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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Le journaliste et romancier François-Guillaume Lorrain nous avait déjà ravis avec son passionnant essai "Les enfants du cinéma" mais aussi quelques années plus tard « L'Année des volcans », où il racontait l'histoire d'amour entre Roberto Rossellini et Ingrid Bergman.

Dans son nouveau roman « Scarlett » François-Guillaume Lorrain fait revivre les coulisses d'un long métrage qui passionna l'Amérique et marqua l'âge d'or d'Hollywood, "Autant en emporte le vent".

Il nous plonge avec délectation dans les affres du du « royaume merveilleux de Hollywood où les coups bas n'empêchaient pas les grands seigneurs de s'embrasser aux avant-premières ».

David O. Selznick, le producteur mégalomane, la très acharnée Vivien Leigh, le flegmatique Clark Gable, et Hattie McDaniel, la première interprète noire oscarisée : tous les acteurs principaux de cette film majeur de l'histoire du cinéma s'appuie sur beaucoup d'archives.

le livre, trépidant à souhait, raconte comment un seul homme, perdu d'un désir mégalomaniaque d'adapter un roman impossible à adapter, a fait défiler et lanterner pendant près de trois ans toutes les grandes actrices américaines, pour au final choisir une Anglaise inconnue

On devine mieux à quel point l'Hollywood de l'âge d'or fut un cocktail de strass, d'embrassades et de couteaux dans le dos. Tout cela conduit à un récit d'une grande densité romanesque où l'obsession côtoyait la manipulation et l'humiliation. Revivre cette histoire c'était tenter de renouer les innombrables fils d'un feuilleton qui a passionné l'Amérique plus encore que la guerre qui menaçait..

On se rend compte à quel point la Scarlett de Margaret Mitchell fut en quelque sorte la première figure féminine moderne de la littérature américaine : elle brise toutes les conventions sociales, hormis celles du système esclavagiste, elle ne fait pas mystère de ses mauvaises pensées, est prête à tout pour faire revivre son domaine sudiste.

Le style, très romanesque et flamboyant permet ainsi de faire revivre avec une grande fluidité une époque révolue et de souligner la nécessité de certains combats qui traversent encore l'actualité…

Un livre enivrant et passionnant.


Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Ca s'intitule "Scarlett" mais cela très bien pu être aussi "David", "Hattie" ou"Vivien". David , pour David O.Selznick, ambitieux et tatillon producteur de l'âge d'or Hollywoodien, qui mit des années à adapter pour le cinéma le roman de Margaret Mitchell "Autant en emporte le vent", parce que sa mégalomanie voulait qu'il soit " le plus grand film de tous les temps". Hattie, parce que Hattie Mc Daniel, dont on suit le parcours durant tout le livre, fut, en acceptant le rôle de la nounou noire de Scarlett, la première comédienne noire à obtenir un Oscar. Vivien, parce Vivien Leigh, jeune actrice anglaise, réussit au nez et à la barbe de toutes les stars féminines de l'époque, à décrocher le rôle ultra convoité de Scarlett et devint ainsi une star légendaire.
Le roman ( mais est-ce vraiment un roman?) suit donc en parallèle ces trois destins qui se trouveront unis à jamais grâce à ce film de plus de quatre heures qui reste encore, malgré "Star Wars", ou " Spiderman", le long métrage ayant réuni le plus de spectateurs dans le monde. On plonge donc dans cet univers du Hollywood d'avant guerre, son système de studios ( et donc ses rivalités), ses stars à la vie privée intense que le code de moralité obligatoire obligeait à des stratagèmes pas toujours légaux pour passer pour de belles oies plus très blanches mais présentables. On suit le parcours d'un best-seller annoncé qui attise toutes les convoitises des magnats du cinéma, puis les affres de la scénarisation et donc le fameux casting qui dura de longs mois avant de trouver celle qui incarnera à l'écran cette Scarlett adulée du public.
François-Guillaume Lorrain s'attarde beaucoup sur la recherche de l'actrice idéale, prenant plaisir à faire défiler beaucoup de stars dans le bureau de Selznick. Les cinéphiles n'apprendront pas grand chose sur cette épopée tant ce tournage a donné lieu à moultes articles ou documentaires depuis plus d'un demi-siècle. Les autres découvriront une saga aussi intense que l'était le roman " Autant en emporte le vent". Ecrit simplement, sans fioriture ni excès lyrique, le livre plonge dans un Hollywood dont la frénésie était à son apogée. On peut toutefois regretter deux choses après lecture : un montage alternée un peu poussif et le regret de ne pas avoir plus de détails sur le tournage et le parcours du film...
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Autant en emporte le vent” est un roman de Margaret Mitchell publié en 1936, qui a été adapté au cinéma trois ans après sa publication. Grande fresque historique, grande histoire d'amour, qui se passe pendant la guerre de sécession. L'adaptation du film a été toute une histoire … Un producteur aux idées grandioses (David O. Selznick), les manigances pour obtenir d'un studio rival une de leur plus grande vedette (Clarke Gable), l'actrice principale parfaite qu'on ne trouve pas, et la pression qu'exercent les groupes antiracistes qui ne veulent pas que les noirs jouant dans le film soient personnifiés comme des idiots. “Le plus grand film de tous les temps” a probablement été celui qui a donné le plus de fil à retordre et qui a été le plus long à tourner et monter.

