Je remets ici la critique que je viens de placer sur le premier tome (j'ai tellement souffert que ça me sert d'exorcisme) :
Je suis enfin arrivé au bout des 5 volumes de Terra Ignota. Quelle torture ! Les 3 premiers m'avaient été offerts (et ils m'ont littéralement dégouté), mais j'ai poursuivi jusqu'au terme afin de pouvoir me prononcer sur l'ensemble.
Durant 5 tomes,
Ada Palmer passe son temps à se regarder le nombril : nombreux (et parfois longs) passages en latin (traduits juste après) – tu as vu , Lecteur, je suis capable d'écrire le latin comme si c'était ma langue maternelle. Multiplication ad nauseam de personnages inutiles avec des noms à coucher dehors ; noms qui, de plus, changent en fonction de l'interlocuteur.
Figures de style, images et analogies souvent totalement perchées qui alourdissent inutilement et rendent indigeste la soi-disant « histoire ». Tout est chiant, là-dedans. Même la guerre est chiante.
Ada Palmer, c'est l'auteur qui vous dit qu'un soldat part en guerre « tel un perce-neige qui, essaimé l'année précédente par un promeneur peu regardant, brave l'écorce de glace d'une matinée de printemps comme un crocodile en suspens sous la surface de l'eau s'apprêterait à saisir sa proie naïve venue s'abreuver aux berges de son futur Achéron, mais où le perce-neige, lui, se contenterait de la caresse d'Hélios, dont la course immuable dans le ciel est motivée par l'inépuisable et infaillible volonté d'Apollo dont l'arc tire toujours droit ». Ici j'invente à peine, mais je n'exagère pas. Sincèrement.
Et le pire, c'est qu'
Ada Palmer a le ‘succès' modeste, j'en veux pour preuve un passage de ses remerciements à la fin du tome 5 (écrit lors de la pandémie) : « En cette année où nous sommes tous épuisés (…), je ne pourrais pas être plus fière de voir tant de personnes accueillir et célébrer Terra Ignota, prouvant ainsi notre volonté de continuer à lire des livres difficiles et inconfortables (…) ». ‘Célébrer' ? Des ‘ livres difficiles ' ? C'est illisible et juste destiné à flatter son ego en se disant que l'on saisit les références la plupart du temps absconses. Pourquoi utiliser le mot ‘guerre' quand ‘le neveu de Poséidon' a plus d'impact, hein ? Bref, pas besoin de bouffer un castor pour sauver un arbre. le tome 5 fait 566 pages, ce qui équivaut au nombre de fois où j'ai voulu taper ce bouquin au feu. Pareil pour les 4 autres.