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4,2

sur 2085 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
En ce dimanche après-midi de novembre 1938, Yu, professeur d'anglais, se rend au Centre Culturel pour répéter. Son fils, Rei, l'accompagne. Là, ils retrouvent trois jeunes musiciens chinois. Tandis que le groupe sino-japonais s'entraîne, le jeune collégien, lui, lit tranquillement tout à côté. Tout à coup, des bruits sourds de pas et des voix d'hommes se font entendre. La musique de Shubert s'arrête. Yu se précipite vers son fils, lui sommant de se cacher dans l'armoire. Des militaires font bruyamment irruption dans la salle et s'étonnent de voir des chinois ici. Aussitôt, ils soupçonnent Yu d'être un communiste et de pactiser avec l'ennemi. Fou de rage, l'un d'eux va jusqu'à détruire son violon... Parce que le Quartier Général veut interroger tous les supects, le groupe est escorté là-bas. Rei qui, depuis sa cachette, a assisté à toute la scène et a échappé de peu au même sort grâce à un soldat, ne se doute pas que c'était la dernière fois qu'il voyait son père. Seul vestige de celui-ci, son violon brisé...

Un violon brisé, tel est le fil conducteur de ce roman. Mais quel lien entre le jeune Rei, dans le Japon des années 30, et Jacques, luthier en France qui redonne vie et âme aux violons blessés ? Si le début du roman est prometteur, la suite oscille entre déceptions, déconvenues et hasards qui font bien les choses. le tout manque de profondeur, de sensibilité, d'émotions, les dialogues sont plats et creux, les situations trop convenues et les personnages un peu trop lisses. Cela est-il dû au fait que Akira Mizubayashi ait écrit ce roman en français ? Toujours est-il que l'on est déçu, une fois la dernière page tournée, tant le sujet promettait et n'a pas été exploité plus en profondeur (notamment la guerre, la transmission, les origines, le déracinement...).
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L'histoire démarre très fort avec ce môme que son père a vite caché dans un placard pour le protéger de l'armée qui fait éruption dans la pièce où quatre musiciens jouent du classique. Nous sommes le 6 novembre 1938 à Tokyo, le Japon est en guerre contre la Chine et justement trois chinois s'y trouvent. L'enfant de 11 ans va assister à leurs arrestations et aussi à la destruction du violon de son père.
On le retrouve, plus tard, vieillard et luthier.
L'histoire est bien construite avec une mise en valeur des instruments de musique et ceux qui les créent. Je définis mal ce qui m'a pourtant gênée. Des répétitions, un enchaînement difficile à croire, le pardon, surplus d'émotions, histoire mal exploitée ?
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Ce livre m'a, dès les premières pages, fait l'effet d'un manga sans images : un style descriptif, ou chaque détail, que ce soit du décor ou de l'action est décrit, mais quasiment sans émotion.
L'intrigue est prévisible, on prévoit à peu près tout ce qui va arriver, les personnages manquent de caractère, tout est a la fois sans relief et écrit avec insistance sans parvenir à nous faire surgir une quelconque émotion, sauf peut être lors du dénouement...
On aurait aimé en apprendre un peu plus sur le Japon de la fin de années 30, quand se joue le début de l'intrigue, mais non !
Enfin, l'auteur ne nous épargne aucun détail insignifiant, ce qui achève de tuer l'intérêt que l'on aurait aimé porter à cette histoire ; on s'ennuie ferme mais heureusement c'est court : 250 pages en gros caractères, dont beaucoup de pages blanches.
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« Âme brisée », joli titre qui joue sur la polysémie du mot « âme », entendu ici comme l'essence qui fait d'une personne ce qu'elle est, mais aussi une des pièces constitutives d'un violon, éléments qui se font malmener en début de roman. Las, je l'ai aussi été pendant cette lecture, heureusement courte, qui aura été une immense déception, alors que je pensais l'apprécier dans le sillage de mes deux amies de lecture qui l'ont pour leur part beaucoup aimé.