Un roman bien documenté, fort intéressant qui raconte les mésaventures des protagonistes de cette super production. Lorsqu'on aime le cinéma et ce qui se passe en coulisse, ce livre est absolument à lire.
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En tant que fan du livre, et du film, je ne pouvais pas passer à côté de ce récit. Très intéressant à bien des égards. D'abord, les années que Margarett Mitchell a mis pour écrire ce livre, ne le trouvant jamais assez abouti, le scepticisme quant au sujet traité, qui n'intéressait pas assez, ou trop, les américains. Ensuite, on est au tout début du cinéma, on plonge dans ce monde impitoyable et complexe. On découvre les rivalités entre maisons de productions. On va aussi à la chasse aux acteurs, pour trouver celui et celle qui incarneront Rhett et Scarlett... Une histoire vraie, digne d'un roman d'aventure.
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Si, comme moi, vous avez dévoré à de multiples reprises le roman de Margaret Mitchell ou regardé le film de David O. Selznick à en user votre cassette VHS, en répétant sans fin “Taratata” ou "Missié Reth, vous êtes un polisson", ou encore "Demain est un autre jour" ou “Franchement, ma chère, c'est le cadet de mes soucis”, alors vous allez aimer "Scarlett" de François-Guillaume Lorrain.

Ce livre, c'est la genèse d'un film multi-récompensé aux Oscars qui est entré dans L Histoire, d'une production  cinématographique américaine qui traitait d'un sujet brûlant pour ce pays (la guerre de Sécession) : "Autant en emporte le vent ".

Par une succession de petits chapitres rythmés, comme autant de saynètes reconstituées, l'auteur nous livre chronologiquement, de la publication du livre à la quête des interprètes, en passant bien sûr par l'écriture du scénario, les coulisses de cette légendaire adaptation du roman de Margaret Mitchell

Avec "Scarlett", François-Guillaume Lorrain nous raconte le Hollywood d'avant la deuxième guerre mondiale où tous les coups étaient permis, où les "monstres sacrés", obsédés par leur image, par la gloire et l'argent, ne se montrent pas sous leur meilleur jour, et où la condition des Noirs n'avait pas encore beaucoup évolué depuis la victoire des Nordistes. Assez loin des paillettes, c'est donc plutôt le côté sombre de ce Hollywood des années 30 qu'il évoque. 

Sa plume est simple, efficace, sans fioritures, et ses travaux de recherche impressionnants.

