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EAN : 9782020848213
160 pages
Seuil (14/11/2005)
3.88/5   40 notes
Résumé :

L'enfance de Gérard Mordillat est digne des romans de Queneau.

Sous sa plume généreuse et vivante, il fait revivre, au travers de personnages hauts en couleur, les années 1960 et un quartier, le XXe arrondissement de Paris : un grand-père joueur de cornet dans l'orchestre du cirque Barnum, une grand-mère veuve de guerre qui pose pour des cartes postales, un père ouvrier et communiste, une mère américaine anarchiste, des bandes libres de g... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
"Vive la sociale!" est un titre intrigant dont j'ai appris qu'il était le cri de ralliement des communards au mur des Fédérés. Alors forcément j'ai apprécié.
Dans ce premier roman, Gérard Mordillat s'est inspiré de son enfance dans le 20ème arrondissement de Paris. J'ai lu la première version car il a été réécrit plusieurs fois et adapté au cinéma.

Le narrateur se nomme Maurice Decques. Il doit trouver sa place dans une famille heureuse où l'ambiance est chaude entre un père communiste, une mère anarchiste et un grand frère socialiste. Il va construire sa personnalité dans cette euphorie familiale et engagée autour du "Naufragé volontaire" d'Alain Bombard, un livre qui lui donnera le goût de l'aventure (pas forcément du voyage). Comme il n'aime pas l'école et a un tempérament de plaisantin, il exercera plusieurs métiers avant de se "stabiliser" en s'associant à ses amis d'enfance Pater et Vantrou pour devenir organisateur de noces et banquets où il peut exercer ses talents comiques.
Il ne lui reste qu'à trouver la femme de sa vie, ce qu'il fait en rencontrant Genichka, une musicienne originaire de Toulouse. Mais la jeune femme ne va pas vraiment s'épanouir à Paris d'autant plus que son mari est toujours parti faire le couillon pour amuser les noceuses et noceurs.

Ce qui est appréciable chez Mordillat c'est sa façon de décrire l'ambiance avec des anecdotes cocasses qui dressent le paysage sociologique d'une époque, notamment celle des années 60. Drôle et un peu provocateur il réussit parfaitement la première moitié du roman, qui est la plus autobiographique. La deuxième partie et surtout la fin est moins bien pour moi parce que le ton est beaucoup plus grave et sérieux pour son personnage plutôt burlesque.

Lu en décembre 2019
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Je me rappelais avoir vu le film de Gérard Mordillat il y a de nombreuses années. j'en avais gardé un bon souvenir et j'ai eu envie de lire le roman qu'il en a tiré, ou adapté. Visiblement, les choses ne sont pas si simples. Il y eut d'abord un livre, dont Mordillat, peu staisfait fit un film qui ne satisfait pas encore Mordillat complètement. Il reprit donc le livre et c'est cette version que j'ai lu. C'est l'histoire d'un jeune garçon élevé par des parents mélangeant toutes les tendances de gauche: communiste, socialistes, anarchistes, et flanqué de 3 grands-pères de subsitution l'un détestanbt les flics, l'autre les militaires et le dernier les curés. Court roman inspiré en partie de l'enfance de l'auteur (mais ce n'est pas une autobiographie), Vibe la Sociale est un livre joyeux et réjouissant, qui sonne juste, émeut quand il faut, amuse... un petit roman très court, ramassé en 140 pages qui se dégustent avec un plaisir de sale gosse. les saynettes s'enchaînent, comme la dispute autour de la grille de mots croisés de l'Huma ou le dictateur en 6 lettres pourrait être Lénine, à la grande colère du père, communiste radical.
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Paris XXe arrondissement, du côté de Belleville et de Ménilmontant. C'est l'histoire de Momo et de sa famille. le père est communiste, la mère anarchiste et le frère socialiste. Rien que de l'ordinaire. Travail et revendications sociales, Perroquet Vert (le café du coin) et mots croisés de l'Huma : voilà ce qui rythme leur quotidien. du moins, quand ce n'est pas la guerre d'Algérie et les barricades de mai 68.

Avec un humour franc et grinçant, Gérard Mordillat met en regard le monde et les utopies. Combat déséquilibré, sauf si l'on ferme les yeux. Dictateur en six lettres ? Tout dépend de la première : L, H ou F ? La plume est critique, elle n'enjolive pas les idéaux. Et pourtant ces derniers nous gagnent… On se prend à rêver d'un monde meilleur, de lendemains heureux. Alors, vive la sociale !
Lien : http://auxlivresdemesruches...
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Un vrai bonheur de lecture. Une famille truculente, un gamin rebelle, un Paris que j'aime toujours autant découvrir. Des souvenirs à la pelle pour l'auteur, et des souvenirs de lectures pour moi.

