintre juif de Benoit Séverac ou encore l'arrière-saison de Philippe Besson, mais il y en a tant d'autres.
Dans le roman de Camille de Peretti, c'est surtout la saga d'une famille qui s'étend sur plus d'un siècle et qui part de l'Autriche pour se poursuivre en Amérique et se terminer enfin à Plaisance et Italie. Rien de très original dans ce roman historico- familial. Des intrigues, des histoires d'amour, des enfants illégitimes, des secrets de famille, le tout dans un va et vient incessant entre passé et présent, de quoi donner le tournis au lecteur. de temps à autre, l'intrigue se raccroche à l'histoire véridique du tableau dans des scènes artificielle. Parfois, ça tire à hue et à dia, ce n'est pas toujours très convaincant.
Ça fourmille de personnages, au risque de se perdre. Un roman qui sera apprécié par les amateurs de saga familiales sur fond historique, car les rebondissements ne manquent pas.
Le charme n'a pas opéré, je me suis parfois ennuyée le long de ces 350 pages. Mon avis est donc très mitigé.

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C'est intéressant ce qu'un tableau peut recéler, comme histoire(s). Surtout si comme celui de Gustav Klimt, Portrait d'une dame de 1916, il est le repeint d'un autre, par le maître lui-même et sans qu'on sache pourquoi, puis qu'il a été volé, et restitué. C'est justement à tous ces trous dans l'histoire de ce tableau que s'est employée l'imagination de la romancière, en construisant un roman multi-facettes dont on aura été averti implicitement par le résumé biographique du tableau, en prologue. Et même si le début pourra paraître chaotique, d'un personnage à l'autre, d'une époque à l'autre, il faudra peu de temps pour assembler les éléments principaux du puzzle, pour que l'on situe assez vite sur les échelles psycho-sociales Isidore, Martha, Lotte ou Pearl, sans oublier Michelle ou Franz. Et pour qu'on les situe aussi et surtout entre eux, avec les liens, secrets ou pas, qui les unissent.
Tiens Isidore justement. Cireur de chaussures alerte sur Manhattan, aux sens connectés vers les fluctuations boursières, son ascension sociale sera fulgurante vers l'univers des magnats, lui dont l'histoire personnelle aura du mal à se départir d'accidents de capotes. Ou bien Pearl, sans doute pas très loin elle aussi d'un syndrome De Stendhal, avec les échos du tableau de Klimt plus d'un siècle après.
Le roman s'invitera ainsi dans les milieux de la rue, de la finance, juridiques ou artistiques, à Vienne, à Manhattan ou en Italie. Camille de Peretti réussit un tour de force en s'emparant de l'histoire de ce tableau, une peinture comme un objet de ralliement pour différentes familles, différents secrets, différentes conditions sociales, différentes époques, différentes géographies. le tout sans en parler tant que ça avant qu'il n'entre vraiment en scène, en le mettant surtout en filigrane de son processus d'écriture. L'art subtil de tisser une trame romanesque dans l'écheveau des destinées autour de l'histoire traversée d'ombres de cette toile, en parsemant le récit de graines d'une addiction discrète au début – le temps d'assembler les principales pièces du puzzle, puis de plus en plus tenace avant de finir sur le sprint d'une addiction vorace, celle d'un page-turner qui fait s'entrechoquer les neurones et fait chauffer la marmite.
Pour une première avec cette autrice, rien à rajouter, je suis emballé !
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Un portrait, celui d'une jeune femme, peint en 1910 (Jouvencelle) puis remanié en 1917 (Portrait d'une Dame) pour des raisons inconnues par Klimt lui même mais cela on ne le découvrira qu'en 1996. Car auparavant on pensait qu'il y avait 2 tableaux. Puis en 1997 ce tableau disparaît, avant de réapparaître mystérieusement en 2019. Encore plus troublant celui qui l'avait dérobé en 1997 avait annoncé que le commanditaire de ce vol le restituerait 20 ans plus tard et il semblerait qu'il est tenu parole. Mais pourquoi ? Qui est cette jeune femme sur le tableau ? Qui est ce mystérieux commanditaire ? Camille de Peretti entre évènements historique et imagination débordante rêve l'histoire rocambolesque du portrait de cette inconnue. Parce que l'art est fait pour rêver...