Avec sa considérable collection d'anecdotes, c'est clairement un ouvrage qui intéressera les amateurs d'histoire du cinéma. Pour les autres, il est fort probable que l'avis sera plus mitigé.  
En ce qui me concerne, j'ai beaucoup aimé et j'ai passé un très bon moment "lecture" avec ce roman, "Autant en emporte le vent" - vous l'aurez compris - étant un de mes films préférés. 
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Les passionnés de cinéma n'auront aucun mal à dévorer ce livre qui se lit comme un roman, basé sur des éléments bien réels. La campagne autour de l'un des films les plus populaires (et les plus coûteux) de tous les temps, est l'occasion d'entrer dans l'antre d'Hollywood. Tout y est, relations houleuses entre maisons de production, desiderata des acteurs, échanges de bons procédés, et aussi malheureusement, abus de pouvoirs des réalisateurs vis-à vis des actrices. Ce microcosme est bien décrit, et l'époque du tournage du film bien restituée. Jugé raciste, ce film sorti en 1939 n'en est pas moins le reflet de l'époque dans laquelle son action se situe. Si la guerre de sécession était déjà loin en 1939, la situation avait-elle évolué pour autant pour la communauté Noire ? En racontant l'avant-première, F.G Lorrain nous donne des pistes de réponses. Au-delà du glamour, l'auteur n'élude pas les questions "raciales", dans une Amérique encore très ségrégationniste. Il est intéressant de lire comment Selznick a maintenu les scènes ridiculisant les domestiques, par souci de ne rien changer au texte de Margaret Mitchell, explique-t-il.
Même si l'on connaît l'histoire de ce film, par les documentaires courant déjà sur la toile, c'est une incursion très intéressante que j'ai eu plaisir à suivre.
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Dès sa sortie en 1936, le roman de Margaret Mitchell a été un best seller absolu, tout bruissait de Scarlett O'Hara et de ses aventures passionnées.
François Guillaume Lorrain nous narre l'épopée que fut son adaptation cinématographique de l'achat des droits d'auteur, au remaniement du scénario pour le faire tenir dans une longueur acceptable (4 heures tout de même !), au choix de l'actrice qui incarnerait l'héroïne (deux ans de tergiversations…) : tout fut dans une démesure folle, à l'image flamboyante de l'âge d'or d'Hollywood, et de la mégalomanie du producteur, David O'Selznick.
L'auteur nous permet de frayer dans les coulisses hollywoodiennes, où on se délecte des bons mots et des tractations dont personne n'est dupe. J'ai souri à l'évocation de l'hypocrisie qui régnait à l'époque (Paulette Goddard ne peut pas jouer Scarlett O'Hara puisqu'elle n'est pas légalement mariée à Charlie Chaplin, Vivien Leigh ne peut aller sur le tournage d'un film de Laurence Olivier puisqu'il est marié ailleurs… Quels scandales !)
L'envers du décor n'est pas reluisant à Hollywood à la fin des années 30 pour les Noirs américains. Et même si je visionne toujours avec tendresse Autant en emporte le vent, qui reste un de mes films cultes, (et je ne me formalise pas du parti pris d'un Sud pratiquant un esclavagisme idéalisé), mon plaisir est quand même entaché parce que je sais les brimades et humiliations qu'ont dû subir les acteurs noirs lors du tournage du film, et de manière plus générale, à l'époque.
Je me suis sentie profondément heurtée en lisant que « lorsqu'on avait conseillé à Hattie de prendre des leçons de diction noire chez un professeur blanc, elle avait quitté, furieuse, son audition, avant de comprendre qu'elle devrait s'y résoudre si elle voulait manger à sa faim ». Une réalité d'un incroyable cynisme, qui certes, ne concerne pas le tournage d'Autant en emporte le vent, mais qui aurait pu… Et on sait, la cérémonie des Oscars, et les conditions dans lesquelles elle a reçu son Oscar.
François Guillaume Lorrain met l'accent sur le racisme et la ségrégation de l'époque, l'ambiance enfiévrée du tournage, mais pas seulement. Il nous permet d'approcher les grandes stars de l'époque, et au détour d'une réplique, ou d'un geste, de partager leur intimité.
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“Taratata” ou encore “Franchement, ma chère, c'est le cadet de mes soucis”. Dans son dernier roman, François-Guillaume Lorrain fait revivre les coulisses d'un film qui aura marqué l'âge d'or d'Hollywood : Gone with the wind (1939).

Autant en emporte le vent (1936) fait partie de mes livres de chevet préférés. Je me rappelle avoir dévoré cette intrigue amoureuse sur fond de guerre de Sécession. Scarlett O'Hara est une héroïne inoubliable, vaniteuse au possible mais qui, tout en faisant tourner les têtes, se révèle aussi pleine de force et de courage. Et puis il y a Rhett Butler, Ashley, Melanie, le domaine de Tara… Tant de personnages et de lieux que j'ai maintenant hâte de retrouver puisque j'ai d'ores et déjà prévu de relire ce roman signé Margaret Mitchell.

