Le commandant du "Bayard" n'est pas tranquille, il fait route vers Cayenne pour y déposer sa cargaison de forçats.
Parmi eux, le terrible Chéri-bibi, jugé coupable de deux meurtres, celui du père de Cécily, la femme qu'il aime passionnément et celui du père de Maxime du Touchais, l'homme avec qui elle devait se marier.
Même aux fers, à fond de cale, Chéri-bibi se révèle être un redoutable danger pour l'équipage et les passagers. Il disparaît mystérieusement et finit par s'emparer du navire.
Retentit alors à bord le sinistre refrain :
"Dans l'raisiné, qui trimarde ?
Qui qu'a fait jacter la bavarde
Qui fout l'taf à Tout-Paris ?
C'est Chéri !
La Républiqu' nous emberluche !
Du bois de Boulogne à Pantruche,
Qui fait sauter tout l'fourbi ?
C'est Chéri-Bibi !"
Mais le destin est implacable et il pousse Maxime du Touchais et quelques amis, naufragés en perdition, vers le Bayard dont le nouveau commandant n'est autre que Chéri-bibi.
La Comtesse et le Kanak, tous deux soupçonnés d'anthropophagie, vont alors aider ce dernier dans ses sombres projets et partager avec lui un terrible secret.
Ce premier tome des aventures de Chéri-bibi est passionnant, l'intrigue se noue, et ce "maléfique Montecristo", grâce à l'énorme talent de son auteur, nous projette dans de terrifiantes aventures.
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Et maintenant, je ne vous demanderai plus,
monsieur, qu’un peu de patience, et vous saurez
enfin pourquoi j’ai cru devoir vous imposer le
supplice de cette longue confession. La fatalité,
monsieur, par la suite, ne cessa de me persécuter.
Désireux de réintégrer la vie honnête et
bourgeoise, si jeune encore, nullement pourri par
la « relingue » à cause de la pensée de Cécily qui
m’avait toujours hanté, j’étais plein d’ardeur pour
le bien, j’ose le dire. Après avoir accompli de
véritables prodiges, en marge de la société, dans
l’art du cambriolage bon enfant et de
l’escroquerie qui ne fait de mal à personne – car
coûte que coûte, n’est-ce pas, il faut bien vivre,
c’est la loi de la nature ! – j’avais eu le bonheur
d’entrevoir le port de salut.
Mon rêve, à moi, a toujours été d'être un honnête homme ! fit Petit-bon-Dieu en jetant un coup d’œil du côté des gardes-chiourme qui, révolver au poing, se promenaient entre les cages.
- Pour quoi faire ? demanda Gueule de bois
- Pour quoi faire ? Pour m'établir marchand de vin, donc !
- Tout le monde peut pas être marchand de vin, philosopha Gueule de bois, ça serait trop commode ! Chacun a son lot en venant au monde.
Ainsi, toi, Petit-bon-Dieu, t'étais bien sûr destiné à arracher ton copeau à Cayenne.
Comme dit Chéri-bibi : Fatalitas ! Ce qui est écrit est écrit. On peut pas y faire à la providence !
A propos de Chéri-bibi, savez-vous ce que m' dit l' Rouquin ?....
(extrait de "numéro 3216", premier chapitre du volume de poche paru en 1974)
il lui saisit brusquement les mains et le lui arracha.
C'était un petit bout de papier de rien du tout, sur lequel étaient simplement inscrits ces mots : "Chéri-Bibi n'est pas mort!"
Tout le monde peut pas être marchand de vin, philosopha Gueule-de-Bois, ça serait trop commode !Chacun a son lot en venant au monde
Gaston Leroux : Le Fantôme de l’Opéra (1964 / France Culture). Diffusion sur France Culture le 3 octobre 1964. “Le Fantôme de l'Opéra” est un film radiophonique de Jean-François Hauduroy adapté, en 1964, du roman éponyme de Gaston Leroux écrit en 1910. Ce fantôme, qui hante les sous-sols de l'Opéra Garnier, n'en est pas vraiment un. Il nous effraie et nous terrifie car c'est un personnage de chair et de sang. Erik, le “fantôme” de l’Opéra, personnage tout à fait extraordinaire, dont le rôle est tenu ici par un acteur non moins extraordinaire, Alain Cuny, avec également Danièle Ajoret, René Farabet et Jean-Roger Caussimon dans le rôle du Persan.
Résumé :
Des événements étranges ont lieu à l'Opéra : le grand lustre s'effondre pendant une représentation, un machiniste est retrouvé pendu. La direction doit se rendre à l'évidence : un fantôme ou un homme machiavélique nommé Erik hante le théâtre. Certains affirment avoir vu le visage déformé de cet être qui ne semblerait pas être humain. Peu après, les directeurs de l'Opéra se voient réclamer 20 000 francs par mois de la part d'un certain « Fantôme de l'Opéra » qui exige aussi que la loge numéro 5 lui soit réservée.
Au même moment, une jeune chanteuse orpheline nommée Christine Daaé, recueillie par la femme de son professeur de chant, est appelée à remplacer une diva malade, la Carlotta. Elle incarne une Marguerite éblouissante dans “Faust” de Gounod. Or, elle est effrayée. Au vicomte Raoul de Chagny, qui est secrètement amoureux d'elle, elle confesse une incroyable histoire. La nuit, une voix mélodieuse l'appelle : elle entend son nom et cela lui suffit pour inspirer son chant. En outre, l'ange de la musique visite fréquemment sa loge. Elle affirme avoir entrevu l'être qui l'accompagne dans son art. Mais Raoul et Christine ne tardent pas à découvrir que cette voix est celle du fameux fantôme nommé Erik, un être au visage hideux. Ancien prestidigitateur, il s'est réfugié dans son royaume souterrain, sous l'Opéra, pour y composer une œuvre lyrique. Passionnément épris de la jeune Christine, il l'enlève et l'emprisonne dans son repaire des sombres profondeurs.
Raoul de Chagny, aidé d'un mystérieux Persan, se lance à la recherche de la jeune femme. Il doit alors affronter une série de pièges diaboliques conçus par le fantôme, grand maître des illusions. Mais la persévérance du jeune Raoul et le courage de Christine, prête à sacrifier sa vie pour sauver le jeune homme, dont elle aussi est éprise, poussent Erik, le fantôme de l'Opéra, au repentir.
Interprétation : Danièle Ajoret (de la Comédie Française, Christine Daaé), Alain Cuny (Erik), René Farabet (Georges / Raoul de Chagny), Jean-Roger Caussimon (Le Persan), Christian Lude (Firmin Richard, le nouveau directeur), Hubert Deschamps (Armand Monchardin, le nouveau directeur), Jeanne Frédérique (Madame Giry).
Avec le concours de René-Jacques Chauffard, Raymond Pélissier, Raymond Jourdan, Micheline Bona, Dominique Jayr, Pierre Decazes et René Renot.
Bruitages : Robert Maufras
Réalisation : Claude Roland-Manuel
Sources : France Culture et Wikipédia
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