Vienne, Les États Unis, un cireur de chaussures, une prostituée, une femme de chambre, des enfants illégitimes et Gustave Klimt… ? Mais où va-t-on ? Me suis je demandée après avoir lu les premiers chapitres, et puis rapidement, sans que je m'en aperçoive, je me suis retrouvée embarquée dans une histoire qui traversait les océans, et les siècles.

Pour moi la force de ce roman est sa construction sous la forme d'un puzzle temporel qui permet de nous plonger dans leur vie en étant tout à la fois dans leur passé, leur présent et leur avenir. Construction particulièrement bien maîtrisée de la part de l'autrice et qui permet au personnage central, Isidore, de gagner le coeur des lecteurs qui voit en lui simultanément l'enfant, le jeune homme et le vieux monsieur. Il est tout cela à la fois et quelque soit l'âge cela permet au lecteur de garder à l'esprit l'essence de ce personnage et de ne retenir que ce qu'il a de plus marquant et de touchant. Ce processus exacerbe l'empathie ressentie pour Isidore. Peu à peu l'histoire, ou plutôt les histoires se muent en un thriller dont le personnage central est une oeuvre d'art. le lecteur est happé autant par le devenir de ces mystérieux personnages que par celui du tableau. Comment sont-ils liés ? le sont ils vraiment d'ailleurs ?

Petit à petit le personnage d'Isidore et le tableau me sont apparus comme le miroir l'un de l'autre. Tous deux semblent avoir été retouchés, repeints, pour faire coller l'image romancé que le monde se faisait d'eux avec la réalité. Quelqu'un saura-t-il jamais qui était vraiment l'un et l'autre maintenant qu'un masque est devenu leur vrai visage ?

Ce livre m'a fait penser par certains aspects à La chute d'Albert Camus notamment dans le rapport que certains personnages entretiennent avec le portrait de cette mystérieuse femme.

L'autrice nous offre une réflexion intéressante sur la façon dont l'art interagit sur le monde. Les peintures ne sont pas des objets morts mais ont une histoire qui peut amener d'autres histoires, d'autres rêveries. le regard que nous posons sur une oeuvre peut rendre la réalité moins fade. A nous d'inventer et de réinventer les rêveries que les artistes ont commencé en façonnant ces oeuvres, parce qu'elles sont faites pour leur échapper et enchanter le monde.
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Tout au début du livre, l'auteure nous explique en deux pages l'histoire mouvementée du "Portrait d'une dame" repeint sur un autre tableau "La jouvencelle" peint par Gustave Klimt en 1910.
À partir de là, nous partons pour une incroyable aventure autour d'Isidore venu de Vienne vers les USA à l'âge de 16 ans.
Il est cireur de chaussures devant la Bourse à New York avec une énergie, un savoir-faire , une communication étonnante avec ses clients : les spéculateurs .
Il arrive à se faire un bas de laine avec ses économies et prend des conseils pour acheter des actions.
À l'heure où tout le monde perd de l'argent, en 1929, il parvient à placer son argent en actions qui ne croulent pas.
Lotte et Isidore sont amoureux mais ils n'appartiennent pas à la même classe sociale. Situation qui va évoluer.
Des années plus tard, Isidore reçoit une révélation. Il a une fille hors mariage, Pearl. Dès qu'il la voit, il reconnaît les traits de sa mère, morte à Vienne quand il avait 9 ans.
Pearl ressemble trait pour trait à la jeune femme du tableau de Klimt et cela, Isidore le sait parfaitement car il connaît le tableau.
Pearl n'aura de cesse d'identifier la jeune femme du portrait de Klimt d'après les révélations de son père.
Tous les faits romancés par Camille de Peretti correspondent avec l'histoire mouvementée du tableau.
L'imagination créée par l'auteure m'a complètement emportée dans cette aventure.
Une lecture magnifique, captivante avec des personnages très attachants.
Une performance d'écrivaine, vraiment.

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