J'ai découvert le film de David O. Selznick un peu par hasard. J'étais alors adolescente. J'admirais plus que tout les robes à crinoline portées par Vivien Leigh, et je pense que comme beaucoup de jeunes filles j'aurais adoré ressembler à Scarlett O'Hara pour son caractère bien trempé et son côté passionné.

Le roman de François-Guillaume Lorrain s'attache à nous décrire tout le processus de création autour de ce film. de la course pour obtenir les droits au montage du scénario, en passant par le choix des acteurs. Tout y est ! L'auteur nous livre même sur un plateau quelques anecdotes de tournage, mais également (dans les grandes lignes) ce que chacun a pu vivre côté privé. On y apprend par exemple que Clark Gable était finalement peu enthousiaste à l'idée d'endosser le costume de Rhett Butler. Cette légende du cinéma n'aurait accepté que pour le chèque, afin de divorcer au plus vite pour pouvoir ensuite épouser son amour du moment, Carole Lombard.

Loin de la gloire et des paillettes, François-Guillaume Lorrain évoque le côté plus sombre de ce Hollywood des années 30. Drogue. Agressions sexuelles pendant les tournages. Alcool. Ségrégation. Coups bas et trahisons. Je ne m'attendais pas à découvrir autant de détails sordides, mais je suis ravie d'avoir pu en apprendre beaucoup plus sur cette période du cinéma et sur le monde des acteurs hollywoodiens.

Ce roman nous donne aussi l'occasion de rencontrer, le temps de quelques pages, Bette Davis, Laurence Olivier, Joan Fontaine ou encore Charlie Chaplin et son épouse. Mais j'ai surtout aimé en apprendre davantage sur les acteurs d'Autant en emporte le vent. J'ai ainsi appris que Vivien Leigh souffrait de bipolarité, ou encore que Clark Gable appréciait peu les mondanités et le star-system. Hattie McDaniel, première actrice noire à obtenir un Oscar, n'est pas non plus oubliée. le lecteur découvre ses débuts sur scène, mais aussi le racisme qu'elle a subi, et ce même après avoir accédé à la notoriété avec son rôle de Mamma.

François-Guillaume Lorrain s'attarde également sur la recherche de l'actrice idéale afin d'incarner Scarlett O'Hara à l'écran. Il faut dire que la veille du tournage, Selznick n'avait encore aucun nom en tête. Et ce, malgré l'ouverture d'une grande audition nationale (une première !). Vivien Leigh sera recrutée in extremis, même si l'actrice était loin de remporter tous les suffrages dans le coeur des Américains du fait de sa nationalité anglaise.

Vous l'aurez compris, j'ai passé un bon moment en compagnie de cette lecture. La plume de François-Guillaume est simple, efficace, sans fioritures, et les travaux de recherche de l'auteur sont sans doute impressionnants. Mon seul regret : j'aurais aimé que ce roman se concentre beaucoup plus sur la période de tournage plutôt que sur l'avant.
Lien : https://labibliothequedebene..
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Je suis une ex inconditionnelle du livre et du film et j'ai beaucoup aimé connaître les très nombreuses péripéties et difficultés pour le tournage de ce film culte. Bien sûr, certaines "vérités" m'ont "consternée", le dentier du magnifique Clark Gable et ses problèmes d'alcool, pas trop glamour! Excellent travail de recherches et une certaine nostalgie de toutes ces stars iconiques d'avant-guerre.
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J'ai vu ce livre par hasard à la bibliothèque et le titre a tout de suite suscité ma curiosité.
J'avoue, c'est un des films que j'ai le plus vu quand j'étais enfant! J'étais fan. Les robes, les uniformes, le bal, l'histoire d'amour et le caractère de Scarlett.

Une fois commencé,j'ai eu du mal à déposer ce livre. Il est passionnant!!
Il est écrit comme l'épopée que fut la création du film Gone with the wind, tiré du livre à succès.

Il relate les 3 années nécessaires pour pouvoir commencer à filmer et le temps qu'il a fallu pour trouver LA Scarlett.
L'auteur y dépeint aussi l'âge d'or du cinéma hollywoodien, les batailles entre les studios.
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