Novembre 1938. Alors que Yu interprétait au violon « Rosamunde » de Schubert avec trois amis chinois – à ce moment-là de l'histoire le Japon avait envahi la Mandchourie dans un élan ultranationaliste et était extrêmement répressif envers toute forme de contestation et méfiant envers les étrangers –, il s'est fait arrêter par des militaires japonais au motif de subversion et qui, dans un accès de violence absurde, ont quasiment détruit son violon. le tout sous les yeux de son fils Rei, qui accompagnait Yu et que ce dernier avait protégé à l'arrivée des militaires en le cachant dans une armoire. Un gradé, le lieutenant Kurokami, grand amateur de musique classique et qui est intervenu lors de l'arrestation en l'adoucissant quelque peu, sauvera Rei en le laissant dans son armoire tout en lui rendant le violon massacré de son père. Traumatisé par cet épisode violent qui le laissera orphelin, la réparation de ce violon sera l'un des objectifs de vie de Rei, parti en France vivre avec un ami de son père qui l'a recueilli. Une cinquantaine d'années plus tard, la lecture du succès de la jeune violoniste Midori Yamazaki, venue à la musique grâce à son grand-père, remuera des souvenirs chez Rei, qui n'a jamais pu faire le deuil de son père et de sa tragique histoire. Midori a-t-elle un lien avec le lieutenant Kurokami ?

« Âme brisée » est un roman délicat qui entremêle petite et grande Histoire, réunies par ce magnifique et essentiel trait d'union qu'est la musique. Akira Mizubayashi nous invite ainsi à réfléchir sur ce que sont les souvenirs, le deuil, parfois impossible, de ses parents, de sa culture quand on en a été déraciné, mais aussi du patrimoine commun qu'est la musique, à travers un texte très délicat et ciselé avec minutie. Et curieusement, sans que j'arrive bien à m'expliquer pourquoi, la magie n'a pas opéré sur moi : je suis totalement restée en dehors de cette histoire qui n'a pas réussi à m'émouvoir une seule minute. Peut-être parce que je l'ai trouvée construite avec des fils blancs qui m'ont agacée : Rei est présenté dans la deuxième partie sous son prénom français mais on comprend bien qu'il s'agit de lui (quel suspense !), il réussit à contacter avec une facilité étonnante des personnes qui ont un lien avec son histoire, et à faire remonter avec de simples conversations sur des thèmes anodins des souvenirs qui étaient enfouis profondément. Je suis bien consciente que ça arrive pour de vrai, mais tout s'est enchaîné avec trop de facilité. Ce roman est d'une grande délicatesse, certes, mais tout m'a semblé terne : les sentiments, exprimés avec trop de distance (et ce n'est pas mon premier roman japonais, il me semble avoir déjà appréhendé les us et coutumes de ce pays), les personnages, qui n'ont aucun relief. Bref, la rencontre n'a pas eu lieu, à mon grand regret.
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Une note dissonante dans le concert de louanges ! Ce violon brisé a sonné creux et m'a même considérablement ennuyée.
L'intégralité du roman est pratiquement dévoilée dans sa 4ème de couverture : « Tokyo, 1938. En pleine guerre entre le Japon et la Chine quatre violonistes amateurs se réunissent régulièrement pour répéter. Un jour, ils sont interrompus par des soldats, soupçonnés de comploter contre le pays. Caché dans une armoire, Rei assiste à l'arrestation de son père. Cet événement constitue pour lui la blessure première qui déterminera son destin... Mais le passé peut-il être réparé ? »
Cette « blessure première » avec l'enfant caché dans l'armoire constitue en réalité le seul ressort dramatique de l'histoire imaginée par Akira Mizubayashi qui la répète à l'envi, dès les premières pages, puis au fil des rencontres de Rei... Si la répétition est indispensable au musicien, elle s'avère maladroite pour le romancier, surtout lorsqu'elle est assortie de personnages naîfs et de dialogues plats.
Certes, l'auteur évoque la musique de manière poétique, mais cela n'a pas suffi à capter mon attention sur 260 pages, là où une simple nouvelle aurait suffi.
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Je vais commencer à me poser de sérieuses questions : à chaque fois qu'un ouvrage est encensé et fait consensus (ou presque), je suis à contre-courant. Ai-je un esprit de contradiction systématique (mais inconscient), ou ai-je vraiment des goûts particuliers, un manque d'éclectisme, de codes voire de sentiments ?
