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EAN : 9782329087207
220 pages
HACH.LIVRE-BNF (01/09/2018)
4/5   2 notes
Résumé :
A la fin de l'année 1920, Madeleine Pelletier part clandestinement en Russie. Ce voyage à travers l'Europe dévastée par la guerre de 1914-1918 est plein d'embûches, de marches épuisantes, de péripéties rocambolesques : « Je comptais entonner l'Internationale en pénétrant enfin sur le territoire béni du communisme, mais tout mon enthousiasme est parti, je suis trop malheureuse !… » En Russie, elle s'intéresse principalement à la condition des femmes : « … dans les ru... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Madeleine Pelletier (1874-1939) est un personnage attachant et érudit.

Son "voyage aventureux en Russie communiste" est disponible gratuitement sur le site littérature audio.com.
Cette dame s'intéresse à l'expérience communiste en Russie. En 1921, alors que l'Europe se relève doucement le la guerre de 14-18, elle aimerait bien rencontrer Lénine et s'entretenir avec lui.

Sa demande de visa étant refusée, elle décide de s'y rendre clandestinement ! Elle mettra 6 semaines pour faire Paris-Moscou.
Elle découvre que l'Europe en 1921, c'est l'omniprésence de la police en Suisse, la haine des Français à Francfort, la misère en Lituanie et l'obsession de la menace bolchevique.

Elle constate que le peuple russe a accès aux études ; les femmes ont acquis l'égalité grâce au nouveau code du mariage, mais sont cantonnées dans des activités secondaires. Elle s'agace devant la bureaucratie "dominante", la terreur révolutionnaire, l'impossibilité d'émettre un avis différent et le manque de culture des communistes. Elle est effarée par le fait que les Russes embrassent les icônes à tour de rôle.
Ceci est provisoire, se dit-elle.
Elle n'est pas indifférente (elle vient d'une classe très modeste) au sort de bourgeois réduits à vendre leurs affaires pour acheter du pain...

De retour en France, elle publie une brochure très critique "Capitalisme et Communisme" En 1926, elle quitte le parti communiste.

Ce fut, pour moi, une découverte très intéressante !
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Le code que les bolcheviks ont rédigé à la hâte sur le mariage marque un très grand progrès en comparaison des lois similaires du monde entier.
Pas de formalités compliquées ; les fiancés, sans demander le consentement de personne, vont devant le fonctionnaire déclarer qu’ils veulent se marier ; on les marie.

La femme ne perd pas son nom en se mariant ; entre les deux époux, la loi établit l’égalité complète ; la femme ne doit pas obéissance à son mari et, quant à la protection, la femme la doit au mari, comme le mari la doit à la femme lorsque l’un ou l’autre sont hors d’état de travailler.

L’adultère n’est pas un délit ; la femme peut même l’avouer publiquement, en allant déclarer au fonctionnaire que l’enfant dont elle est grosse n’est pas de son mari, mais de tel autre homme (art. 340.)
Le divorce est aussi facile que le mariage ; il est accordé sur la volonté d’un seul des époux. page 124
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Près de la Place Rouge est un sanctuaire de la grandeur de nos bureaux d’omnibus parisiens. On y vient, paraît-il, de toute la Russie. En face, sur un mur de briques rouges, à la hauteur d’un premier étage, la République des Soviets a mis en lettres blanches la fameuse inscription :
« La religion est l’opium du peuple. »
Cela ne paraît pas beaucoup impressionner le peuple. Toute la journée, c'est dans le sanctuaire un défilé ininterrompu. C’est à qui se prosternera ; celui qui ne peut pas entrer baise le pavé de la rue. page 108
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Malheureusement, les mauvaises conditions de la vie matérielle retentissent sur l’instruction. Des bandes d’enfants traînent dans les rues ; on manque de locaux scolaires, de livres de classe, de papier, de plumes, d’instituteurs. C’est
l’effet de la guerre et du blocus, l’effet du sabotage du régime par les classes moyennes. Enfin, on doit accuser aussi l’inaptitude des Russes au travail suivi et à l’organisation. page 99
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