J'ai eu l'impression de retrouver des textes de Modiano qui parle si bien de Paris.
Mais aussi des biographies lues il y a 40 ans, comme celle de Patrick Sabatier et son tour de vérité, son père marchand des 4 saisons dans un quartier pauvre de Paris, ou celle plus récente de Daniel Auteuil "il a fait l'idiot à la chapelle".

Une famille coco hyper politisée, un jeune intelligent mais qui n'est pas fait pour l'école, un gentil rebelle.
J'ai beaucoup ri à l'évocation des pulls tricotés par les grands-mères, je me suis souvenue de l'ambiance des bistrots de village où les verres font ventouses sur le zinc ... Bref, une page tendre et simple entre quelques textes plus lourds, une bouffée d'oxygène.
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C'est l'histoire de Momo et de sa famille. le père est communiste, la mère anarchiste et le frère socialiste. Momo , lui , est un peu de tout cela à la fois .Travail et revendications sociales sont au menu de chaque jour . C'est raconté avec énormément d'humour mais avec un oeil critique également et l'auteur laisse apparaitre un certain désappointement au fil des pages .
C'est une écriture vive , plaisante et comme c'est court cela se lit très rapidement .
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Papa était communiste , mon frère socialiste, maman anarchiste .Il me semblait normal que je sois un peu des trois.
A neuf ans , j'étais stalinien : le petit père des peuples c'était le mien .
A onze ans , j'étais castriste, puis dans le désordre : pro-vietnamien , pro-chilien , anticapitaliste, anti-impérialiste , anarcho-syndicaliste....
Aujourd'hui , je suis sceptique ,ça suffit.
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« Clef » fut dit-on, le premier mot de Paul Valéry. En ce qui me concerne, les opinions divergent quant à la première phrase que j’aurais prononcée. Mon frère affirme que c’est : « Tout le pouvoir aux soviets. » Mon père ne démord pas du fameux : « Le socialisme dans un seul pays. » Ma mère, qui me tenait dans ses bras à ce moment historique, jure que c’était : « Vaincu, jamais dompté. » Personnellement, je suis presque certain d’avoir dit : « Garçon, l’addition ! », ayant eu très tôt le sentiment que tout ce qui m’entourait n’était pas fait simplement pour mes beaux yeux.
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Moi, je n'étais pas inquiet pour mon avenir professionnel. Je me souvenais de Che Guevara, somnolant au Conseil de la Révolution, et croyant soudain entendre :
"Qui est communiste?
- Moi", dit-il en se réveillant, farouche dans sa conviction, jaugeant l'Assemblée du regard.
Castro qui venait de demander : "Qui est économiste?" le bombarda aussitôt Gouverneur général de la Banque Centrale de Cuba.
J'étais sûr que ce genre d'erreur guiderait ma vie comme elle gouvernait l'histoire, que ma place était dans cet infime décalage produit par le lapsus ou l'acte manqué.
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Que serait Paris sans le XXe arrondissement ?
Rien, un trou, une béance, un être incomplet en dix-neuf morceaux : une ville ridicule.
La ville entière repose entre les bras puissants de Belleville et de Ménilmontant.
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J'avais tout quitté.
J'étais très indépendant, c'est-à-dire : j'étais seul.
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Vidéo de Gérard Mordillat
Chaque mois, un grand nom de la littérature contemporaine est invité par la BnF, le Centre national du livre et France Culture à parler de sa pratique de l'écriture. L'écrivain Serge Joncour est à l'honneur de cette nouvelle séance.
Entretien animé par Nicolas Herbeaux, France Culture.
Serge Joncour, né en 1961, a mené toutes sortes d'activités en parallèle, dont maître-nageur et publicitaire, avant de se lancer dans l'écriture de poèmes, de nouvelles et enfin de romans. En 1998, il publie son premier roman Vu aux éditions du Dilettante. Il a alors 37 ans. Depuis il a publié plus d'une quinzaine de livres, dont U.V. (2003) qui a obtenu le prix France-Télévision, L'Idole (2004) récompensé par le prix de l'Humour noir, L'écrivain national (2014), prix des Deux Magots 2015, Repose-toi sur moi (2016), prix Interallié et élu Meilleur roman français 2016 du Magazine LIRE, Chien-Loup qui a obtenu le prix Landerneau 2018… Tous ont fait l'objet de nombreuses adaptations. Ses récits mettent en scène des personnages en quête d'identité et décrivent les épreuves de la vie contemporaine. En 2020, Nature humaine reçoit le prix Fémina. Il est aussi, avec Jacques Jouet, Hervé le Tellier, Gérard Mordillat et bien d'autres artistes et écrivains, l'un des protagonistes de l'émission de radio « Des Papous dans la tête » de France Culture.
En savoir plus : https://www.bnf.fr/fr/agenda/serge-joncour
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