Cette question est évidemment secondaire, tout le monde s'en fiche, heureusement, mais quel monstre peut rester insensible à un ouvrage qui réunit tous les ingrédients d'une oeuvre majeure ? Un peu d'exotisme (culture japonaise), un peu d'érudition (culture musicale), un peu d'Histoire, un peu de suspense, et beaucoup de gentilles dames et de gentils messieurs (sauf le méchant qui d'un coup de talon a explosé un violon et ainsi scellé plusieurs destins, et sur plusieurs générations encore !)
Bref, après un début plutôt prometteur, le récit s'enlise rapidement dans la description inutilement longue de la rencontre de nos 2 artisans, et ainsi de suite jusqu'à réunir tous les personnages liés par le jour fatidique où tout a commencé.
L'écriture, qui pourrait être surprenante et intéressante d'un non français d'une culture très différente, m'a semblé juste maladroite, sans saveur, avec des dialogues très très lourds.
Je n'ai pas été sensible sur le fond non plus, cette description de destins brisés ou tendus uniquement sur cette blessure originelle. Cela donne l'impression que tous ces personnages n'ont pas vraiment vécu leur vie, ou seulement au travers de ce drame passé.
A l'issue de cette lecture, me reste une impression de grand gâchis, de grande tristesse, jusqu'à la grande scène finale qui m'a semblée bien ridicule.
Non, tout ce sentimentalisme n'est vraiment pas pour moi, je dois avoir un coeur de pierre.
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quelle déception ! autant les premières pages, le décor planté, le drame qui s'esquisse, tout cela fonctionne (pour moi en tout cas) et crée une attente et un début d'excitation de lecture, autant tout retombe comme un soufflet : dialogues nullissimes, narration lourdingue, envolées lyriques à côté de la plaque.... on devine les velléités de l'auteur derrière chaque tournure de phrase stylisé, et on décroché totalement de ce récit dont on devine qu'il va se clore sur un happy end dégoulinant de bons sentiments. bref, pas ma came.
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alors je suis peut-être un peu dur avec ce roman qui m'a pourtant totalement transporté dans un périple à la recherche de soi touchant et délicat avec une pudeur délicate qui se dégage de tous ces dialogues… l'histoire de Rei est très touchante et ces 3 jours passes à ses côtés étaient un réel plaisir pour plonger dans la magie que l'auteur essaye tant bien que mal de nous partager cette vision de la musique comme objectif de vie et notamment grâce à Schubert, un des compositeurs les plus transportants et expressif d'après moi… les pages défilant avec ce grand quatuor rosamunde me faisaient voyager dans un univers hors du temps! mais la plume de l'auteur m'a malheureusement empêché de ressentir totalement cette magie présente dans l'intrigue et dans les sensations qui s'en dégagent .. ses dialogues me semblaient tout sauf plausibles et étaient imbibés de messages pour le lecteur comme s'il voulait nous dévoiler tout son savoir et toujours s'assurer que nous comprenions bien tout en ne laissant presque aucun sous texte . A chaque phrase était toujours associé son sens et son « objectif » ce qui créait des échanges lourds et finalement peu profonds voir ridicules .. mais ce n'est que mon avis et l'histoire reste très touchante !
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Ce roman ne m'a pas du tout plu.
J'ai trouvé le style plat, avec des descriptions très factuelles sans originalité. Aucune personnalité ni aucune atmosphère ne se dégagent de cette lecture.
Les péripéties sont convenues. Par exemple, combien de fois avons-nous déjà vu un lieutenant humain et mélomane pendant la deuxième guerre mondiale ? La variation ici est qu'il n'est pas nazi mais japonais. Et puis on a les yeux humides en écoutant la musique. Et puis des coïncidences incroyables font converger vers un trauma d'enfance....
Je ne ferai probablement pas de bis avec A.Mizubayashi.
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L'histoire est belle, la langue claire et simple, mais je n'ai pas accroché à ce roman. Il me semble que cela aurait pu faire une très jolie nouvelle mais pas un roman. Une fois l'intrigue nouée, la suite n'est qu'une suite de bons sentiments qui finissent dans une apothéose de guimauve. Tout est attendu, téléphoné et sans aucune surprise. Je comprends que ce genre de " feel good story" puisse faire du bien en ces temps perturbés mais je me suis ennuyé ferme pendant une grande partie de cette lecture.
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