Amateurs de period dramas et curieux de savoir si ces derniers sont fidèles historiquement ou pas ? Envie d'en apprendre plus sur l'histoire de la mode de manière originale et amusante ? Alors Erratum est fait pour vous ;)
Cet ouvrage nous propose en effet de retracer l'histoire du vêtement et de ses évolutions de l'Antiquité à l'époque contemporaine en analysant un certain nombre de films et de séries : de 300 à Peaky Blinders, on découvre quels sont ceux qui ont tout bon ou tout faux niveau fidélité historique et on apprend également plein de petites infos sur l'évolution du corset, les vêtements pour femmes enceintes au XVIIIe siècle, comment s'habillait la vraie
Jeanne d'Arc ou encore la mode de la "braguette (très) apparente" à la Renaissance.
J'adore les period dramas et je suis sur Instagram un certain nombre de comptes (essentiellement anglais) qui expliquent quels sont les "fashion faux pas" de ces derniers. Celui de
Julien Magalhaes est un des rares que j'ai trouvé en français et sa particularité est de mêler avec brio information historique et humour. On retrouve complètement cet esprit dans Erratum : en partant d'un film ou d'une série télé, l'auteur analyse un point précis de la mode de l'époque, le tout avec un ton décalé et très drôle mais tout en ayant un propos qui s'appuie sur des sources contemporaines et historiques. le résultat est vraiment génial, je me suis régalée à la lecture de ce livre : c'est un plaisir de découvrir en quoi certains de mes films ou séries fétiches (
Shakespeare in love, The Tudors...) sont justes ou pas niveau costumes mais aussi d'en apprendre plus sur la mode et les évolutions vestimentaires à une période donnée. J'ai également énormément aimé le ton décalé et les blagues qui parsèment ce livre, j'ai éclaté de rire à de nombreuses reprises au cours de ma lecture.
C'est juste dommage que les illustrations tirées des oeuvres analysées ne soient pas toujours de très bonne qualité. Je pense aussi que le ton de ce livre risque de ne pas plaire à tout le monde : comme dit plus haut j'ai adoré, mais possible qu'une autre personne aurait trouvé cette abondance de blagues et de langage familier un peu lourdingue à la longue.
On ressort également avec une pointe de frustration que l'auteur ne pousse pas plus loin son analyse des costumes des films et séries évoqués ici, mais d'un autre côté je pense que le livre aurait été quatre fois plus gros (au minimum) s'il avait fallu être exhaustif avec chacune des oeuvres analysées.